• Chiens #drogues dans les écoles : le Comité P appelle les polices à la prudence
    http://www.rtbf.be/info/societe/detail_chiens-drogues-dans-les-ecoles-le-comite-p-appelle-les-polices-a-la-prud

    L’intervention de la #police (et de chiens policiers) dans les écoles pose, en effet, question.

    Quid des dispositifs de prévention et de la concertation avec les équipes éducatives ? N’est-ce pas injustement désavouer leur pertinence et leur efficacité ?

    N’est-ce pas poursuivre dans une logique obsolète, notoirement coûteuse et inefficace, qui consiste à (faire) croire que les approches répressives sont une réussite en terme de prévention des usages de drogues ou bénéfiques en terme de santé publique (ou encore d’éducation, puisqu’on parle tout de même d’enfants et d’adolescents en milieu scolaire) ?

    Sur le fond, une fois de plus, on ne peut que déplorer le manque de cohérence des politiques drogues en #belgique et un problème de répartition des moyens.

    Depuis des années, le secteur des addictions dénonce (...)

    #école

    • Un exemple au Canada - Le Devoir, 31 Décembre 2015 un article d’Hélène Buzzetti, Extrait

       L’histoire s’est déroulée à Gatineau en novembre dernier. Devant le juge Pierre Chevalier comparaît Mario Larouche, un homme de 46 ans surpris par la police en possession de 30 bébés plants de marijuana. M. Larouche avait l’intention de les cultiver pour sa consommation personnelle, lui qui souffre de douleurs chroniques à la suite d’un accident de voiture. La Couronne réclame trois mois de prison, la Défense suggère plutôt une amende de 250 $. Le juge rabroue l’une et l’autre.
       
      Le juge Chevalier y va d’une diatribe politique. « On est dans une société où on accuse les gens de possession et consommation de marijuana alors que plus que la moitié de la population en a déjà consommé. Ce sont des lois qui sont désuètes et ridicules. Quand on est en présence de lois où il faudrait que plus de la moitié de la population ait un dossier criminel au Canada… et probablement la plupart des procureurs de la Couronne et de la défense, et peut-être des juges, mais je ne me prononcerai pas là-dessus […] je pense qu’il est temps qu’on regarde de façon beaucoup plus clémente les choses qui se passent. »
       
      Le juge reproche aux politiciens « irresponsables » de ne pas avoir fait évoluer les lois « parce que c’était pour leur faire perdre des votes ». Il évoque Justin Trudeau « qui est responsable présentement et qui n’aura probablement pas peur d’aller dans cette direction-là » . Verdict : une amende de 1 $ pour Mario Larouche, plus la suramende compensatoire obligatoire de 30 % instaurée par les conservateurs, pour un mirobolant total de 1,30 $…
       
      Certes, le procureur de la Couronne a indiqué qu’il portera la cause en appel. Et selon le quotidien Le Droit , une plainte au Conseil de la magistrature aurait été déposée contre le juge Chevalier pour sa sortie. Mais au-delà de cette anecdote qui a fait couler beaucoup d’encre cet automne, c’est toute l’approche en matière de lutte contre la marijuana qui est remise en question. Connaissant les intentions législatives du gouvernement fédéral, est-il encore logique de poursuivre la lutte contre la marijuana ?
       
      En entrevue avec Le Devoir, le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal répond que la question n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. « C’est très rare dans nos enquêtes qu’on va dire que ce sera juste du pot, qu’il n’y aura pas d’ecstasy, explique Ian Lafrenière. Chez nous, quand on fait une enquête de stupéfiants, on trouve de tout. Le premier ministre a pris position pour la marijuana, mais je ne pense pas qu’il veuille légaliser la coke et les autres choses. »
       
      N’empêche que les approches divergent selon la province ou le service de police. À l’autre bout du pays, le Service de police de Vancouver a adopté une approche diamétralement opposée. Dans cette ville, les « dispensaires » se sont multipliés à la vitesse de l’éclair. Selon la police, il y en aurait plus de 100 dans la ville. En théorie, ces dispensaires recrutent des membres à qui ils remettent des autorisations médicales pour mieux leur vendre de la marijuana « thérapeutique ».Dans les faits — et tous le reconnaissent —, ce pot est hautement récréatif… La Ville a choisi d’encadrer les dispensaires (en interdisant leur emplacement près des écoles ou la vente aux mineurs), et le service de police a décidé de n’intervenir que lorsque la sécurité publique est menacée.
       
      Encore récemment, la police de Vancouver a rejeté la plainte d’une femme qui demandait son intervention pour fermer les dispensaires. Dans sa réponse écrite datée du 1er septembre, le corps de police explique qu’il doit « prioriser l’utilisation des ressources dispendieuses afin d’atteindre les meilleurs résultats quant à la sécurité publique ».
       
      La police rappelle alors qu’une enquête menée en 2014 sur un des dispensaires ayant mené au dépôt de quatre accusations contre deux entités a nécessité 560 heures de travail, soit l’équivalent d’un policier à temps plein pendant trois mois. Facture totale : 34 000 $.
       
      « Considérant cette consommation considérable de ressources et d’autres facteurs, le chef de police [Adam] Palmer et son prédécesseur [Jim] Chu ont été ouverts et transparents dans l’énoncé de la politique de la police sur les dispensaires de marijuana, à savoir que ce n’est pas une activité de lutte contre la drogue de haute priorité. »
       http://www.ledevoir.com/politique/canada/459131/le-pot-encore-derriere-les-barreaux

  • Il y a quelque chose d’étrange dans la nature humaine.
    Téléthon, oeuvres caritatives, charité spontanée..
    Pas facile d’accepter cet air du temps qui refuse toute idée de solidarité systémique mais qui est si prompte à se montrer charitable envers ceux qui le « méritent », à récompenser les « méritants », quand il ne s’agit pas tout simplement de monnayer sa générosité pour s’acheter une bonne conscience à arborer fièrement...
    Tout à l’image du déclin de l’Etat Providence et de l’essor de la Française des Jeux...

    http://www.gentside.com/sans-abri/sdf-glen-james-rend-les-30-000-euros-trouves-dans-la-rue-et-en-recoit-45-0

    Aujourd’hui, Ethan Whittington annonce pouvoir lui fournir un toit et un travail, en plus de ces fonds qu’il encourage à faire grimper jusqu’à 500 000 dollars (environ 375 000 euros). L’intégralité de cette cagnotte devra être reversée à Glen James, mais de nombreux internautes s’interrogent quant à la logique de récompenser si massivement un seul homme alors que tant d’autres pourraient aussi bénéficier d’aides grâce à tout cet argent. Bien que cette mobilisation soit des plus touchantes, il apparaît en filigranes que la générosité ne semble plus qu’apparaître comme une récompense de l’extraordinaire.