Centre d’appels : le « CDD d’usage » ou le stress du licenciement quotidien

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    « L’entreprise qui relocalise » : c’est accompagnés de cette flatteuse réputation qu’Hélène et Nicolas ouvrent en 2008 leur centre d’appels toulousain, Call-Marketing. Techniquement parlant, ce n’est pas une relocalisation. C’est simplement la création en France d’un nouveau site, le premier étant basé au Maroc.

    Mais qu’importe, leur histoire est belle et la presse régionale est sous le charme : celle de deux trentenaires qui créent une cinquantaine de nouveaux emplois peu qualifiés en France, en pleine crise, en privilégiant les compétences françaises dans un secteur où on ne parle que de pays à bas coûts.

    Mais que se cache-t-il derrière ce conte de fées ? Y avoir travaillé permet d’y voir plus clair.

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    Le CDD d’usage à terme imprécis est un contrat généralement de très courte durée, dont le salarié ne connaît pas la date de fin.

    L’employeur peut le renouveler sans délai de carence et autant de fois qu’il le souhaite sans risquer une requalification en CDI, contrairement au CDD classique.

    En outre, la prime de #précarité (10% du salaire brut total), applicable pour les contrats en CDD et en intérim, n’est pas due en fin de contrat. Pratique pour l’employeur, qui se retrouve avec des salariés moins chers et ultra-malléables.

    Du coup, comme la plupart des entreprises du secteur, Hélène et Nicolas en usent et en abusent.

    L’employé en CDD d’usage ne peut, en théorie, pas faire partie de l’activité « normale et permanente » de l’entreprise. Mais ici, la quasi-totalité des salariés sont concernés. L’activité « normale et permanente » de l’entreprise est donc théoriquement quasi-nulle. Difficile à croire.

    Les téléenquêteurs sont d’autant plus vulnérables face à ces contrats que leurs emplois, très peu qualifiés, ne nécessitent quasiment aucune période d’adaptation. Le turn-over ne pose donc aucun problème à l’entreprise, qui recrute d’ailleurs en permanence.

    #exploitation
    J’ai bien connu ça, avec des contrats renouvelés le matin même, lors de la prise de poste, les pauses pipi décomptées du temps de travail, ce genre de petites saloperies quotidiennes, la vacherie des petits chefs (eux-mêmes pris entre le marteau et l’enclume) et l’impossibilité de se défendre sous peine de ne pas être "renouvelé" le lendemain.
    D’ailleurs, ça se passe comme ça, chez Parisot...