Pradaxa et autres anticoagulants : alerte sérieuse ?

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    Pradaxa et autres anticoagulants : alerte sérieuse ?

    Un syndicat de biologistes dénonce l’utilisation abusive, trop chère de certains anticoagulants oraux jugés dangereux. Faut-il avoir peur ?

    Un syndicat de biologiste dénonce l’utilisation abusive, trop chère de certains anticoagulants oraux jugés dangereux. B. BOISSONNET / BSIP
    C’est un pavé dans la mare que vient de lancer France Info ce vendredi 20 septembre. Le Pradaxa, un médicament anticoagulant prescrit pour empêcher la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins pourrait provoquer de graves hémorragies internes.

    TÉMOIGNAGE. La radio illustre son propos par le témoignage d’un homme hospitalisé en urgence après avoir subi pareille mésaventure.

    En fait, le Pradaxa n’est pas le seul médicament dans le collimateur. Dans un communiqué particulièrement alarmiste, le Syndicat des jeunes biologistes médicaux pointe du doigt tous les anticoagulants oraux, n’hésitant pas à les qualifier de « bombe à retardement » et d’évoquer le risque d’un prochain scandale de la même ampleur que celle du Médiator.

    Une nouvelle génération de molécules

    Actuellement, il existe deux anticoagulants oraux sur le marché : le Pradaxa et le Xarelto. Tous deux sont prescrits pour la prévention des accidents emboliques liés à la « fibrillation atriale » (un trouble du rythme cardiaque). Le Xarelto est également prescrit pour traiter les thromboses veineuses profondes ainsi que l’embolie pulmonaire. Deux nouveaux médicaments sont également attendus d’ici peu : l’Apixaban et l’Edoxaban. Ces nouveaux anticoagulants oraux constituent une génération nouvelle de molécules thérapeutiques, commercialisés en Europe depuis 2008, et en France depuis 2012. « Sur le der­nier tri­mestre 2012, parmi les 100 000 patients entre­pre­nant un trai­te­ment anti­coa­gu­lant, 57 % se sont vus pres­crire un NACO en pre­mière inten­tion » chiffre le Syndicat des jeunes biologistes médicaux sur son site.

    Doléances des médecins biologistes

    Ce que leur reproche le Syndicat des jeunes biologistes ? Trois choses :

    Leur prix trop élevé : « Le coût men­suel du trai­te­ment par NACOs (nouveaux anticoagulants Oraux) est de 76 € à com­pa­rer aux 12.5 € en moyenne » pour les traitement anticoagulants plus anciens à base d’antivitamine K (AVK), chiffrent-ils.
    Leur prescription « injustifiée » à des patients qui supportent bien ces traitements plus anciens. 
     Le syndicat des jeunes biologistes médicaux chiffre à 35 000 patients le nombre de patients qui auraient ainsi changé de traitement, avec parmi eux 35 % de per­sonnes âgées de plus de 80 ans.

    Mais surtout un risque potentiellement supérieur de ces nouveaux traitements. En effet, un dosage trop important d’anticoagulants entraîne un risque important d’hémorragie interne. Avec les anciens traitements, il suffit dans ce cas d’injecter de la vitamine K pour annuler l’effet du médicament. En revanche, en ce qui concerne les nouveaux anticoagulants oraux, « il n’existe pas d’antidote per­met­tant, d’en neu­tra­li­ser l’effet en cas d’hémorragie ! » s’alarment les biologistes.
    SCANDALE ? Le syndicat aurait donc fait part, dans un courrier, de ces inquiétudes auprès du ministère de la Santé. Ces éléments portent-ils en eux les germes d’une scandale sanitaire de grande ampleur tels que celui du Médiator ? Pas forcément....

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