• Réseaux sociaux : notre passivité en question « InternetActu.net
    http://www.internetactu.net/2013/09/25/reseaux-sociaux-notre-passivite-en-question

    Dans le New Yorker, la psychologue Maria Konnikova (@mkonnikova), l’auteure du bestseller Mastermind, comment penser comme Sherlock Holmes ? revient sur plusieurs études de confrères sur les usages de Facebook, montrant des résultats contradictoires. Certaines montrent que Facebook rendrait ses utilisateurs tristes, comme c’est le cas de celle dirigée par Ethan Kross, directeur du laboratoire sur l’émotion et l’auto-contrôle de l’université du Michigan (et qui rappelle les résultats de Robert Kraut (Wikipédia), qui, en 1998, avait montré que plus les gens utilisaient l’internet, plus ils se sentaient seuls et déprimés), et d’autres prouvent exactement le contraire.

    Nous avions déjà souligné que l’internet ne nous rendait pas seuls ou combien notre obsession pour la déconnexion cachait en fait une toute autre forme d’anxiété. Maria Konnikova nous permet de faire un pas de plus, en tentant de démêler le vrai du faux.

    Les gens solitaires ou déprimés n’ont pourtant pas tendance à aller plus sur Facebook que les autres rappelle une étude (.pdf) récente, et pourtant, l’internet semble nous rendre toujours plus aliénés. D’autres chercheurs comme Hanna Krasnova, ont montré que l’usage de Facebook renforçait la jalousie voire l’envie, du fait de la comparaison sociale à laquelle nous sommes confrontés (voir l’étude). La psychologue Beth Anderson estimait récemment (.pdf) que l’usage de Facebook peut devenir addictif, ce qui entraîne un sentiment négatif qui peut aller jusqu’au ressentiment à l’encontre du réseau pour les mêmes raisons qui nous ont poussées à le rejoindre. Nous voulons apprendre des autres et voulons que les autres apprennent de nous – mais via ce processus d’apprentissage, nous commençons à ressentir à la fois la vie des autres et l’image de soi que nous devons constamment maintenir. “C’est peut-être la même chose que les gens trouvent attractive qui finalement fini par les repousser”, estime le psychologue Samuel Gosling.

    #Communication
    #Identité_numérique
    #Interfaces
    #réseaux_sociaux
    #e-inclusion
    #Psychologie

    • Décidément, au vu du temps que je passe sur ce monstre décrié qu’est facebook, et surtout au vu de ce que j’y croise, je partage de moins en moins ces hypothèses. Ou, pour être plus précise, disons que Facebook n’a pas moins d’importance que d’autres facteurs (sociaux, politiques, ...) pour accélérer ou retarder le processus de destruction d’une personne fragile. (zut, j’ai encore rippé mon retour à la ligne !)
      J’ai vu plusieurs connaissances s’abîmer dans facebook et ce n’est pas faute de les avoir prévenues : « Attention, tes statuts sont trop perso, tu en demande trop à ton réseau, » etc... Pire, une prof qui « s’amuse » avec ses élèves et trouve ça super drôle d’être en ligne avec eux à minuit... Mais ces personnes ont déjà franchi un cap avant, dans la vie vraie comme le dit Vinvin, et présentent les mêmes symptômes (jalousie, dépendance...). Peut-être que sur facebook, ce qui manque, ce sont des sortes de « médecins », de « psy » vers qui se tourner quand on en sent le besoin ?