• Blog gaulliste libre : Taxe à 75% : l’incroyable décote du gouvernement pour les clubs de football
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/taxe-75-lincroyable-decote-du.html

    Plus de 80% de décote pour le PSG !

    Dès que le gouvernement a commencé à travailler sur le projet de taxe à 75%, les clubs de football ne sont inquiétés de l’impact sur leur compétitivité à l’échelle européenne. En effet, les joueurs négocient souvent des salaires nets et le salaire brut nécessaire pour obtenir le même montant risquait de subir une inflation importante. La ligue de football a ainsi estimé que la mise en place de la taxe allait coûter 82 millions aux clubs de ligue 1 et 45 millions pour le seul PSG. Du coût, le gouvernement a trouvé une astuce pour en limiter l’impact : la limiter à 5% du chiffre d’affaire de l’entreprise concernée.

    Bien sûr, la ligue se plaint et parle de « conséquences économiques dramatiques ». Il faut dire qu’étant donné les déséquilibres économiques de ce sport dont la plupart des clubs affichent des pertes et des dettes non négligeables, cela accentuera la pression financière. Mais pour le PSG, la décote devrait être colossale. En effet, s’il a un budget de 400 millions d’euros, son chiffre d’affaire était estimé autour de 110-120 millions l’an dernier. A supposer qu’il progresse à 150 millions cette année, hypothèse optimiste, cela signifie que la taxe sera ramenée de 45 à 7,5 millions, une baisse de plus de 80%.

    #Football
    #Parti_Socialiste,
    #PSG
    #taxe à 75%

  • Blog gaulliste libre : Pour JP Morgan, la justice a un prix : 11 milliards !
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/pour-jp-morgan-la-justice-un-prix-11.html

    Rebondissements judiciaires

    On ne compte plus les affaires judiciaires dans les lesquelles les banques sont impliquées et pour lesquelles elles paient des amendes colossales. Depuis quelques mois, le scandale de la fixation du LIBOR alimente une chronique judiciaire sans fin, où les banques, les unes après les autres, finissent par accepter de payer des sommes extravagantes pour éviter d’être poursuivies. On peut également évoquer le cas de Goldman Sachs avec son fonds Abacus, où la banque vendait à ses clients des produits qui lui faisaient gagner de l’argent quand ces mêmes clients en perdaient !

    Après avoir écopé de plus de 900 millions d’amende pour l’affaire dite de la baleine et 400 millions pour avoir manipulé les marchés de l’énergie en Californie, JP Morgan est empêtré dans une demi-douzaine d’affaires relatives à la crise des subprimes et aux fameux prêts hypothécaires qui ont déclenché la crise de 2008. En début de semaine, la banque a proposé trois milliards pour régler le cas. Puis, après une entrevue entre son patron et les autorités étasuniennes, elle a remonté son offre à la bagatelle de onze milliards dont sept pénalités. Mais les autorités semblent réclamer plus !

    Ce que cela dit des banksters

    Cette négociation surréaliste a le mérite d’en dire long sur les pratiques des banques ces dernières années. Tout d’abord, pour que JP Morgan soit prête à débourser onze milliards de dollars (la moitié des profits d’une année) plutôt que d’aller en justice, c’est que les faits qui lui sont reprochés doivent être sacrément moches et les preuves de ses comportements délictueux totalement accablantes. En effet, nul innocent ne céderait autant de la sorte. Qui plus est, le fait que la banque soit capable de quadrupler la somme qu’elle propose en quelques jours en dit long sur ses moyens et sur ses craintes !

    Mais cela pose une question bizaremment assez peu évoquée : le montant d’une amende ne vaut qu’en comparaison de ce que le comportement délictueux a rapporté. Ici, même si la rapidité avec laquelle JP Morgan a remonté son offre a sans doute à voir avec les immenses profits de la banque, il est difficile de ne pas penser que cela a aussi à voir avec les immenses profits qu’elle a réalisés par ces comportements délictueux. Car une amende de 11 milliards n’est pas un problème si elle a gagné le double de la sorte. Il est dommage que ce facteur ne semble pas davantage pris en compte.

    Ces péripéties judiciaires démontrent les méthodes de voyoux et de gangsters du monde bancaire actuel. Cela montre également un profond disfonctionnement de la justice puisqu’il est difficile de croire que les amendes sont assez lourdes par rapport aux délits commis.

    #banksters
    #Goldman_Sachs
    #JP_Morgan
    #justice
    #LIBOR

  • Blog gaulliste libre: Et si un grand krach avait bien lieu en 2017 ?
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/et-si-un-grand-krach-avait-bien-lieu-en.html

    Perspectives à cinq ans

    Bien sûr, faire de la prévision à si long terme est un exercice périlleux, qui expose forcément aux critiques et aux railleries justifiées. Néanmoins, c’est un exercice utile qui amène à réfléchir aux dynamiques profondes qui animent notre économie. Et si l’étape du relèvement du plafond de la dette aux Etats-Unis se passe bien, la croissance aux Etats-Unis devrait accélérer sous la conjugaison du soutien de la Banque Centrale, d’une politique budgétaire moins restrictive (fin de l’effet du sequester), de la forte hausse des prix de l’immobilier et forte hausse de la production d’hydrocarbures.

    Couplée avec la reprise japonaise (plus forte que prévue au second trimestre) et l’amélioration de la situation en Chine, les trois premiers moteurs de la planète devraient aller dans le même sens l’an prochain. En outre, avec des profits des entreprises au plus haut et des politiques monétaires encore accommodantes, voici un cocktail idéal pour gonfler encore les bulles financières, pas vraiment soldées dans les pays dits développés et qui se développent en Chine. Nous pourrions alors assister à une répétition de la phase pré-2008 et très logiquement aboutir à un nouveau krach vers 2016-2018, puisque tous les instruments financiers de la crise à venir existent déjà (dark pools, ETS, trading à haute fréquence…etc).

    Un scénario prévisible

    Finalement, je suis assez surpris par la proximité d’un tel scénario avec mes textes de janvier 2009 (alors que nous n’étions pas encore sortis de la crise d’ailleurs). Bien sûr, une partie importante de mes prévisions n’ont pas été vérifiées (réélection de Brown, élection de Bayrou en France – même si j’avais vu juste sur la défaite de Nicolas Sarkozy et son remplacement par une fausse alternative- inversion des résultats pour Barack Obama entre succès et échec en 2010 et 2012). De même, je n’avais pas anticipé la crise de la zone euro (même si je faisais démarrer la nouvelle crise fin 2016 par un défaut de l’Italie suite à une envolée des taux longs et de l’écart avec les taux allemands)....

    #Bulle
    #Crise
    #Croissance
    #Krach
    #Reprise

  • Blog gaulliste libre : The Economist, ou l’horreur néolibérale
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/the-economist-ou-lhorreur-neoliberale.html

    The Economist, ou l’horreur néolibérale

    Rien de tel que la lecture de l’hebdomadaire britannique pour comprendre ce que pensent vraiment les élites globalisées. Mais il fallait être bien accroché pour lire le numéro du 14 septembre, qui comportait des papiers et une publicité qui montraient bien à quel point la pensée néolibérale est tout simplement horrible.

    Quand les pays font de la publicité…

    En effet, en pleine section Europe, apparaît une publicité interpellant le lecteur (un patron, un directeur financier ou un associé de cabinet de conseil on suppose) : « Besoin de couper les coûts ? Investissez en Macédoine ». Suivent quelques arguments chocs : la taxe la plus faible sur les profits (10%), la taxe la plus faible sur les revenus (10%), pas du tout de taxe sur les profits réinvestis et une main d’œuvre abondante et compétitive avec un salaire moyen de 498 euros par mois. Les hommes qui composent la main d’œuvre ne sont pas présentés différemment des infrastructures ou des prix de l’énergie…

    Mais outre l’inhumanité profonde d’une telle publicité, il est difficile de ne pas y voir l’horizon d’une société néolibérale, où les Etats en seraient réduits à faire de la publicité pour attirer les investisseurs en valorisant la déconstruction de toutes les conquêtes sociales des dernières décennies. D’ailleurs, les Etats-Unis sont un bon exemple de ce qui pourrait arriver avec la concurrence démentielle que ce font les Etats pour attirer les investisseurs. Dans ce sombre avenir, les multinationales et les plus riches paieraient moins d’impôts que le reste de la population du fait de l’absence de frontières.

    Le journal des riches cupides et inhumains ?

    Mais ce n’est pas tout. Dès les premières pages, The Economist rapporte une énième étude qui démontre l’envolée des inégalités. En effet, la part des revenus qui va aux 10% plus hauts revenus a atteint un nouveau record, à 48,2% (on dépassait un peu les 30% pendant les Trente Glorieuses). Mais de manière encore plus choquante, depuis 2009, si les revenus moyens ont progressé de 4,6%, ceux du top 1% ont progressé de 31,4%, contre 0,4% pour les 99% restants. 95% des gains sont allés à 1% de la population. En outre, il doit y avoir de grandes différences entre les 99%...

    Une page plus tard, dans un papier sur les élections allemandes, The Economist affirmait « les sociaux-démocrates ont viré très à gauche, avec un programme de redistribution d’augmentation des impôts pour les riches, un impôt sur la fortune et un salaire minimum élevé. Le parti est devenu anti-réforme ». En clair, être pour la réforme (forcément néolibérale) ce serait de refuser toute augmentation d’impôts pour les riches et un salaire minimum élevé. Une présentation quasi totalitaire des choses. Mais il faut noter qu’une semaine plus tard, le journal a fait un papier pour dénoncer ces inégalités.

    Pour savoir jusqu’où les néolibéraux souhaitent aller, il suffit de lire The Economist. Et finalement, la lecture de telles horreurs est sans doute un moyen de puiser l’énergie de la révolte contre une telle évolution car il avance presque démasqué, contrairement à beaucoup.

    #inégalités
    #salaire médian
    #The_Economist
    horreur #néolibérale

  • Blog gaulliste libre : Le modèle allemand n’en est pas un !
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/le-modele-allemand-nen-est-pas-un.html

    La première limite du modèle allemand est qu’il ne fonctionne que si les autres pays ne font pas la même chose. En effet, les excédents allemands sont autant le fruit de la compression des salaires outre-Rhin que de leur non-compression ailleurs en Europe. Si nous avions tous suivi la même politique dans les années 2000, alors l’Allemagne n’aurait pas pu gagner de parts de marché. Mais surtout, la demande européenne se serait effondrée du fait de la compression des salaires. Donc, l’Allemagne aurait été doublement perdante : la taille du gâteau aurait été plus petite et elle aurait eu une plus petite part.
    Ensuite, il faut savoir que cette politique est le produit d’une immense régression sociale pour environ un tiers de la population. Comme l’explique ce papier du Monde, la compétitivité allemande repose en partie sur l’emploi de salariés immigrés payés une misère (jusqu’à 2 à 3 euros par heure !), ce qui est permis par l’absence de SMIC dans le pays. La description des conditions de vie de certaines personnes est absolument révoltante pour un pays dit développé. On a l’impression d’être dans le Tiers Monde !
    Ensuite, Olivier Berruyer a montré dans son dernier livre que de 2000 à 2010, les revenus réels de 30% de la population ont baissé de 15% ou plus ! Ce faisant, dans ce pays qui se vantait d’être un pays de classes moyennes, les inégalités ont explosé puisque les revenus des 10% les plus riches ont progressé dans le même temps. Une telle politique ne sera pas durable longtemps.

    #Agriculture
    #Allemagne
    #Inégalités
    #Jacques_Sapir
    #Modèle_allemand
    #Olivier_Berruyer
    #taux de #pauvreté

  • Blog gaulliste libre : Quand le Monde se moque du monde sur l’euro
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/quand-le-monde-se-moque-du-monde-sur.html

    Quand le Monde se moque du monde sur l’euro

    Arnaud Leparmentier vient de signer un éditorial absolument navrant sur l’euro, recourant à tous les poncifs qui existent pour critiquer la proposition de retour au franc. Il ferait mieux de lire les critiques de la monnaie unique exprimées par la bagatelle de 9 « prix Nobel d’économie ».

    Faire peur, la dernière ligne de défense

    Bien sûr, cette tribune s’intitule « euro boche contre franc le pen » et il ne s’agit pas pour moi de venir en aide à la présidente du FN. Comme hier, je continuerai à la combattre, parce qu’elle est d’extrême-droite, qu’elle ne cesse de mentir et qu’elle est incompétente. Mais ce n’est pas parce qu’il vise Marine Le Pen qu’il ne faut pas répondre à ce torchon du Monde, où la rigueur intellectuelle ne cesse de reculer. En fait, la stratégie des partisans de la monnaie unique européenne est assez simple. Parce qu’il est impossible d’en prouver le moindre bienfait, leur dernière ligne de défense est la peur.

    C’est bien ce qui ressort de cette avalanche d’arguments tous plus faux les uns que les autres. Il ne manque plus que les sauterelles et le sang dans la Seine… Naturellement, il évoque un cataclysme monétaire comparable à la faillite de Lehmann. Ensuite, nos taux s’envoleraient. Puis il fait un sort à la dévaluation en affirmant que cela « donnerait de l’air au capital et pénaliserait retraités, fonctionnaires, salariés des services » (du fait de la hausse du prix de pétrole). Il évoque même la tutelle du FMI de la Grande-Bretagne. Il condamne la probable irresponsabilité budgétaire tout en disant que « l’euro a permis (à la France) de se comporter de manière irresponsable. Enfin, il affirme que cela provoquerait une augmentation de la dette de 400 milliards et que les iPhone s’échangeraient au marché noir.

    #Arnaud_Leparmentier
    #Euro
    #François_Lenglet
    #Le_Monde
    #Paul_Krugman

  • Blog gaulliste libre : L’optique, ou tout ce qui va mal avec la privatisation de la santé
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/loptique-ou-tout-ce-qui-va-mal-avec-la.html

    Le problème avec les mutuelles

    C’est tout le problème du système choisi par l’Etat de déremboursement de certaines dépenses de santé, qui finissent pas être confiées à des mutuelles privées. Outre des frais de gestion largement supérieurs à la Sécurité Sociale et des dépenses somptuaires totalement injustifiées (sponsoring sportif par exemple), le système actuel tourne au profit des opticiens et des mutuelles au détriment des citoyens qui sont les dindons de la farce. Les mutuelles sont souvent obligatoires et elles ont tout intérêt à ce que les opticiens montent leur prix puisque cela augmente leur chiffre d’affaire. Et pour les salariés, la note est noyée dans le bulletin de salaire dans les innombrables lignes qui le rendent illisible.

    A petite échelle, cela explique pourquoi les Etats-Unis dépensent tant pour leur santé. Il y a une alliance de fait entre les prestataires de santé et les mutuelles pour entretenir la hausse des coûts sur laquelle ils vivent. Et cette privatisation permet des dépenses de communication excessives. Bien sûr, cela permet aussi l’innovation et le progrès, mais le cas de l’optique montre que cela génère des abus considérables. En revanche, la Cour des Comptes fait fausse route en proposant le déremboursement complet. Ici, il y a besoin de plus d’Etat, comme le soutient l’UFC Que Choisir en réponse à l’institution.

    Il est effarant que les sages de la rue de Cambon propose comme souligne un désengagement complet de l’Etat. Cela ne règlerait en aucun cas les problèmes qu’elle dénonce. Au contraire, ce sont les rentes que l’Etat a accordées aux opticiens et aux mutuelles qui doivent être remises en question.

    #cour_des_Comptes
    #mutuelles
    #santé
    #services_publics
    #Sécurité_Sociale
    #UFC-Que_Choisir
    #Privatisation

  • Blog gaulliste libre : Jacques Sapir économiste alternatif
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/jacques-sapir-economiste-alternatif.html

    Jacques Sapir économiste alternatif

    Après avoir lu beaucoup de livres de penseurs alternatifs, Jacques Sapir était le dernier grand intellectuel que je voulais étudier. « Le nouveau 21ème siècle », écrit avant le déclenchement de la crise économique, est un ouvrage de référence sur l’économie et l’idée nationale.

    Retour sur la crise de 1997-1999

    C’est un point commun de Jacques Sapir avec les deux prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz et Paul Krugman que de donner une importance particulière à la crise qui a secoué les pays émergents à la fin des années 90. Pour lui, contre pour eux, cette crise est la conséquence d’une déréglementation excessive, notamment sur le plan financier et monétaire et elle démontre, 10 ans avant la crise des subprimes, les immenses dangers de la globalisation néolibérale.

    Ce livre complète parfaitement « La grande désillusion » de Joseph Stiglitz, qui travaillait à la Banque Mondiale à cette époque. S’il en donne une lecture plus politique, le constat économique est aussi sévère. Il montre l’absurdité d’un système où le FMI prêtait de l’argent à des pays émergents pour défendre leur monnaie, à un coût exorbitant, tout en étant voué à l’échec la plupart du temps. Il souligne que « la Malaisie et le Chili (…) ont dû leur réussite à des mesures de contrôle de capitaux ».

    Bref, alors que le FMI déversait de l’argent pour lutter contre les marchés, tout en imposant des mesures d’austérité souvent violentes pour la population, la solution à cette crise était une restriction des marchés de capitaux. L’auteur souligne malicieusement : « si les Etats-Unis sont capables d’engager à perte plus de 60 milliards de dollars pour tenter d’enrayer une crise financière (…) n’eût-il pas été plus judicieux d’investir la même somme dans des actions de développement ? ».

    L’auteur utilise une image particulièrement brillante pour appuyer les thèses d’une « re-fragmentation des espaces financiers et commerciaux ». Il fait le parallèle avec les cales d’un cargo. Et s’il reconnaît volontiers qu’une cale sans compartiment est plus pratique, il souligne qu’en cas de tempête, elle devient un danger menaçant la stabilité du navire. Il souligne que « les architectes et constructeurs de navires le savent depuis des siècles et sacrifient l’optimalité théorique à une conception garante de robustesse ».

    Un véritable tournant politique

    Par-delà la grave crise économique, pour Jacques Sapir, cette crise a provoqué un changement politique majeur à l’échelle de la planète. Pour lui « la Russie s’est reconstruite autour d’un projet national et industrialiste ». Plus globalement « la crise a aussi amené de nombreux pays à modifier leurs stratégies économiques, les conduisant à des politiques commerciales très agressives dont l’addition provoque aujourd’hui une fragilisation générale de l’économie mondiale ».

    En effet, depuis un peu plus de dix ans, de nombreux pays émergents ont adopté une stratégie économique visant à accumuler le montant le plus important possible d’excédents commerciaux de manière à pouvoir mener une politique économique autonome sans jamais avoir à demander de l’aide à un FMI et des Etats-Unis qui leur imposent des politiques aberrantes. Cela vaut notamment pour la Chine, qui accumule des excédents commerciaux colossaux depuis des années.

    L’auteur souligne que depuis la fin des années 90, « ces pays ont cherché à se désendetter brutalement afin de diminuer autant que possible leur exposition au risque financier international ». Mais « le drame ici vient de ce qui est globalement insoutenable puisse à l’échelle de chaque pays apparaître comme une solution viable ». En clair, c’est le FMI et les Etats-Unis, suivis par le reste du monde occidental, qui ont poussé les pays émergents à adopter une stratégie économique porteuse de déséquilibres majeurs…

    Pour l’auteur, cet épisode a contribué à l’avortement du siècle américain qui semblait se dessiner à partir de 1991. Il consacre également le retour des Etats-nations et d’une stratégie de défense des intérêts patriotes que les théoriciens du marché-roi ont souvent tendance à oublier.

    #austérité
    #FMI
    #Jacques_Sapir
    #Joseph_Stiglitz

  • Blog gaulliste libre : Impôts : quand le gouvernement fait le lit des néolibéraux
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/impots-quand-le-gouvernement-fait-le.html

    Impôts : quand le gouvernement fait le lit des néolibéraux

    Il y a quelques jours, Le Monde avait recensé pas moins de 84 nouveaux impôts qui ont été créés par Nicolas Sarkozy et François Hollande depuis 2011. Pas un jour ou presque ne passe sans l’évocation d’un nouveau projet, nourrissant un profond ras-le-bol fiscal, pas totalement injustifié.

    Blanc bonnet et bonnet blanc

    Les décomptes du Monde sont assez édifiants. Sur les budgets 2011 et 2012, la majorité sortante avait déjà voté pour 32 milliards d’impôts supplémentaires (et 4 milliards de baisse). Le nouveau gouvernement socialiste a chargé la barque de 28 milliards pour 2012 et 2013. On attend encore la note pour 2014, qui pourrait atteindre une dizaine de milliards. Mais ce qui est stupéfiant, c’est le choix de le faire par le biais de pas moins de 84 mesures différentes, soit 84 nouvelles occasions pour les Français de débattre de ce choix mais aussi de bien sentir la douloureuse dans leur porte-monnaie.

    La raison de ce double choc fiscal est simple : le choix d’essayer de réduire rapidement le déficit budgétaire à 3% du PIB en 2013 pour se conformer aux objectifs européens. Au final, ce déluge de taxes n’a fait que casser la croissance, imposant de repousser l’objectif de deux ans, à 2015. Et avec la baisse du pouvoir d’achat, cette forte hausse de la pression fiscale pèse sur les ménages. Il faut noter ici que la Grande-Bretagne parvient à afficher 7% de déficit budgétaire cette année, sans subir les foudres des marchés, parce qu’elle a conservé sa monnaie, comme l’explique Paul Krugman.

    Le lit du néolibéralisme ?

    Parallèlement, les médias parlent de plus en plus des parasites fiscaux et de la désertion fiscale des plus riches et des multinationales, créant un profond sentiment d’injustice parmi les citoyens. En effet, comment accepter sans broncher de payer plus tous les jours dans de multiples domaines alors que s’étalent les histoires d’Amazon qui paie sa TVA à 15% au Luxembourg, de Starbucks, qui ne déclare aucun profit en France ou en Grande-Bretagne en transférant ses gains dans des parasites fiscaux ? Logiquement, les citoyens français normaux ont l’impression d’être les dindons de la farce.

    Quand, en plus, un rapport en vient à proposer de taxer tous les propriétaires de logement pour compenser le « loyer fictif » qu’ils devraient verser, il y a de quoi créer une véritable révolte fiscale. C’est sans doute pour cela que Jean-François Copé n’a pas hésité à remonter sur les vieux chevaux du néolibéralisme en promettant pour 2017 pas moins de 130 milliards de baisse d’impôts, une promesse qui semble assez ridicule étant donnés le mandat de Nicolas Sarkozy et les déficits actuels. Bien entendu, on attend encore le détail des coupes qu’il serait obliger de faire pour mener cela à bien.

    ......

    #François_Hollande
    #Impôts
    #Jean-François_Copé
    #Le_Monde
    #Nicolas_Sarkozy
    #Taxes

  • Blog gaulliste libre : Le grand ras-le-bol contre la désertion fiscale
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/le-grand-ras-le-bol-contre-la-desertion.html

    Le grand ras-le-bol contre la désertion fiscale

    Mardi soir, c’était Arte qui diffusait un très bon reportage sur « l’évasion fiscale, hold up du siècle ». Hier soir, c’était au tour de D8 avec l’émission En quête d’actualité sur le sujet « fraudes et paradis fiscaux : où sont les milliards qui nous échappent ? ». Il semble que l’austérité rende ces pratiques insupportables.

    Vol et mondialisation

    C’est un sujet qui me tient à cœur et que je traite régulièrement depuis début 2008. Le reportage de Arte est une bonne synthèse des pratiques de ces états sangsues et des multinationales, que laissent faire nos dirigeants, malgré leurs beaux discours. Il montre ces immeubles vides des Caïman où sont immatriculées des milliers d’entreprises. Il montre des extraits d’une audtion par le parlement britannique du patron d’Amazon, qui paye la TVA luxembourgeoise de 15% à ses consommateurs tout en leur facturant le taux du pays d’origine, sans que le produit passe par le Luxembourg bien entendu.

    Est évoquée également la banane de Dole, acheté 10 centimes en République Dominique mais revendu 51 centimes en domiciliant artificiellement 41 centimes dans des parasites fiscaux.Tous les hommes politiques en prennent pour leur grade, notamment Nicolas Sarkozy qui avait affirmé que « les paradis fiscaux, c’est fini » en 2009, alors que les mesures prises étaient totalement dérisoires et contournables. Bref, le reportage est absolument affligeant et on reste effaré devant l’apathie de nos dirigeants, d’autant plus que les sommes en jeu seraient considérables (on parle de 60 milliards en France). On y voit aussi clairement que les parasites fiscaux sont les enfants de la mondialisation et de la fin des frontières.

    #Nicolas_Dupont-Aignan
    #parasites_fiscaux
    #évasion_fiscale

  • Blog gaulliste libre : Pour un protectionnisme solidaire et progressiste
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/pour-un-protectionnisme-solidaire-et.html

    Le libre-échange, égoïste et régressif

    Le Monde a récemment commis un article absolument hallucinant dénonçant ceux qui se réjouiraient de la chute de la croissance dans les pays émergents, tout en admettant qu’ils « nous ont méthodiquement dépouillé de nos industries et de nos emplois depuis des décennies ». Les néolibéraux soutiennent de facto que la destruction des emplois dans les pays développés par les délocalisations dans les pays à bas coût serait un mécanisme presque solidaire, le moyen inévitable de permettre le développement des pays émergents. Mais ceux qui défendent cette thèse sont rarement des personnes victimes de délocalisation, ce qui démontre souvent un parti-pris purement dogmatique.

    En outre, il est difficile de ne pas constater que les principaux bénéficiaires du libre-échange sont les plus riches et les multinationales. Toutes les études montrent que presque jamais les 1% ou les 0,1% les plus riches n’avaient obtenu une telle part de la richesse mondiale. Idem pour les multinationales, dont les bénéfices n’ont jamais été aussi élevés. Et à ceux qui disent que cela permet de sortir de la pauvreté les populations des pays émergents, il ne faut pas oublier que la baisse du nombre de pauvres se concentre essentiellement en Chine, et, pire, la quantité de personnes en situation d’extrême-pauvreté a augmenté en Afrique ou en Inde depuis une trentaine d’années.

    Bref, la théorie d’un libre-échange, qui, comme par magie, ferait disparaître la pauvreté est une fable qui est totalement infirmée par la réalité. L’anarchie commerciale ne profite qu’à 1% de la population et aux grandes entreprises. Dès lors, comment se réjouir qu’H&M délocalise une partie de sa production de Chine en Ethiopie ? Bien sûr, cela va créer des emplois en Afrique. Mais quelles seront les conditions de travail ? Et si les salaires y progressent trop, alors H&M trouvera un autre pays où ils seront plus bas. En réalité, le libre-échange est un outil au service de l’égoïsme et la cupidité d’un capitalisme inhumain. Et quelle solidarité dans un système où les pays se dépouillent les uns les autres ?

    #H&M
    #Le_Monde
    #libre-échange
    #protectionnisme

  • « Quand les comptes d’EDF révèlent l’énorme scandale de la hausse des prix

    Le gouvernement a récemment accordé une double (voir triple) hausse de tarif à EDF, allant plus loin encore que Nicolas Sarkozy, puisque les tarifs vont augmenter a minima de 10% en 12 mois. Pourtant, à examiner les résultats financiers publics de l’entreprise, on ne comprend pas bien pourquoi. »

    Blog gaulliste libre : Quand les comptes d’EDF révèlent l’énorme scandale de la hausse des prix
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/quand-les-comptes-dedf-revelent-lenorme.html

    La France, vache à lait du groupe

    Les chiffres sont là : EDF n’est plus un groupe hexagonal puisque le chiffre d’affaire réalisé en France ne représente plus que 55% du total, le groupe s’étant établi au Royaume-Uni, en Italie, en Allemagne et aux Etats-Unis notamment. En revanche, la France génère l’essentiel des profits : 67% de l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) et 72% du résultat d’exploitation. Quand la France réalise un EBE de 29,9% du CA et un résultat d’exploitation de 19,1% du CA, les chiffres n’atteignent que 20,7 et 11,1% outre-Manche, 10,3 et 4,5% en Italie et 12,1 et 2,3% pour les autres international.

    #EDF
    #nucléaire
    #services_publics
    #électricité
    #énergie