/art

  • Les riches peuvent remercier les banques centrales
    http://www.marianne.net/Les-riches-peuvent-remercier-les-banques-centrales_a234457.html

    Les actions de la Réserve fédérale US, de la Banque d’Angleterre et de la Banque du Japon destinées à relancer les économies de leurs pays respectifs contribuent-elles à accroître les inégalités.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/977019-1157970.jpg?v=1386942982

    Les actions de la Réserve fédérale US, de la Banque d’Angleterre et de la Banque du Japon destinées à relancer les économies de leurs pays respectifs contribuent-elles à accroître les inégalités ? Ces interventions déterminées consistant à inonder leur système de liquidités crées à la faveur de leur planche à billets ont-elles pour effet collatéral d’enrichir davantage les riches, tandis que les pauvres et que la classe moyenne subissent toujours la récession ? De fait, les inégalités, comme les écarts sur le plan des revenus et de la fortune, se sont accentués depuis le déclenchement de la crise, c’est-à-dire depuis 2007. C’est ainsi qu’une étude conduite par l’économiste Emmanuel Saez de Berkeley a constaté que seul l’extrême sommet de la pyramide de la richesse – soit 1% de la population US – avait bénéficié de la reprise économique américaine entre 2009 et 2011. Les revenus de cette élite a ainsi progressé de 11.2% sur cette période et, ce, pendant que le revenu des 99% restants s’était affaissé de 0.4%. Le schéma est similaire dès lors que l’on étudie l’évolution de la fortune des privés aux Etats-Unis, puisque le Pew Research Center a pour sa part conclu que les 7% les plus riches avaient pu gonfler leur fortune de 28% entre 2009 et 2011…Pendant que les 93% restants s’étaient appauvris de 4% ! ...

    #banque-centrale
    #Etats-Unis
    #inégalités
    #Japon

  • Sortons le délinquant luxembourgeois de l’Europe !
    http://www.marianne.net/Sortons-le-delinquant-luxembourgeois-de-l-Europe%C3%82%C2%A0_a234157.html

    La dimension de la fraude fiscale couverte par le Luxembourg fait froid dans le dos. Cette fois, il n’y a plus aucun doute : l’Union européenne abrite bien un des plus importants paradis fiscaux de la planète.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/976687-1157606.jpg?v=1386846091

    Cette fois, il n’y a plus aucun doute : l’Union européenne abrite bien un des plus importants paradis fiscaux de la planète : le grand-duché du Luxembourg. Ce n’est pas une ONG écolo-gauchiste qui le prétend, mais les membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), c’est-à-dire les gouvernements des pays les plus avancés.

    Après des années de tests, le Luxembourg apparaît comme refusant de fait la coopération fiscale en s’abritant derrière son sacro-saint secret bancaire. De plus, dès lors qu’elles s’installent sur place, les grandes entreprises peuvent carrément y négocier leurs impôts.

    La dimension de la fraude fiscale couverte par le Luxembourg fait froid dans le dos. Selon l’excellent livre de Gabriel Zucman la Richesse cachée des nations*, les deux tiers des 1 800 milliards d’euros déposés en Suisse passent dans les fonds luxembourgeois sans jamais acquitter d’impôts. La prédation fiscale de ce monstrueux duopole helvético-luxembourgeois au détriment des autres Etats membres de l’Union européenne est énorme.

    Gabriel Zucman estime ainsi que le secret fiscal a coûté 480 milliards d’euros pour la seule France en vingt ans. Le Luxembourg a pu mener son entreprise de pique-assiette grâce à la complicité des gouvernements qui ont maintenu pendant huit ans le Premier ministre Jean-Claude Juncker à la présidence de l’Eurogroupe. Dans cette instance qui règle les questions budgétaires et fiscales de la zone euro, il opposait son veto à toute levée du secret - qui n’arrivera pas, au mieux, avant 2015.

    Selon les traités européens, il n’existerait aucune sanction contre un tel comportement. Cela n’a pas empêché Nicolas Sarkozy et Angela Merkel de menacer la Grèce en 2011 d’une exclusion de la zone euro. Il aurait été bien plus légitime et urgent de virer ce passager clandestin et délinquant patenté que constitue le Luxembourg au beau milieu de l’Europe.

    #Europe
    #Luxembourg
    #Merkel
    #Paradis-fiscaux
    #Sarkozy
    #Zucman

  • Qui a encore besoin des banques?
    http://www.marianne.net/Qui-a-encore-besoin-des-banques_a234283.html

    N’est-il pas étrange et contradictoire de constater que les investissements dans l’outil de production (quel qu’il soit) se maintient à des niveaux anémiques, alors même que les profits atteignent des records ?

    http://www.marianne.net/photo/art/default/976826-1157766.jpg?v=1386261812

    Les déboires de nos économies n’ont pas commencé avec la crise financière des années 2007 et 2008. Loin de là puisque, en réalité, une redistribution substantielle des richesses et des revenus s’est opérée depuis le début des années 2000. Au détriment des salaires et en faveur des profits enregistrés par les entreprises, par le secteur financier et par leurs actionnaires. Pour autant, n’est-il pas étrange et contradictoire de constater que les investissements dans l’outil de production (quel qu’il soit) se maintient à des niveaux anémiques, alors même que les profits atteignent des records et, ce, dans une conjoncture où les coûts de financement sont à leur plus bas historique ? ...

    #banksters
    #Apple
    #banque
    #FED
    #investissement
    #production

    • Chaque citoyen – riche ou pauvre, avec ou sans emploi- recevrait donc une certaine somme à dépenser, à investir, pour rembourser sa dette, ou tout simplement à déposer dans sa banque, qui l’utiliserait dès lors pour prêter. L’argent et le crédit étant à l’évidence des instruments et des leviers à connotation sociale aigüe, nos responsables (économiques, politiques, financiers) n’ont-ils pas l’obligation morale de procéder à une redistribution des ressources par temps de forte crise, au détriment du créancier et en faveur du débiteur, en faveur du chômeur et des bas revenus en général ? Moduler la valeur conférée à l’argent est de salut public – et d’une incontestable efficacité économique – dans un contexte chargé de déficits comme le nôtre.

      Oui et en couplant cette approche à une création monétaire finement inflationiste, on arriverait à concrétiser cette idée « d’argent qui fond » évoqué ici
      http://seenthis.net/messages/204818
      L’argent doit être un outil d’échange (qui favorise les échanges sociaux) , et non une matière stockable (dont l’accumulation engendre des pénuries renforçant l’accumulation...)..

  • La prostate de Jean-Michel Aphatie
    http://www.marianne.net/La-prostate-de-Jean-Michel-Aphatie_a234282.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976824-1157762.jpg?v=1386251464

    Car Aphatie a cette obsession. Il tient « le » bon sujet. Le scoop était chez le concurrent de France Info, mais labourer cette exigence - la transparence absolue - est un « vrai » truc de"journaliste d’investigation". On peut lâcher de « gros » concepts très porteurs : « vérité », « exigence », « promesse ». 

    Après cette interview-vérité - où Jean-Marc Ayrault est resté interloqué qu’on l’interroge sur une opération médicale sans importance 15 mois avant l’élection présidentielle - Aphatie se filme sur le site de RTL, face caméra comme c’est désormais l’habitude. Et il enfonce, il s’enfonce. 

    La prostate ! Encore la prostate ! 

    On touche le fond. 

    Le soir sur les chaînes d’information, le « débat » continuait, sur ... le même faux sujet, la transparence de la santé du Président. Car il fallait se pincer pour le croire : François Hollande, à l’époque de cette opération sans gravité, n’était ni candidat désigné ni même président. Pire, les sondages le donnaient à 3% de popularité.

    #prostate
    #Jean-Michel-Aphatie

  • Cinq ans après Lehman Brothers, où en est la régulation financière ?
    http://www.marianne.net/Cinq-ans-apres-Lehman-Brothers-ou-en-est-la-regulation-financiere_a234104.

    Le 15 septembre 2008, la banque Lehman Brothers chutait et l’économie mondiale entrait dans la crise le plus profonde depuis 1929. Les banques centrales, les autorités de régulation, les dirigeants politiques - les banques elles-mêmes… - promettaient d’adopter les réformes nécessaires au nom du « plus jamais ça ». Où en est, depuis, la régulation financière ?

    http://www.marianne.net/photo/art/default/976624-1157510.jpg?v=1385725237

    Le 15 septembre 2008, la banque Lehman Brothers chutait et l’économie mondiale entrait dans la crise le plus profonde depuis 1929. Les banques centrales, les autorités de régulation, les dirigeants politiques - les banques elles-mêmes… - promettaient d’adopter les réformes nécessaires au nom du « plus jamais ça ». Le candidat Hollande avait affirmé dans son engagement n° 7 : « Je veux mettre les banques au service de l’économie » et de promettre : « Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs activités spéculatives. J’interdirai aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux … ».

    Cinq ans après, où en est-on ?

    ¬ Le système bancaire est-il plus sûr ? ...

    #économie
    #banques
    #banksters
    #banque-centrale
    #Lehman-Brothers
    #régulation-financière
    #économistes-attérés

  • Emmanuel Todd : « Les bonnets rouges, une chance pour la France »
    http://www.marianne.net/Emmanuel-Todd-Les-bonnets-rouges-une-chance-pour-la-France_a233812.html

    L’anthropologue et historien, coauteur du « Mystère français », revient pour « Marianne » sur la révolte bretonne. Une action à ses yeux pleine de promesses quant aux capacités de résistance du pays.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/976291-1157125.jpg?v=1385127262

    Marianne : Il y a un an avec Hervé Le Bras vous avez publié « le Mystère français », une analyse approfondie de la situation de la France. Ce travail soulignait les particularités de la Bretagne. A ce moment-là, pouvait-on imaginer que cette dernière se révolterait ?

    Emmanuel Todd : Dans notre livre, la Bretagne est très présente pour des raisons rationnelles et irrationnelles. Elle occupe incontestablement une place particulière en France. Ses systèmes familiaux sont très divers, ses performances scolaires sont étonnantes. C’est désormais la région la plus à gauche, un bastion du Parti socialiste, le PS y ayant migré de ses terres du Nord et du Sud. Du côté sentimental, à des degrés divers, Hervé Le Bras et moi-même avons des origines bretonnes et passons beaucoup de temps là-bas.

    La Bretagne offre un exemple extrême mais caractéristique de basculement dans la révolte d’une région que les commentateurs percevaient comme prospère, de gauche, européiste et stable. Notre livre a été trop rapidement analysé comme une radiographie de la France qui va bien, en opposition à celle qui va mal. Les régions qui allaient bien, selon cette lecture, étaient les anciens bastions catholiques, ou de « catholicisme zombie ». La pratique religieuse catholique, forte jusque vers 1960, y a tardivement disparu mais a laissé subsister une forte aptitude à la coopération - des communes, des groupes professionnels, par exemple -, bref une forte intégration locale. Le reflux récent de la religion y a surtout libéré un dynamisme spécifique. Depuis la réforme protestante, et encore plus depuis la Révolution de 1789, le catholicisme était arc-bouté contre la modernité. Sa disparition a libéré une énergie positive. Aujourd’hui, les régions « catholiques zombies » ont de meilleurs résultats éducatifs, des taux de chômage plus faibles, une meilleure résistance à la crise économique. Mais ce que le Mystère français suggérait, c’est seulement que les régions catholiques zombies allaient moins mal que les régions de vieille laïcité, pas qu’elles allaient bien. La crise touche tout le monde, le vide du pouvoir est visible partout.
    ....

    #bonnets-rouges
    #Bretagne
    #révolte
    #Emmanuel-Todd

  • Vers la fin de l’état de droit
    http://www.marianne.net/Vers-la-fin-de-l-etat-de-droit_a233709.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976166-1156954.jpg?v=1384764774

    Les Bretons ont la tête près du bonnet. Surtout lorsque celui-ci est rouge. La révolte dite du papier timbré (avril-septembre 1675) en plein règne de Louis XIV, avec cette floraison de bonnets rouges - et bleus - était déjà une révolte antifiscale. L’augmentation des taxes sur le papier timbré - comme aujourd’hui l’écotaxe - servit de détonateur. On a peu d’information sur l’ampleur de la répression, que certains estiment modérée, d’autres, féroce. De toute façon il y eut plusieurs dizaines de pendaisons.

    Aujourd’hui, aucun des manifestants de Quimper ne risque la corde. Le seul qui pourrait y perdre son scalp, c’est François Hollande lui-même. D’autant plus que les Bretons, que Le Bras et Todd jugeaient encore récemment à l’avant-garde de la modernisation en France*, sont de chic types et qu’une loi non écrite stipule qu’un Breton en colère a tous les droits, y compris celui de saccager les sous-préfectures ou d’incendier le Parlement de Bretagne. Ce qui n’est pas le cas d’un ouvrier de la région parisienne. Au total, l’épisode, qui n’est pas encore soldé, se traduit par une défaite majeure pour l’Etat républicain : une loi votée à l’unanimité - l’écotaxe - a été proprement jetée en holocauste à la colère bretonne : reportée sine die. Je ne cours pas grand risque en prédisant qu’elle ne sera jamais appliquée....

    #bonnets-rouges
    #état-de-droit

  • Les patrons ne connaissent pas la crise
    http://www.marianne.net/Les-patrons-ne-connaissent-pas-la-crise_a233715.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976172-1156960.jpg?v=1384775274

    La bonne nouvelle est venue du Figaro : « Les patrons du CAC 40 ont diminué leur rémunération ». Fichtre. Va-t-on devoir organiser des collectes de solidarité pour permettre aux grandes familles de passer l’hiver ? Grâce à Dieu (et au veau d’or), on n’en est pas là.

    Résumons les données fournies par le cabinet Proxinvest, et présentées de façon fort intéressée par le Figaro, où l’on n’oublie jamais que le patron s’appelle Serge Dassault. Pour la troisième année consécutive, la rémunération totale des PDG des 120 premiers groupes cotées à la Bourse a augmenté en 2012 (+ 6 %). Chez ces gens-là, la crise est une aubaine. Le salaire moyen d’un patron d’une grande entreprise est de 2,84 millions d’euros par an, soit 236 000 € par mois, autrement dit 197 Smic mensuel. Par parenthèse, ce sont les mêmes qui viennent expliquer que le « coût du travail » est insupportable. Visiblement, leur salaire n’est pas concerné.

    Mais il y a mieux - ou pis, tout dépend de quel côté de la barrière sociale on se situe. Il s’agit du cas très particulier des dirigeants du CAC 40, la crème de la crème, le gratin de l’élite financière. Certes, leur rémunération moyenne a effectivement baissé. Mais elle se situe cependant au modeste niveau de 3,96 millions d’euros par an, soit 330 000 € par mois, ou encore 275 Smic.

    Comme il s’agit d’une moyenne, il en est qui font exploser les statistiques. Tel est le cas de Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes (14,9 millions d’euros), de Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan (13,4 millions), ou de Bernard Arnault, qui dirige LVMH (9,5 millions), dignes représentants d’une caste où l’on aime prôner les sacrifices pour les autres.

    On se consolera en notant que l’on ne s’éloigne pas trop des normes établies par le « code de gouvernance » adopté par le Medef, avec l’accord tacite du gouvernement. En vertu de ce document, qui a la valeur éthique d’une OPA, le « maximum socialement acceptable » est de 240 fois le Smic. Il faut se faire à l’idée que l’égalité s’arrête à la porte des entreprises.

    #économie
    #Bernard-Arnault
    #Bernard-Charlès
    #CAC40
    #Carlos-Ghosn
    #crise
    #patrons
    #rémunération

  • Vente de passeports aux riches : les enchères continuent !
    http://www.marianne.net/Vente-de-passeports-aux-riches-les-encheres-continuent-_a233788.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976261-1157072.jpg?v=1384443233

    l sera bientôt possible d’acheter un passeport maltais pour 650 000 euros. Ce n’est pas donné mais cela permet tout de même de s’offrir la citoyenneté européenne. Pour les étrangers un peu moins riches, mais tout de même suffisamment pour ne pas être obligé de prendre un bateau pour Lampedusa, la Lettonie offre depuis 2010 un « Golden Visa » (avec perspective d’acquisition de la nationalité lettonne) à seulement 72 000 euros. Qui dit mieux !

    #Europe
    #Immigration
    #Nationalité
    #Passeport
    #monétarisation_de_l'accès #Schengen #marché_de_la_citoyenneté #migration
    #Malte

  • Standard and Poors perd aussi son Triple A
    http://www.marianne.net/Standard-and-Poors-perd-aussi-son-Triple-A_a233778.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976246-1157043.jpg?v=1384275528

    L’une des trois agences venait de retirer à la France la fameuse note de crédit AAA. Pour l’ancien monarque, la nouvelle était grave. Depuis des mois, Nicolas Darkozy s’était rabattu sur le maintien de ce Triple A comme le meilleur des bilans, la meilleure des notes, la plus grande des satisfactions. 

    « La méchante agence Standard and Poor’s dégradait la France à AA+, tout en épargnant l’Allemagne et même la Belgique. Nicolas Sarkozy, l’homme aux 650 milliards de dette supplémentaires, avait perdu son Triple A. »

    L’antisarkozysme était si fort, de gauche à droite, qu’il ne lui restait plus que cela. Un vendredi 13 janvier, Standard and Poors avait donc retiré à la Sarkofrance son fameux hochet. 
     
    Vendredi 8 novembre 2013, la même agence récidive, plus modestement mais tout aussi sûrement. La France y perd son « + » pour descendre du AA+ au tout simple AA. 
     
    L’explication est double : primo, le ras-le-bol fiscal généralisé qui s’exprime un peu partout dans le pays rendrait impossible toute nouvelle levée d’impôt. Secundo, l’équipe Hollande ne ferait pas suffisamment d’économies budgétaires. 
     
    "Nous estimons que les réformes engagées dans les domaines de la fiscalité, du secteur des biens et services et du marché du travail n’amélioreront pas sensiblement les perspectives de croissance de la France à moyen terme, et que la persistance d’un taux de chômage élevé affaiblit le soutien populaire en faveur de nouvelles mesures d’envergure en matière de politique budgétaire et de réformes structurelles, explique l’agence. Nous pensons également que la faible croissance économique limite la capacité du gouvernement à consolider le redressement des finances publiques. (...) Nous ne percevons pas de plan d’ensemble pour redéfinir les dépenses publiques pour dégager un potentiel de croissance."Standard and Poor’s

    La décision de SP a attiré nombre de critiques et finalement pas mal d’indifférence.Le gouvernement lui-même a raillé la nouvelle, de façon trop polie chez Pierre Moscovici, de façon cinglante chez Arnaud Montebourg.

    #agences-de-notation
    #Krugman
    #Montebourg
    #Standard&Poor's S&P

  • Un Nobel d’économie pour avoir créé une crise ?
    http://www.marianne.net/Un-Nobel-d-economie-pour-avoir-cree-une-crise_a233617.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976031-1156759.jpg?v=1383749734

    Le Nobel d’économie 2013 a été décerné à Eugène Fama, né en 1939, un des pères du monétarisme et de l’idéologie néo-libérale. N’est-ce pas lui qui affirmait péremptoirement « que l’hypothèse des marchés efficients est une affirmation simple qui dit que les prix des titres et des actifs reflètent toutes les informations connues » ? C’est en effet suite aux travaux d’économistes comme Fama, comme Milton Friedman (1912-2006) – lui aussi Nobel en 1976 -, et comme Burton Malkiel, né en 1932, que les marchés financiers subirent dès le début des années 1980 une authentique transfiguration. Avec la participation active des plus hauts responsables politiques de l’époque comme Margaret Thatcher et comme Ronald Reagan qui devait même affirmer dans son discours d’investiture, le 20 janvier 1981 : « l’Etat n’est pas la solution à notre problème, l’Etat est notre problème » !

    Dès cette période, le conservatisme économique et la régression sociale devaient régner en maîtres absolus. Le vide laissé par l’État fut tout naturellement comblé par le développement hyperbolique d’un secteur financier dès lors qualifié d’ « efficient », voire de « parfait ». Cette finance était en effet appelée à rendre tous les services à l’économie. Les marchés seraient une sorte de juge de paix qui remettrait de l’ordre dans les finances des entreprises et des ménages en imprimant tous les pans de l’économie de sa bienveillante efficience. Les adorateurs du marché financier étaient même persuadés que ses prix étaient la résultante d’un équilibre rationnel, et que l’emploi n’était en fait qu’une variable au service de l’optimisation des valorisations boursières. C’est en effet Burton Malkiel – qui, lui, n’est pas encore Nobel ! – qui assurait que « la vraie valeur des marchés triomphera en finalité car la bourse est un mécanisme de précision sur le long terme ».

    #économie
    #Eugène-Fama
    #finance
    #Friedman
    #monétarisme
    #Nobel

  • Lettre ouverte à Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture bretonne
    http://www.marianne.net/Lettre-ouverte-a-Stephane-Le-Foll-ministre-de-l-agriculture-bretonne_a2336
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976014-1156725.jpg?v=1383650363

    Nous connaissons les raisons de ce fiasco : la Bretagne a été, avec la complicité d’un syndicat prostitué aux lobbies et inféodé aux partis politiques, transformée en usine avicole et porcine pour satisfaire les enjeux financiers d’une industrie sans scrupules environnementaux et l’avidité d’une grande distribution à la limite du cynisme. Cette usine a transformé une partie de ce pays en poubelle. Une fois de plus, ce peuple aura servi de chair à pognon avec la bénédiction du pouvoir. 

    A quel effondrement assiste-t-on ? A celui d’un système européen qui, de l’éleveur au transformateur en passant par l’abattoir, subventionne des activités alimentaires bas de gamme condamnées à s’aligner sur des marchés soumis à la concurrence déloyale de pays fiscalement aléatoires où les droits sociaux sont foulés au pied. Une aberration dont crève une industrie agroalimentaire à bout de souffle et périmée. Au lieu de persister dans cette voie sans issue, pourquoi la Bretagne ne deviendrait-elle pas le laboratoire expérimental d’un grand plan d’Etat porteur d’une véritable politique agroécologique ? 

    L’agroécologie, un thème qui vous est cher, partagé par ceux qui savent que plus rien d’autre ne pourra sauver une ruralité vitale pour notre survie. Contre toute attente, tout indique que la péninsule armoricaine, dans sa géographie et son histoire, sa sociologie et son patrimoine, réunit les conditions d’une agriculture productive et non productiviste, rentable et non rentière, nourricière et non financière, dans une logique économique respectueuse de la terre et des hommes. 
    La situation commande de rassembler les Bretons autour de ce projet....

    #écotaxe
    #Bretagne
    #agriculture
    #Stephane-Le-Foll
    #syndicat prostitué aux #lobbies et #inféodé

  • L’écotaxe divise l’UMP
    http://www.marianne.net/L-ecotaxe-divise-l-UMP_a233607.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976017-1156727.jpg?v=1383664427

    L’écotaxe continue de diviser, y compris au sein de l’UMP qui a pourtant contribué à faire voter ce nouvel impôt dans le cadre du Grenelle de l’environnement de 2007. Il était alors question - engagement n°45 - de créer une « éco-redevance kilométrique pour les poids lourds » sur laquelle s’étaient mis d’accords, depuis plusieurs années, anciens et nouveaux ministres. Ce que l’ex ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, interviewée ce matin, mardi 5 novembre, sur France Inter ne manque pas de rappeler : « C’est un contrat qui a été passé dans les règles, en toute transparence. (...) Il faut être foncièrement malhonnête pour faire mine de s’en étonner. »

    Malhonnête ou opportuniste, comme Jean-François Copé qui n’hésite pas à qualifier, sur I-Télé, d’ « aberrant » le montant de la taxe : « Ce qui est surtout critiquable, c’est le montage. De tels coûts de gestion sont aberrants. (...) On ne peut pas imaginer dans un pays moderne un tel coût de collecte d’impôt quel qu’il soit. » Un montage acté toutefois par le gouvernement Fillon en 2011. En échange de ses prestations, Ecomouv’, le gestionnaire de l’écotaxe, recevra, selon le Parisien, 20% des recettes prévisionnées ; soit 250 millions d’euros pour un rendement de 1,2 milliard d’euros par an. Un partenariat public privé en somme très juteux. Le chef de file de l’UMP pouvait-il l’ignorer ? Espère-t-il cueillir les fruits de la colère bretonne, à quelques mois seulement des municipales ?...

    #économie
    #écotaxe
    #Jean-Marc-Ayrault
    #Bertrand
    #Bretagne
    #Jean-François-Copé
    #Rachida-Dati
    #Grenelle
    #NKM
    #UMP
    #bonnets-rouges

  • Le mépris du Monde pour Courrier international
    http://www.marianne.net/Le-mepris-du-Monde-pour-Courrier-international_a233597.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976002-1156699.jpg?v=1383560126

    La crise tend tout le monde, l’absence de stratégie du gouvernement n’inversera pas le mouvement. En Bretagne les ouvriers bretons en sont venus aux mains contre d’autres salariés du même groupe qui voulaient bloquer leurs abattoirs. Autres lieux, autres mœurs, dans le groupe le Monde on oublie de relayer certaines informations. A chacun ses armes.  
     
    Les lecteurs du quotidien Le Monde ne sauront rien de ce qui se passe à l’hebdomadaire Courrier international, filiale à 100%, depuis trois semaines ! Et pourtant, il s’en passe, des choses. Le 10 octobre, la direction annonce un plan de licenciements qui prévoit la suppression de 22 postes ’équivalent plein temps’ (26 selon le CE) sur un total de 79. Motif : la fin annoncée de Presseurop, un site d’information européen en dix langues financé par la Commission européenne ; Courrier International en est l’opérateur principal.

    Pour des raisons politico-budgétaires, la Commission a décidé, au terme d’un premier contrat de cinq ans, de ne pas renouveler l’appel d’offres. Mais Presseurop ne représente ’que’ 11 postes, soit deux fois moins que les 22 licenciements prévus. Seuls les lecteurs du Monde.fr auront vent de l’affaire par un article posté sur le site le 11 octobre. Depuis, silence radio. Les 15 et 16 octobre, les salariés de Courrier international se sont mis en grève, pour la première fois en 23 ans d’existence, Courrier international n’a pas été imprimé !....

    #Courrier-International
    #Express
    #Lagardère
    #Louis-Dreyfus
    #Ouest-France
    #suppression-de-poste

  • Mélenchon et Bergé dévorent la presse
    http://www.marianne.net/Melenchon-et-Berge-devorent-la-presse_a233351.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/975745-1156391.jpg?v=1383236166

    Pour son septième numéro, la revue Charles s’est lancé le défi d’interroger la relation « journalisme et politique », notamment à travers 20 pages d’entretien avec Jean-Luc Mélenchon. Le leader du Front de gauche y décrit son rapport passionnel aux médias qu’il « dévore ». Un repas qui relève autant du festin que de la boucherie.

    Mélenchon connaît le milieu comme sa poche : il a lui-même été journaliste, pigiste, et a contribué à la création d’une quantité de médias : journaux, radios, télés, sans parler de son blog. Sa cible favorite, Libé, une « carpette boboïde, sarcastico-aigre, libéralo-libertaire ». Théorisant son art de la guerre médiatique, Mélenchon avoue pratiquer « le judo » avec les journalistes politiques, une « stratégie de la conflictualité » qui consiste à utiliser l’énergie du système médiatique pour créer de la conscience politique et du militantisme.

    Pierre Bergé fait plutôt dans le full-contact, lui, contre le Monde, quotidien dont il est le copropriétaire navré, pointant ici ou là un article à charge contre Mitterrand, une pub achetée par les « antimariage pour tous », avant de réserver une étrange rafale au responsable du Monde des livres, accusé de ne pas aimer la littérature. Sans oublier, pour la route, une petite pique contre Natalie Nougayrède, patronne du journal.

    #journalisme
    #Charles
    Sa cible favorite, #Libé, une « #carpette-boboïde, #sarcastico-aigre, #libéralo-libertaire »
    #Jean-Luc_Mélenchon
    #Pierre_Bergé
    #Natalie_Nougayrède

  • Quand les politiques publiques encouragent les bulles immobilières
    http://www.marianne.net/Quand-les-politiques-publiques-encouragent-les-bulles-immobilieres_a233437

    Il semble nul n’ait tiré les enseignements de la crise des subprimes : pas plus les privés que les banques et même les États qui, ayant évacué la catastrophe immobilière US des années 2007 et 2008, participent tous aujourd’hui à gonfler une nouvelle bulle dont l’ampleur semble même dépasser la précédente.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/975840-1156521.jpg?v=1383217425

    « Il y a eu plus de volatilité sur le marché immobilier ces cinq dernières années que pendant les cinq cent années précédentes ! ». C’est en ces termes significatifs que s’est tout récemment exprimé Glenn Kelman, grand patron de Radfin, une importante société immobilière américaine, qui ne fait qu’exprimer des inquiétudes légitimes par rapport à un marché immobilier devenu - en tout cas aux États-Unis - aussi volatil que les Bourses.

    Il semblerait que nul n’ait tiré les enseignements de la crise des subprimes : pas plus les privés que les banques et même les États qui, ayant évacué la catastrophe immobilière US des années 2007 et 2008, participent tous aujourd’hui à gonfler une nouvelle bulle dont l’ampleur semble même dépasser la précédente. Une récente étude de Goldman Sachs n’est-elle pas parvenue à la conclusion aberrante que le P.I.B. américain (attendu à 2% pour 2013) serait, en réalité, de - 1% sans l’escalade du marché immobilier ? Voilà donc les gouvernements britanniques et américains qui rivalisent d’inventivité fiscale afin de promouvoir les acquisitions immobilières sur leurs territoires respectifs. Politique insensée assimilable à une campagne contre l’obésité qui serait menée parallèlement à des subventions accordées aux fast-food…

    #économie
    #immobilier
    #propriété
    #subprime

  • Ecotaxe : l’enfant de la privatisation des autoroutes
    http://www.marianne.net/Ecotaxe-l-enfant-de-la-privatisation-des-autoroutes_a233431.html

    Ecotaxe : l’enfant de la privatisation des autoroutes

    http://www.marianne.net/photo/art/default/975833-1156502.jpg?v=1383151019
    Chercher la femme, dit le proverbe. En France, pour les nouvelles taxes, mieux vaut chercher du côté des opérateurs de l’Etat, ces agences et autres hautes autorités qui ont pullulé ces dernières années. L’ecotaxe, votée dans le cadre du Grenelle de l’environnement de 2008, répond parfaitement à ce principe.

    Le gros du produit prévu, (1,2 milliard d’euros prélevés sur les transporteurs routiers moins les 240 millions que conservera Ecomouv, la société collectrice) doit alimenter l’AFIFT. Derrière ce sigle se dévoile l’Agence de financement des infrastructures de transport de France. Routes, autoroutes urbaines gratuites, mais aussi lignes à grande vitesse... la liste des courses de l’agence fait d’elle un monstre budgétivore.

    Face à ces milliards d’euros de dépenses, l’Etat avait mis des recettes : l’énorme flux de dividendes que lui procurait la détention des autoroutes. Sauf qu’en 2005, Dominique de Villepin, décide d’encaisser la manne en une seule fois en privatisant le solde des participations de l’Etat dans ASF, APRR ou la Sanef. Une solderie qui permettra d’encaisser 15 milliards d’euros dont seulement 4,7 seront affectés à AFIFT. Ainsi privée de sa rente annuelle, quelques 40 milliards cumulés sur la trentaine d’années de concessions restantes, l’agence se trouve dans l’incapacité de tenir son programme d’investissements. Qu’à cela ne tienne, l’écotaxe y pourvoira. ..."

    #économie
    #écotaxe
    #Vinci
    #autoroutes
    #bénéfices
    #état
    #privatisation

    • <> "Je suis très intéressé de savoir comment s’est constitué Ecomouv, qui va toucher 250 millions d’euros (de l’Etat) pendant 12 ans. Je vais proposer au groupe socialiste de créer une commission d’enquête sur la création de cette société", a confié le président du groupe socialiste au Sénat, mercredi 30 octobre sur BFMTV. François Rebsamen avoue avoir des "doutes" autour de cette entreprise censée collecter l’écotaxe dont la mise en application a été suspendue la veille.

      "Je crois qu’il faut s’intéresser à la composition du capital de cette société (...) Je me demande s’il n’y a pas quelque chose derrière, comment ça s’est passé, comment le consortium s’est constitué et pourquoi cette société italienne."
      http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20131030.OBS3173/ecotaxe-rebsamen-demande-une-commission-d-enquete-sur-ecomouv.h

      <> "DANS L’OPACITÉ DU PPP

      Cela n’a jamais fait l’objet d’un débat. D’emblée, il était évident pour Jean-Louis Borloo que la mise en place de l’écotaxe se ferait dans le cadre d’un partenariat public-privé. « Il y a un consensus dans la haute fonction publique sur ces contrats. Elle ne jure que par eux, avec toujours les mêmes arguments. D’abord, le privé est toujours mieux et sait toujours mieux faire. Et maintenant, l’État est ruiné. Il ne peut plus s’endetter pour mener les projets par lui-même. Désormais, tout passe par les PPP. Cela a coûté dix fois plus cher, comme l’a démontré la Cour des comptes, engagé la Nation et les finances publiques pour des décennies, et on continue. Depuis dix ans, on est ainsi en train de découper tranquillement tous les biens publics pour permettre à des privés de se constituer des rentes à vie », explique un ancien trésorier payeur général....."
      http://www.mediapart.fr/journal/france/311013/le-roman-noir-de-lecotaxe

      #PPP
      #ecomouv
      Un #contrat-léonin souscrit au détriment des #intérêts de l’ #État, des soupçons de #favoritisme et de #corruption, une #taxe qui ne répond pas aux objectifs de #fiscalité-écologique... La mise en place de l’écotaxe en France tourne au #scandale d’ #État.

    • 800 millions d’euros ! La somme a sidéré l’ensemble des Français. « Il n’y a pas un scandale de l’ écotaxe, il y a un scandale Ecomouv », a dénoncé Joël Giraud, député radical de gauche lors de la séance des questions d’actualité. Le sénateur PS François Rebsamen demande une commission d’enquête parlementaire pour mettre au clair les conditions d’attribution de ce partenariat public-privé. Il avoue avoir des « doutes sur la création de cette société censée collecter l’écotaxe ».


      http://forumdemocratique.fr/2013/10/31/le-roman-noir-de-lecotaxe

  • Quand «  Les Echos  » célèbrent le classement économique le plus nul de l’année
    http://www.marianne.net/Quand-%E2%80%AFLes-Echos%E2%80%AF-celebrent-le-classement-economique-le-pl

    «  Les Echos  » ont repris à leur compte les conclusions d’un classement qui place la France derrière le Rwanda. Analyse d’une opération d’enfumage.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/975828-1156494.jpg?v=1383070569
    Dans la série des classements les plus cons, c’est comme pour les taxes  : l’imagination n’a pas de limite. Et il n’y pas de raison de se priver puisque les «  experts  » et les médias (qui sont souvent interchangeables) les reprennent sans état d’âme.

    Le dernier exemple en date nous est fourni par les notes attribuées par la Banque Mondiale concernant «  la vie des affaires  ». Ce travail (très) particulier a été résumé d’une formule en style SOS par Les Echos  : «  La France recule ». L’éditorialiste chargé de monter au créneau, Jean-Francis Pécresse, écrit  : «  Nous payons d’autant plus cher notre incapacité à nous réformer que nos concurrents progressent sans complexe pour faciliter la vie des entrepreneurs  ». Sur France Inter comme ailleurs est aussitôt montée la litanie du déclin français, du manque d’ «  attractivité  », des «  réformes  » trop longtemps repoussées, j’en passe et des pires.

    Donc, les carottes sont cuites et les choux de Bretagne sont dévorés par la concurrence étrangère. Regardons cela d’un peu plus près, ne serait-ce que pour éviter de mourir idiot. La Banque Mondiale prétend mesurer la «  vie des affaires  ». En soi, c’est une notion inepte, sauf qu’elle est porteuse d’un message idéologique très précis, qui revient à dire que tout ce qui favorise le business est bon à prendre. D’ailleurs, à la Banque Mondiale, le classement s’appelle «  Doing business  », ce qui permet de mettre les points sur les «  i  »....."

    #enfumage
    #économie
    #classement
    #banque-mondiale
    #capital
    #les-échos

  • Ecotaxe : le ball-trap fiscal est ouvert - Le Nouvel Observateur
    <> http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20131029.OBS3153/ecotaxe-le-ball-trap-fiscal-est-ouvert.html

    Sans doute l’exécutif ne pouvait-il pas faire autrement. Trop diminué aujourd’hui et, depuis un an, bien en peine d’imprimer un peu de sens aux réformes comptables nécessaires qu’il entreprend. Reste que l’abandon de la Taxe Poids Lourd relève de l’hara-kiri d’Etat tant pour la majorité que pour l’opposition et les élites bercyennes. 

    Intérêt général en charpies

    Si cette mesure votée en 2009, adoptée déjà par six autres pays européens dont l’Allemagne en 2005 ne passe pas, et on ne voit pas bien comment elle serait remise à l’ordre du jour avant les élections municipales et européennes, pire encore régionales, cela signifie que l’intérêt général est désormais un tas de sciure. Que l’effort, ce n’est plus jamais pour sa pomme mais pour les autres. Et que chaque corporation ou chaque territoire est fondé à tirer à vue sur tout dispositif fiscal d’intérêt général qui pourrait le concerner.

    Le ball-trap est ouvert

    Le ball-trap est ouvert. Contre le bon sens. Car enfin, quelle était la finalité de cette taxe de trop ? Financer une partie de travaux de réfection des routes - 1% de la voirie - et des investissements sur les transports alternatifs par les 600.000 à 800.000 camions de 3,5 tonnes et plus mais aussi par les 200.000 à 300.000 poids lourds étrangers qui ne paient rien. Pas pour les camionnettes !

    Une réforme intelligente.....

    <>" Ecotaxe : la reculade de Ayrault est minable : le gouvernement doit se remettre au travail http://www.huffingtonpost.fr/jose-bove/ecotaxe-ayrault_b_4176377.html


    La taxation des transports a entrainé de vives réactions dans le Finistère et les Côtes d’Armor. Je ne suis pas surpris que les habitants de cette région soient à bout de nerfs, vu la catastrophe économique qui frappe cette région. Car les élus locaux de droite et de gauche, poussés par la FNSEA, y ont mis en place une filière agricole industrielle qui n’est plus attachée à un terroir. Du jour au lendemain, comme dans les aciéries, les abattoirs peuvent fermer. C’est ce qui arrive, et c’est la catastrophe.

    Plus de 750 000 porcs produits en Bretagne roulent plus de 2000 kilomètres dans des conditions déplorables pour être abattus dans des usines, installées dans le nord de l’Allemagne, et dont la construction a bénéficié de subventions européennes (comme, d’ailleurs, les abattoirs français qui ont su naguère empocher leur part quand il fallait).

    La Bretagne, est en passe de devenir une espèce de colonie productrice d’un minerai de viande, qui est transformé et valorisé ailleurs, un peu sur le modèle dramatique de la Côte d’ivoire qui fournit du cacao au monde, mais pas de chocolat !....

    <> Ecotaxe  : les socialistes à poil dans leur jardin breton
    http://www.marianne.net/Ecotaxe%E2%80%AF-les-socialistes-a-poil-dans-leur-jardin-breton_a233430.ht
    http://www.marianne.net/photo/art/default/975832-1156498.jpg?v=1383127511
    Pour les socialistes bretons, la pilule de la suppression de l’écotaxe est amère. En bons petits soldats du Hollandisme (c’est en Bretagne que le futur président de la République avait trouvé ses premiers soutiens, dont Jean-Yves Le Drian et Bernard Poignant), les élus s’étaient appliqués à soutenir l’imposition des poids lourds, instituée à l’origine par la droite sarkozyste (premier vote en 2008, à la suite du Grenelle de l’Environnement). Ils avaient pris soin de l’amender considérablement en mai 2013, après une concertation avec les organisations professionnelles (patronat, agriculteurs,, coopératives…) L’abattement breton de l’écotaxe est passé de 30% à 50%, le transport du lait totalement exempté, gratuité de l’axe Rennes-Châteaulin…

    Tout ça pour se retrouver totalement désavoués par la «  suspension  » du dispositif fiscal par Jean-Marc Ayrault. Avant la décision de mardi, deux options se présentaient aux grands élus socialistes bretons qui se sont opposés en coulisses : Jean-Jacques Urvoas, député socialiste du Finistère et Bernard Poignant, maire de Quimper, toujours dans le Finistère. Le premier était partisan d’un moratoire de l’eco-taxe. Il avait prévenu Matignon des risques de débordement lors de la manifestation prévue à Quimper le 2 novembre. L’attaque des pylônes de perception pourraient n’être qu’un avant-goût rural d’une guérilla urbaine à venir.

    Le second ne voulait pas d’un «  abandon  », et était soutenu par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll et son homologue aux Transports, Frédéric Cuvillier. Le député a finalement emporté le morceau, le gouvernement constatant son isolement sur le terrain  : le «  collectif des acteurs économiques bretons contre l’écotaxe  » regroupant les patrons, les agriculteurs, la grande distribution, les transporteurs a boycotté le 25 octobre les négociations avec l’Etat. Or ce sont les mêmes acteurs qui en 2011 avaient laissé passer l’écotaxe sans trop rien dire, et qui avaient négocié et approuvé des quatre mains les amendements apportés par la majorité de gauche en mai 2013  ! Les élus de droite, qui, dans leur immense majorité avaient pourtant voté la «  taxe Borloo  » sous Sarkozy leur avaient emboîté le pas, trop content de surfer sur un mouvement antifiscal.

    <> Ecotaxe : qui se cache derrière Ecomouv ?
    François Rebsamen veut une commission d’enquête sur la société Ecomouv, chargée de contrôler et collecter l’écotaxe. Il veut notamment savoir qui se cache derrière cette société franco-italienne. Eléments de réponse.
    http://www.lejdd.fr/Economie/Ecotaxe-qui-se-cache-derriere-Ecomouv-636351


    C’est la grande inconnue de la décision du gouvernement de reporter l’écotaxe : que faire du contrat passé avec la société Ecomouv ? Pour la première en France depuis les fermiers généraux, c’est en effet une société privée qui est chargée de collecter un impôt : le bénéfice pour l’Etat est estimé à plus d’un milliard d’euros par an, dont 250 millions à reverser, chaque année, à Ecomouv. Soit plus de 25% du produit total de l’impôt. Cher pour un impôt classique mais proche des coûts de gestion des radars automatiques, rappelle La Tribune.

    Une situation qui a provoqué l’indignation de plusieurs parlementaires, dont le socialiste François Rebsamen. Le sénateur-maire de Dijon a ainsi annoncé mercredi qu’il comptait demander la création d’une commission d’enquête sur ce sujet. "Je me demande s’il n’y a pas quelque chose derrière, comment ça s’est passé, comment le consortium s’est constitué et pourquoi cette société italienne", s’est-il interrogé sur BFMTV..."

    #écotaxe
    #Ayrault
    #Bretagne
    #économie
    #Etat

  • Du Front de Gauche à l’Ump, l’appel des élus contre la privatisation des autoroutes
    http://www.marianne.net/Du-Front-de-Gauche-a-l-Ump-l-appel-des-elus-contre-la-privatisation-des-au

    Alors que le gouvernement s’apprête à prolonger de trois ans la rente des autoroutes, Marianne publie un texte signé par la droite comme par la gauche appelant le gouvernement à y renoncer. François Hollande ne le signera pas, lui qui alors candidat, avait pourtant qualifié cette privatisation « d’opération à courte vue » (voir le document). Cet appel est ouvert à vos signatures…

    http://www.marianne.net/photo/art/default/975792-1156438.jpg?v=1382961566
    Premiers signataires :

    Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard (députés européens, coprésidents du Front de gauche), Nicolas Dupont-Aignan (député-maire de Yerres, président de Debout la République), François de Rugy (député de Loire-Atlantique, vice-président d’Europe Ecologie-Les Verts) Emmanuel Maurel (vice-président du conseil régional d’Ile-de-France, PS), Marie-Noëlle Lienemann (sénatrice de Paris, PS), Jacques Myard (député-maire de Maisons-Laffitte, UMP).

    Après la vente à vil prix par l’Etat du réseau autoroutier français, qui a débuté en 2002 et s’est achevée en 2006, après la prorogation d’un an des concessions en 2011 sous un prétexte environnemental, le gouvernement Ayrault entend finaliser son plan de relance autoroutier en prolongeant une nouvelle fois, de trois ans, la durée d’exploitation de nos autoroutes par leurs actuels concessionnaires. Il reporte ainsi à 2033 en moyenne la fin des concessions dont disposent les groupes Vinci, Eiffage et Albertis.

    En contrepartie, ceux-là devraient prendre à leur charge une vingtaine de projets d’aménagement de sections autoroutières autour de grandes villes, de liaisons entre des autoroutes existantes, ou encore la mise aux normes de sections existantes. L’ensemble devrait représenter un montant de 3,7 milliards d’euros.

    Nous, élus soucieux des deniers publics mais aussi de la préservation du patrimoine national, ne pouvons accepter une nouvelle démission de la puissance publique alors que les groupes concessionnaires n’ont pas respecté leurs obligations. Un rapport, pour l’heure « officieux », commandé à deux hauts fonctionnaires, a alerté les pouvoirs publics sur cette situation ; pourtant, les bases de l’actuelle négociation restent inchangées, ne prenant pas en compte ces manquements des concessionnaires. De son côté, la Cour des comptes a dénoncé à de nombreuses reprises l’incapacité de l’Etat à imposer aux concessionnaires le respect de leurs obligations, constatant notamment des tarifs manipulés et une qualité des chaussées dégradée.

    Pourtant, les recettes générées par l’exploitation des concessions autoroutières donnent lieu chaque année à de très substantiels profits : plus de 2 milliards d’euros de bénéfices net pour un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros en 2012.

    C’est cet incroyable cadeau que s’apprête à renouveler l’Etat, au profit de ces grands groupes du secteur peu respectueux de leurs engagements. La quasi-totalité de leurs investissements passés sera intégralement remboursée dans les dix prochaines années. A l’horizon 2030, au rythme de l’évolution actuelle des tarifs et de la progression du trafic, chaque année d’exploitation devrait donc leur rapporter 10 milliards d’euros, et presque autant de bénéfices.

    Ce sont donc entre 5 et 7 milliards d’euros net d’impôt chaque année pour une période de trois années supplémentaires que l’Etat s’apprête à offrir, soit 18 milliards d’euros d’ici à vingt ans. Soit l’équivalent d’un enrichissement immédiat de 6 à 9 milliards d’euros pour les groupes propriétaires des concessions, et un appauvrissement du même ordre de l’Etat.

    Quel est donc cet Etat stratège qui organise son propre dépouillement : faire financer par d’autres 3,5 milliards d’euros d’investissements quand cela lui en coûte entre le double et le triple ? Nous, élus soucieux des deniers publics mais aussi de la préservation de l’indépendance nationale, sommes alarmés par l’ampleur de la dette dont souffre aujourd’hui la nation. Le poids de l’endettement de l’Etat lui interdit désormais d’affecter à l’investissement les économies budgétaires qu’il peut dégager.

    Beaucoup de pays dans le monde découvrent aujourd’hui que la privatisation partielle du service public de la route a souvent octroyé des rentes extravagantes aux grands groupes. Au prétexte que l’Etat doit se désendetter, il se prive de recettes précieuses !

    La France peut et doit récupérer le contrôle et le bénéfice de ses infrastructures de transport.

    Cela sera bénéfique aux finances publiques et au pouvoir d’achat des automobilistes ; la seule conséquence négative se lira dans les résultats boursiers des grands groupes actuels...."

    Du #Front-de-Gauche à l’ #Ump, l’ #appel des élus contre la #privatisation des #autoroutes

    • Faites le calcul. Avec 83,8 milliards de kilomètres facturés, une manne de plus de 2 milliards tombe chaque année dans leurs poches, près de 43 % de plus qu’en 2005. A ce rythme-là, les 15 milliards payés en 2006 lors de la privatisation seront remboursés dans trois ans ! Et la poule aux œufs d’or est dans leur poulailler pour encore vingt longues années (au moins). Jusqu’en 2033.

      Martingale ? Au moment où les autoroutiers font pression sur l’Etat pour proroger (une fois de plus) leur concession, le récent rapport de la Cour des comptes en décrypte les méthodes. Insensible à la baisse du trafic, le chiffre d’affaires des autoroutiers poursuit inlassablement sa progression. Bizarre. Donc, quand le trafic croît, c’est le Pérou. Côté coûts, les économies, elles, sont au rendez-vous. De la réduction des moyens affectés à l’entretien des chaussées jusqu’à l’automatisation à marche forcée des bornes de paiement qui permet de réduire les charges de personnel, tout est bon pour tirer un maximum des péages.

      Sans compter que le temps joue pour eux : l’amortissement de nombreux tronçons allège chaque année le coût de leur endettement. Résultat mécanique : le chiffre d’affaires progresse trois fois plus vite que l’inflation, quand le bénéfice net, lui, met le turbo, avec une vitesse quatre fois supérieure à celle des prix.
      http://www.marianne.net/photo/art/default/973306-1156468.jpg?v=1382962770
      http://www.marianne.net/Le-scandale-des-peages-privatises_a231095.html