[halshs-00842137, version 1] La modernisation des systèmes d’irrigation dans le Nord‑Est syrien

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  • BBC News - How many climate migrants will there be?
    http://www.bbc.co.uk/news/magazine-23899195

    Another claim made by Norman Myers, that 50 million people would become climate refugees by 2010, was shown in 2011 to have been wrong - leading the UN Environment Programme to drop a map illustrating the idea from its website.

    une #cartographie du @mdiplo provoque une polémique aux #Nations_unies

    #climat #migrants

    • lors de la récente conférence de la Royal Geographic Society à Londres, un rapport a été présenté : Migration and Global
      Environmental Change, Future Challenges and Opportunities, pour le compte d’un organisme lié au gouvernement britannique
      http://www.bis.gov.uk/assets/foresight/docs/migration/11-1116-migration-and-global-environmental-change.pdf
      Ses auteurs se sont montrés très critiques sur l’idée et la réalité de réfugiés climatiques.
      Sur l’idée : il est difficile d’attribuer une cause unique à un déplacement, et plusieurs se mêlent toujours.
      Dans les faits, ensuite, on constate surtout de plus en plus de migrations vers des zones de risques climatiques (ex. villes littorales de l’Inde ou du Bangladesh, plutôt que des migrations depuis ces lieux...). Pour eux, la notion de réfugiés climatiques est largement construite et instrumentalisée par des groupes politiques occidentaux pour exacerber la peur de l’Autre, nonobstant le fait que le fardeau des catastrophes reste généralement confiné dans les zones proches plutôt qu’il ne donne lieu à des migrations de grande ampleur. Quant aux fameux réfugiés climatiques, s’il s’en trouve, ils constituent sans doute plutôt un soutien et une solution pour les groupes touchés par les problèmes environnementaux grâce aux remises financières qu’ils peuvent envoyer.

    • Merci Eric pour cette précision précieuse. Il faut aussi mentionner la confusion fréquente entre migrants climatiques et migrants environnementaux, il faudrait y revenir longuement, ce que je ferai plus tard. Le problème de cette carte et des hypothèses sur lesquelles elle était basée, - outre les scénarios qui se sont révélés faux - c’est aussi un problème de terminologie et d’approche. Nous aurions du y passer plus de temps et y porter une attention plus particulière sachant à quel point ces aspects du débat climatiques sont sensibles.

      Pour revenir sur la confusion réfugiés climatiques/environnementaux. Pas facile souvent de faire la différence, et de faire aussi le compte puisque personne ne sait vraiment qui part pour de bon, qui revient au bout de x années ou de x semaines voir de x jours.

      IDMC à Genève comptabilisait aussi les personnes déplacées par la déforestation au brésil (déplacement souvent forcées... [si tu ne bouges pas je te tue, ou je tue ton mari ou ton fils].

      plus « tricky » encore, ils proposaient de comptabiliser les paysans mexicains qui faisaient faillites parce qu’avec les subsides, le maïs américain arrivait moins cher au Mexique que la production locale, lesquels paysans migraient illégalement aux états-unis pour trouver du boulot...

      Il y a aussi les migrations subsahariennes liées à l’avancée du désert et la dégradation des terres sahéliennes.

      Le chiffre de 200 millions est contestable autant que personne n’a d’instrument pour vraiment faire ces prévisions. C’est surtout cela qui n’était pas raisonnable dans le calcul des réfugiés environnementaux (et non pas « climatiques » seulement).

      Encore un exemple : 3 millions (au moins) de chinois déplacés par le barrage des trois gorges, déjà rien que ça, ça se chiffre en millions. En Inde, les déplacement (forcés) liés aux développement des grandes infrastructures industrielles au centre du pays, c’est aussi plusieurs millions de personnes. La population au Brésil, dans les pays sahéliens, en Inde, en Chine, dans les îles du pacifique, etc... ce n’est pas des dizains de milliers mais bien ds millions de personnes dont il agit.

      On est peut-être très loin des 200 millions, ce n’est pas tellement cela que je discute, mais bien l’existence d’une question de déplacement de population liée à des événements environnementaux au sens large, laquelle question est extrêmement mal connue (par exemple personne ne rappelle comme le fait Rumor que la migration se fait dans le sens inverse, vers les lieux sensibles surtout les grands villes).

      Voilà un thème passionnant, où les recherches sont encore très embryonnaires et où surtout on manque cruellement de formalisation des hypothèses de travail et de définition terminologique.

    • En effet, la notion de migrants environnementaux telle que tu l’évoques en lien avec les grandes infrastructures conduit à élargir de facto le nombre de migrants par rapport aux migrants climatiques. OK pour appeler à une formalisation des hypothèses et des définitions plus précises.
      Sur la désertification, il y a bcp de controverses. Par exemple, sur les effets de la désertification en Syrie et l’engrenage actuel, voir Balanche, Fabrice. 2012. « La modernisation des systèmes d’irrigation dans le Nord-Est syrien : la bureaucratie au cøeur de la relation eau et pouvoir ». Méditerranée. Revue géographique des pays méditerranéens/Journal of Mediterranean geography (119) : 59–72.
      http://mediterranee.revues.org/6499 (version en openaccess : http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00842137)