Le FMI : une institution antidémocratique qui impose la régression sociale

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    Le FMI est donc irréformable ?

    Oui car ses statuts sont foncièrement antidémocratiques. Le G20 réuni à Pittsburgh en 2009 a décidé de transférer 5% des voix des pays surreprésentés vers certains pays sous-représentés comme la Chine, l’Espagne et la Pologne. Ce transfert, qui se fera probablement au détriment des pays comme la Suisse et la Belgique, ne transformera pas pour autant le FMI en une institution démocratique, car il concernera quelques dixièmes de pourcent mais ne modifiera pas les rapports de force en profondeur. En conclusion, il faut créer une nouvelle institution mondiale garantissant la stabilité monétaire, notamment en luttant contre la spéculation, et fondamentalement centrée sur le respect des droits humains fondamentaux, ce qui n’est pas du tout le cas actuellement. Il est très important de faire sauter le verrou du FMI pour espérer jeter les bases d’un autre monde.

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    Les conditions du #FMI sont tellement contraignantes ?

    Oui. Elles se basent sur le Consensus de Washington, en vigueur depuis une trentaine d’années, qui préconise de comprimer les dépenses publiques et les budgets sociaux, de #privatiser à tout va, d’ouvrir les marchés pour permettre les profits des sociétés transnationales et d’abandonner toutes les protections dont bénéficiaient les producteurs locaux et les populations pauvres. Officiellement, ce consensus n’a plus cours mais en réalité, les conditions qu’impose le FMI aux pays qui font appel à lui n’ont pas changé et leur logique est toujours la même. La Hongrie, qui fut le premier pays à solliciter un prêt après la crise financière, a dû supprimer le treizième mois de ses fonctionnaires. L’Ukraine a été sommée de reculer l’âge de la retraite. Les conditions imposées à la Grèce et à l’Irlande en 2010 provoquent une brutale régression sociale au point qu’on peut parler de violation des droits économiques et sociaux de la population. Le FMI dicte ses volontés aux gouvernements et leur impose des mesures très impopulaires. Il se permet de réécrire les codes nationaux du #travail en contraignant les parlementaires à revoir les législations en vigueur dans un sens favorable aux grands créanciers et défavorables aux populations du pays. Bien sûr, officiellement, ce sont les autorités du pays qui prennent l’initiative de modifier les lois mais en réalité le travail est prémâché par les équipes du FMI. Pourtant, en Grèce, les accords passés en 2010 entre le FMI et le gouvernement grec n’ont pas été approuvées en bonne et due forme par le parlement grec. On en revient au temps des oukases du temps du Tsar de toutes les Russies.

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