Crise de foi
Porte-drapeau du monde des affaires et du libre-échange depuis sa création en 1843, l’hebdomadaire britannique The Economist (10 août) publie une chronique à la tonalité désenchantée sur l’évolution des rapports entre la politique et l’#argent .
Premiers ministres et ministres des finances se ruent à Davos non pas pour imposer la loi aux dirigeants d’entreprise, mais pour solliciter leurs faveurs. Les patrons se sont enhardis. A tel point qu’aujourd’hui le problème qui se présente est souvent l’inverse de celui soulevé par [l’économiste Joseph] Schumpeter : non pas la marginalisation du privé, mais son influence excessive. (...) Régir les rapports entre pouvoir #politique et pouvoir économique dans les sociétés libres n’est pas chose facile. Les dirigeants d’entreprise peuvent à bon droit chercher à influencer les gouvernants. Et il incombe à ces derniers de trouver les meilleurs candidats pour les postes importants — le choix est par exemple limité quand on cherche un candidat connaissant parfaitement le système financier. Mais les gouvernements doivent aussi se souvenir que les entreprises sont des acteurs égoïstes qui s’emploient à truquer le système à leur profit.
« Cronies and capitols », 10 août.
▻http://www.economist.com/news/business/21583242-businesspeople-have-become-too-influential-government-cronies-an
#Coupures_de_presse (#2013/09)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49611