As-Safir Newspaper - حسن نصّور : خريطة « ذا واشنطن بوست ».. لشرح سوريا

?ArticleId=2489&EditionId=2551&C

  • The one map that shows why Syria is so complicated

    « Non, cette carte n’est pas une blague »

    http://www.washingtonpost.com/blogs/worldviews/wp/2013/08/27/the-one-map-that-shows-why-syria-is-so-complicated

    Après le petit texte qui explique que le Proche-Orient c’est compliqué, puis le graphique qui explique que le Proche-Orient c’est compliqué, voici la CARTE qui explique que la Syrie (et le Proche-Orient) c’est compliqué :

    Now that the United States is strongly signaling that it will lead some form of limited offshore strikes against Syria in response to suspected chemical weapons attacks on civilians, one point you’re going to hear repeated over and over about the country is that it’s complicated. And that’s no joke, as the above map helps to drive home.

    • Dans l’édition d’aujourd’hui, le Safir dénonce cette carte (« orientaliste ») :
      http://assafir.com/Article.aspx?ArticleId=2489&EditionId=2551&ChannelId=61605

      يأتي نشر هذه الخريطة في ظرف بالغ الدقّة، لجهة ترجيح شنّ هجمات عسكريّة على سوريا. وفيما لا يمكن غضّ النظر عن كون تلك الخريطة صادرة عن أحد أهم صروح علمية أكاديمية في العالم، إلا أنّها تقع في مغالطات اصطلاحية، ذات منشأ استشراقي إذا صح التعبير. منها مثلاً التعريف بسكان المنطقة العرب، على أنّهم مسلمون سنّة فقط. فيما تستثنى الجماعات الإثنية والدينية الأخرى من التعريف بهويّتها العربيّة، ليصار إلى حضرها بصفتها الطائفيّة، مثل مسيحيين ومذاهب إسلاميّة أخرى، مع الإشارة إلى أنّ هؤلاء يتكلّمون العربيّة.

      وتظهر الخريطة تفرقة غريبة بين العلويين والنصيريين باعتبارهم جماعتين لا جماعة واحدة، وهم بطبيعة الحال عبارة عن تسميتين لجماعة واحدة. فيما يبدو انتشار «الإماميين» في لبنان (شيعة) باللون الأخضر كما هو معروف مبالغا فيه.

      تعكس هذه الخريطة عجزاً غربياً سياسياً وأكاديمياً عن النظر إلى المنطقة، خارج العقليّة التقسيميّة على أسس إثنيّة ودينيّة. تقسيمات تشكّل حجة قويّة في يد المشككين بكل خطابات الغرب عن الحريّة والديموقراطيّة، خصوصاً في جزئيتها على حقوق الأفراد في الشرق تحت مسمّى السعي إلى نشر الديموقراطية. إذ كيف يمكن لمن لا يرى المنطقة إلا من هذه الزاوية، أن يكون صادقاً في إعانة شعوبها على تحقيق الديموقراطية والتخلص من أنظمة الحكم الأحادية؟

    • C’est excellent. Ce qui serait génial serait d’avoir une traduction du texte et des arguments, c’est exactement de ces réflexions que doit se nourrir le blog « visions carto ». Et ça ferit un très bon billet pour qui veut s’y coller.

      Il ne faut pas oublier que la quasi totalité des journaux qui publient des cartes, se basent souvent sur ce genre de source. Y compris le Diplo d’ailleurs, en ne portant pas assez d’attention sur les problèmes que soulèvent ces « cartes-sources » qui circulent abondamment sur internet. Je ne sais pas si c’est un problème de temps (ça va toujours très vit dans la presse - comme son nom l’indique...) ou un manque d’intérêt pour le regard critique envers les sources (mais @baroug va encore dire que je me la pète).

      Voir par exemple :

      Dans Libération, une carte originale de Birmanie
      http://blog.mondediplo.net/2009-10-09-Dans-Liberation-une-carte-originale-de-Birmanie

    • A la louche :
      La publication de cette carte vient à un moment très délicat pour appuyer la possibilité de lancer des attaques militaires contre la Syrie. Et malgré le fait que cette carte soit issue d’une des plus importantes institutions académiques mondiales, elle commet des erreurs sémantiques d’origine orientalistes, si on peut le dire. On cite par exemple, la restriction des habitants arabes de la région aux musulmans sunnites excluant les autres communautés ethniques ou religieuses de la définition de l’identité arabe, les réduisant à leur identité religieuse tel que « chrétiens » et autres en précisant qu’ils parlent arabe.
      La carte montre une différence étonnante entre alaouites et nussairites comme s’ils étaient deux communautés et non pas une seule. De plus l’étendue occupée par les « imamites » (shiites) au Liban semble exagérée.
      Cette carte reflète une incapacité occidentale politique et académique à porter sur la région un regard non influencé par la mentalité partitionniste sur des bases ethniques et religieuses. Des partitions qui constituent un argument puissant entre les mains de tous ceux qui se méfient des discours occidentaux sur la liberté et la démocratie surtout en ce qui concerne les droits des individus en orient sous l’étiquette de répandre la démocratie. Comment est il possible a ceux qui ne regardent la région que sous cette angle, qu’il soient sincères dans leurs intentions d’aider ses peuples à réaliser la démocratie et à se débarrasser des régimes totalitaires ?