« Un échec bien mérité ? " Sauvetage de Chypre " : le nouveau paradigme de la gestion de crise européenne », par Claus Peter Ortlieb

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  • Un échec bien mérité ?
    « Sauvetage de Chypre » : le nouveau paradigme de la gestion de crise européenne
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    Bien évidemment, aucun État n’est en mesure de rattraper seul son secteur financier lorsque celui-ci est en chute libre et que le total de ses actifs se monte à vingt-deux fois le produit annuel de l’économie nationale ; de ce point de vue, le discours sur le surdimensionnement peut se comprendre. Seulement on ne devrait pas oublier le processus historique qui a conduit à cette situation. Le secteur financier est surdimensionné au plan mondial, et des décennies durant personne n’y a rien trouvé à redire, bien au contraire : c’est cette véritable inondation de capital financier qui, par le biais du crédit, a fait fonctionner pendant trente ans l’économie mondiale et permis ainsi d’ajourner sans cesse une crise devenue virulente à partir des années 1970 ; jusqu’à ce qu’au final plus rien ne marche, les crédits accordés s’étant révélés être en grande majorité des emprunts toxiques. Suggérer, comme d’aucuns s’y entendent dans ce genre de situation, que les banques devraient se concentrer sur leur cœur de métier qui consiste à soutenir l’économie réelle, c’est passer à côté du vrai problème : l’échec des banques chypriotes ne vient en effet pas tant, loin s’en faut, de leurs pratiques douteuses, que de ce que précisément elles ont exercé leur si « respectable » cœur de métier.

    #Chypre #critique_de_la_valeur