Car Bomb in the Southern Suburbs of Beirut

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  • Car Bomb in the Southern Suburbs of Beirut | As‘ad AbuKhalil
    http://english.al-akhbar.com/blogs/angry-corner/car-bomb-southern-suburbs-beirut

    It is clear what Saudi Arabia and its agents in the region want: They have been striving for several years for an all-out sectarian Sunni-Shia war. They have tried all methods to drag Hezbollah into a sectarian regional confrontation. Hezbollah remains reluctant – although its mass base feels provoked and agitated – because it knows that Saudi Arabia wants a sectarian war in order to divert attention from Israel. And it is tempting for Saudi Arabia to drag Hezbollah into a sectarian confrontation because it remains a sectarian party (in ideology and composition) despite its care in avoiding sectarian discourse.

    But the bomb thus far failed in dragging all of Lebanon into sectarian wars. The plot began in Tripoli and then moved to Saida, before it exploded in the southern suburbs. The Saudi-Qatari plot is unrelenting and is clearly being undertaken on behalf of Israeli interest. Nasrallah was not bluffing when he said that things may get out of hand: His ability to restrain and control the Shia community may not last long. And the Amal movement can easily benefit if things get out of hand. Saudi Arabia may after all get what it has wished for all along.

    • Je ne suis pas dans les confidences d’Abukhalil, alors…

      – il est possible que pour lui, « Saudi-Qatari » soit marqué par des différences de zones géographiques (l’influence séoudienne arrivant directement par les Libanais, l’influence qatari par la Syrie) ; en général, on considère que l’influence directe du Qatar au Liban est faiblarde (peut-être l’escroc salafiste Asir ?)

      – il est possible également qu’il pense à des différences chronologiques (à certains moments les uns, à certains moments les autres) ;

      – et surtout, j’ai l’impression que pour les Libanais opposés aux séoudiens et aux qataris, tout ça c’est wahhabites blancs et blancs wahhabites. Au rayon du pouvoir de nuisance, c’est plus une compétition qu’une opposition ;

      – du coup, dans cette logique de compétition/complémentarité : sans doute une allusion à Al Jazeera et Al Arabiya, qui jouent le même jeu d’agitation ultra-sectaire concernant la Syrie et le Liban.

    • « wahhabites blancs et blancs wahhabites »
      Du point de vue séculariste, FM=wahhabite. C’est comme cela que mes amis tunisiens mettent aussi dans le même sac FM et salafistes. Mais en pratique, il y a de nombreuses disjonctions (notament géographiques, ou temporelles, comme tu le suggères). En tout cas, je pense que cela affaiblit sa réflexion d’avoir recours à cet amalgame.

    • Oui mais là explicitement Abukhalil parle du Liban et du « complot » destiné à entraîner le Liban et sa Résistance dans une guerre confessionnelle. Dans ce cas, que Assir à Saïda ait été financé par le Qatar et que les tarés de Tripoli soient soutenus par le Futur qui obéit aux Séoudiens, c’est assez indifférent. Surtout que les discours de haine sectaire d’Al Jazeera et d’Al Arabiya, concernant le Liban et la Résistance, sont sans doute largement interchangeables.

      Sur l’Égypte il a beau détester ouvertement les Frères, il a été un des rares à critiquer ouvertement le coup militaire le jour même (avec Abunimah, je me souviens que les deux se sont fait allègrement insulter à cause de ça par une partie de leur propre fan club), avant même que les bidasses ne massacrent des centaines de personnes.

    • OK, deux acteurs poursuivent le même but : entraîner le Hezb dans l’engrenage confessionnel. Et bcp d’observateurs parlent alors de ’complot’. Maisil vaudrait mieux parler de plusieurs complots, et plutôt même de stratégies. Cette notion de complot, si fréquemment utilisée, évoque la machination, la coordination des actions, alors que l’on a en fait - même au Liban je pense - des agendas assez distincts.
      Du coup je serai assez intéressé à tenter de lire la politique libanais depuis 2006 à la lumière de cette opposition (le plus souvent source). Par ex. en 2006, le Qatar joue un rôle essentiel dans la reconstruction du Sud, alors que l’AS est en retrait sur ce point et finance plutôt le gouvernement. En 2008, Qatar sponsorise la conférence de Doha et apparaît comme un arbitre majeur, concurrent ou complémentaire des deux autres grands régionaux au Liban, AS et Syrie. etc. Il faudrait poursuivre en analysant depuis 2011 l’évolution de cette situation.

    • Il faut le dire à As‘ad :-)

      Comme tu le sais, de mon côté j’ai écrit récemment sur ce « complot » : je n’y évoque pas le Qatar.
      http://blog.mondediplo.net/2013-06-24-Au-Liban-ce-que-devoilent-les-cables-de-Wikileaks

      Et généralement, j’ai assez peu de traces sur le rôle direct du Qatar au Liban (au sens où, par exemple, l’arabie séoudite est connue pour financer directement tous les membres du 14 Mars, qu’ils soient sunnites, chrétiens, druzes, et même quelques factotums chiites). L’effet du Qatar, c’est évoqué assez indirectement : par l’activisme en Syrie (qui arrive ensuite au Liban), par les discours ultra-sectaires d’Al Jazeera, et il y a eu des rumeurs concernant Assir. Effet indirect encore : le Hamas lâche le Hezbollah, et embrasse le Qatar (dont l’émir est pourtant célèbre pour être allé rencontrer Tzipi Livni).

      Si les effets sont indirects, l’activisme du Qatar depuis 2011 a eu des effets et des cibles spécifiquement libanaises, avec pour but principal l’isolement du Hezbollah de ses soutiens (notamment populaires) sunnites. Or, ça, c’est le plan séoudien connu de longue date. D’où, je suppose, l’idée de plan « Saudi-Qatari » au Liban. Compétition ou concurrence, l’effet au final est la poursuite d’un but commun.

    • Ton usage de « complot » dans l’article que tu cites ne me pose pas de pb particulier : tu montres bien la dimension occulte et concertée d’une stratégie par un réseau d’acteurs politiques bien identifiés et cernés. Ce n’est pas le cas lorsqu’on parle d’un complot qui tend à prendre une dimension très large et est censé émané d’un collectif très hétéroclite.
      Je crois que je vais réagir dans les commentaires d’Al Akhbar English, car je ne vois pas de moyen de lui écrire via son site.