Dans 1984, il s’agit de moments « défouloir », de lynchage médiatique organisé par le pouvoir en place qui diffuse des images destinée à provoquer et faire exprimer la haine au sein de la population contre des tiers, des boucs-émissaires..
Ainsi la population reste « émotionnellement » canalisée pour ne pas se rebeller.
Dans la vraie vie, le pouvoir en place n’est plus l’instigateur, les médias non plus d’ailleurs, la foule s’en charge toute seule désormais.. Le phénomène Fiona, bijoutiers de Nice, etc... La façon dont les faits-divers sont systématiquement traqués par la foule pour nous distribuer nos « shoots » quotidiens d’émotion, ça me fait penser à ça..
▻http://www.youtube.com/watch?v=U-IL9ab31zs
▻http://www.catallaxia.org/wiki/George_Orwell:Les_m%C3%A9thodes_d'oppression_dans_1984
Il existe des Semaines de la Haine, et des Chants de la Haine contre l’ennemi et d’énorme posters de soldats ennemis sont plaqués partout. Pendant les Semaines de la Haine, les habitant de l’Océanie attendent avec impatience les parades où défilent des prisonniers de guerre qui sont haineusement hués par la foule. Il existe aussi les Deux Minutes de la Haine pendant lesquelles sont régulièrement projetés des films de propagande à un public qui se rassemble à cette occasion à certains moment de la journée. A propos de ceci, on peut citer Winston, le héros du livre, p28 :
« L’horrible, dans ces Deux Minutes de la Haine, était, non qu’on fût obligé d’y jouer un rôle, mais que l’on ne pouvait, au contraire, éviter de s’y joindre. Au bout de trente secondes, toute feinte, toute dérobade devenait inutile. Une hideuse extase, faite de frayeur et de rancune, un désir de tuer, de torturer, d’écraser des visages sous un marteau, semblait se répandre dans l’assistance comme un courant électrique et transformer chacun, même contre sa volonté, en un fou vociférant et grimaçant. Mais la rage que ressentait chacun était une émotion abstraite, indirecte, que l’on pouvait tourner d’un objet vers un autre comme la flamme d’un photophore. »