• Leila Farsakh : Le Processus de paix d’Oslo, une révolution sans libération

    http://blogs.mediapart.fr/edition/accords-doslo-20-ans-apres/article/021013/leila-farsakh-le-processus-de-paix-doslo-une-revolution-sans-liberat

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    Par Leila Farsakh, professeur associée en sciences Politiques à l’université du Massachusetts Boston, directrice de recherche au Centre d’études du développement à l’université de Birzeit, Cisjordanie.

    Vingt ans après la poignée de mains historique entre le Président de l’OLP Yasser Arafat, et le Premier Ministre Israélien Yitzhak Rabin, sur la pelouse de la Maison Blanche à Washington, décrire le processus de paix d’Oslo comme révolutionnaire peut sembler absurde, si ce n’est présomptueuxLe bilan des vingt dernières années a été celui de la fragmentation territoriale, de la dépendance économique et de la division politique, du moins, en ce qui concerne les Palestiniens.

    De l’autre côté, Israël a pu doubler sa population de colons illégaux dans les territoires occupés, plus que tripler son revenu par habitant, et est devenu plus que jamais oublieux des droits des Palestiniens qu’il a verrouillés derrière des centaines de checkpoints et du Mur de Séparation de 703 km. La résolution du conflit Israélo-Palestinien, sans même parler de paix, ne pourrait pas être plus fuyante aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a 20 ans. Ceci malgré, ou plutôt à cause, du statut final, mais toujours en cours, des négociations d’Oslo qui se sont révélées peine perdue.

     Ainsi, le processus d’Oslo s’est révélé aussi important que la guerre de 1948. Il a été aussi important que la guerre de 1967, qui a permis à Israël d’occuper la Cisjordanie, la Bande de Gaza, le Sinaï et le Golan. Il s’est révélé être un événement aussi déterminant que la guerre de 1973, qui a ouvert la voie au concept de processus de paix entre Israël et ses voisins.

     Le processus de paix d’Oslo s’est montré révolutionnaire de trois manières principales. Il a transformé la façon dont le conflit est perçu et géré. Ce qui est primordial, c’est qu’il a révolutionné la solution au conflit Israélo-Palestinien. Il a marqué le début de la fin de la solution à deux États et de l’idée de division qui en est le postulat. Il s’agit tout de même d’une révolution, mais d’une révolution qui n’a pas fait naître l’indépendance, et qui n’en avait pas l’intention. En effet, le processus de paix d’Oslo a encore plus asservi les Palestiniens dans des Bantoustans de facto, sans pour autant offrir plus de sécurité aux Israéliens en ce qui concerne leur identité et leur position dans la région.❞

  • Eric Hazan : vingt ans de faux semblants

    http://blogs.mediapart.fr/edition/accords-doslo-20-ans-apres/article/240913/eric-hazan-vingt-ans-de-faux-semblants

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    Le treize septembre 2013 marque les 20 ans du processus d’Oslo. Il nous a semblé que cela devrait être l’occasion d’une véritable réflexion politique non seulement sur le bilan de ces vingt longues années, mais aussi sur les différentes perspectives d’avenir que l’échec des promesses de ce processus ouvre pour la région.

    Nous avons demandé a plusieurs personnalités de contribuer par leur analyse à ce petit brainstorming.

    L’Agence Média Palestine, en partenariat avec l’Alternative information Center, publiera ces tribunes durant ce mois, sur l’espace club de Médiapart.

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    Par Eric Hazan, éditeur aux éditions "La Fabrique"et écrivain

    Depuis les accords d’Oslo, de poignées de mains en protocoles divers, de tournées d’émissaires américains en « reprises du processus de paix », ce qui domine la relation Israël-Palestine, c’est l’hypocrisie généralisée.

    Israël #palestine #accord_oslo