Déclaration liminaire de John Kerry au sénat sur la crise en Syrie

#ixzz2e1ENuFWE

  • Déclaration liminaire de John Kerry au sénat sur la crise en Syrie | IIP Digital
    http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/texttrans/2013/09/20130904282196.html#ixzz2e1ENuFWE

    (...) Assurément, d’aucuns poseront la question, à juste titre il me semble, des conséquences involontaires de l’action. D’aucuns craignent des représailles de nature à déboucher sur un conflit plus étendu. Je ne vais pas mâcher mes mots : si Bachar al-Assad est assez arrogant, je dirais même assez stupide, pour user de représailles contre les conséquences de son comportement criminel, les États-Unis et leurs alliés ont d’amples moyens pour lui faire regretter cette décision sans avoir à partir en guerre. Même les partisans de Bachar al-Assad, la Russie et l’Iran, disent publiquement que le recours aux armes chimiques est inacceptable. Par ailleurs, certaines personnes vont soulever la question de l’étendue de notre responsabilité. À celles-ci, je dis que, quand quelqu’un tue des centaines d’enfants avec une arme dont le monde a prohibé l’emploi, nous sommes tous responsables. C’est vrai en raison des traités comme la Convention de Genève ou la Convention sur les armes chimiques et, pour nous aux États-Unis, la loi sur les responsabilités de la Syrie. Mais c’est vrai aussi parce que nous avons une humanité commune et partageons la décence la plus élémentaire.

    Ce n’est pas le moment d’être isolationnistes dans un fauteuil. Ce n’est pas le moment d’être spectateurs d’un massacre. Ni notre pays ni notre conscience ne peuvent se permettre le coût du silence. Nous avons dénoncé des horreurs indicibles bien des fois dans le passé. Nous devons maintenant passer à l’action et nous devons protéger notre sécurité, protéger nos valeurs, et guider le monde, forts de la conviction que nous comprenons parfaitement notre responsabilité. Merci.

    Membre du public – Monsieur le secrétaire d’État Kerry, le peuple américain dit non à la guerre.

    Le sénateur Menendez, président de la commission – Silence dans la salle. Silence dans la salle.

    Membre du public – Le peuple a dit non à la guerre. (Inaudible) une autre guerre. Nous ne voulons pas une autre (inaudible).

    Le sénateur Menendez – Je demande au – veuillez rétablir le calme.

    Membre du public – (Inaudible) personne ne veut cette guerre. Les missiles de croisière – lancer des missiles de croisière, ça veut dire une autre guerre. Le peuple américain ne veut pas de ça. M. Kerry (inaudible).

    Le sénateur Menendez – Monsieur le secrétaire Hagel.

    Le secrétaire d’État John Kerry – Puis-je me permettre – la première fois que j’ai fait une déposition devant cette commission, quand j’avais 27 ans, mes sentiments étaient très similaires à ceux de la personne qui proteste. Et c’est exactement pour cela qu’il est si important que nous débattions de cette question, que nous parlions de ces sujets au vu et au su du pays, et le Congrès va agir en sa qualité de représentant du peuple américain. Je crois que nous pouvons tous respecter ceux qui ont un point de vue différent, et nous respectons ce principe.