Pas beaucoup dormi, cette nuit. Un épisode d’un mois ou deux de températures négatives tendance grand froid (-20°C à -25°C, ce qui est totalement possible) foutrait tous les réseaux énergétiques du continent à genou : par grand froid, les rivières dans lesquelles les centrales nucléaires pompent l’eau de refroidissement gèlent et donc, les centrales doivent pratiquement passer au point mort. Voilà pour 80% de notre électricité.
Avec une vague de froid européenne, on ne pourra pas compter sur les voisins, aussi emmerdés que nous pour ne pas geler. En gros, même en admettant que le réseau électrique tourne à plein régime, vu l’état des logements en France (mal isolés, et très dépendants de grosse quantité d’électricité pour se chauffer), on devrait de toute manière péter les plafonds de consommation, donc, dans le meilleur des cas, il y aura délestages, dans le pire, coupure prolongée dans pas mal d’endroits. Et là, sans électricité, on peut oublier les poêles à granulés écolos de mes deux, les chaudières diverses et variées, au gaz, au fioul et à ce que tu veux.
La dernière grosse vague de froid avait immobilisé le pays pendant près d’une semaine. Si de très basses températures se conjuguent avec des fortes chutes de neige, le gros du réseau routier sera paralysé, donc pas d’approvisionnement en essence, fioul, bois et bouffe (une rupture d’approvisionnement en iPhone n’est pas grave...).
La menace énergétique risque de montrer sa sale gueule en cas d’un hiver comme annoncé et je le sais pour l’avoir vécu, on n’est pas prêt du tout, nos infrastructures sont vachement moins bien entretenues qu’il y a seulement 20 ans, quand il fait juste froid, on sera à coup sûr en rupture d’approvisionnement énergétique et si ça dure, on risque de vraiment être très gravement dans la merde.
La seule bonne nouvelle, c’est qu’on ne perdra pas le contenu des congélos, il suffira d’entreposer la bouffe sur le balcon.