« Bref de la vulgate technophile et croissanciste très classique. Absolument pas "révolutionnaire". » Oh wait, l’économie collaborative s’apparente parfois à du bon vieux capitalisme cynique.
►http://www.eco-sapiens.com/blog/splendeur-et-misere-crowdfunding
Le plus intriguant, c’est de retrouver sur ouishare un compte-rendu d’une conférence donnée par le libéral Alain Madelin. Je vous conseille de lire l’article « Alain Madelin, du libéralisme à la société non marchande » car il est révélateur de ce malaise quant à la finalité du mariage numérique/collaboratif. Outre les passages sur le transhumanisme et l’homme augmenté, on y retrouve l’idée d’innovation, de nouvelles richesses surtout immatérielles et même un passage par la case « décroissance » (le PIB n’est pas la richesse) aussitôt contredit par l’idée que le retour à la croissance sera possible grâce aux technologies numériques…
+1 @aude_v sur les institutions molles
Mais je suis quand même surpris de te voir citer Demosphere, qui est une initiative d’extrême gauche à un niveau (relativement) local (à un niveau donc où pourrait facilement s’opérer un contrôle collectif sur l’outil, ou même se créer des liens bien réels), quel que soit l’intérêt politique de sa charte.
Comment collectiviser les « institutions » qu’on crée dans un mouvement (d’entraide, de solidarité, etc.), ou comment empêcher l’institutionnalisation… ces questions sont loin de se limiter aux sites Internet, c’est un enjeu qui traverse beaucoup d’outils militants. Mais je ne sais pas dans quelle mesure ça a quelque chose à voir avec l’économie du collaboratif.
Y’a de nombreux soucis avec les sites participatifs. Une petite note de l’Atelier revenait sur ces embrouilles et sur les enjeux. ▻http://seenthis.net/messages/65174 Un autre texte, paru sur Indymedia Grenoble en 2010, listait d’autres problèmes : ▻http://grenoble.indymedia.org/2010-06-15-Quand-le-mouvement-anti
L’une des solutions c’est d’avoir des espaces d’échange « irl » avec le mouvement auquel est censé servir l’outil. Autre enjeu : savoir arrêter un site quand il n’y a pas suffisamment de personnes impliquées dans des mouvements réels pour le faire tourner sans multiplier les erreurs d’appréciations. Arrêter un journal papier, c’est facile (y’a plus l’énergie). Alors qu’un site « participatif » peut continuer de fonctionner a minima avec très peu de monde derrière. On essaie de tenir compte de tout ça pour l’organisation du futur site d’info parisien ▻http://paris.mediaslibres.org (pas encore lancé, et url non définitive ;-).
Et si vous faisiez éclater ce post dans les 10 sujets qu’il traite ? :)
@touti genre #medias_alternatifs #participatif #institutions_molles #numérique ? :)
Oui @Ari, ce n’est pas vraiment regroupable sous des tags, mais j’essaie : #économie_alternative #économiecollaborative #échange #mémoire #internet #collectivisation, capitalisme, croissance, leurre, habitude de l’#organisation_pyramidale, autonomie, responsabilité
et technologie qui chapote tout cela en oubliant humains et politique, donc en solution parole et empowerment.
Il y a aussi des sujets qui rentrent en interfèrence en mettant sur un même plan le #business_model de covoiturage et la #censure de #demosphere.
Finalement, ce dont notre société a le plus besoin, ce n’est pas de connexions, mais de liens. Il faut plus de coopération et moins de collaboration.
Splendeur et misère des partisans de l’économie collaborative : ►http://www.eco-sapiens.com/blog/splendeur-et-misere-crowdfunding
C’est joli, @tetue, je pique