CQFD, mensuel de critique sociale

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  • Le féminisme à la française, par Mademoiselle
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    D’abord, sachez que grâce à ce “féminisme à la française”, selon Irène Théry, on a pu “au milieu de la tempête de boue qui nous agite depuis deux semaines”, voir “se faufiler” “un petit moment de grâce démocratique […] par-delà les sexes et les cultures”.

    Ce qui fait très plaisir à Groschéri, le gentil Bisounours qui vit dans les nuages.

    Mais ce n’est pas tout, ces “féministes à la française” ont également “redonné sa chance à la diversité de la pensée féministe” et surtout “des centaines de milliers d’hommes s’y retrouvent très bien.”


    Cet extrait est tiré de l’article « La Morale de ces morales », in Christine Delphy (coord.), Un Troussage de domestique , Éditions Syllepse, 2011.

  • Jean-Pierre Garnier : Les damnés de la ville (CQFD)
    http://cqfd-journal.org/Les-damnes-de-la-ville

    Aujourd’hui la majeure partie des urbanistes, des architectes, des paysagistes qui travaillent pour le secteur privé ou pour les collectivités territoriales se préoccupent très peu du sort des couches populaires. La mission impartie à certains aménageurs urbains, c’est de contribuer à éviter les troubles – les prétendues violences urbaines – engendrés par la relégation des classes dominées dans un habitat dégradé et dégradant. Autrement dit, rendre la ségrégation sociospatiale supportable par ceux qui la subissent. (...) Source : CQFD

  • Une décharge au Var-west, par Sébastien Lourme
    http://cqfd-journal.org/Une-decharge-au-Var-west

    Que reproche-t-on au Groupe Pizzorno environnement ? D’avoir dégueulassé la décharge publique d’une commune du Var avec des déchets toxiques, à deux pas d’un site naturel classé. Pollution, malversation : comment s’en foutre plein les poches… Et se faire condamner.

  • Les damnés de la ville, entretien avec Jean-Pierre Garnier.
    http://cqfd-journal.org/Les-damnes-de-la-ville

    Aujourd’hui la majeure partie des urbanistes, des architectes, des paysagistes qui travaillent pour le secteur privé ou pour les collectivités territoriales se préoccupent très peu du sort des couches populaires. La mission impartie à certains aménageurs urbains, c’est de contribuer à éviter les troubles – les prétendues violences urbaines – engendrés par la relégation des classes dominées dans un habitat dégradé et dégradant. Autrement dit, rendre la ségrégation sociospatiale supportable par ceux qui la subissent. Mais, l’essentiel, pour les responsables politiques, élus locaux en tête, est de donner la priorité aux réalisations qui attirent les « décideurs », banquiers et patrons de firmes, ainsi que leurs servants : ingénieurs, chercheurs, universitaires de haut rang, la « matière grise », comme ils disent. Il faut donc aussi des bâtiments emblématiques, monumentaux, images de marque de la « métropole », comme la tour de la CMA-CGM à Marseille. C’est un urbanisme qui a, sur le plan politique, pour projet et pour but de déposséder les couches populaires du droit à la ville, du droit à la centralité urbaine pour laisser la place aux élites. On peut résumer les principes de cet urbanisme exclusif et excluant par les cinq H : haute technologie en ce qui concerne les activités économiques, hautes qualifications pour les cerveaux, hauts revenus, équipements haut de gamme et haute qualité environnementale. Ce sont les cinq piliers de la sagesse urbanistique d’aujourd’hui.

    #urbanisme

  • Sur le dos des tapins, par Sébastien Navarro
    http://cqfd-journal.org/Sur-le-dos-des-tapins

    Tour à tour victimes sociales ou menaces pour l’ordre public, les prostituées n’en finissent pas de nourrir les calculs politiciens. Dernier coup en date, celui de criminaliser le client afin de tarir la source du mal. Entre-temps, les pros du trottoir s’organisent.

  • Marseille - Un urbanisme de destruction massive (CQFD)
    http://cqfd-journal.org/Un-urbanisme-de-destruction

    Tel un rouleau compresseur lâché dans un bazar oriental, Euroméditerranée déploie sur les quartiers portuaires de Marseille une des plus grandes opérations de rénovation urbaine en Europe. Labellisé Ecocité, son second volet – Euromed II – coûtera 800 millions d’argent public, se financera en grande partie par la vente de terrains et devrait engendrer trois milliards de bénéfices privés. Aïe aïe aïe. (...) Source : CQFD

  • Un urbanisme de destruction massive, par Saskia Mori
    http://cqfd-journal.org/Un-urbanisme-de-destruction

    Tel un rouleau compresseur lâché dans un bazar oriental, Euroméditerranée déploie sur les quartiers portuaires de Marseille une des plus grandes opérations de rénovation urbaine en Europe. Labellisé Ecocité, son second volet – Euromed II – coûtera 800 millions d’argent public, se financera en grande partie par la vente de terrains et devrait engendrer trois milliards de bénéfices privés. Aïe aïe aïe.

    #euromed

  • La grande fanfaronnade (CQFD)
    http://cqfd-journal.org/la-grande-fanfaronnade

    « 2013 sera un formidable accélérateur pour Marseille ! » [1], se réjouit son sénateur-maire. Accélérer, mais pour aller où ? Dans un monde idéal, l’urbanisme et la culture, tel un dialogue amoureux entre l’espace et le temps, se promèneraient main dans la main sur les larges avenues d’un avenir radieux. Et comme nous y sommes presque, grâce à une démocratie qui nous fait éternellement patienter dans l’antichambre du meilleur des mondes, tout est mis en œuvre pour que cette symbiose se réalise. Le hic, c’est qu’au lieu de se remplir d’une foule joyeuse et souveraine, ces avenues ressemblent finalement à des cimetières. (...) Source : CQFD

  • La grande fanfaronnade, par Bruno Le Dantec
    http://cqfd-journal.org/la-grande-fanfaronnade

    « 2013 sera un formidable accélérateur pour Marseille ! », se réjouit son sénateur-maire. Accélérer, mais pour aller où ? Dans un monde idéal, l’urbanisme et la culture, tel un dialogue amoureux entre l’espace et le temps, se promèneraient main dans la main sur les larges avenues d’un avenir radieux. Et comme nous y sommes presque, grâce à une démocratie qui nous fait éternellement patienter dans l’antichambre du meilleur des mondes, tout est mis en œuvre pour que cette symbiose se réalise. Le hic, c’est qu’au lieu de se remplir d’une foule joyeuse et souveraine, ces avenues ressemblent finalement à des cimetières.

    #guerre_à_Marseille_2013

  • La Villette réenchante la science (CQFD)
    http://cqfd-journal.org/La-Villette-reenchante-la-science

    De Hiroshima en Fukushima, on avait bien compris que les progrès de la science étaient pavés de ruines et d’illusions. Que nenni ! La fine fleur du capitalisme français a repris en main la communication des rats de laboratoires et organise des expositions à sa gloire. En 2001, la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette, à Paris, proposait une exposition sur « le cheveu », en partenariat avec L’Oréal. Une collaboration particulière, puisque cet évènement avait été initié par le groupe de cosmétique lui-même ! Dix ans plus tard, en ce début d’année, une expo similaire s’affiche au Palais de la découverte [1], avec le même « partenaire ». (...) Source : CQFD

  • La Villette réenchante la science, par Joël Auster
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    De Hiroshima en Fukushima, on avait bien compris que les progrès de la science étaient pavés de ruines et d’illusions. Que nenni ! La fine fleur du capitalisme français a repris en main la communication des rats de laboratoires et organise des expositions à sa gloire.

    En 2001, la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette, à Paris, proposait une exposition sur « le cheveu », en partenariat avec L’Oréal. Une collaboration particulière, puisque cet évènement avait été initié par le groupe de cosmétique lui-même ! Dix ans plus tard, en ce début d’année, une expo similaire s’affiche au Palais de la découverte, avec le même « partenaire ».

    Sponsoriser une manifestation à vocation culturelle est une chose, mais l’organiser ou la superviser en est une autre. Cette belle réussite de partenariat « public-privé » est l’œuvre de la Fondation Villette-Entreprise – présidée par Louis Gallois, l’actuel patron d’EADS, marchand de canons et membre fondateur, avec une dizaine de poids lourds du CAC 40, de la structure. Si les scientifiques disent garder la main sur le contenu des savoirs – « Nous avons le final cut », fanfaronne l’un des commissaires de la Villette –, le public n’est jamais clairement informé du degré d’intervention de chaque « partenaire ».

  • Lybie : les sales conséquences de la guerre propre, par François Maliet
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    Impressionnants, les progrès de la technologie militaire ! Après sept mois de bombardement en Libye, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) aurait fait dégager le tyran Mouammar Kadhafi sans effleurer un seul civil. Belle performance, quand on sait que 7 700 bombes et missiles ont été tirés sur le pays. Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, s’en vantait encore en novembre dernier, comme le rappel le site Nouvelobs.com : « Nous avons mené cette opération avec beaucoup de précaution, sans qu’il y ait de cas confirmés de victimes civiles. »

    Puis vint le 17 décembre, et cette longue enquête publiée par le New York Times. Après plusieurs semaines sur le terrain, les auteurs affirment avoir recensé « au moins quarante et peut-être plus de soixante-dix civils tués par l’Otan, dont au moins vingt-neuf femmes et enfants. » Les cibles touchées ? Des maisons, mais aussi « un bureau de poste, un hôpital, une colonne de chars des forces libyennes dont les insurgés s’étaient emparés... » Le quotidien étatsunien estime que le nombre de victimes est sûrement plus élevé, ses enquêteurs n’ayant pu se rendre que sur vingt-cinq sites bombardés. Voilà qui nécessiterait quelques investigations plus poussées. Mais, aux dernières nouvelles, Bernard-Henri Lévy n’a toujours pas appelé Nicolas Sarkozy sur son 06 afin qu’il diligente une enquête internationale.

  • 2012, année de la loose, par Jean-PIerre Levaray
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    Un matin de plus à l’usine. Un matin de plus dans cette ambiance mortifère. Quelques ateliers fument à peine. C’est désagréable de continuer à venir bosser dans une usine en fin de vie, d’autant que l’agonie dure depuis des années et qu’on ne sait toujours pas quand et comment se déroulera la phase terminale. Vous allez me dire : « Allez, Jean-Pierre, c’est pas la mort ! » Ben, si.

  • Vitrine brisée, par Nicolas Arraitz
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    Tel le sommeil de la raison que dépeignait Goya, la fiction municipale de Gaudin enfante des monstres. Les hold-ups financiers sur l’Hôtel-Dieu, la rue de la République ou le quartier des Crottes ne se font pas Kalachnikov au poing, mais c’est quand même un peu le Far West.

  • Mille « zieux » au beurre noir , par Nicolas Arraitz
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    Le plan 1000 caméras, censé combler le déplorable retard de Marseille en termes de vidéosurveillance, a été activé cet hiver sans qu’aucun indice ne permette de supputer une quelconque visée électoraliste de la part de ses promoteurs. Cinquante mâts métalliques ont été fichés en terre aux angles des rues les plus passantes du centre-ville. Il s’agit visiblement d’en imposer. À présent, les terrasses des bars les plus populaires du quartier de La Plaine sont surplombées par un œil à fibre optique qui épiera les apéros et le moindre échange de papier à rouler. Cette intrusion est jugée au minimum exagérée, mais le fatalisme risque de vite reprendre le dessus. Quelques faits isolés, pourtant, témoignent d’un mécontentement certain. Une nuit, un tractopelle a pris feu. Une autre nuit, quatre ou cinq mâts ont été déboulonnés. Une chorale sardonique a fait le tour du quartier en réclamant « des caméras jusque dans nos chiottes ». Des pamphlets circulent. Samedi 17 décembre, un charivari masqué a déambulé, armé de caméras en carton. Sur son passage, un mât s’est veulement couché, là, en plein jour. Un autre pylône s’est vu affublé d’un gros œil en carton-pâte par une équipe de joyeux voltigeurs. Une effigie en papier mâché de la déesse Vidéoprotection a été brûlée au milieu du marché. Ce qui n’empêchera pas l’édification, boulevard Salengro, d’un centre de gestion de toutes ces images, où trente agents analyseront vingt-quatre heures sur vingt-quatre leur valeur ethnographique.

    #Marseille

  • Une sonderie de Libération, par Sébastien Fontenelle
    http://cqfd-journal.org/Une-sonderie-de-Liberation

    Chez Libé, ce matin [le 9 janvier], ils ont fait une « une » hyper-flippante, qui dit comme ça, sur la foi d’un « sondage » évidemment « exclusif » et en lettres d’onze mètres (au moins) d’haut, que : « 30 % n’exclueraient [sic] pas de voter Le Pen », pour la présidentielle qu’on avons dans quelques mois.
    Sauf qu’en vrai ? Quand tu te penches d’un peu près sur cette sonderie faite « les 5 et 6 janvier, par téléphone » auprès d’un « échantillon de 2 011 adultes représentatifs de la population française » ?
    Tu t’aperçois que ses résultats sont nettement moins nets que ne veut le suggérer l’une de Libé, puisqu’à la question (débile) : et toi, Raymond(e), si que « le premier tour de l’élection présidentielle avait lieu dimanche prochain » (plutôt que dans quelques mois), tu pourrais-tu « voter pour Marine Le Pen ? »

  • Le n° 97 est en kiosque...

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    On tente une nouvelle formule qui nous fait perdre des points Hollandia (vous savez, la bière pas chère des épiceries parisiennes...), mais qui, en contrepartie, nous fait gagner en sobriété et en sérieux... N’hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez...

    Au sommaire du 97 :
    http://cqfd-journal.org/Au-sommaire-du-97

    Les brèves du 97 :
    http://cqfd-journal.org/Breves-du-97

    Édito :
    http://cqfd-journal.org/Edito-du-97

  • Tuer la vie dans l’œuf (CQFD)
    http://cqfd-journal.org/Tuer-la-vie-dans-l-oeuf

    « Pour les agriculteurs, ressemer sa propre récolte sera interdit ou taxé », titrait Le Monde du 29 novembre 2011. Dans le meilleur des mondes, l’étape suivante serait d’interdire aux éleveurs l’échange de gamètes mâles non certifiés… Et nous vivons dans le meilleur des mondes ! Rencontre avec un éleveur ovin – premier article d’une enquête en trois volets. (...) Source : CQFD

  • Le sperme de ruminant est une marchandise. Tuer la vie dans l’œuf, par Nardo & Raul Guillén.
    http://cqfd-journal.org/Tuer-la-vie-dans-l-oeuf

    « Pour les agriculteurs, ressemer sa propre récolte sera interdit ou taxé », titrait Le Monde du 29 novembre 2011. Dans le meilleur des mondes, l’étape suivante serait d’interdire aux éleveurs l’échange de gamètes mâles non certifiés… Et nous vivons dans le meilleur des mondes ! Rencontre avec un éleveur ovin – premier article d’une enquête en trois volets.