• Fin du suspense en Indonésie. Après trois semaines de contestation des résultats électoraux, le gouverneur de Jakarta, M. Joko Widodo, devient officiellement président de la République. Selon la commission de comptage des votes, il a obtenu, le 9 juillet dernier, 53,15 % des voix, contre 46,85 % pour son rival, l’ex-général Prabowo Subianto. Agé de 53 ans, M. Widodo a présenté un programme de réformes sociales tout en étant soutenu par les milieux d’affaires. Parmi les défis à résoudre, outre la pauvreté, celui de l’intégrisme islamiste.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/KRISTIANASEN/19833

  • Après René González en 2011, Fernando González, un des cinq Cubains détenus aux Etats-Unis depuis 1998 et condamnés en 2001 pour « conspiration d’espionnage en vue d’affecter la sécurité nationale des Etats-Unis », a été libéré. En 2010, Maurice Lemoine mettait en évidence le rôle de la presse de Miami dans cette affaire.

    Cinq Cubains à la Une, par Maurice Lemoine (novembre 2010)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/LEMOINE/19816

  • Encore plus à droite, le pari gagnant de la droite américaine | Walter Benn Michaels (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/MICHAELS/19831

    Deux ans de gestion timorée, de discours conciliateurs, de relance insuffisante ont fini par décourager une partie de l’électorat, qui attendait davantage de M. Barack Obama. Mais l’absence d’audace de la Maison Blanche n’a pas désamorcé la violence délirante d’une opposition de droite ayant décrété que, quoi qu’il fasse, le président des Etats-Unis est un « socialiste » à l’américanité douteuse. Le chômage massif et la baisse du niveau de vie confortent ces ultraconservateurs, qui apparaissent comme les plus déterminés des opposants. (...)

  • Oublier les « Nobel » et... vaincre le chômage

    Elles concluent au contraire que les allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI) sont nombreux à chercher activement des emplois, y compris dans les cas où une embauche ne s’accompagnerait pas de gain financier. N’en déplaise à Jacques Rueff et à ses héritiers, l’effet décourageant des allocations chômage n’a donc rien d’évident. Ainsi, des pays tels que la Suède et le Danemark ont pu obtenir les niveaux d’#emploi les plus élevés d’Europe en combinant des allocations #chômage élevées et des dépenses publiques conséquentes en matière d’emploi — incluant des mesures dites « actives », qui garantissent aux chômeurs aide, conseils et formations. Malheureusement, les « réformes » introduites ces dernières années par les gouvernements de centre droit ont, comme ailleurs, durci les critères d’indemnisation, réduit le montant des allocations et renforcé les exigences à l’égard des chômeurs, notamment concernant les offres d’emploi considérées comme « acceptables » (5).

    La deuxième raison de l’égarement des lauréats tient à ce que, douée d’une formidable capacité de tri dans ses observations du réel, la pensée dominante a, depuis trente ans, systématiquement occulté… la possibilité même des crises financières, ainsi que les mécanismes de formation de la demande dans les économies capitalistes. D’autres économistes, certainement moins distingués, s’y sont cependant attelés.

    L’Américain Hyman Minsky (1919-1996), par exemple, a souligné le caractère inéluctable des crises dans une analyse que l’on pourrait résumer ainsi. Durant les périodes de calme et de croissance, les acteurs des marchés financiers tendent à oublier les crises précédentes. Ils se détournent progressivement des placements peu risqués mais raisonnablement rentables, au profit de placements de plus en plus hasardeux dont la rentabilité espérée est bien supérieure. La prise de risque augmentant progressivement, les investisseurs finissent par prendre des positions financières qui ne pourront être refinancées que par de nouveaux emprunts. Quand le niveau des créances devient insoutenable (en décalage avec les revenus espérés), l’ensemble du système finit par s’effondrer. C’est pendant ces périodes d’assèchement des liquidités que le cycle économique se retourne : l’#économie réelle ne trouvant plus à se financer, la croissance se dégrade, les entreprises licencient, le chômage explose.

    Cette première explication doit être combinée avec une deuxième, développée dans la lignée des travaux de l’économiste polonais Michal Kalecki (1899-1970). Les politiques de modération salariale menées depuis le début des années 1980 ont provoqué une #redistribution importante de la valeur ajoutée — des salaires vers les profits —, de l’ordre de 5 à 10 points de produit intérieur brut (PIB) suivant les pays… ce qui est sans précédent. La faiblesse relative des salaires a poussé les ménages à s’endetter auprès d’intermédiaires financiers, qui ont estimé judicieux de transférer la charge du risque de ces prêts sur les marchés financiers en les « titrisant », alimentant ainsi une dynamique qui a débouché sur la crise financière de 2007. Ce cercle vicieux a été renforcé et aggravé par le fait qu’une grande partie de la valeur ajoutée nouvellement affectée aux profits a délaissé les investissements productifs, pour leur préférer les placements sur les marchés financiers. Au total, la déformation de la valeur ajoutée a fortement pénalisé la croissance et l’emploi, puisque, dans les économies capitalistes développées, la demande globale reste structurellement tirée par les salaires, non par les profits.

    De telles analyses débouchent sur des recommandations de politiques économiques très différentes de celles qu’avancent les économistes distingués par la Banque de Suède. En voici les grandes lignes. Pour lutter contre le chômage, les gouvernements devraient réguler les pratiques financières et s’employer à ce que les profits alimentent avant tout l’investissement. Il faudrait renforcer le rôle des syndicats, consolider le droit du travail, lancer un processus de négociations salariales et œuvrer à une meilleure répartition de la charge de l’impôt entre les classes moyennes et les classes aisées (6).

    , par Dany Lang et Gilles Raveaud (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/LANG/19836

  • La lutte des classes selon les élites, par Noëlle Burgi (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/BURGI/19848

    Il a expérimenté le rejet des personnes sans domicile fixe dans une marginalité hypercontrôlée par l’administration, et croisé parmi ses compagnons d’infortune du moment beaucoup d’anciens cadres ou employés victimes d’un accident de vie professionnelle. Il a recueilli des témoignages sur l’exploitation de la main-d’œuvre dans une boulangerie industrielle, dans la gastronomie fine, dans les établissements de café Starbucks. S’étant fait embaucher dans un centre d’appels, il décrit la « culture d’entreprise mafieuse » qui y nourrit une « spirale de l’escroquerie (…) devenue un puits sans fond ». Et aussi le harcèlement subi par les cadres de la Deutsche Bahn qui avaient osé critiquer la privatisation des chemins de fer allemands. Wallraff fait parler les « avocats de la terreur », spécialisés dans « le licenciement des non-licenciables », grands adeptes du harcèlement, qu’ils estiment bien adapté à des stratégies « légales » de limogeage illégal. L’envers du « miracle économique » allem

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  • Le réveil français, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/HALIMI/19827

    Jamais la France n’a connu semblables manifestations depuis quarante ans. La personnalité de M. Nicolas Sarkozy, son arrogance, son souci d’écraser l’« adversaire » ont permis que se rassemble contre lui un très large front. Mais la houle et les foules ne sont pas enfantées par les foucades d’un homme. Elles répondent à un choix de civilisation injuste opéré, au prétexte de la crise financière, par des gouvernements européens dont la palette partisane va de la droite décomplexée à la gauche qui capitule. En Italie, M. Silvio Berlusconi ne fait ni davantage ni pire que les socialistes Georges Papandréou en Grèce ou José Luis Zapatero en Espagne. Tous mettent en danger les services publics et la sécurité sociale. Tous, pour complaire à des agences de notation, prétendent faire payer aux salariés ce qu’a coûté au pays le saccage perpétré par les banques. Lesquelles continuent de se repaître, préservées de toute obligation de se montrer « courageuses » et solidaires des générations à venir

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