• [ITW] Psychiatrie sous contrainte : une loi inique » OWNI, News, Augmented
    http://owni.fr/2011/05/10/itw-psychiatrie-sous-contrainte-une-loi-inique

    Dans la pratique, combien d’hospitalisations sans consentement ont lieu et si des dérives sont à craindre, quelles sont-elles ?
    Si on parle sans langue de bois, il s’agit d’une garantie de protection pour la société et une obligation des gens à se soigner. Cette loi a été préparée à partir de situations exceptionnelles d’hospitalisation sans consentement. Au niveau des chiffres, un million deux cent mille personnes sont suivies, que ce soit en psychiatrie hospitalière, privée, ou de simples consultations. Et 70.000 personnes sont hospitalisées sans consentement par an ! La loi se base donc sur 70.000 cas sur plus d’un million. L’exception devient la règle. Cette loi ne concerne pas seulement les “fous” mais tout le monde.

    Si nous prenons l’exemple d’un patient qui viendrait me voir dans un Centre Médico-Psychologique (CMP), un peu déprimé en me disant “j’ai des idées suicidaires”. Il ne me resterait plus qu’à lui répondre : “je vais regarder le protocole à la case suicidaire” et lui prescrire des antidépresseurs. S’il me répond qu’il voulait juste parler et essayer de comprendre ce qui ne va pas, je lui expliquerai seulement le protocole de soins. Et s’il continue de refuser, je le mettrai de force en soins ambulatoires sans consentement : il ne veut pas prendre d’antidépresseurs, il ne me reste qu’à l’y obliger, le tout grâce à une loi. Donc, in fine, ça concerne tout le monde. En poussant un peu loin, nous pourrions même voir la situation de celui qui se trouve mal au sein de son entreprise et qui n’a pas de bonnes relations avec son patron : on pourra lui dire que c’est un revendiquant paranoïaque et qu’il faut qu’il se soigne, un psychiatre pourra le contraindre…

  • La mort de Ben Laden, et des rédactions cloisonnées » OWNI, News, Augmented
    http://owni.fr/2011/05/10/la-mort-de-ben-laden-et-des-redactions-cloisonnees

    La première leçon de cette histoire, c’est donc que sur cette info, Twitter a bien été le premier média. D’abord par un témoin, puis par une source semi-officielle, puis par les journalistes.

    Le problème, c’est que les médias traditionnels ont encore du mal à le reconnaître, d’où l’exercice compliqué du chroniqueur du NYTimes, “oubliant” le tweet de son confrère parce que, sans doute, pour lui, “retweeter” ce n’est pas du journalisme. Si, M.Brisbane, retweeter c’est du journalisme ! Stelter n’a pas seulement retweeté, il a contextualisé son tweet et validé sa source. Bref, il a fait son métier de journaliste. Trop peu de rédactions savent faire une vraie veille sur Twitter, lui préférant l’AFP. Grave erreur.