/contribution

  • http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1507031-chomeurs-sous-diplomes-handicapes-chef-d-entreprise-j-emba

    Cela va sûrement paraître étrange, mais mon but n’est pas de faire beaucoup de profit, ni même d’être riche. Mon but est de mettre en application mes valeurs et mes croyances et de prouver qu’elles sont efficaces. Oui, on peut être chef d’entreprise et penser d’abord au social.

  • Un QCM de médecine tourne en dérision une « fessée » : je n’accepte pas ce sexisme ordinaire - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1504945-envoyer-au-coin-une-patiente-ayant-recu-une-fessee-je-n-ac

    Je suis étudiante en médecine à Paris. Vendredi 8 avril, je passais un examen blanc de l’Examen classant national, et je suis tombée de ma chaise. À la question n°37, on nous présentait le cas d’une patiente victime d’une agression sexuelle sur son lieu de travail :

    « Une patiente de 35 ans reçoit une fessée sur son lieu de travail par son supérieur hiérarchique devant ses collègues. Elle consulte aux urgences. »

    Plusieurs réponses nous étaient proposées. Nous avons l’habitude dans un QCM de voir parfois des réponses idiotes, destinées à repérer les candidats qui n’ont rien compris. Mais là, la dernière proposition était d’un tout autre genre :

    « Vous lui demandez d’aller au coin car elle n’a pas été sage. »

    Postée sur Twitter, cette question a très vite attiré de nombreux internautes, choqués comme moi par un tel mélange des genres. Car le harcèlement sexuel au travail est un phénomène réel, qui peut avoir des répercussions très graves sur la santé des salariés.

    Non, ce n’est pas une simple broutille

    L’humiliation de cette femme, « fessée » devant ses collègues par son supérieur hiérarchique (rien que le terme m’agace), mérite effectivement une consultation en urgence, et un médecin à l’écoute, faisant preuve de tact et de professionnalisme.

    Et pourtant, comme d’habitude, d’autres se sont empressés d’intervenir pour fustiger mon manque d’humour, en appeler à la tradition carabine, ou encore râler contre le « féminisme actuel » qui braquerait « les projecteurs sur une broutille »…

    Pour moi, ce n’est pas une broutille, c’est un symptôme supplémentaire d’un sexisme gras et décomplexé, encore profondément ancré dans certains milieux médicaux.

    Le harcèlement sexuel au travail fait beaucoup rire les médecins qui rédigent les examens blancs de ma fac. Honteux pic.twitter.com/HGenXbveBy
    — Pauline(tte) (@pziou) 8 avril 2016

    Avancer la plaisanterie et la tradition pour mieux disqualifier ses opposants et ne rien remettre en question, on connaît la technique. Elle perdure.

    Bien sûr, je suis passée par des services où on apprenait à être respectueux des patients, à ne pas parler devant eux d’eux-mêmes comme s’ils n’étaient pas là, y compris s’ils étaient dans le coma parce que « les patients entendent tout, même inconscients ».

    #sexisme #misogynie #domination #médecine #humour_oppressif

  • Des enseignant-es répondent à Elisabeth Badinter
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/des-enseignant

    Élisabeth Badinter soutient la ministre Laurence Rossignol. Dans un entretien au Monde daté du 2 avril, la philosophe a pris la défense de la ministre socialiste, auteure d’un parallèle entre le #Voile islamique porté par les #Femmes et l’esclavage. Elle a appelé par ailleurs au boycott des marques qui se lanceraient dans la « #Mode islamique ». Des enseignant-es de Seine-Saint-Denis lui répondent. Tribune initialement parue dans le Plus de l’Obs Élisabeth Badinter a la comparaison historique facile. (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / #carousel, #Amalgame, Femmes, Voile, Mode

    « http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2016/04/02/elisabeth-badinter-une-partie-de-la-gauche-a-baisse-la-garde-devant- »
    « http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1503068-islam-voile-elisabeth-badinter-seme-la-division-elle-compl »
    « https://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Munich »
    « http://rue89.nouvelobs.com/2010/02/11/elisabeth-badinter-actionnaire-feministe-dun-publicis-sexiste-13789 »
    « http://www.arretsurimages.net/articles/2010-02-13/Elisabeth-Badinter-le-coeur-feministe-le-portefeuille-sexiste-id2754 »

  • Islam, voile : Elisabeth Badinter sème la division. Elle complique notre rôle d’enseignant - le Plus

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1503068-islam-voile-elisabeth-badinter-seme-la-division-elle-compl

    Élisabeth Badinter a la comparaison historique facile. Le mot « nègre » mis de côté, elle valide aujourd’hui le rapprochement fait par la ministre Laurence Rossignol entre les femmes qui choisissent de porter le voile et des esclaves prétendument consentant-es.

    Déjà en 1989, lors de la première « affaire du foulard islamique » à Creil, quand le ministre de l’Éducation Lionel Jospin demandait au Conseil d’État un avis juridique sur l’exclusion de collégiennes voilées, Élisabeth Badinter hurlait avec d’autres à la lâcheté politique en parlant de « Munich de la République » [1].

    L’allusion aux Accords de Munich revenait à comparer ces adolescentes et leur famille à des nazis prêts à envahir l’Europe.

    Nazies ou complices consentantes d’un crime de masse raciste : voici la représentation que depuis 30 ans, des « philosophes » et des responsables politiques donnent des femmes voilées qui refusent l’invisibilité publique.

    Ces personnalités insultent au passage la mémoire des victimes de deux crimes contre l’humanité et en relativisent la gravité. Par de telles outrances, prononcées publiquement, elles compliquent notre rôle quand nous abordons l’esclavage et le nazisme avec nos élèves, dans les cours d’histoire, de littérature, de philosophie, d’éducation civique, de langues, d’histoire des arts.

    Nous abordons ces questions dans leur complexité : la recherche des causes et le respect des victimes, la singularité de chaque événement et leur inscription dans une histoire longue, le regard souvent distancié qu’impose la recherche historique et le jugement moral, politique, que les témoins, ou la postérité, ont imposé.

    Elle fait preuve d’une étonnante légèreté

    Parmi les questions les plus délicates, la question du sens à donner aujourd’hui à de tels crimes et des interprétations différentes est sans doute la plus complexe.

    Cette complexité vole en éclats sous le coup des outrances d’Élisabeth Badinter et de ses paires : le nazisme et l’esclavage ne sont plus que des prétextes à disqualifier la parole de personnes avec qui on est en désaccord.

    Doit-on indiquer ici que nous prévenons nos élèves contre la violence de tels procédés quand ils et elles en abusent en classe ? Doit-on signaler que la légèreté avec laquelle la polémiste ou la ministre recourent à ces crimes pour disqualifier la parole de personnes déjà minorées socialement nous met en colère ?

    Élisabeth Badinter n’est pas une enseignante de Seine-Saint-Denis. De nous, de l’Éducation nationale, elle dit qu’elle s’est « affaissée ». Elle fait partie d’une « élite républicaine » qui elle n’est pas affaissée. Voyons donc la différence entre l’élite et l’affaissement que nous sommes à ses yeux.

    Une actionnaire de l’agence Publicis

    Là où nous apprenons à nos élèves l’exigence légitime à apporter une justification à des assertions, elle assène, sans preuve aucune, que le port du voile, de plus en plus visible en France, serait le signe exclusif d’une empreinte croissante des islamistes / intégristes / djihadistes / salafistes.

    Pourtant : entretiens avec des femmes voilées, études sociologiques, témoignages, tout montre la diversité des raisons qui amènent des femmes à porter le voile. Que la contrainte en fasse partie est indéniable, qu’elle ne soit pas la seule aussi. Contrairement à des élèves, une élite républicaine n’a pas à se justifier de propos qui versent dans la généralisation abusive, même les plus incongrus. Ce serait s’affaisser.

    Là où nous apprenons à nos élèves que les actes doivent suivre les paroles, nous constatons qu’Élisabeth Badinter, toute à ses leçons de féminisme, continue d’être l’actionnaire principale de Publicis. Or, comme l’avait déjà signalé une journaliste de Rue89 le 11 février 2010, ou comme le montrait « Arrêt sur images » le 13 février 2010, cette agence publicitaire relaie parfois des messages sexistes.

    Comble de l’ironie, « Challenge » informe que l’agence vient de signer un contrat avec l’Arabie Saoudite pour redorer l’image du régime auprès de la France. Nous avons hâte de voir ce que Publicis proposera sur les droit des femmes, et la part de bénéfices que Badinter touchera sur ce contrat. L’élite républicaine ne saurait être hypocrite, ce serait s’affaisser.

    Une application des lois à géométrie variable

    Là où nous apprenons à nos élèves à analyser rigoureusement des propos avec lesquels ils et elles sont en désaccord, Élisabeth Badinter oppose le mensonge à celles et ceux qui font valoir son islamophobie.

    Selon elle en effet, seraient injustement accusées d’islamophobie les personnes qui auraient le courage, comme elle, de dire : « Nous voulons que les lois de la République s’appliquent à tous et d’abord à toutes »â��.

    Mais si Élisabeth Badinter est accusée d’islamophobie, ce n’est pas parce qu’elle voudrait faire appliquer les lois à tout le monde ; c’est précisément parce qu’elle refuse le bénéfice de certaines lois, et de certains principes constitutionnels, à toute une partie de la population, en raison de leur religion réelle ou supposée.

    Car qui refuse aux femmes voilées l’application de l’article 1 de la loi de 1905 ("La République assure la liberté de conscience") ? Qui ne cesse de stigmatiser et réduire au silence les musulman-es au mépris de la Constitution ("Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion") et du principe de liberté d’expression ?

    Mais une élite républicaine n’a pas à se justifier sur son rapport, disons, saugrenu, à la réalité historique et juridique. Ce serait s’affaisser.

    La recherche d’un bouc émissaire

    S’affaisser ? Selon Elisabeth Badinter, « l’Éducation nationale s’est affaissée, sous le coup des idéologues qui, là encore et toujours au nom de la différence culturelle et de la tolérance, ont enfermé ces jeunes dans leur ghetto ». Ce serait donc au nom de la « tolérance » que les inégalités de territoires, notamment en matière scolaire, existeraient.

    Les inégalités entretenues par l’État, notamment en matière d’investissement, de subventions, de moyens humains, pourtant largement décrites par les syndicats enseignants, la Cour des comptes ou le Défenseur des droits ne compteraient pour rien.

    Et le racisme, comme le sexisme, qui structurent l’institution en matière de d’orientation ne compteraient pour rien. Seul-es les antiracistes sont responsables.

    Manuel Valls a apporté son soutien à Élisabeth Badinter (U. AMEZ/SIPA).

    On comprend pourquoi Manuel Valls a soutenu cette interview d’Élisabeth Badinter. Là où toutes les preuves condamnent les politiques économiques et sociales des quinze dernières années, qui ont considérablement augmenté les inégalités de territoire au sein de l’Éducation nationale, la polémiste, elle, tient des « idéologues » antiracistes pour seul-es responsables de cette situation.

    C’est bien là le rôle de « l’élite républicaine » : servir de caution à l’État, semer la division au sein des citoyen-nes, trouver un bouc émissaire aux catastrophes sociales provoquées par des décennies de politiques inégalitaires, perpétuer une politique raciste et sexiste au sein de l’Éducation nationale en pervertissant les luttes féministes et antiracistes.

    >> Anaïs Flores, Paul Guillibert, Caroline Izambert, Florine Leplâtre et Jérôme Martin sont enseignantEs, membres du CEAL (Collectif enseignant pour l’abrogation de la loi de 2004)

  • L’accord entre l’Europe et la Turquie : un signal positif ou un jeu de dupe ?

    Dans l’hebdomadaire de centre-gauche L’Obs, le président et le directeur de l’Institut Jacques Delors, António Vitorino et Yves Bertoncini, soulignent l’importance d’une lutte efficace contre les passeurs pour la réussite de l’accord avec la Turquie :

    « Le sommet européen du 7 mars a demandé à Donald Tusk de finaliser le projet d’accord dans le respect du droit européen et international, ce qui ne sera pas forcément aisé. ... Si tel était le cas, on pourrait sans doute se féliciter d’avoir enfin soustrait les réfugiés à l’emprise des réseaux de #passeurs en les prenant directement en charge en Syrie afin d’organiser leur voyage vers l’Europe. Mais cela supposera que ces ’réinstallations’ aient effectivement lieu, et de manière rapide, sauf à priver l’accord de sa portée humanitaire. ... Et cela impliquera aussi que ces réseaux de passeurs soient effectivement démantelés et empêchés de se redéployer dans d’autres pays. Si ces deux conditions ne sont pas réunies, l’accord UE-Turquie sera un ’jeu de dupes’. »

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1496388-l-accord-entre-l-europe-et-la-turquie-un-signal-positif-ou

    #Turquie #asile #migrations #réfugiés #UE #Europe #externalisation #push-back #refoulement #politique_migratoire

    • Traduction par Eurotopics :

      L’accord UE-Turquie est contraire à la Convention de Genève sur les réfugiés, mais aussi à la Convention européenne des droits de l’homme, critique le portail libéral T24 :

      « Ces deux conventions proscrivent formellement l’expulsion de groupes entiers de population, quel que puisse être le niveau de sécurité que leur garantit le pays vers lequel ils sont refoulés. Ce qui est navrant dans ces négociations, c’est que des vies humaines sont en jeu, et surtout la vie de personnes qui fuient les guerres. Il faut également discuter de la réponse que la Turquie a donnée à la proposition immorale faite par l’UE. »

      AB’nin ahlaksız teklifiyle son pazarlık
      http://t24.com.tr/yazarlar/fulya-cansen/abnin-ahlaksiz-teklifine-ahlaksiz-yanitta-son-pazarlik,14125

    • Seminar video: Making sense of the EU-Turkey deal: law, politics and practicalities

      On 7 March 2016, EU leaders announced a new agreement with Turkey, stating that ‘bold moves were needed to close down people smuggling routes, to break the business model of the smugglers, to protect our external borders and to end the migration crisis in Europe. We need to break the link between getting in a boat and getting settlement in Europe.’ While the details of the agreement and its implementation remain to be seen, this seminar brings together experts to examine its legality under both international and EU law, its likely efficacy and its political impact.

      http://www.rsc.ox.ac.uk/news/seminar-video-making-sense-of-the-eu-turkey-deal-law-politics-and-practica

    • Les Vingt-huit expulsent le droit d’asile

      Derrière les grandes proclamations sur le respect des droits de l’homme, du droit international et du droit européen, la réalité est brutale : les vingt-huit États européens vont bel et bien enterrer le droit d’asile accusé d’attirer des centaines de milliers de réfugiés. Le plan germano-turc, présenté lors du sommet européen du 7 mars, et qui prévoit le renvoi quasi-automatique de tous les migrants, économique ou demandeur d’asile, vers la Turquie, a été adopté aujourd’hui par les chefs d’État et de gouvernement, une nouvelle fois réunis à Bruxelles.


      http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2016/03/18/abandon-du-droit-dasile-mode-demploi

    • Uno scambio miserabile

      Sull’accordo di ieri tra Consiglio d’Europa e Turchia bisogna reprimere un senso opprimente di vergogna. I 28 statisti che governano questo continente di 506 milioni di abitanti hanno negoziato con Davutoglu (cioè con il suo padrone Erdogan) il seguente accordo: l’Europa accetterà 72.000 profughi e ne rimanderà altrettanti dalla Grecia in Turchia. In cambio Ankara ottiene per il momento 3 milioni di Euro per progetti sui migranti (i termini qui sono vaghi per occultare le promesse europee di altro denaro), l’avvio della procedura di ammissione della Turchia alla Ue e una facilitazione, anch’essa vaga, dei visti d’ingresso dei cittadini turchi in Europa.

      http://ilmanifesto.info/uno-scambio-miserabile

    • EU-Turkey Summit on the refugee crisis - Law and (dis)order?

      “Deal done!” This is the main outcome and message of the Summit between the 28 EU leaders and Turkish Prime Minister Ahmet Davutoğlu. After many meetings and long hours of discussion between 6/7 and 18 March, both parties agreed on a series of “action points” to manage the flow of people coming to Europe from Turkey. Faced with an unprecedented crisis and forced to send signals to public opinions back home, EU leaders had one objective in mind: getting the number of migrants arriving in the EU down to bring back order within the framework of EU rules. A closer look at the Summit Conclusions and the EU-Turkey statement leaves a bitter taste, as the final result of this negotiation creates more problems than it solves.

      http://www.epc.eu/pub_details.php?cat_id=4&pub_id=6418

    • Réfugiés : l’Europe veut bétonner l’accord avec la Turquie

      Les négociateurs bruxellois se démènent pour rendre légal l’accord avec la Turquie sur les réfugiés. Même si nombre d’ONG et d’élus, jusqu’aux Nations unies, continuent de douter de sa conformité avec le droit international. Inventaire des points litigieux d’un texte qui pourrait être finalisé dans la douleur, vendredi à Bruxelles.

      Cela fait un certain temps que les Européens sont passés maîtres dans la construction d’usines à gaz juridiques. Il suffit de se souvenir de certains arrangements ultra-techniques avec les traités, au plus fort de la crise de la zone euro. L’affaire est en train de prendre des proportions inédites avec l’accord en chantier avec la Turquie, censé, selon l’expression officielle, « tarir le flux » des réfugiés rejoignant les îles grecques.

      Ce texte très controversé instaure le principe du « un pour un » : Ankara s’engage à reprendre l’ensemble des migrants clandestins arrivant sur les îles grecques (qu’ils soient migrants économiques ou réfugiés politiques, Syriens ou non), tandis que l’UE, elle, consent à « réinstaller » sur son sol, pour chaque réfugié syrien « retourné » de Grèce vers la Turquie, un réfugié syrien présent dans un camp turc (via des « couloirs humanitaires »). Pour ses partisans, l’accord doit permettre de « mettre en échec définitivement le modèle économique des passeurs », puisqu’il reviendrait à rendre inutile la traversée de la Mer Egée.

      Signe qui ne trompe pas, beaucoup de négociateurs bruxellois restent sceptiques sur l’avenir de ce texte, qui pourrait être finalisé lors d’une nouvelle réunion des chefs d’Etat et de gouvernement, en fin de semaine dans la capitale belge. « Je ne vous cache pas du tout que l’approche que nous proposons est extrêmement compliquée, mais je ne vois pas d’autres approches qui permettraient de dire que la situation humanitaire est acceptable », a résumé mercredi le Néerlandais Frans Timmermans, numéro deux de la Commission européenne, bousculé par des journaliste sceptiques. « C’est encore difficile. Il y a plusieurs points encore incertains, sur le plan juridique comme sur le plan pratique », grimaçait le même jour un diplomate de premier plan.

      • 1 - Pas d’« expulsions collectives » ?
      A l’issue du sommet UE-Turquie du 7 mars (lire notre compte-rendu), des ONG, certaines capitales comme Madrid, ou encore les Nations unies, ont mis en doute la légalité du texte. La Charte des droits fondamentaux de l’UE précise ainsi que « les expulsions collectives sont interdites » (article 19) et garantit le droit d’asile tel que la Convention de Genève l’établit (article 18). Depuis lundi, les responsables bruxellois ont trouvé la parade : ils martèlent que l’approche sera individuelle et personnalisée. Du cas par cas, promettent-ils. « Il n’est pas question de faire du refoulement massif : ce serait à la fois illégal et politiquement insoutenable. Il ne peut s’agir que de traitements individuels », affirme un diplomate, qui préfère, au concept d’« expulsions collectives », celui de « réadmission d’individus ».

      Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, à l’issue du sommet UE-Turquie le 7 mars 2016 à Bruxelles. ©CE.
      Une fois sur les îles grecques, les migrants qui le souhaitent pourront déposer une demande d’asile (pour le moment, dans la grande majorité des cas, ils ne le font pas, espérant rejoindre d’autres pays en Europe). Cette demande sera instruite sur place. S’ils sont déboutés, ils pourront alors déposer un recours et être entendus par un juge. Si le pré-accord avec Ankara finit par entrer en vigueur, la plupart de ces demandes seront jugées « irrecevables ». En clair, on leur expliquera qu’ils se sont trompés de guichet, et qu’il faut retourner en Turquie. « Je reconnais que la différence entre l’irrecevabilité et le caractère infondé de la demande est subtil, mais elle existe en droit », commente un négociateur.

      A ce stade, parmi les nombreuses questions techniques qu’il reste à régler, il y a celle de savoir si les recours déposés en Grèce seront suspensifs ou pas. Les réfugiés syriens demandeurs d’asile en Grèce pourront-ils attendre sur place, le temps de l’examen de leur recours (d’autant que ces délais peuvent être très longs, surtout si un recours est déposé devant la Cour de justice de l’UE…) ? Nombre des négociateurs laissaient entendre mercredi que ce recours ne serait pas suspensif : il serait donc possible de renvoyer les réfugiés syriens en Turquie, même si ceux-ci déposent un recours sur le sol grec.

      • 2 - La Turquie, un « pays tiers sûr » ?
      C’est un autre point très dur de la discussion. Dès le 7 mars au soir, Jean-Claude Juncker, le patron de la commission, avait assuré que cet accord pouvait être conforme au droit communautaire. Il s’était appuyé sur les articles 33 et 38 de la directive sur la procédure d’asile de 2013. D’après ce texte, un Etat de l’UE (au hasard : la Grèce) peut estimer qu’une demande de protection internationale est « irrecevable » lorsqu’« un pays qui n’est pas un Etat membre est considéré comme un pays tiers sûr pour le demandeur ». L’article 38, lui, précise ce qu’on entend ici par un « pays tiers sûr ». Parmi les conditions, il doit exister dans ce pays (au hasard : la Turquie) « la possibilité de solliciter la reconnaissance du statut de réfugié et, si ce statut est accordé, de bénéficier d’une protection conformément à la convention de Genève ».

      Le problème, c’est que la Turquie a bien ratifié la convention de Genève, mais avec une « limitation géographique ». En clair, elle n’applique le statut de « réfugié » qu’aux ressortissants de pays membres du Conseil de l’Europe. Les Syriens, depuis 2014, ont droit, eux, à un statut de « protection temporaire », qui n’est pas identique (ils sont censés être enregistrés sous ce statut lorsqu’ils passent par un camp turc). Quant aux réfugiés irakiens ou afghans, rien n’est prévu. Sur ce point, les négociateurs bruxellois rappellent qu’il revient à la Grèce (et pas à l’UE) de décider si elle considère la Turquie comme un « pays tiers sûr » au sens de l’article 38. Ils s’en sortent aussi par ce qui peut ressembler à une belle pirouette : il n’est pas nécessaire pour Ankara, jugent-ils, de ratifier la convention de Genève sans « limitation géographique », mais tout simplement de garantir des conditions d’accueil « conformes » au droit de Genève pour d’autres réfugiés sur son sol.

      • 3 - Une mesure « temporaire et exceptionnelle » pour un maximum de 72 000 Syriens
      Là encore, l’élément de langage tourne en boucle depuis lundi : il n’est pas question de faire du « un pour un » pendant des années. Le dispositif doit être « temporaire », le temps de dissuader les passeurs. « Des semaines, quelques mois, pas plus », dit un négociateur. La précision fera plaisir à certains dirigeants qui, à l’issue du sommet UE-Turquie de la semaine dernière, s’étaient inquiétés des volumes de réfugiés qu’il faudrait « réinstaller » en Europe. Eux imaginaient déjà des millions de réfugiés syriens à accueillir dans les mois à venir, si ce nouveau mécanisme se met à fonctionner à plein régime...

      Les négociateurs bruxellois travaillent sur des chiffres beaucoup plus restreints. L’une de leurs astuces est de s’être appuyés sur les engagements qu’avaient pris les Etats membres l’an dernier, en matière d’accueil des réfugiés. En juillet 2015, les 28 avaient accepté de « réinstaller » 22 000 réfugiés syriens logés dans des camps au Liban, en Jordanie et en Turquie. Jusqu’à présent, environ 4 000 personnes ont bénéficié du mécanisme - ce qui laisse 18 000 places vacantes.
      Même calcul pour le plan de « relocalisation » de 160 000 migrants, adopté à l’automne 2015. Ce dispositif prévoit de redéployer, en fonction de quotas au sein des 28, les réfugiés déjà présents sur le sol de l’UE (en Grèce, en Italie ou en Hongrie). Or, la Hongrie n’a jamais joué le jeu de cette « relocalisation » et il restera donc au moins 54 000 places à pourvoir à la fin du programme. D’où le total de 72 000 « réinstallations » possibles, depuis la Turquie, dans les semaines à venir, pour tester le programme du « 1 pour 1 ». Dans l’entourage de Donald Tusk, le président polonais du conseil européen, la ligne est très claire : il n’est pas question d’aller au-delà de ces ordres de grandeur.

      A titre de comparaison, on estime qu’environ 43 000 réfugiés sont d’ores et déjà bloqués en Grèce, après la « fermeture » de la frontière avec la Macédoine (ceux-là ne seront pas concernés par le nouveau plan, qui n’est pas rétroactif). Quelque 800 à 1 000 migrants –dont une majorité de Syriens– débarquent chaque jour sur les îles grecques. Le calcul des responsables européens, c’est donc de tester ce dispositif du « un pour un » sur quelques semaines (une semaine équivaudrait en théorie à une réinstallation d’un peu moins de 7 000 réfugiés syriens). « Si dans trois ou quatre semaines, les niveaux de passage restent stables, cela voudra dire que le dispositif n’est pas dissuasif, que c’est un échec, et qu’il faudra donc trouver une autre solution », résume un diplomate européen.

      • 4 - Une décision discriminatoire ?
      Autre difficulté juridique du dispositif encore en chantier : il revient à faire le tri entre réfugiés syriens, irakiens et afghans. Si la Turquie s’engage à reprendre la totalité des migrants « irréguliers », le dispositif des réinstallations vers l’UE, lui, ne concerne que les Syriens. N’y aurait-il pas là une forme de discrimination difficile à défendre, entre plusieurs catégories de réfugiés politiques ? Sur ce point, un diplomate de premier plan répond : « C’est une question que l’on s’est posée. La conclusion, c’est qu’il y aurait discrimination si les réinstallations en Europe étaient obligatoires, au regard du droit international. Mais ce n’est pas le cas. C’est quelque chose que nous lançons de manière complémentaire. Donc il n’y a pas de discrimination ».

      • 5 - Le dispositif a-t-il une chance de voir le jour ?
      Le « plan de relocalisation » qui a vu le jour à l’automne dernier devait profiter à 160 000 réfugiés. Au 15 mars 2016, à peine un millier de personnes ont été « relocalisées ». Ce premier bilan en dit long sur l’extrême lenteur de l’application de ces mécanismes totalement inédits à l’échelle de l’Europe. Autre exemple : les 28 avaient promis, en novembre dernier, une aide de trois milliards d’euros aux Turcs, pour soutenir le fonctionnement des camps de réfugiés à la frontière syrienne. Mi-mars 2016, les premiers millions d’euros commencent à peine à être débloqués sur le terrain. A tel point que beaucoup se demandent, au-delà des obstacles juridiques qu’il contient, si le dispositif du « un pour un », particulièrement complexe, a une chance de voir le jour à court terme, avec des résultats visibles « dans les semaines à venir » comme l’espèrent ses défenseurs...

      Aux yeux des négociateurs, tout dépendra en fait de la manière dont la Grèce et la Turquie vont s’approprier les termes de l’accord. Les deux exécutifs vont devoir adopter des lois et des règlements dans l’urgence. Athènes, en particulier, devra adopter une réforme de sa procédure de recours, à destination des demandeurs d’asile. Surtout, tout cela demande des moyens humains et matériels qui manquent tragiquement, sur les îles grecques. Dans ces îles grecques totalement dépassées, il faudrait de nouveaux bâtiments pour faire patienter les demandeurs d’asile sur place, des juges présents pour étudier les recours, etc. « Le premier ministre grec fera valoir ce coût (lors du sommet, ndlr), et il nous semble normal que l’Europe fasse preuve de solidarité, parce que tout cela se passe à la frontière extérieure de l’UE », fait-on valoir côté français.

      • 6 - Chypre, le vrai « game-breaker » ?
      C’est l’un des charmes de l’Europe à 28, régie par les règles du consensus : Chypre, 1,1 million d’habitants, peut faire capoter à elle seule l’accord. Donald Tusk, à la tête du conseil, l’a bien compris, qui s’est rendu à Nicosie puis à Ankara la même journée de mardi, pour tenter de déminer le dossier. Le gouvernement chypriote est très remonté contre l’une des contreparties exigées par Ankara à l’accord sur les réfugiés : l’ouverture de nouveaux chapitres de négociations, en vue d’une adhésion - lointaine - de la Turquie (qui ne reconnaît pas la république chypriote) à l’UE.

      Chypre avait déjà fait le dos rond lors du sommet de novembre. Mais cette fois, les choses se corsent. Depuis 2008, plusieurs chapitres de la négociation (ceux qui portent sur le marché intérieur) sont gelés, à l’initiative de l’UE, en soutien à Nicosie, parce que la Turquie ne respecte pas « le protocole d’Ankara ». Cet accord prévoyait que la Turquie ouvre ses ports et aéroports aux avions et bateaux chypriotes – ce qui n’est toujours pas le cas. Ankara ne semble pas disposé à avancer sur ce sujet extrêmement sensible à court terme. Une formule suffisamment floue et ambiguë, dans les conclusions du sommet, suffira-t-elle à faire baisser les tensions des deux côtés ?

      L’autre contre-partie exigée par Ankara n’est pas forcément plus consensuelle : elle porte sur l’accélération de la libéralisation des visas pour les Turcs souhaitant se rendre dans l’espace Schengen. En novembre 2015, la date-butoir était fixée à octobre 2016. Au sommet de mars, le calendrier a été avancé, à « fin juin » 2016. Mais la liste des 72 critères auxquels la Turquie doit se conformer n’a pas évolué, et Ankara est encore loin de les avoir remplis. D’après un rapport de suivi (pdf, 318.0 kB)de la commission, Ankara ne remplit aujourd’hui que… dix critères sur les 72. La date-butoir de juin 2016 semble donc, là encore, hautement irréaliste.

      _____________________________________________
      https://www.mediapart.fr/journal/international/170316/refugies-l-europe-veut-betonner-l-accord-avec-la-turquie?onglet=full

    • Is the EU-Turkey refugee and migration deal a treaty?

      This brings us to two concluding observations. First, the devil of implementing the EU-Turkey deal is in the detail. Although its effectiveness in terms of stopping irregular migration by creating a deterrent effect may depend on returning all persons arriving in Greece as quickly as possible, fundamental rights may well halt returns in individual cases or result in lengthy procedures. It is indeed the question whether the appropriate human rights framework is in place in Greece (as is observed by UNHCR). Second, the EP is right in asking critical questions about the Council not following the rules for concluding a treaty (also see earlier questions about the EU-Turkey deal of 29 November 2015). Although one could take the view that time did not allow to await an Opinion of the CJEU, the agreement was not concluded with Turkey overnight and there would at least seem to have been opportunity to ask consent from European Parliament (Art. 218(6) says that, in an “urgent situation”, EP and Council may agree on a time-limit for consent). That the institutional role of the EP has been neglected confirms the worrying trend that intergovernmental decision-making is taking over in the Union, and that national interests increasingly often prevail over the common values of the Union. This is bad for European democracy.

      http://eulawanalysis.blogspot.ch/2016/04/is-eu-turkey-refugee-and-migration-deal.html

  • À Paris, le XVIe refuse un centre pour SDF : le signe d’un puissant sentiment d’impunité
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1495513-a-paris-le-xvie-refuse-un-centre-pour-sdf-le-signe-d-un-pu

    Les habitants du XVIe arrondissement de Paris sont vent debout contre la construction d’un centre d’hébergement d’urgence dans leur quartier. Une réunion d’information sur ce projet a dû être écourtée, lundi 14 mars, en raison de dérapages en tous genres. Monique Pinçon-Charlot, co-auteure d’une « sociologie de Paris » et d’une « sociologie de la bourgeoisie » y était. Source : Le Plus

    • Dans les beaux quartiers. - Pinçon, Michel et Pinçon-Charlot, Monique
      http://insaniyat.revues.org/11903

      Pour le parvenu (et le premier venu). Paris est une ville cosmopolite où se mélangent des populations d’origine diverse, dans une harmonie presque parfaite où les risques de guerre urbaine sont réduits à néant par la logique implacable du marché immobilier et par un astucieux déplacement de la centralité qui satisfait l’amour-propre des communautés à forte identité culturelle (les Chinois, les Maghrébins, les Africains...) contribuant-elles mêmes par leur attachement à un territoire, à s’exclure d’un espace urbain beaucoup plus vaste où des modes de vie différents s’étalent aux yeux de ceux qui osent franchir les frontières. Comme l’ouvrier qui n’oserait s’introduire dans une réception mondaine sans ressentir un malaise, les habitants des agglomérations populaires ne pensent pas un instant transgresser les limites de leur quartier de sorte qu’on peut trouver des gens installés depuis longtemps à Paris et qui restent dans l’ignorance presque totale des « beaux quartiers ». On peut ainsi se persuader que les représentations à l’égard des quartiers chics produisent autant d’effet que les mécanismes de ségrégation réelle qui fondent les lignes de partage à l’intérieur de la ville.

      3En vérité, les « beaux quartiers », c’est quoi. C’est d’abord des arrondissements à résonance magique le VI, le VII, le VIII et le XVI où l’on devine de beaux espaces et des appartements spacieux, de belles avenues, des magasins prestigieux et souvent de beaux jardins (le bois de Boulogne est à proximité) ? C’est aussi des gens riches, une classe de bourgeois et d’aristocrates libérés du souci financier qui peuvent se loger là où ils veulent et donc loin des classes pauvres. Les Adelon qui habitent Neuilly prétendent que le mètre carré vaut 50.000 FF. Quand on sait qu’ils sont propriétaires d’un appartement de 400 m2, on peut donc estimer son prix à 20 millions de francs. Le prix moyen du m2 à Neuilly est beaucoup moins cher (environ 18.000 FF), mais comme le soulignent les auteurs, la moyenne n’a aucun sens parce qu’elle ne permet pas de mesurer les possibilités réelles que peuvent mobiliser les classes riches, pour s’approprier un espace. La question n’est pas celle du prix mais celle de la rareté. Les beaux quartiers n’étant pas extensibles à souhait, seuls ceux qui peuvent se payer cette rareté, en jouissent aisément.

  • Fascinant récit de l’intérieur de la propagande gouvernementale sur l’Internet, par un ancien CM du gouvernement. Notez surtout la vision du monde par le gouvernement, entre bons citoyens qui RT ce qu’envoie le gouvernement et les mauvais, défenseurs des droits humains, fascistes et djihadistes.

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1491822-petitions-insultes-et-mp-de-djihadistes-j-ai-gere-les-rese

    #rézosocio #propagande #communication

  • Ex-salarié de Goodyear, je risque la prison : ma vie est suspendue, l’avenir me terrifie - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1490580-ex-salarie-de-goodyear-je-risque-la-prison-ma-vie-est-susp

    En douze ans, j’ai dû cumuler pas loin de deux ans d’arrêts de travail après des accidents à l’usine : quatre ou cinq lumbagos, des brûlures, et surtout deux hospitalisations. L’une d’entre elle m’a valu une anesthésie générale. À force de porter et de manipuler des pneus, des filaments s’étaient infiltrés sous la peau de mes avant-bras. Ca s’était infecté et ce n’était pas beau à voir…

    Il fallait faire aussi avec des chefs qui n’hésitaient pas à mettre la pression : postés « en bout de ligne », certains chronométraient notre travail, contrôlaient la cadence, se focalisaient sur le nombre de « pièces » qu’on sortait…

    Pendant ces douze années, le corps a pris cher. Mais pour rien au monde je n’aurais cherché du travail ailleurs. J’étais attaché à cette boîte, à ces murs, aux collègues. J’étais heureux, j’éprouvais de la fierté à faire partie de cette entreprise. Je n’avais pas encore 30 ans, je n’étais qu’au début de ma carrière, mais je me voyais déjà y rester pour la vie.

    #prolétariat #criminalisation (des luttes sociales) #justice_nulle_part

  • Cauchemars et facéties #18
    https://lundi.am/Cauchemars-et-faceties-18

    Sur l’internet...

    « http://www.liberation.fr/france/2016/02/19/la-mairie-de-paris-veut-emmerder-fesser-punir-le-bourgeois_1434503?xtor=r »
    « https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/des-caissieres-du-supermache-casino-de-port-saint-louis-chez-les-gendarme »
    « http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/02/18/le-chiffrement-a-empeche-la-detection-des-attentats-de-paris-selon-le-chef-d »
    « http://www.liberation.fr/futurs/2016/02/18/terrorisme-le-fbi-en-quete-du-code-d-acces_1434405 »
    « http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/02/18/fbi-nsa-derriere-la-guerre-contre-le-chiffrement-deux-batailles-tres-differe »
    « http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/02/19/chiffrement-et-terrorisme-les-enjeux-du-conflit-apple-fbi-touchent-la-police »
    « http://www.numerama.com/politique/145597-la-prison-fait-son-retour-contre-les-signalements-de-controleurs-su »
    « http://www.liberation.fr/debats/2016/02/17/a-notre-dame-des-landes-le-jeu-de-dupes-du-referendum_1434046 »
    « http://www.liberation.fr/debats/2016/01/24/pour-un-processus-destituant-invitation-au-voyage_1428639 »
    « http://www.liberation.fr/debats/2016/02/16/une-post-democratie-aux-airs-de-prerevolution_1433769?refresh=36378 »
    « http://www.liberation.fr/debats/2016/02/11/pour-repondre-a-l-appel-de-julien-coupat-et-d-eric-hazan_1432682 »
    « http://www.liberation.fr/sciences/2016/02/18/quand-vivre-a-deux-modifie-notre-systeme-immunitaire_1434341 »
    « http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/02/15/01016-20160215ARTFIG00328-policier-un-metier-qui-attire-de-plus-en-plus-les »
    « http://www.internetactu.net/2016/01/05/larchitecture-et-le-bazar-quest-ce-qui-nous-determine »
    « http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1484656-je-suis-huissier-de-justice-et-croyez-moi-je-suis-tres-heu »
    « http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Incidents-apres-reims-bastia-le-supporter-bastiais-blesse-samedi-a-un-oeil-affirme-avoir-ete-touche-par-un-tir-de-flash-ball/635653 »

  • Un candidat sud-coréen confronté au racisme ordinaire sur le plateau de la Nouvelle Star
    http://www.konbini.com/fr/entertainment-2/nouvelle-star-le-racisme-ordinaire-candidat-sud-coreen
    Lors de la première émission de la nouvelle saison du télé-crochet de D8, le jury s’est montré particulièrement méprisant envers un jeune garçon sud-coréen du nom de Dukhwan
    Les termes “racisme ordinaire” et “lourdeur” résument très bien l’ambiance qui régnait sur le plateau de l’émission Nouvelle Star lorsqu’un jeune homme sud-coréen s’est présenté face aux jurés.

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1483330-debat-en-nouvelle-star-sur-d8-raciste-envers-dukhwan-candi

    #racisme #france #coréens

  • Je suis enseignante : les élèves sont intenables, leur niveau est accablant. C’est l’enfer (Obs.com)
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1377461-je-suis-enseignante-les-eleves-sont-intenables-leur-niveau

    Mes collègues et les directeurs d’école me disent de ne pas laisser tomber, de m’accrocher. Mais moi, je n’en peux plus. Je me surprends même à envisager de changer de métier, à peine ai-je commencé celui d’enseignant qui finalement ressemblance davantage à celui d’éducateur spécialisé.

    #éducation #école #témoignage #enseignant.e.s_débutant.e.s

  • « Des paroles et des actes » et ses « deux France » (2) : il faut sauver le soldat Finkielkraut
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/des-paroles-et

    Julien Salingue, docteur en Science politique et co-animateur d’Acrimed, observatoire des #Médias, décrypte "un moment de télévision" lors de l’émission des paroles et des actes du 21 janvier dernier où Alain Finkelkraut a été confronté à Wiam Berhouma, jeune prof d’anglais qui lui a rétorqué le célèbre « taisez-vous ! » . Il dénonce la délégitimation médiatique de "la parole de Wiam Berhouma : attaques contre sa personne, insinuations, mensonges (...) outrances d’Alain Finkielkraut lui-même". Nous avons eu (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / #carousel, #Les_médias_à_la_loupe, Médias

    "https://www.youtube.com/watch?v=Oj8VbUqasxw

    "
    "http://www.acrimed.org/Des-paroles-et-des-actes-et-ses-deux-France-1-le-scenario-etait-presque-par"
    "http://www.marianne.net/face-finkielkraut-dpda-intervenante-pas-si-neutre-100239681.html"
    "http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/polemiques/2016/01/22/28003-20160122ARTFIG00117--des-paroles-et-des-actes-pour-le-bien-de-l"
    "http://www.causeur.fr/finkielkraut-face-a-cohn-bendit-match-nul-36364.html"
    "http://www.acrimed.org/BHL-et-Frederic-Haziza-son-fidele-valet-pulverisent-les-Palestiniens-et-la?"
    "http://www.acrimed.org/Europe-quels-economistes-s-expriment-dans-Le-Monde-Les-banquiers"
    "http://www.acrimed.org/Des-paroles-et-des-actes-et-ses-deux-France-2-il-faut-sauver-le-soldat"

  • #Jean-Luc_Mélenchon : « Je propose ma candidature pour #2017 »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/100216/jean-luc-melenchon-je-propose-ma-candidature-pour-2017

    Le cofondateur du #parti_de_gauche a annoncé mercredi 10 février qu’il souhaitait être candidat à la #présidentielle de 2017. Dans un entretien à Mediapart, il expliquait déjà ses motivations. « Il y a des gens qui comptent sur moi. Sur ce qu’ils m’ont vu faire depuis 2012, tenir bon contre vents et marées, refuser tous les compromis et les arrangements », disait-il, tout en critiquant l’idée d’une #primaire. Il appelle à sortir des traités européens.

    #France #Front_de_gauche #GAUCHE_S_ #PG

  • À la fin d’une longue bouffée délirante sur RFI, le 23 janvier dernier, François Burgat balance un vilain petit secret : en bombardant ISIS, nous avons « renforcé le régime, indirectement, en le libérant de la pression militaire de Daech », et du coup, il n’a plus « d’intérêt existentiel à négocier »

    C’est vers la trentième minute, j’en ai fait la transcription :
    http://telechargement.rfi.fr/rfi/francais/audio/magazines/r192/geopolitique_le_debat_20160123.mp3

    Burgat : L’urgence est plus que jamais là, mais la difficulté que vous connaissez qu’il y a eu à fixer le timing de ces négociations, montre bien que nous sommes dans une conjoncture particulièrement difficile. Il faut revenir à mon sens à l’essentiel, l’attitude du camp des dits "Amis de la Syrie" – fermez les guillemets – depuis août 2014, qui ont adopté cette option à mon sens paradoxale, à mon sens dangereuse, restrictive, pour plusieurs raisons, du « Tous contre Daech, et seulement contre Daech », hein. Après avoir expliqué pendant des années que nous ne voulions pas, nous ne pouvions pas, c’était dangereux, c’était contre-productif… nous impliquer, non pas dans une ingérence, mais dans un rééquilibrage de l’ingérence russe et iranienne massive, nous l’avons fait, mais nous l’avons fait paradoxalement contre un acteur dont la responsabilité dans le flux des réfugiés est de un à dix par rapport aux bombardements du régime – donc c’est très paradoxal, hein – nous l’avons fait, si j’étais très méchant, je dirais que Agnès Levallois tout à l’heure aurait pu employer un mot à propos de l’Iran qui est l’"électoralisme", c’est-à-dire… il y a des considérations de politique intérieure… hé bien moi j’ai le sentiment, que notamment en France, notre durcissement très sélectif contre un seul des acteurs… on envoie le Charles de Gaulle, est-ce qu’un expert militaire pourrait nous démontrer que nous avons rehaussé le niveau de sécurité des français en envoyant le Charles de Gaulle, ou est-ce que nous avons virilisé l’image du Président, comme l’avait fait Nicolas Sarkozy en Afghanistan – avec le succès que l’on sait – donc j’ai l’impression que la posture occidentale et notamment française s’est mâtinée de considérations électoralistes, qui nous ont amenés à prendre une posture qui a renforcé le régime, indirectement, en le libérant de la pression militaire de Daech, nous lui avons permis de se concentrer contre l’opposition utile, avec l’aide substantielle de Poutine. Donc nous nous retrouvons dans une posture où il n’a pas d’intérêt existentiel à négocier. Et donc, ça légitime, cela explique son arrogance relative : « je vais faire la liste, enfin, je vais faire faire par les Russes la liste des représentants de mon opposition ». Et donc, bien sûr, cette configuration ne nous permet pas à l’heure où nous parlons d’être optimiste sur l’issue de ces négociations.

    Trois jours plus tard, dans son billet de l’Obs, le même reprend son explication quasiment mot pour mot ; en revanche, cette histoire de « pression militaire de Daech contre le régime » s’exprime dans une forme tellement euphémisée que le sens n’en est plus du tout évident : Syrie : notre stratégie "tous contre Daech" est une impasse. Elle renforce Bachar Al-Assad
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1473438-syrie-notre-strategie-tous-contre-daech-est-une-impasse-el

    Le difficile départ des négociations vient par dessus tout de confirmer que l’option française du « tous contre Daech, et seulement contre Daech » a envoyé à Bachar Al-Assad une bouffée d’oxygène telle qu’elle lui a permis de différer, en multipliant des exigences inacceptables, la solution d’alternance négociée à laquelle nous aurions dû nous employer à le pousser.
     
    Il fallait pour cela que le régime ait, autant que son opposition non djihadiste aujourd’hui écrasée sous les bombes russes, un identique intérêt existentiel à négocier. Or, le soulagement que lui ont apporté les armes françaises, en prenant sa place sur le front anti-Daech, a permis au président syrien de concentrer ses efforts répressifs, avec de surcroît le soutien décisif de la Russie, contre la seule opposition non djihadiste.
     
    C’est à l’affaiblissement militaire du régime, et non à son renforcement, fût-il indirect, que nous aurions dû œuvrer.

    (Merci à Houari Boumediene.)

    • Au passage, j’aime beaucoup la novlangue qui consiste à expliquer que notre ingérence ne serait pas de l’ingérence, mais seulement « un rééquilibrage de l’ingérence russe et iranienne massive ». Oh… (admiratif)

  • Concours, classement, « grandes écoles » : les ingrédients de la faillite française - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1476417-concours-classement-grandes-ecoles-les-ingredients-de-la-f

    Oui, mais comment font alors ces pays dotés d’un enseignement supérieur vers lequel se ruent les étudiants du monde entier et qui ne pratiquent pas le concours ? Écoutons Ramanantsoa :

    « Là où il n’existe pas de concours aussi difficiles, c’est le travail assidu, pendant plusieurs années (…) qui fait office de sélection. »

    Ramanantsoa entendait plaider pour l’excellence associé aux concours, il vient d’en dévoiler le secret : il force à beaucoup s’investir pour réussir le saut d’obstacles puis, une fois le concours passé, pas de « travail assidu » mais une longue sieste généralement de trois ans au Club Méditerranée.

    Éloge involontaire du dilettantisme par l’ancien patron de HEC qui associe avec l’excellence l’exact contraire de ce que doit être une formation intellectuelle entre 19 et 24 ans, à savoir une exploration intellectuelle sans limite, exigeante, avec élimination naturelle, au fil des cinq ans d’études, de ceux qui se trouvaient là parce que poussés par papa et maman.

    #éducation #élitisme #inégalités

    • … la photo est excellente, on n’y trouve que 3 asiatiques et 3 femmes au milieu de petits mâles blancs heureux d’investir des costumes trop grands qu’ils rempliront bientôt du gras des nantis, est-ce la cérémonie d’ouverture, une remise de prix ou un rallye du XVIem des déguisés en X ?

      Concours, classes préparatoires, grandes écoles, classement de sortie sont des scories d’un ordre ancien, périmé, nocif. La France est entre les mains de cette engeance arrogante.

      Quand je lis ça, je ne peux faire aucun reproche à ma môme qui est en #phobie_scolaire, mais je crois deviner que ce n’est pas elle qui est malade.

      #france_sclérosée

  • Rencontre avec les organisatrices du rassemblement World Hijab Day interdit à Lyon
    http://rebellyon.info/Rencontre-avec-les-organisatrices-du

    Organisé chaque année, le World Hijab Day fondé par Nazma Khan, une styliste américaine, est un événement destiné à déconstruire les préjugés. Cette année sous couvert d’état d’urgence, le préfet Delpuech a choisi d’interdire le rassemblement préparatif de cet événement qui devait avoir lieu samedi 30 (...) — Infos locales, Discriminations, Une, 1, 2, http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1401971-blogueuse-beaute-je-suis-aussi-voilee-les-grandes-marques-

  • Jacqueline Sauvage graciée ? Les #femmes victimes de "violences ne sont pas assez protégées - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1475627-jacqueline-sauvage-graciee-les-femmes-victimes-de-violence

    Une femme victime de violences par son conjoint est censée s’opposer, partir et porter plainte dès le premier coup qu’elle reçoit. Si, comme Jacqueline Sauvage, elle est restée de nombreuses d’années à subir des violences sans les dénoncer, ni fuir, cela suscite le doute et l’incompréhension.

    Ne ment-elle pas ? N’est-ce pas sa faute puisqu’elle n’a pas réagi ? Et ces violences, n’y a-t-elle pas consenti et trouvé son compte par masochisme ?

    Une culture qui culpabilise les victimes

    Penser cela, c’est adhérer à une culture du déni de la violence particulièrement injuste qui culpabilise les victimes.

    C’est faire l’impasse sur la réalité de l’enfer que ces femmes vivent, sur la gravité des menaces qui pèsent sur elles, sur les nombreuses stratégies des conjoints violents qui organisent leur emprise et leur impunité, et sur les troubles psychotraumatiques induits par les violences qui mettent les victimes hors d’état de réagir et les piège durablement. La violence est un formidable outil de soumission qui annihile les capacités de défense des victimes.

    Au lieu de se demander comment un homme s’autorise à être si violent, et arrive à transformer l’espace conjugal et familial en une zone de non-droit et de terreur pendant tant d’années, c’est à la victime qu’on demande presque toujours des comptes.

  • Échec scolaire : il faut agir dès la maternelle. À 11 ou 12 ans, il est déjà trop tard (Obs)
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1474912-echec-scolaire-il-faut-agir-des-la-maternelle-a-11-ou-12-a

    Une question hante le débat sur l’école, celle de l’échec scolaire et de ses conséquences sociales désastreuses. Les années, les décennies, passent, et rien ou presque ne change. Pourtant le diagnostic existe depuis très longtemps, et les solutions aussi.

    En 1966, j’écrivais dans la revue « L’école maternelle » un article présentant les trois volets essentiels du développement des enfants entre 3 et 6 ans : le #langage, la #psycho-motricité et la #socialisation. 50 ans plus tard, au soir de ma vie, je constate que nous n’avons toujours pas réalisé ce progrès décisif. Pourquoi ?

    #éducation #école_maternelle #échec_scolaire #inégalités

    • Après ces trois premières années marquées par la famille avec la chance/malchance d’être né là plutôt qu’ailleurs, l’école maternelle dispose donc de trois autres années pour agir, dans trois domaines fondamentaux.

      En vérité dans notre pays, une grande partie des enfants sont gardés, et seulement parfois éduqués, essentiellement par les crèches et par les assistantes maternelles, entre 3 mois et 3 ans. Les parents… ils ont leurs enfants surtout le matin pour vite s’habiller pour partir à la crèche/assmat, et le soir pour le bain/douche, repas et dodo. Ce sont les crèches et assmats qui voient très souvent leurs premiers vrais pas, leurs premières paroles construites, etc.

      On a pas fait d’études chiffrées hein, mais nous on a bien l’impression que c’est une infime minorité des crèches et (souvent pire) des assmats [1], qui font de l’éducation pendant ces 3 premières années. À la motricité du corps et à la motricité fine, à respecter un « non » et à dire « non » soi-même, au partage de l’espace et de la parole, et moult autres choses.

      Ce n’est pas en ayant leurs enfants 1h le matin (sans rien faire d’intéressant), et 2h le soir (18h-20h grand max), que les parents peuvent éduquer leurs propres enfants à tout ça. Enfin si on peut, mais mal, et partiellement, bancalement.

      Donc en gros, ni les parents, ni une bonne partie de celleux à qui les parents donnent les enfants ne font ce travail. Ça fait déjà pas mal de boulot à rattraper pour les instits des maternelles…

      À quand l’obligation de formation à la motricité libre… aux activités Montessori (ou autre) pour bébé-très jeune enfant (ça existe, et plein !)… à l’écoute des émotions (accepter les pleurs)… à l’apprentissage de l’autonomie et à l’entraide… pour toute personne voulant travailler en crèche ou être assmat ?

      [1] On peut citer comme mauvaise exemple majoritaire (j’insiste) : laisser pleurer les enfants dans une pièce à part, sortir au parc pour parler entre assmat sans rien faire faire aux enfants, promener les enfants en laisse au parc, télévision longtemps (et sur des chaînes, pas sur des DVD choisis), ne jamais lire ou seulement 2 ou 3 merdes genre petit ours brun une fois par semaine… matraquer les gosses de clichés fille-garçon… mettre la tétine toute la journée… je peux continuer longtemps comme ça…

    • Mais sinon, toutes les points qu’elle aborde pour les instits de maternelle, oui, je suis tout à fait d’accord. Là tout de suite maintenant, c’est à elleux de leur apprendre ou corriger tout ça.

      Mais moi je pense juste que ça doit commencer encore plus tôt, car plus tôt contrairement à ce qu’elle dit : ce ne sont pas les parents qui les ont le plus, mais là aussi des intervenant⋅e⋅s payé⋅e⋅s ou subventionné⋅e⋅s par l’État : crèches et assmats.

    • Oui, la coupure préscolaire/école maternelle est l’angle obscur de toute réflexion sur l’école maternelle… d’autant que la scolarisation des « 2 ans » lorsqu’elle a pu avoir lieu n’était pas tellement accompagnée de manière satisfaisante par l’EN.

      Et, oui, la formation des personnels petite-enfance comme celle des enseignants est essentielle. Mais dans l’EN en tout cas, c’est fini (enfin si tu peux regarder des « distanciels » chez toi en grignotant des chipsters).

      Notons quand même, que cette personne peut reposer une problématique en des termes identiques (et donner les mêmes conseils) à un demi-siècle de distance. Il y a donc là quelque chose qui dépasse aussi la question des moyens (pour la formation, notamment, donc).

    • 100 % d’accord avec l’article d’Arlette Bourcier-Muchielli et voici des souvenirs qui remontent à la surface.
      À l’École Normale où j’ai fait ma formation (2 ans post-bac), nous avions un cours de "pédagogie de l’École Maternelle). On y parlait entre autre de développement du langage, d’acquisition de compétences en psychomotricité et de développement sensorimoteur. On pourra utilement construire des ponts entre tout ça et les pédagogies dites « alternatives » comme « Montessori ». La Grande Section n’était pas encore devenue un petit CP mais grâce à une approche par le biais de la langue orale, on jetait cependant les bases de l’apprentissage de la lecture. Dans chaque département, il y avait un-e inspecteur-trice dédié-e à l’École Maternelle qui pilotait des projets pédagogiques pour ce niveau de scolarité. Ayant moi-même effectué un stage d’un mois dans une « classe enfantine » (trois niveaux de maternelle dans le même classe), j’avais trouvé beaucoup d’intérêts à enseigner à de très jeunes enfants (de 3 à 6 ans) : la collègue qui me « tutorait » avait elle-même une grande expérience et les compétences particulières requises pour cette tranche d’âge. C’est à partir des années 90 que ça a commencé à se gâter pour l’École Maternelle avec l’épidémie d’évaluationnite aigüe ...
      Et, pour terminer, un scandale que peu de personnes dénoncent : les effectifs dans ces classes où l’on voit souvent le nombre d’enfants dépasser 30. Quelles actions efficaces peut-on mener dans de telles conditions ? Inévitablement, on tombe dans le gardiennage et l’occupationnel (occuper les enfants pour qu’ils aient quelque chose à faire et que surtout ils ne perturbent pas le « bon fonctionnement » du reste de la classe). Si l’on voulait redonner sa place à l’enseignement à l’École Maternelle, il ne faudrait pas dépasser 20 comme effectif par classe. Mais là ...

  • Haytham Manna ne veut pas aller à Vienne si les Kurdes ne sont pas représentés
    http://www.raialyoum.com/?p=380412

    وقال مناع اننا لن نذهب الى جنيف دون قائمتنا كاملة ولن نشارك دون التمثيل الكردي، واشار مناع الى ان الوقت لازال متاحا للتشاور مع الاطراف لاستدراك هذا القرار المفاجأ. بينما ظهرت المعارضة رنده قسيس بعد مناع على ذات الشاشة مباشرة لتعلن انها تلقت الدعوة بصفتها الشخصية وانها سوف تذهب بالموعد منتقدة وفد الرياض ووصفته بانه يتلقى اوامره من المملكة السعودية واطراف خارجيه.

    اما ممثل الاتحاد الديمقراطي الكردي في اوروبا زوهات كوباني فقد اكد من بروكسل على ان اقصاء الكرد جاء من انقرة، التي تعلب دورا سلبيا منذ بدء الاحداث في سوريا، وقال كوباني انه بدون المكون الكردي لن تنجح اي مفاوضات مشيرا ان القوات الكردية تسيطر على 16 بالمئة من الارض السوري وهي تتقدم على حساب تنظيم الدولة ولن يستطيع احد تجاوزها.

    • Pendant ce temps, Burgat présente Manna comme un « “partenaire” du régime ». Oui, « partenaire » entre guillemets, ça permet de diffamer sans rien dire. (Y’a pas : Burgat fait du bon boulot sur le terrain…)

      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1473438-syrie-notre-strategie-tous-contre-daech-est-une-impasse-el

      Bachar al-Assad, ressuscité par l’effort militaire que les Russes, mais également les Occidentaux, concentrent sur ses seuls adversaires, parade insolemment à la veille de ces négociations improbables. Par Poutine interposé, il tente même d’imposer son droit de définir lui-même la liste de ses opposants, pour mieux les diviser, en rajoutant les “partenaires” du régime (tel le Conseil Démocratique Syrien, d’Haytham Manaa) et en écartant Mohamed Allouche, le représentant de Jaich al-Islam, l’un des plus importants groupes armés.

    • Et il y a 10 jours :
      http://www.madaniya.info/2016/01/16/5546

      Dans ce récit, il n’est pas fait mention de la moindre démarche ou de la présence française, mais une vive critique de Haytham Manna, chef de l’opposition démocratique et laïque syrienne, à l’encontre de Laurent Fabius, selon le compte rendu du journal arabe :

      « Laurent Fabius a cessé de se comporter d’une manière qui sied au statut de son pays en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité, porteur de l’oriflamme de la démocratie et de la laïcité ».

      « J’ai du présenter mes excuses au Parti Communiste Français, au parti des Verts et au Front de Gauche de ne pas être en mesure de rencontrer les députés au sein de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française en raison d’un calendrier chargé, mais il était important que j’expose aux députés français les vues du Président du Conseil Démocratique de Syrie sur le fait que Laurent Fabius a cessé de se comporter d’une manière qui sied au statut de son pays en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité, porteur de l’oriflamme de la démocratie et de la laïcité », a déclaré M. Manna, un homme réputé pour son comportement habituellement réservé.

  • Bernard Mezzadri, c’est lui qui l’a dit

    Par Sylvain Mouillard

    http://www.liberation.fr/france/2016/01/25/bernard-mezzadri-c-est-lui-qui-l-a-dit_1428851

    L’homme, maître de conférence depuis vingt-cinq ans, compte sur son « indignation » pour lui « faciliter la parole » face au juge. Car il y a un autre Bernard Mezzadri : le militant politique, au sens large du terme. Accusé très sérieusement d’avoir « provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard […] d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance […] à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée », il risque jusqu’à 1 500 euros d’amende, mais aucune peine de prison, les propos incriminés ayant été tenus dans un cadre non-public.

    L’affaire remonte au 27 mai 2015. Sur une liste de discussion interne réservée au personnel de l’université, un message de la direction annonce qu’une délégation de l’établissement rencontrera prochainement Manuel Valls à Marseille. Devant son clavier, Mezzadri fignole cette réponse : « J’espère qu’en cette grande occasion la délégation de l’UAPV (Université d’Avignon et des pays de Vaucluse) comptera suffisamment de "blancos" (et pas trop de basanés), afin de ne pas donner une trop mauvaise image de notre établissement. » Un peu plus loin, il en remet une couche, qualifiant Valls de « chasseur de Roms », et recommandant une dose d’« anti-émétiques » (contre les vomissements) pour passer l’épreuve. Selon Mezzadri, sa sortie sur les « blancos » constitue une référence « explicite » et « caustique » aux propos du Premier ministre tenus sur un marché d’Evry en 2009. Filmé dans le cadre d’un reportage télé, Valls avait laissé échapper cette phrase en découvrant une foule trop bigarrée à son goût : « Tu me mets quelques Blancs, quelques white, quelques blancos. » Des propos qu’il avait assumés au nom de la lutte contre la ghettoïsation, et qui ne lui ont pas valu de poursuites.

    Bernard Mezzadri, lui, a fait l’objet d’un « signalement » - il dit « dénonciation » - du président de son université, Emmanuel Ethis (promu recteur depuis).

    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/040116/petition-de-soutien-luniversitaire-bernard-mezzadri