Le flirt au travail fait échec à l’accusation ultérieure de harcèlement

C’est quoi ce merdier : tu as le droit d’avoir une relation avec quelqu’un, de mettre fin ensuite à cette relation sans que ce quelqu’un se sente par la suite un droit d’accès sur toi, non ?

Le fait de dire qu’il ne peut y avoir harcèlement sexuel entre deux collègues qui ont eu une relation, revient à dire un truc équivalent à l’idée qu’il ne pourrait y avoir viol entre ex, non ?

Le harcèlement sexuel, c’est quand l’un des collègues utilise son ascendant hiérarchique pour tenter d’obtenir des faveurs sexuels de l’autre, contre la volonté. Si la relation est terminée, il peut donc y avoir harcèlement, à moins de dire qu’une femme qui a dit oui une fois devient Open Bar pour toujours !

Putain, c’est pire que ça : elle n’a jamais dit oui, elle a juste écrit « bises » à la fin d’un courriel. Donc, tu peux « voler un baiser » sans problème à une subordonnée hiérarchique du moment qu’elle t’a écrit bises à la fin d’un mail !!!

#culture_du_viol

Et surtout, outrepasser un refus clairement exprimé…

• d’avoir persisté - en connaissance du désarroi de l’intéressée qui lui avait demandé de cesser cette attitude - à lui faire des avances, par exemple en lui manifestant son affection de manière déplacée,
• d’avoir procédé à des allusions et propositions insistantes, en évoquant le « joli couple » qu’ils pourraient former ensemble,
• de lui avoir proposé de partager sa chambre lors des déplacements pour des réunions d’équipe.

+1 pour le tag

Exact, c’est tout à fait possible que des relations librement consenties se transforment en relations contraintes pouvant être qualifiées de harcèlement. Mais encore faut-il qu’il y ait au moins des indices en ce sens. Rien de tel ici si l’on en croit la cour d’appel, puis la cour de cassation (qui ne juge que sur le droit, pas sur les faits)

Attention simplicimus, il s’agit de passages reproduisant l’argumentation de l’employeur

Pourtant,

[ces faits] Pour la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, comme la Cour de cassation le 10 juillet 2013, ne répond[ent] pas à cette qualification de « harcèlement sexuel »

Mais, effectivement, je ne suis pas habitué à la prose juridique.

#grrr