L’impôt sur le capital mondial n’est pas la solution
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Après ses longs développements économiques et statistiques, il aborde le problème de l’accumulation du capital de façon plus partisane que vraiment scientifique. En effet, en théorie économique, si le capital rapporte tant, c’est-à-dire si son prix est si élevé, c’est qu’il est relativement rare – ce que Piketty admet d’ailleurs plus ou moins. Si on laisse son volume augmenter du fait du libre jeu du marché, son rendement baissera, la tendance à son augmentation et sa concentration se corrigeront. Concrètement, prenons le cas du patrimoine immobilier. Si on considère qu’il rapporte trop aux propriétaires, il y a trois solutions : la violence étatique de premier degré, la plus stupide, combinant blocage des loyers et confiscation des logements ; la violence étatique plus subtile, sous forme fiscale, que recommande Piketty ; la logique de marché qui laisse agir les promoteurs, les loyers se mettant alors à baisser quand l’offre de logements satisfait enfin la demande. Les deux premières, étatistes, conduisent à la pénurie, la troisième conduit à la croissance.
Si c’est à l’évidence sur des livres de la qualité de celui de Thomas Piketty que doit reposer le débat entre impôt et concurrence, constatons néanmoins une fois encore la séduction étrange qu’exerce le malthusianisme étatiste et fiscaliste sur nos plus brillants esprits...
Consternant de constater à quel point nos brillants économistes libéraux sont aveugles aux faits pour récents, qui invalident leur théorie sur la croissance. La crise des subprimes, cette brillante invention pour favoriser la croissance du secteur immobilier, il ne semble jamais en avoir entendu parlé...