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  • Chinoises au XXIe siècle. Ruptures et continuités

    Comment vivent les #femmes chinoises aujourd’hui ? Quel est leur statut et quelles places occupent-elles dans la Chine contemporaine ? En quoi les bouleversements économiques et sociaux depuis les années 1980 ont-ils modifié leurs situations et leur accès aux droits ? Observe-t-on des mutations dans leurs rapports à la famille, à l’éducation, au travail et à l’emploi ou encore à la sexualité ? Comment sont-elles représentées au cinéma ?
    Autant de questions auxquelles cet ouvrage collectif, résolument pluridisciplinaire, entend répondre. Anthropologues, démographes, historiens, sociologues et politistes réfléchissent aux mutations que connaît la société chinoise contemporaine, en centrant leur analyse sur les rapports de genre. Au-delà des situations contrastées des femmes chinoises, ce sont les rapports entre les hommes et les femmes et leurs représentations qui sont mis en exergue. En faisant se succéder chapitres de synthèse et enquêtes de terrain, cet ouvrage donne à voir la réalité foisonnante, hétérogène et nuancée, des rapports sociaux contemporains en Chine.


    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Chinoises_au_XXIe_siecle-9782707171559.html
    #Chine #genre #livre
    cc @franz42

    • Hum... Si on regarde l’histoire du PS, ce n’est pas depuis 30 ans qu’ils sont devenus de droite... mais bien depuis le début.

      Simplement on l’avait oublié car entre 1958 et 1981 ( pendant 23 ans !! ) ils n’ont pas eu le pouvoir. Pendant cette période ils ont été obligé de rougir leurs positions pour faire alliance avec le PCF.

      Le PS a toujours été un parti de droite, simplement selon l’importance de la pression des mouvements ouvriers ils ont plus ou moins cédé.

      Sur ce sujet ce livre est bien foutu :

      Histoire du parti socialiste - Jacques Kergoat - 1997

      https://www.cairn.info/histoire-du-parti-socialiste--9782707127365.htm

      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Histoire_du_parti_socialiste-9782707127365.html

      Pour la situation actuelle il y a aussi ce livre :

      Les primaires socialistes - La fin du parti militant - Rémi Lefebvre - Raisons d’agir

      http://www.raisonsdagir-editions.org/catalogue/les-primaires-socialistes

    • @aude_v Il y a quelques jours j’ai eu quelques échanges sur Twitter avec Gérard Filoche, assez révélateur et marrant (à propos de la primaire de la gauche de Besancenot à Manuel Valls) :

      https://twitter.com/gerardfiloche/status/693035816982024192

      Gerard Filoche @gerardfiloche
      Analyse détaillée des 61 mesures du rapport Badinter – Le blog de Gérard Filoche http://www.filoche.net/2016/01/28/rapport-badinter-peine-de-mort-pour-le-droit-du-travail

      M C Vergiat ‏@MCVergiat 29 janv.
      @gerardfiloche pourquoi rester au PS ?
      Besoin de toutes les énergies pour reconstruire projet politique de gauche

      Gerard Filoche ‏@gerardfiloche 29 janv.
      @MCVergiat réjouissez vous qu on soit au PS et qu on s’y batte unité

      Gastlag ‏@Gastlag 29 janv.
      @gerardfiloche @MCVergiat Comme Jack, vous n’êtes pas le capitaine du Titanic. Lui a sauvé Rose et c’était déjà beaucoup. Fuyez le navire !

      Gerard Filoche ‏@gerardfiloche 29 janv.
      @Gastlag six millions a sauver, on essaie

      Gastlag ‏@Gastlag 30 janv.
      @gerardfiloche Je n’ai pas compris à quoi se réfèrent ces 6 millions.

      Gerard Filoche ‏@gerardfiloche 30 janv. Paris, France
      @Gastlag 6 millions de voix pour le PS en decembre 15 dont majorite contre LR et FN mais pas pour FH et MV

      Gastlag ‏@Gastlag 30 janv.
      @gerardfiloche Je vois 5 M https://fr.wikipedia.org/wiki/élections_régionales_françaises_de_2015#Premier_tour_2 … et 3 M à gauche et 22 millions d’abstentionnistes. n’est-ce pas plus intéressant ?

      Gerard Filoche ‏@gerardfiloche 30 janv. Paris, France
      @Gastlag bien sur les 50% d abstentions sont majoritairement de gauche. Ils viendront plateforme primaires candidat unique

      Gastlag ‏@Gastlag 30 janv.
      @gerardfiloche Le PS seul c’est 62 mille.

      Gerard Filoche ‏@gerardfiloche 30 janv. Paris, France
      @Gastlag tu rigoles cela fait des decennies que des millions d electeurs sont FIDELES au ps

      Gastlag ‏@Gastlag 30 janv.
      @gerardfiloche « Ils viendront plateforme primaires candidat unique » ça c’est de la titrisation type subprime : on mélange pourris & sincères

      Gastlag ‏@Gastlag 30 janv.
      @gerardfiloche Et à la fin c’est Hollande et ses potes qui raflent la mise. Jeu de rabatteur.

      Gerard Filoche ‏@gerardfiloche 30 janv. Paris, France
      @Gastlag stupide vision sectaire du genre qui empeche un podemos denaitre ici

      Gastlag ‏@Gastlag 30 janv.
      @gerardfiloche Probablement mais votre grand cœur nous détruit depuis (au moins) 2012. 2017 sera forcément plus joyeux.

      Gastlag ‏@Gastlag 30 janv.
      @gerardfiloche Sans oublier que le principal ennemie de Podemos, en Espagne et ailleurs, c’est le Parti Socialiste. On le voit actuellement.

  • Votre #attention est rare, et chère, par @xporte
    http://www.franceculture.fr/emissions/la-revue-numerique/votre-attention-est-rare-et-chere

    On voit donc qu’il est insuffisant d’analyser cette question de l’attention sous l’angle de la seule #morale personnelle (« moi j’ai mes trucs pour rester attentif ») mais qu’il y a quelque chose de profondément politique dans cette question. Au point que Matthew Crawford propose une solution très séduisante : il faut considérer l’attention comme un bien commun [concrètement je ne vois vraiment pas ce que ça veut dire, je vais lire le bouquin…]. Au même titre que d’autres ressources menacées de rareté ou de dégradation – l’eau ou l’air par exemple -, il faudrait imaginer une gestion de l’attention qui ne soit pas ni publique (parce que si l’Etat a le monopole de la gestion de l’attention, on peut craindre le pire), ni privée (ça c’est ce qu’on connaît et c’est pas top), mais commune donc. On pourrait décider collectivement de ce qu’on accepte comme sollicitations au lieu de laisser chacun dans l’illusion de sa pseudo autonomie. Il y a de l’utopie là-dedans, certes, mais ça a au moins le mérite de montrer que si on ne fait pas de l’attention une question #politique, on en restera à se plaindre de l’impolitesse de nos semblables, ce qui est peu fertile.

    #communs

    Et donc je découvre ce bouquin que je vais m’empresser de me procurer (et qui devrait intéresser @mona notamment) :

    Matthew B. CRAWFORD - Éditions La Découverte
    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Contact-9782707186621.html

  • Bernard Lahire « La #sociologie vient gêner la #légitimation de la #domination » | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/bernard-lahire-la-sociologie-vient-gener-la-legitimation-de-la-domination-5

    « Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser » : ces mots prononcés récemment par le premier ministre, parmi d’autres déclarations similaires, à la suite des attentats de novembre 2015, ont déclenché une vive polémique. Or ces attaques contre la volonté de comprendre ce qui est à l’origine des actes, y compris les plus répréhensibles, des individus – volonté qui est à la base de la démarche des sciences sociales et de la connaissance de la réalité en général – ont une histoire et procèdent d’une logique. C’est ce que montre le sociologue Bernard Lahire dans son dernier ouvrage, « Pour la sociologie. Et pour en finir avec une prétendue “culture de l’excuse” », écrit avant ces attentats et les charges de Manuel Valls. Rappelant ce que sont les sciences sociales, il met au jour ce que recèlent les résistances auxquelles elles sont de plus en plus confrontées dans la sphère publique : la justification des processus de domination sociale.

    • Pour la sociologie - Bernard LAHIRE - Éditions La Découverte
      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Pour_la_sociologie-9782707188601.html

      Depuis plusieurs décennies, la sociologie est régulièrement accusée d’excuser la délinquance, le crime et le terrorisme, ou même de justifier les incivilités et les échecs scolaires. À gauche comme à droite, nombre d’éditorialistes et de responsables politiques s’en prennent à une « culture de l’excuse » sociologique, voire à un « sociologisme » qui serait devenu dominant.
      Bernard Lahire démonte ici cette vulgate et son lot de fantasmes et de contre-vérités. Il livre un plaidoyer lumineux pour la sociologie et, plus généralement, pour les sciences qui se donnent pour mission d’étudier avec rigueur le monde social. Il rappelle que comprendre les déterminismes sociaux et les formes de domination permet de rompre avec cette vieille philosophie de la responsabilité qui a souvent pour effet de légitimer les vainqueurs de la compétition sociale et de reconduire certains mythes comme celui du self made man, celui de la « méritocratie » ou celui du « génie » individuel.
      Plus que la morale ou l’éducation civique, les sciences sociales devraient se trouver au coeur de la formation du citoyen, dès le plus jeune âge. En développant la prise de distance à l’égard du monde social, elles pourraient contribuer à former des citoyens qui seraient un peu plus sujets de leurs actions.

    • HD. Vous déconstruisez également un « mythe » fondamental, celui du #consentement volontaire de l’individu à une situation…

      B. L. Invoquer le libre choix, le consentement volontaire – c’est-à-dire obtenu autrement que par la contrainte directe – est une manière d’effacer la domination en arguant du fait que ce sont les individus eux-mêmes qui « l’ont voulu », qu’on ne les a « pas forcés ». Par exemple, dans le cas du travail le dimanche, ses divers partisans se sont basés sur le fait que des travailleurs eux-mêmes souhaitent travailler ce jour-là, pour gagner plus d’argent afin de se payer des loisirs, nourrir un peu mieux leur famille, etc. Or – et c’est ce que montrent les sociologues qui s’interrogent sur les conditions de ce consentement, de sa genèse –, ces salariés se comportent ainsi car le rapport de forces entre eux et le patronat est tel qu’ils sont convaincus qu’ils ne peuvent pas faire autrement, pour gagner plus, que travailler plus. S’ils étaient convaincus qu’en luttant, ils pouvaient obtenir de gagner plus même en travaillant moins – ce qui est déjà arrivé –, la question se poserait autrement. On peut casser toute protection sociale selon cette logique. Comprendre ce qui est à l’œuvre dans l’état inégal des choses, c’est se donner les moyens, si on le souhaite, de lutter contre cela. On ne peut pas changer le réel si on ne le connaît pas.

      Lahire le disait bien aussi dans son bouquin, extrait là :
      L’anti-sociologie ou l’art de faire disparaître la domination sociale
      http://inegalites.fr/spip.php?page=analyse&id_article=2134

      Le consentement individuel efface toute domination

      Ensuite, quelle que soit la nature de la domination (économique, politique, culturelle, sexuelle, etc.), on s’appuie sur certaines expressions subjectives du « consentement » pour nier la domination et critiquer ceux qui ont l’arrogance de l’analyser en ces termes : « Ce sont eux qui l’ont voulu. On ne les a pas forcés. » C’est tout le problème de l’idée de consentement dit « volontaire », c’est-à-dire obtenu autrement que par la force ou la contrainte directe.

      Prenons le cas du travail le dimanche. Considérer que parce que ce sont les salariés eux-mêmes qui demandent parfois à travailler le dimanche (« Certains salariés des enseignes de bricolage défendent le droit de travailler le dimanche, en raison des avantages financiers que cela procure [4]. »), alors il n’y a pas lieu de parler d’exploitation ou de domination, est une grossière erreur, lourde de conséquences dans les débats publics sur ce genre de questions : « Qu’en est-il de la volonté des salariés ? Elle est évidemment très variable. Mais, n’en déplaise à certains syndicats (dont le nombre d’adhérents dans le secteur du commerce culmine à 2 %), il existe des salariés qui veulent travailler le dimanche : par exemple parce qu’ils ont un salaire faible, parce qu’ils sont à temps partiel contraints, parce qu’ils sont étudiants et peinent à financer leurs études ou leur logement, etc. « Au nom de quel principe supérieur entraver cette liberté [5] ? » Il est assez cocasse d’appeler « liberté » ce qui n’est, en définitive, qu’un choix effectué sous contraintes.

      Les arguments sur le « consentement » sont des arguments juridiquement pratiques, mais qui manquent singulièrement de profondeur historique et de contextualisation. Il faudrait toujours s’interroger sur quel type d’individu donne son consentement, à la suite de quoi et dans quelles conditions. Faute de se demander quelles sont les conditions sociales de production d’un consentement, c’est-à-dire dans quelles conditions, à la suite de quelles séries d’expériences, et dans quels contextes biographiques, économiques, politiques ou culturels, on consent, on passe à côté de la réalité objective des rapports sociaux [6]. Le « choix » de travailler le dimanche n’a, en définitive, rien d’un choix, et ne se prend que dans un espace historiquement déterminé des possibles. Par exemple, si les travailleurs faiblement qualifiés obtenaient, à la suite de luttes, l’augmentation substantielle de leurs salaires sans travail supplémentaire, nul doute que la question du travail le dimanche ne se poserait plus tout à fait dans les mêmes termes. C’est uniquement parce que les salariés ont intériorisé le fait qu’il n’était pas possible pour eux de « gagner plus sans travailler plus » qu’ils consentent à travailler le dimanche. Nombre d’entre eux sont prêts à tous les sacrifices pour leurs enfants ou leurs familles. Et il y a fort à parier que si l’on proposait de remplacer les semaines légales de congés payés par des semaines de travail payées double, une partie des salariés serait disposée à y consentir pour les mêmes raisons.

    • L’autre partie de l’extrait est vraiment super aussi (il faudrait tout recopier !)

      L’objectif de cette philosophie de la responsabilité est clair : légitimer les dominants et les vainqueurs de toutes sortes, notamment ceux qui réussissent scolairement comme professionnellement. Nous sommes riches, mais nous ne le devons qu’à nous-mêmes (mythe du self-made-man ). Nous sommes scolairement brillants, mais cela tient uniquement à nos qualités intellectuelles (mythe du don ) ou à nos efforts (mythe de la méritocratie ). Nous sommes célèbres et reconnus, mais c’est exclusivement grâce à notre exceptionnel talent (mythe du génie ). La domination de certains groupes sur d’autres n’est que la résultante de choix ou de réussites individuelles ; les logiques sociales n’ont rien à voir avec.

      Comment est-ce possible ? Tout d’abord, lorsque les dominés (les individus pauvres en ressources économiques et culturelles, les victimes de stigmates, etc.) sont évoqués dans les discours anti-sociologiques, ils sont immédiatement « déréalisés » : on évacue totalement leur situation réelle, leur vie au quotidien. Ceux qui les évoquent ne font jamais l’effort mental de se mettre à la place de ceux ou de celles qui vivent concrètement les situations de domination évoquées. On parle des « pauvres » ou des « dominés » comme on parlerait de gens à « cheveux courts » ou à « cheveux longs », c’est-à-dire en faisant comme si la situation de pauvreté, de misère ou d’oppression n’avait aucune conséquence dans la vie quotidienne de ceux qui la vivent. Mais pour se mettre, au moins d’un point de vue imaginaire, à la place des dominés, il faudrait passer d’un vocabulaire convenu et stéréotypé, qui participe de la banalisation et de la déréalisation – « SDF », « bénéficiaires du RSA », « demandeurs d’emploi », etc. – à une description très précise de tout ce que cela signifie dans leur existence.

      Quelles sont les conséquences en matière de rapports à la nourriture, au temps, à l’espace, à l’argent, aux loisirs, aux amis, aux amours, aux institutions publiques telles que l’école ou les administrations, etc., lorsque les personnes cumulent les manques affectifs, économiques et culturels, les handicaps ou les problèmes de santé, les problèmes de logement, les disqualifications, les mises à l’écart, les humiliations, etc. ?

  • Alternate Unemployment Charts

    http://www.shadowstats.com/alternate_data/unemployment-charts

    Je n’ai pas exploré le site et les méthodes stats utilisées ici. Je le signale à l’intention de @simplicissimus, @freakonometrics et @fil au cas où ils ne l’auraient pas vu pour qu’ils puissent regarder, évaluer, et nous dire.

    The seasonally-adjusted SGS Alternate Unemployment Rate reflects current unemployment reporting methodology adjusted for SGS-estimated long-term discouraged workers, who were defined out of official existence in 1994. That estimate is added to the BLS estimate of U-6 unemployment, which includes short-term discouraged workers.
    The U-3 unemployment rate is the monthly headline number. The U-6 unemployment rate is the Bureau of Labor Statistics’ (BLS) broadest unemployment measure, including short-term discouraged and other marginally-attached workers as well as those forced to work part-time because they cannot find full-time employment.

    #statistiques #data #visualisation #économie

  • « Jonathan Sterne : aux origines de l’écoute moderne »
    http://syntone.fr/jonathan-sterne-aux-origines-de-lecoute-moderne

    Les appareils de diffusion sonore ne sont pas des machines qui parlent, mais des machines qui entendent à notre place. À peine le #livre commencé, c’est le premier renversement de perspective, et non des moindres, qu’opère #Jonathan_Sterne dans sa foisonnante Histoire de la modernité sonore . L’ouvrage, qui vient compléter la récente collection « Culture sonore » co-dirigée par les éditions La Découverte et la Philharmonie de Paris, déconstruit nombre d’évidences qui structurent notre rapport au #son et à l’#écoute, met au jour la généalogie matérielle et idéologique de diverses techniques et pratiques acoustiques des XIXe et XXe siècles et écrit par là-même une toute nouvelle #histoire des #médias, des #technologies et plus largement de la société occidentale.

    A propos de
    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Une_histoire_de_la_modernite_sonore-9782707185839.html

  • How PowerPoint is killing critical thought | Andrew Smith | Comment is free | The Guardian

    http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/sep/23/powerpoint-thought-students-bullet-points-information

    still remember the best lecture I ever attended. It was part of a joint series offered by the English and philosophy departments in my first term at university and, given that the subject was Sartre’s Being and Nothingness, should have been the dullest event in Christendom that night. But it wasn’t. The lecturer, Thomas Baldwin, had a deceptively simple style: he would write a proposition on the blackboard facing us and gaze at it for a moment, like a medium beckoning a spirit. Then he would turn and smile, and start to explain.

    #powerpoint #microsoft

    • Je vais rabâcher sans doute mais c’est un outil, ni plus ni moins. Je m’en sers souvent (enfin, son équivalent LibreOffice Impress) mais c’est un support pour moi, rien de plus. Ça me permet juste d’afficher un genre de fil directeur pour la mnémotechnie (pour ma mémoire quand je parle, et pour fixer dans l’esprit de mes auditeurs qui auraient une mémoire plus visuelle).

      Cela dit c’est très bien vu ça :

      Where the space around and between points on a blackboard is alive with possibility, the equivalent space on a PP screen is dead. Bullet points enforce a rigidly hierarchical authority, which has not necessarily been earned. One either accepts them in toto, or not at all. And by the time any faulty logic is identified, the screen has been replaced by a new one as the speaker breezes on, safe in the knowledge that yet another waits in the wings. With everyone focused on screens, no one – least of all the speaker – is internalising the argument in a way that tests its strength.

      … et ça me calme radicalement.

    • A mon travail je suis en train de devenir connu pour être le type qui explique des trucs avec un tableau. Ce qui m’amuse c’est la tête des gens qui arrivent à mes présentations dans une salle vide et sans vidéo projecteur. Leur tête quand ils comprennent qu’en fait c’est tout simple, pas besoin de copies d’écran, il suffit juste de dessiner des rectangles et de les relier entre eux en même temps qu’on explique ce qui les relie.

      Ce qui les amuserait encore plus, ce serait de me voir essayer de créer une page de powerchose (ce que je ne sais absolument pas faire et refuse même d’apprendre à faire).

      Liste des choses que je ne saurais toujours pas faire quand je partirai à la retraite : faire une présentation avec un vidéo projecteur...

  • "“Sound studies”, une nouvelle discipline ?"
    http://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/sound-studies-une-nouvelle-discipline

    Les “sound studies” s’introduisent dans le paysage francophone. Entretien avec #Jonathan_Sterne à l’occasion de la parution de son Histoire de la modernité sonore.

    (...) Je me suis très vite rendu compte que de nombreux auteurs, y compris des figures telles que Theodor Adorno, ont tendance à se confondre en généralités lorsqu’ils s’interrogent sur le fonctionnement effectif du son, de la musique ou de l’audition en tant que forces culturelles. Même si leurs écrits sont pertinents, ils recourent bien souvent à des clichés, en particulier celui d’une audition en proie à des formes sociales archaïques et prémodernes. En tant que musicien, je savais que ce n’était pas le cas. Si la visualité a une #histoire, le #son doit en avoir une aussi. L’« histoire du son » est donc une expression qui s’est rapidement imposée à moi.

    (...) Si je devais définir les #sound_studies en une phrase, je dirais qu’elles appliquent à la question sonore les avancées intervenues dans les sciences humaines et sociales au cours du demi-siècle passé. Plutôt que de suivre les règles du jeu des disciplines instituées en privilégiant l’étude de la musique ou de la parole, elles considèrent le son et le monde acoustique comme des objets dignes d’intérêt intellectuel. À l’inverse, les sound studies suggèrent également que le son offre des voies d’accès alternatives à des problématiques centrales qui animent la réflexion en sciences humaines et sociales. C’est, à mon sens, la caractéristique la plus importante et la plus excitante de ce champ. C’est bien joli d’écrire sur le phonographe, mais l’essentiel de mon lectorat ne se passionne pas pour l’appareil. Il se compose de lecteurs attirés par des problématiques plus larges, touchant à la culture, au pouvoir, à la subjectivité. Tel est l’espoir que je place dans les sound studies : qu’elles traitent toujours de grandes questions historiques, philosophiques et politiques sous l’angle sonore.

    Et le #livre, donc
    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Une_histoire_de_la_modernit___sonore-9782707185839.html

    « Il vous faut un casque audio » : ce slogan publicitaire du début du XXe siècle n’a rien perdu de son actualité. S’isoler dans un monde de sons, prêter attention aux détails acoustiques, rechercher la haute fidélité sonore, communiquer à distance et construire un réseau social… ces pratiques s’enracinent dans un ensemble de transformations intervenues au tournant du XIXe alors que gramophone, stéthoscope, téléphone et autres dispositifs d’écoute deviennent les protagonistes d’une histoire passionnante, celle de notre culture sonore.
    Jonathan Sterne s’intéresse aussi bien aux anthropologues collectant des chants indigènes qu’aux auditeurs occidentaux surpris par les voix des morts. Son ambition est de rendre compte de l’importance de l’histoire du son dans tous les aspects de la « modernité » : l’évolution des sciences, la mutation de la médecine, la popularisation des techniques et des médias, l’essor concomitant du capitalisme et du colonialisme, les nouvelles formes de pouvoir collectif et entrepreneurial. Une histoire de la modernité sonore propose une alternative au récit dominant selon lequel la culture occidentale, en devenant moderne, serait passée d’une culture de l’audition à une culture de la vision. Livre fondateur des sound studies, il est d’ores et déjà considéré comme une référence dans ce domaine émergent.

  • #Nauru - How to Make Money with Bird Shit

    This was the only country on my trip where the immigration requirements were not really clear to me, as the few comments on the net I found made different statements, one claiming they even refuse the boarding without showing a visa, confirmed hotel booking and booked onward flight. As I hoped for a visa on arrival I was a bit nervous at the airport check in. But nobody asked me for anything of those things. In Nauru I became nervous again already seeing me arguing with the immigration officer. To my surprise not even a visa on arrival was required, as they just gave me a transfer stamp for the 3 days I´ve planned to stay. „Great I´m in“, I thought, not knowing that exactly 3 days later I will think, „Great I´m out“.

    https://thorstenmehret.exposure.co/nauru-how-to-make-money-with-bird-shit?slow=1

  • "Quand naît le son enregistré : « Nous ne serons pas dupes d’un ventriloque ! »"
    http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2015/08/24/enregistre-serons-dupes-dun-ventriloque-260756

    11 mars 1878. L’amphithéâtre de l’Académie des sciences est plein à craquer. Les hommes de l’art se pressent du coude et parlent avec excitation. On leur a promis de leur montrer une machine étonnante, inventée par un Américain, #Thomas_Edison. Ce « #phonographe » permettrait d’enregistrer les voix et de les retransmettre. Du jamais-vu.

    Mais quand la machine est activée, un académicien bondit de son siège et saute à la gorge du représentant de la Edison Company en hurlant :

    « Misérable ! Nous ne serons pas dupes d’un ventriloque ! »

    Comme il l’écrirait plus tard d’une plume indignée, il trouvait rigoureusement impossible « qu’un vil métal puisse remplacer le noble appareil de la phonation humaine ».

    Cite également le livre à paraître de #Jonathan_Stern, Une histoire de la modernité sonore (La Découverte)
    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Une_histoire_de_la_modernit___sonore-9782707185839.html

    C’est le livre fondateur des sound studies. Il montre comment, au cours du XIXe siècle, s’est mise en place une nouvelle culture du son qui a accompagné la naissance des techniques d’enregistrement et des dispositifs de communication, devenus désormais omniprésents. Cette histoire témoigne des liens existant entre l’histoire du son et les traits propres à la « modernité » : l’évolution de la médecine, des sciences et de la philosophie et le développement du capitalisme industriel, du colonialisme, de l’urbanisation et de la technologie moderne.

    Et l’article d’#Alex_Ross pour le New Yorker, "The Record Effect"
    http://www.newyorker.com/magazine/2005/06/06/the-record-effect

    How technology has transformed the sound of music.

    #musique #histoire #technologie #technique #son

    • Succulent, y compris sur les questions politiques :p
      Jonathan Sterne :

      [Le phonographe est] un serviteur digne de confiance, qui conduira les affaires telle une poule couveuse, et qui jamais ne se mettra en grève pour obtenir de plus hauts salaires.

  • Comment dire adieu à la maison de son enfance ? - Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/105233/comment-dire-adieu-la-maison-de-son-enfance

    Plus que tout, j’aurais aimé être dans cette maison le 20 septembre 2000 pour empêcher ma mère de fermer la porte derrière elle, de marcher trois kilomètres et de se jeter dans le canal de Nantes à Brest alors que je me trouvais à l’autre bout du monde, à Sydney, pour couvrir les Jeux olympiques. La maison ne m’avait donc pas protégé du pire. Une maison d’enfance ne sert à rien quand vous êtes trop loin d’elle. Depuis 15 ans, et au gré de l’effondrement immédiat et interminable de mon père jusqu’à sa disparition récente, la maison est devenue à cause de cet événement un héritage affectif à la puissance presque nucléaire peut-être parce que j’entends encore ma mère m’annoncer un jour triomphalement que « la maison était payée » comme un but ultime atteint au bout d’une longue course de l’existence. Que fait-on du rêve abouti de sa mère quand on est le petit dernier ?

    Peu importe comment meurent vos parents, ils ne vous disent jamais comment vous devez vous arranger du poids de ce qu’ils vous laissent. Débrouillez-vous avec vos souvenirs, vos secrets, vos non-dits et, peut-être, une maison qui, elle, sait à peu près tout de vos souvenirs, de vos secrets et de vos non-dits qui ont pu éclater sur ses murs.

    #habitat #maisons

  • Cet article est intéressant mais son analyse est radicale (le Comité international de la Quatrième Internationale se donne une mission révolutionnaire ). La politique américaine serait volontairement catastrophique et non du seul fait de l’incompétence des experts et des responsables américains et de leur crasse ignorance des autres pays et des autres cultures.

    https://www.wsws.org/fr/articles/2015/mai2015/pers-m14.shtml

    Le lire me donne envie d’en discuter. (Je ne suis pas opposée à toutes les formes d’économies marchandes et de capitalismes). Pour faire court, pour moi la question est le contrôle du profit ou du surplus, pas sa genèse. La mondialisation financière a considérablement limité ce contrôle. Mais, malgré cela, j’ai du mal à concevoir que le pouvoir politique d’une société où l’on vote (Etats-Unis comme Iran) soit devenu totalement cynique, et « hors-sol » par rapport aux intérêts de ceux qui l’élisent. Il y a un côté trop manichéen dans cet article de Patrick Martin, qui pose pourtant de très réelles questions, pour ne pas avoir envie d’échanger dessus. Maintenant je ne sais pas si Seenthis est le lieu pour ça ...

    Extrait de l’un des passages qui m’interroge le plus :

    Depuis les attaques terroristes de 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone, la politique étrangère et intérieure américaine est fondée sur le mensonge de la « guerre contre le terrorisme ». Selon ce scénario, des terroristes brutaux ont attaqué l’Amérique de manière totalement imprévisible, tuant près de 3000 personnes, ce qui a obligé le gouvernement américain à réagir en leur déclarant la guerre.

    Ce mensonge a été nécessaire pour cacher les véritables origines des attaques du 11 septembre, dans le recrutement et la formation par la CIA de terroristes fondamentalistes – y compris Oussama ben Laden – pour la guerre en Afghanistan contre l’occupation militaire soviétique. Il a fallu dissimuler les connexions en cours entre les agences de renseignement américaines et Al-Qaïda, qui ont refait surface en Libye et en Syrie, où les forces d’Al-Qaïda sont un élément clé dans les opérations soutenues par les É.-U. pour des « changements de régime ».

    Les attaques du 11 septembre ont fourni le prétexte non seulement pour les guerres américaines à l’étranger, mais pour l’énorme accumulation de pouvoirs d’État policier aux États-Unis : la création du département de la Sécurité intérieure ; du Northern Command du Pentagone ; la vaste expansion d’espionnage sur les télécommunications et l’Internet ; et les répétitions générales pour la dictature militaro-policière comme la répression qui a suivi l’attentat du marathon de Boston.

    Toutes ces actions sont entraînées par la crise sociale, économique et politique grandissante du capitalisme américain et mondial. Il est impossible de maintenir des formes démocratiques de gouvernement dans une société où une fraction infime de la population monopolise pratiquement toute la richesse. Mais la poussée constante vers une dictature de l’oligarchie financière, dirigée contre les droits démocratiques du peuple américain, est présentée comme un effort pour protéger les Américains ordinaires de la menace du terrorisme.

    • Personnellement je suis étonné par la sobriété du ton de la part de wsws.
      Je vais essayer de retrouver un article référencé sur seenthis sur le capitalisme de prédation.
      Peut être chez contretemps.
      Le capitalisme ne peut survivre qu’au dessus d’un certain taux de croissance annuel, la croissance est limitée, les états trouvent leur croissance dans le vol.
      C’est la survie d’un système qui est jeu et qui permet de porter la guerre hors de ses frontières mais aussi sur sa propre population.
      Pour le cynisme CDB-77 a crée un fil contenant une liste de films sur la mondialisation.

      https://www.youtube.com/watch?v=ReszLQIUYv0

    • Merci de ces articles. Je connais déjà bien la pensée de Marx, et pas mal les pensées marxistes.

      Pour moi, le capitalisme, bien régulé, n’a pas apporté la pauvreté partout : voir la période des 30 glorieuses en France. Et voir la croissance tout de même très significative du revenu moyen dans bien des pays quand le capitalisme économique s’y développe. Qu’on regarde les différents pays asiatiques, la Chine, la Turquie : les décollages économiques se traduisent par des élévations des niveaux de vie d’une fraction importante des populations. C’est inégal, c’est vrai, cela laisse des zones de pauvreté très fortes, c’est vrai, mais on ne peut pas ignorer purement et simplement l’émergence de classes moyennes importantes dans ces pays.

      Pour moi c’est le nationalisme de ces pays qui leur a évité de se faire piller le produit de la dynamique de croissance capitaliste par les multinationales. La Chine a été très critiquée pour son nationalisme.

      Et on n’a pas des masses d’exemples où, sans croissance capitaliste (régulée, encadrée, j’insiste), ça se passe mieux...

      Si d’autres ont d’autres points de vue, qu’ils n’hésitent pas.

    • WP :
      Critiques des Trente Glorieuses

      Sur le plan économique, en 1972, le premier rapport du Club de Rome, The Limits to Growth, critique la volonté d’une croissance économique perpétuelle puisque celle-ci ne saurait être illimitée dans un monde qui n’est pas infini.

      Sur le plan social, on assiste à un affaiblissement de la solidarité familiale, du lien social.

      Sur le plan culturel, Les Choses de Georges Perec (1965), La Grande Bouffe de Marco Ferreri (1973) sont d’évidentes critiques de la société de consommation. Le situationnisme sera quant à lui une critique de la société des spectacles émergente.

      La condition ouvrière reste marquée par la pénibilité du travail et l’infériorité sociale.

      Réinscrire les Trente Glorieuses dans les combats contemporains
      http://www.contretemps.eu/interventions/r%C3%A9inscrire-trente-glorieuses-dans-combats-contemporains

      "Comme était doux le temps des « Trente Glorieuses » ! La démocratisation de la voiture et de la viande ! L’électroménager libérant la femme ! La mécanisation agricole éradiquant la famine ! La Troisième Guerre mondiale évitée et la grandeur nationale restaurée grâce à la dissuasion nucléaire ! Etc. Telle est aujourd’hui la vision dominante de cette période d’« expansion », objet d’une profonde nostalgie passéiste… au risque de l’aveuglement sur les racines de la crise contemporaine.
      À rebours d’une histoire consensuelle de la modernisation, cet ouvrage dévoile l’autre face, noire, du rouleau compresseur de la « modernité » et du « progrès », qui tout à la fois créa et rendit invisibles ses victimes : les irradié.e.s des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie, les ouvrier.ère.s de l’amiante ou des mines d’uranium contaminé.e.s, les rivières irrémédiablement polluées, les cerveaux colonisés par les mots d’ordre de la « croissance » et de la publicité…
      Les conséquences sociales et environnementales des prétendues « Trente Glorieuses », de leur mythologie savamment construite par les « modernisateurs » eux-mêmes, de leurs choix technico-économiques et de leurs modes de vie, se révèlent aujourd’hui très lourdes. Il nous faut donc réévaluer la période et faire resurgir la voix des vaincu.e.s et des critiques du « progrès » (de l’atome, des pollutions, du productivisme et du consumérisme) antérieures à 1968. L’enjeu est non seulement de démonter les stratégies qui permirent alors de les contourner, mais aussi de les réinscrire dans les combats politiques et écologiques contemporains."
      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Une_autre_histoire_des___Trente_Glorieuses__-978270717547

      "Une autre histoire des Trente Glorieuses
      The "Trente Glorieuses" from a Fresh Perspective

      Modernisation, alertes environnementales et contestations du « progrès » dans la France d’après-guerre, 1945-1968
      " http://calenda.org/204896

    • Ouais ...
      N’empêche qu’il n’est pas souhaité, et par personne, de revenir à la France des années 1950 ou bien aux Etats-Unis des années 30.
      Le nier n’aide pas à réfléchir.

      Les trente glorieuses n’existent qu’en France parce qu’elles ont été une période de rattrapage par rapport à l’Angleterre et aux Etats-Unis où la croissance a commencé plus tôt et a été plus régulière mais moins forte.

  • #Nature, nouvel eldorado de la finance
    http://blogs.mediapart.fr/blog/francoise-degert/260115/nature-nouvel-eldorado-de-la-finance
    ça m’a échappé

    Diffusé sur Arte le 3 février prochain à 22H20, le #documentaire de Sandrine Feydel et Denis Delestrac brise enfin l’omerta. Clair, complet, accessible à tous, « La nature, nouvel eldorado de la #finance » nous fait découvrir les marchés économiques et financiers montés par les banques et les multinationales, sous l’égide de l’ONU, de l’Europe et des plus grandes ONG. Sous couvert de protéger la nature, ces mécanismes de marché provoquent déjà des dégâts irréversibles et conduisent à la privatisation totale de la planète et de ses ressources.

  • #agriculture, #géopolitique, #Hérodote
    Repéré pour notamment @koldobika et @odilon


    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707185761

    L’agriculture est une question géopolitique. En effet, cette activité, très liée au territoire, est traversée par des rivalités d’acteurs à différents niveaux (villages, régions, États, monde) et n’est pas étrangère aux questions de puissance, de souveraineté et de sécurité.
    Ce numéro s’intéresse en particulier aux questions de la terre (accaparements, inégalités foncières et réformes agraires) et de l’irrigation, qui font naître des rivalités à différents niveaux, à la question alimentaire, qui renvoie à celle de la souveraineté et de l’insécurité sociale et politique, au rôle de l’agriculture dans la maîtrise de l’espace (fronts pionniers), en particulier dans des zones en conflit, à la dimension identitaire de l’agriculture et des paysanneries, déterminante en géopolitique, à la conflictualité entre groupes (éleveurs/agriculteurs, agrifirmes/paysanneries disqualifiées), aux débats politiques autour des OGM, etc.

  • Sur le terrain des riches - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Sur-le-terrain-des-riches.html

    [Nicolas Jounin] défend notamment l’idée que l’une des qualités essentielles de tout sociologue repose dans sa capacité à situer son objet d’étude dans un espace social plus vaste et dans sa capacité à saisir combien les subjectivités des acteurs sont variées et produites par la spécificité de leurs conditions d’existence. Dès lors, l’expérience du décentrement est fondatrice pour le sociologue : elle lui permet de comprendre à quel point sa propre expérience du monde social est particulière et contingente du milieu dans lequel il évolue ou a évolué. En amenant dans les beaux quartiers du 8ème arrondissement des étudiants originaires en très grande majorité des classes populaires et résidant pour la plupart en Seine-Saint-Denis, Nicolas Jounin leur offre ainsi l’occasion de développer ce regard réflexif indispensable à tout raisonnement sociologique.

    Bien que séparés par seulement quelques stations de métro, le choc culturel est puissant et le sentiment de dépaysement radical entre la Seine Saint Denis et le 8e arrondissement. Le moindre détail, de la rareté des toilettes publiques au prix du café, surprend les étudiants et l’un d’eux va jusqu’à se convaincre (à tort ou à raison) que là-bas même les pigeons sont différents de ceux de Seine-Saint-Denis.
    (…)
    Si, par-delà la richesse des réflexions méthodologiques évoquées, les tribulations des étudiants de Paris 8 dans certains des quartiers les plus exclusifs de France parviennent à produire du savoir, ce n’est donc pas par leur capacité à gagner la confiance de leurs enquêtés. Les étudiants de Nicolas Jounin ne parviennent que rarement à franchir les barrières de l’entre-soi et s’ils y parviennent c’est généralement dans le cadre d’une interaction très courte n’offrant aucune possibilité de prolonger davantage l’expérience. Tout au plus arrivent-ils à réaliser quelques coups de sonde très brefs en n’offrant qu’un abord superficiel de la grande bourgeoisie parisienne.

    Ce n’est donc pas un hasard si l’essentiel des analyses proposées dans cet ouvrage concerne les mécanismes d’imposition ou d’intériorisation de la domination symbolique, comme par exemple le rôle de l’espace vide dans les boutiques de luxe, les techniques mobilisées pour faire sortir les indésirables des magasins les plus exclusifs, le placement différencié des nourrices et des parents à la sortie des écoles, le rôle des contrôles policiers dans le maintien à distance des « étrangers », la réticence à servir un café aux clients détonnant avec la clientèle traditionnelle, etc. L’accumulation des petites vignettes proposées par les étudiants à leur enseignant donne à voir la puissance du traçage de frontières symboliques par les habitants de ce quartier. C’est en effet la transgression qui permet ici la production de savoir. Les étudiants enchaînent malgré eux les expériences de déstabilisation (breaching experiments) et le retour réflexif sur ces violations des normes parvient à produire du savoir.

    Chez l’éditeur :

    Voyage de classes - Nicolas JOUNIN - Éditions La Découverte
    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Voyage_de_classes-9782707183217.html

    Une demi-heure de métro sépare les quartiers parmi les plus pauvres de France de ses zones les plus riches. Partis de Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, une centaine d’étudiants ont enquêté sur trois quartiers bourgeois du VIIIe arrondissement de la capitale. Pour s’initier à la démarche sociologique, ils ont dû se familiariser avec un monde nouveau et étrange, dont les indigènes présentent des coutumes et préoccupations insolites.
    Boire un café dans un palace pour observer ce qui s’y passe (et être traité comme un client illégitime), stationner dans les boutiques de luxe pour décrire leur organisation (et se faire mettre dehors), apprendre à manger un mille-feuilles à 14 euros avec des « bourgeoises », approcher des institutions prestigieuses où les femmes n’ont pas le droit de vote, se faire expliquer le Bottin mondain et l’arrangement des mariages, interviewer dans son hôtel particulier un grand dirigeant qui « fait partie de ces familles qui ont des châteaux un peu partout » : ce sont quelques-unes des expériences que ces étudiants du 93 ont vécues. En même temps qu’il leur a fallu dompter l’exotisme pour bien comprendre le milieu dans lequel ils pénétraient, ils ont dû encaisser l’humiliation des multiples rappels à l’ordre social que suscitait leur démarche.
    Des premières incursions anonymes et timides jusqu’aux face-à face sans échappatoire, ce livre raconte de manière crue et joyeuse les batailles livrées pour mieux connaître un monde social dominant. L’enjeu : renverser l’habitude qui veut que ce soit « ceux d’en haut » qui inspectent l’existence de « ceux d’en bas ».

  • Derrière les plans sociaux, le business des cabinets de « reclassement »
    http://multinationales.org/Derriere-les-plans-sociaux-le-business-des-cabinets-de-reclassement

    Ils ont fait l’actualité pendant des semaines, puis plus rien. Que sont devenus les salariés du volailler #Doux, du groupe pharmaceutique #Sanofi ou de l’enseigne culturelle Virgin qui ont lutté contre la fermeture de leurs entreprises ? Des millions d’euros ont été dépensés dans le cadre de « plans de sauvegarde de l’emploi » pour leur assurer une « sortie positive » après les licenciements et les restructurations. Des sociétés privées de reclassement ont été généreusement rémunérées. « L’État prendra ses (...)

    #Enquêtes

    / #France, #emploi, précarité, Sanofi, #droits_des_travailleurs, #stress_et_risques_psycho-sociaux, Doux, A la (...)

    #précarité
    "http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/09/11/doux-hollande-affirme-qu-aucun-salarie-ne-sera-laisse-sur-le-bord-de-la-rout"
    "http://www.bfmtv.com/politique/aurelie-filippetti-sur-rmc-nous-cherchons-un-repreneur-pour-virgin-337318.htm"
    "http://www.emploi.gouv.fr/dispositif/contrat-securisation-professionnelle-csp"
    "http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/virgin-mega-story-1988-2013-le-livre/wall"
    "http://www.liberation.fr/evenement/1995/06/01/la-reconversion-de-la-sodie-filiale-antichomage-elle-vend-desormais-son-e"
    "http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-ces-societes-qui-prosperent-sur-le-dos-"
    "http://www.cee-recherche.fr/organisation-de-la-recherche/equipes-de-recherche/claire-vives"
    "http://www.ccomptes.fr/index.php/Publications/Publications/Le-recours-par-Pole-emploi-aux-operateurs-prives-pour-l-accompagnement-et-l"
    "http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/03/sanofi-met-un-point-final-a-son-histoire-toulousaine_4533296_3234.html"
    "http://www.francebleu.fr/infos/virgin-aura-du-mal-echapper-au-plan-social-467700"
    "http://www.bastamag.net/Les-dirigeants-du-groupe-Doux-sont"
    "http://www.humanite.fr/sanofi-une-sacree-belle-victoire-553471"
    "http://www.mediapart.fr/journal/france/270613/les-dirigeants-de-virgin-en-faillite-ont-decroche-primes-et-bonus"
    "http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_business_des_faillites-9782707186058.html"
    "http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2012-076.pdf"

  • Faim zéro - Bruno PARMENTIER - Éditions La Découverte
    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Faim_zero-9782707150691.html

    En 2000, les Nations unies établissaient les « objectifs du millénaire » visant à réduire drastiquement le nombre d’affamés dans le monde en quinze ans. Mais, en 2015, on comptera autant de personnes qui ont faim qu’en 2000 et qu’en... 1900, soit 850 millions. Toutes les dix secondes, un enfant continue à en mourir. Cette situation se paye au prix fort : insécurité, guerres, piraterie, terrorisme, émigration sauvage, épidémies. La faim tue bien plus que les guerres... Pourquoi, alors qu’on a réussi en un siècle à nourrir 5 milliards de personnes supplémentaires, ne peut-on l’éradiquer ?
    Aujourd’hui, la faim n’est plus seulement fille de l’ignorance ou des incidents climatiques, mais principalement de la cupidité, de l’incurie et de l’indifférence. C’est ce que montre Bruno Parmentier dans ce livre argumenté et pédagogique : il s’agit d’un phénomène politique, et son élimination relève donc de l’action politique. Certains pays remportent ainsi des victoires, tels la Chine, le Viêt-nam ou le Brésil - avec son programme « Faim zéro » -, alors que d’autres stagnent, comme l’Inde, ou reculent, comme la plupart des pays d’Afrique subsaharienne.
    Malgré le réchauffement de la planète et l’augmentation de la population, malgré l’accaparement des #terres ou la production d’agrocarburants au détriment des aliments, les solutions existent pour que tous mangent à leur faim, dès lors que les États se décident à agir : « renutrition » d’enfants en danger de mort ; encouragement des techniques de production agricole agroécologiques, y compris dans la petite agriculture familiale ; soutien ciblé au revenu des mères de famille fragilisées ; promotion de nouvelles alliances financières public-privé, etc. On peut y arriver, explique ce livre optimiste, si les citoyens, leurs organisations et leurs gouvernements reconnaissent la faim comme le principal problème que doit affronter l’humanité.

    #livre #agriculture #alimentation #agro-industrie

  • #Livre
    Passés par la case #prison
    OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DES PRISONS (#OIP)

    Marie-Hélène est coiffeuse. Christophe anime un jardin partagé à cinquante mètres de la cité de son enfance. Sacha termine ses études de droit et rêve de devenir avocat. Des gens presque ordinaires... qui sont tous d’anciens détenus.
    Dans le cadre de la campagne « Ils sont nous » de l’Observatoire international des prisons (OIP), ils ont raconté leur parcours à un écrivain : leur vie avant d’avoir affaire à la justice, ce moment où ils ont « basculé », leur découverte de la détention et la trace qu’elle a laissée.
    Issus de ces rencontres, huit textes bruts en forme de portraits, d’instants de vie, d’histoires cabossées. Ils nous rapprochent de la vérité crue, celle de l’humain derrière le fait divers. Celle de familles qui se débattent et ne voient pas, de l’école qui oriente vers le décrochage, du quartier qui offre ses cursus parallèles, de la justice et de la prison qui assènent leurs coups.
    Les #témoignages de ces anciens détenus et les regards d’écrivains bousculent les images de monstres, racailles ou irrécupérables. Ils nous amènent à voir ce que la réponse carcérale met à l’abri des regards : le clair et l’obscur existent en chacun de nous.

    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Passes_par_la_case_prison-9782707183286.html
    #détention