• Lycée Arago : « On a voulu faire de nous un exemple » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/05/24/lycee-arago-on-a-voulu-faire-de-nous-un-exemple_1654001

    Parents, camarades et enseignants se sont rassemblés, jeudi, devant le tribunal pour accueillir les lycéens sortant de garde à vue, après 36 heures éprouvantes.

    « Libérez nos camarades ! » Devant le #tribunal de grande instance (#TGI) de Paris, c’est sous les applaudissements et en chantant que, jeudi après-midi, élèves, étudiants, parents, enseignants et syndicats ont accueilli les jeunes placés en garde à vue mardi, à l’issue de la manifestation à l’appel des syndicats de la fonction publique et rejointe par les étudiants mobilisés contre la loi ORE et des cheminots contre la réforme du rail. Un important comité d’accueil qui n’a pas hésité à narguer les forces de l’ordre en jouant sous leur nez à « 1,2,3 soleil ».

    Enlacée par plusieurs de ses amis, Anna, 20 ans, étudiante à Nanterre, a été l’une des premières à ressortir du tribunal : « On m’a convoquée à un procès en octobre. » Motif : « intrusion non autorisée dans un établissement scolaire commise en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement. » Epuisée, elle raconte : « A la fin de la manifestation [de mardi], on a entendu un appel à soutenir les lycéens en bloquant le lycée Arago de manière pacifique. On a sonné et le gardien nous a ouvert la porte. Très vite, on a été encerclés par les CRS. On a alors commencé à bloquer les escaliers et à monter dans les étages. Les CRS ont forcé une porte, et là ça a commencé à être la panique. On s’est barricadés dans une salle, ils ont déboulé dans la pièce et ont attrapé une personne par la gorge. »Les jeunes ont alors l’idée de s’asseoir et de dégainer leurs smartphones pour filmer la scène. L’initiative calme immédiatement les forces de l’ordre.

    Mise en examen.
    L’étudiante poursuit : « On a été encerclés comme du bétail dans la cour. Les CRS nous ont dit que si on les suivait, il n’y aurait pas de suite. Ils nous ont fouillés et palpés avant de nous faire monter dans des bus. » Débutent alors plusieurs heures difficiles : « On était parqués dans ce bus, sans pouvoir aller aux toilettes, boire ou manger. Certains n’en pouvaient plus et ont uriné à l’intérieur. » Jade (1), 16 ans, en seconde dans un lycéen parisien, a été mise en examen pour les mêmes motifs. Elle ajoute : « On y est restés près de cinq heures. On était plus de 60, tous les uns sur les autres. On avait à peine assez d’air pour respirer. Je ne savais même pas que j’étais en garde à vue, on nous avait dit qu’on nous laisserait sortir si on obéissait. A ce moment-là, je pouvais encore entrer en contact avec mes proches, ce qui me rassurait. Mais dès 3 heures du matin, je n’ai fait qu’être déplacée de cellule en cellule jusqu’à passer devant le tribunal. Je n’avais qu’une hâte, sortir. J’étais seule, sans rien pour m’occuper, à part dormir… C’est vraiment aberrant, ce qui s’est passé. On n’a fait que me répéter de ne plus faire de manifestations, ce n’est pas pour autant que je vais arrêter. » Son père, Thomas (1) : « On va saisir le Défenseur des droits et j’appelle personnellement à la démission de Jean-Michel Blanquer et de Gérard Collomb. Cette mise en examen, c’est une mesure politique. Le juge, gêné, nous a affirmé qu’elle était requise par le procureur. » Anna ne compte pas en rester là : « On a voulu faire de nous un exemple pour stopper la mobilisation des jeunes, mais je vais continuer à me mobiliser, même davantage. J’ai été choquée par le dispositif déployé, l’agressivité des forces de l’ordre et les conditions de détention. »

    Inquiétude.

    Devant le TGI, Sophie, mère d’un ado de 17 ans du lycée Voltaire, peine à contenir son émotion : « On a eu des nouvelles lorsqu’il était dans le lycée, puis dans le bus. On est allés rue de l’Evangile [XVIIIe arrondissement] où les cars étaient, en espérant qu’ils les laisseraient partir. Sans succès. On a appris à 5 heures du matin qu’il était déplacé dans un commissariat, sans nous dire le lieu. L’attente a été terriblement longue et angoissante. On n’a su qu’à 19 h 30 où il était et je n’ai pas pu lui parler depuis l’interpellation. Certains parents n’ont même pas été prévenus. On n’avait jamais vu ça en France. » La prof d’histoire-géo à Voltaire Marianne Cabaret-Rossi se mobilise : « Dans mon établissement, deux tiers des élèves sont en attente sur #Parcoursup. Le blocus est un moyen qu’ils ont trouvé pour montrer leur inquiétude. On veut les empêcher de s’exprimer, on pense que la répression va marcher, mais il y aura un retour de bâton. » A noter que selon ses confrères d’#Arago, contrairement à ce qui a été notifié par la proviseure dans un mail aux parents, aucun dégât important n’a été constaté. Seule une fenêtre aurait été brisée.
    L’étudiante poursuit : « On a été encerclés comme du bétail dans la cour. Les CRS nous ont dit que si on les suivait, il n’y aurait pas de suite. Ils nous ont fouillés et palpés avant de nous faire monter dans des bus. » Débutent alors plusieurs heures difficiles : « On était parqués dans ce bus, sans pouvoir aller aux toilettes, boire ou manger. Certains n’en pouvaient plus et ont uriné à l’intérieur. » Jade (1), 16 ans, en seconde dans un lycéen parisien, a été mise en examen pour les mêmes motifs. Elle ajoute : « On y est restés près de cinq heures. On était plus de 60, tous les uns sur les autres. On avait à peine assez d’air pour respirer. Je ne savais même pas que j’étais en garde à vue, on nous avait dit qu’on nous laisserait sortir si on obéissait. A ce moment-là, je pouvais encore entrer en contact avec mes proches, ce qui me rassurait. Mais dès 3 heures du matin, je n’ai fait qu’être déplacée de cellule en cellule jusqu’à passer devant le tribunal. Je n’avais qu’une hâte, sortir. J’étais seule, sans rien pour m’occuper, à part dormir… C’est vraiment aberrant, ce qui s’est passé. On n’a fait que me répéter de ne plus faire de manifestations, ce n’est pas pour autant que je vais arrêter. » Son père, Thomas (1) : « On va saisir le Défenseur des droits et j’appelle personnellement à la démission de Jean-Michel #Blanquer et de Gérard #Collomb. Cette mise en examen, c’est une mesure politique. Le juge, gêné, nous a affirmé qu’elle était requise par le procureur. » Anna ne compte pas en rester là : « On a voulu faire de nous un exemple pour stopper la mobilisation des jeunes, mais je vais continuer à me mobiliser, même davantage. J’ai été choquée par le dispositif déployé, l’agressivité des forces de l’ordre et les conditions de détention. »
    (1) Les noms ont été modifiés.
    Marlène Thomas

    Bien sûr que cette garde à vue collective est faire pour l’exemple et pour empêcher la moindre contestation de prendre de l’ampleur. Mais le "On n’avait jamais vu ça en France" de la part d’une parent d’élève est complètement à côté de la plaque. Si on estime que tous les quartiers populaires et autres cités peuplées de noirs et d’arabes ne font pas partie de la France, c’est peut-être vrai mais dans les cités c’est un traitement fréquent réservé aux jeunes parfois dès le collège et depuis longtemps. Alors c’est comme les violences policières, quand on s’aperçoit que ce qui était jusqu’à présent réservé au lumpen prolétariat arrive même aux enfants de cadre (lycée parisien quand même) ben on commence à faire la gueule.
    Et on s’aperçoit que c’est une loi de 2009 proposée par Estrosi (http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion1641.asp) qui voyait des hordes de barbares déferler partout (prenez le temps de juste lire les motifs, c’est très connoté) qui sert à justifier ces mises en examen.
    La morale c’est que toute loi destinée au départ à criminaliser une minorité aura vocation à être utilisée contre n’importe qui au moment où le pouvoir en a besoin (c’est comme le fichage ADN). Dans les cités on est déjà passé à autre chose avec les lois contre les terroristes, euh les islamistes, non les barbus, enfin je veux dire les musulmans, bref… les noirs et les arabes. Et ça craint carrément.

    https://www.politis.fr/articles/2018/05/reprimes-pour-lexemple-38864
    #garde_à_vue #répression #sélection

  • #Arago Détricotage de la pelote de Maître Eolas sur l’oiseau bleu

    corinne audouin @cocale
    Les chefs de poursuite sont : « participation à un attroupement en vue de commettre des dégradations et/ou violences » et « intrusion non autorisée dans un établissement scolaire commis en réunion »

    Maître Eolas
    Adoncques les lycéens sont déférés pour participation à un attroupement et intrusion dans un établissement scolaire. Passons rapidement sur la première infraction, elle est très difficile à établir si le prévenu a gardé le silence en garde à vue. Je suis très sérieux.
    Reste intrusion dans un établissement d’enseignement. Kézakode koikaisse que ce délit ? Ah, voilà une belle histoire.

    Ce délit a été créé en 2010 par une proposition de loi (donc initiative parlementaire) de (roulement de tambour) M. Estrosi. Bon, je doute qu’il en ait rédigé une phrase, ça puait le texte gouvernemental porté par un parlementaire , ça évite le Conseil d’Etat et l’étude d’impact.
    Tout projet de loi (initiative gouvernementale) ou proposition de loi (initiative d’un parlementaire) doit comporter un exposé des motifs, qui en gros dit « voilà pourquoi il faut légiférer, et voilà ce que dit cette loi ». Et en l’occurrence, cet exposé des motifs devient, avec le recul, très intéressant. Le voici. : http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion1641.asp

    Ainsi donc qu’y lit-on ? Qu’il s’agit de lutter contre le phénomène grandissant des bandes violentes. (fear) Bon on était en 2010, à l’époque, on n’avait que ça et les anarcho-autonomes pour faire trembler la ménagère. Depuis, on a les terroristes pour faire passer les textes sécuritaires, ça va bien mieux. Bref, à l’époque, les bandes de barbaresques envahissaient nos lycées pour y bolosser nos têtes blondes. Lisez le texte. Il ne le dit jamais expressément, mais ça transpire, ça suite : ces bandes sont basanées et viennent des banlieues. Et on crée un délit qui consiste à pénétrer dans un lycée dont on n’est pas élève ou prof. pour protéger nos enfants. Notre jeunesse. Nos lycéens.

    Et quelle surprise (non) : 8 ans après, ce texte, qui a tranquillement roupillé pendant des années parce que les fameuses bandes de pillards mauresques se sont révélés moins partout que prévu, on nous le ressort pour… poursuivre des lycéens qui manifestaient contre une réforme.

    Qu’il y ait eu des dégats, je n’en doute pas. Que des malhonnêtes aient profité de la foule pour casser ou dérober, je veux bien le croire. Mais de là à dire que TOUS les manifestants étaient une bande violente, c’est clairement détourner le texte de son objet initial.

    Et vous savez quoi ? C’est légal. Car l’exposé des motifs, c’est du vent. Ca a autant de valeur qu’une promesse électorale ou qu’un million de bolivars vénézuéliens. Rien. Zib. Keud. Ce qui compte, c’est ce que dit la loi. Et oui, la loi sanctionne quiconque entre dans un lycée sans être élève ou prof. On vous a vendu un texte pour défendre vos enfants, on l’utilise pour poursuivre pénalement vos enfants, pour les ficher, pour les priver de liberté 48h.

    Et ça vaut pour TOUS LES TEXTES. Y compris ceux que depuis 2012 on vous vend au nom de la lutte contre le terrorisme. Regardez le texte sur l’accès aux téléphone chiffrés. Voté par une loi antiterroriste, jamais utilisée dans un dossier terroriste, on le sort pour du droit commun.

    Maintenant, réfléchissez à cela : on a sorti le droit de l’état d’urgence pour le placer dans le droit commun. Ces mesures sont applicables même en dehors des cas de terrorisme. Vous vous sentez toujours à l’abri sous prétexte que vous n’avez rien à vous reprocher ? Vous avez tort. Désormais, vous ne pouvez vous sentir à l’abri que si le gouvernement n’a rien à vous reprocher. Vous comprenez pourquoi les avocats gueulaient, à l’époque. Mais on nous a traité de droitdelhommistes angéliques et c’est passé.

    Bon appétit, chers compatriotes. Dégustez bien la soupe amère que vous avez laissé concocter. Et le jour où ce sera votre tour, gardez le silence. Vous l’avez fort bien fait jusqu’ici.
    Eolas out.

  • Christian Vanneste, Proposition de loi visant à rendre obligatoire le travail en détention afin notamment de faire participer les personnes condamnées aux frais de leur incarcération
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion4306.asp

    La pension en centre pénitencier représente un véritable #coût pour la collectivité. À titre d’exemple, le coût moyen d’un détenu en maison d’arrêt dépasse les 100 euros par jour. Il n’est pas normal que cet effort financier soit en totalité soit pris en charge par les contributions publiques, car l’#incarcération du détenu n’est que le résultat de son comportement.

    Je préfère largement Christian Vanneste à Stéphane Hessel. Alors que le second appelle à gentiment s’indigner, le premier signe sans cesse des appels à tout cramer.

  • Les livres indisponibles vont-ils revivre grâce à Internet ?

    http://quoi.info/actualite-culture/2012/02/24/les-livres-indisponibles-vont-ils-revivre-grace-a-internet-1125875

    Cela rapportera aux éditeurs plus qu’aux auteurs. Quand à l’intérêt pour le lecteur, cette loi relative à l’exploitation numérique
    des livres indisponibles du XXe siècle, ne fera que mettre ces livres en coupe réglée pour les éditeurs. L’information libre a du plomb dans l’aile.

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion3913.asp

    #information_libre, #pression_sur_internet

  • N° 3479 - Proposition de loi de M. Jean-Michel Ferrand visant à modifier les conditions d’attribution de l’allocation de solidarité aux personnes âgées
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion3479.asp

    Ainsi, une personne de nationalité étrangère peut demander le bénéfice de l’#ASPA alors même qu’elle réside en France depuis peu et qu’elle n’y a jamais travaillé, ce qui paraît totalement aberrant.

    Comment admettre une telle #générosité de notre système social alors que nos comptes publics connaissent une situation de déficit permanent ?

    Il est indispensable de rationaliser notre système d’aide sociale et de mieux encadrer l’attribution de tels #avantages.

    709€/mois : les étrangers vont nous manger la laine sur le dos... Parce que c’est super généreux, quand même, non ?

  • Une proposition de loi pour couper l’accès #internet aux #hackers - high tech - Nouvelobs.com
    http://hightech.nouvelobs.com/actualites/20110517.OBS3320/une-proposition-de-loi-pour-couper-l-acces-internet-aux-hackers.

    « Je trouve tout à fait normal qu’on vienne m’insulter sur mon site »,

    euh oui là moi aussi :-)

    mais cela me révolte de voir certaines personnes empêcher l’accès à l’information en piratant des sites", a renchérit la députée, évoquant les attaques de déni de service (DDoS) qui consistent à rendre inaccessible un site en le surchargeant de requêtes. Une technique plébiscitée par les Anonymous. « Ce sont des terroristes numériques ! », a-t-elle lancé.
    « Aujourd’hui, les sanctions sont trop faibles, il faut les doubler. De même qu’il faut donner au juge un outil supplémentaire avec la suspension de l’accès à internet pendant deux ans, la sanction la pire pour les hackers », a estimé la députée.

    bonne chance !

  • N° 1233 - Proposition de loi, adoptée, par le Sénat, visant à prolonger l’application des articles 3, 6 et 9 de la loi n° 2006-64 du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme et portant dispositions diverses relatives à la sécurité et au...
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion1233.asp

    Au premier alinéa de l’article 32 de la loi n° 2006-64 du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme et portant dispositions diverses relatives à la sécurité et aux contrôles frontaliers, les mots : « jusqu’au 31 décembre 2008 » sont remplacés par les mots : « jusqu’au 31 décembre 2012 ».

    #loi