• Coronavirus : inquiétudes à Marseille, où le nombre de cas double toutes les 48h
    https://www.europe1.fr/societe/covid-19-inquiets-des-medecins-marseillais-veulent-eviter-que-la-ville-soit-

    À Marseille, de nombreux médecins s’inquiètent de la reprise de la propagation du coronavirus. « Il va falloir éviter que la ville, dans une quinzaine de jours, soit une ville sinistrée par une épidémie qu’on aurait mal envisagée », déclare lundi sur Europe 1 Annie Levy-Mozziconacci, médecin à l’hôpital Nord.

    • Le mot d’ordre « Restez chez vous » me gonfle un peu. « Restez chez vous », ça veut aussi dire des violences conjugales, des problèmes de santé mentale, du chômage forcé dans une société qui ne sait pas redistribuer ses richesses... « Restez chez vous », pour moi c’est la mort. On est resté chez nous parce qu’on n’en savait pas assez sur la manière dont ce virus se diffusait (et accessoirement parce qu’on avait réduit nos capacités de soin). Maintenant on sait, on met un masque et on essaie d’arbitrer mieux entre nos différents besoins. « Restez chez vous » nous a valu d’autres problèmes sanitaires graves (les sus-cités mais aussi des privations de droits reproductifs pour les femmes, des retards évalués à dix ans pris dans la lutte contre les autres maladies infectieuses), une stratégie du choc dont se goinfrent les industries (#déchets_plastiques et #extractivisme) et les serviteurs du capitalisme. Arbitrer entre mettre un masque (buée sur les lunettes des fois, pas agréable à porter) et le monde de la pandémie (les mort·es, les patient·es qui ne s’en remettent pas, les soignant·es sur les rotules et « Restez chez vous ») me semble autrement plus facile et décent et faiblement contre-productif.

    • L’effet rien-à-foutre surtout à mon avis. La dernière fois que j’ai mis les pieds à Marseille en centre ville c’était il y a une quinzaine de jours : très très peu de masques en vue, aucune précaution de distanciation.

      Ceci dit c’est pareil dans mon bled à 60 bornes de là. À mon avis PACA est bien partie pour salement morfler. Mais on s’en fout hein, « c’est un truc de parisiens cette épidémie » (putain de mentalité de merde).

    • Moi ce sont les gens contaminés qui partent en vacances qui me gonflent en ce qui concerne mon intervention. Partir c’est tuer aussi. Chez vous que tu peux traduire dans votre ville, votre quartier votre rue, etc, etc...

    • Depuis le déconfinement, je me suis fait des voyages à Bordeaux, Lille, Rennes, pour voir des ami·es. Je porte le masque dans les lieux publics confinés, je ne fais pas la bise à des personnes que j’aime beaucoup. Ne pas faire ces déplacements a été un coup dur sur ma santé mentale, je ne compte pas m’en priver tout en regardant des tablées entières se faire la bise conventionnelle par paquets de cinquante comme à Bordeaux, ou un tiers de personnes non masquées dans le métro lillois le samedi soir et ça monte à 50 % quand tu rajoutes le nez qui dépasse.

      De même au boulot, je suis la cassandre du coin, j’ouvre les fenêtres dès qu’il y a deux personnes dans la même pièce, je m’engueule avec mon directeur et les dirigeant·es de l’asso parce que « l’épidémie est finie », « il y aura une deuxième vague en septembre », « il ne faut pas psychoter », etc. alors retour à la normale : « une journée de télétravail par semaine mais pas plus, on ne peut pas faire autrement » (la preuve, on a bossé tout le confinement et notre compte Zoom a toujours suffi) et moi qui montre les infos sur les reconfinements au Portugal et en Espagne, en signalant qu’ils touchent pas les endroits où les gens ont le plus de pognon, que le civisme obligerait à contribuer à vider des transports en commun qui sont aujourd’hui au 2/3 de leur remplissage habituel alors qu’il faudrait 1/4.

      J’ai proposé des règles de bonnes pratiques de groupe (pour les bénévoles et les salarié·es) fondées sur les recommandations de l’INRS
      http://www.inrs.fr/risques/covid19-prevention-entreprise/ce-qu-il-faut-retenir.html
      qui ont été écartées parce que la réduction des risques ne parle à personne. Moi non plus j’ai pas de culture scientifique, pourtant je pige qu’il faut se prendre en mains pour ne pas être violemment confiné·es et j’observe un je-m’en-foutisme général, auquel contribuent les élites, alors même que j’hésite à m’acheter une corde pour si l’Île de France est reconfinée. Mais je ne pige pas, pardon, comment l’autorisation de se déplacer d’une région à l’autre peut être ne serait-ce que comparée aux rassemblements de plus de dix personnes en intérieur, au non-port du masque (y compris pour des voyages de deux heures en train !), à des transports en commun de nouveau pleins parce que les boîtes aiment mieux le présentiel.

      Entendre sur Seenthis que la seule solution c’est #Restez_chez_vous malgré sa putain de violence et alors que des gestes SIMPLES sont refusés par une masse critique de tas de merde parmi lesquels des ministres, des conspis et des pauvres gens dont on peut se demander s’ils et elles ont réussi à acquérir un masque... Je veux bien aussi me couper un bras si ça a un intérêt sanitaire mais je doute que non.

    • Et à Paris aussi, telle Biocoop qui respectait la jauge sûre, obligeait à mettre du gel sur les mains et à porter un masque accepte désormais des personnes non masquées pour mettre en danger les autres dans ses murs.

      C’est une question d’arbitrage au vu des connaissances (au point mais l’espace médiatique est saturé de c’est les vacances, la deuxième vague est pour septembre), des injonctions (contradictoires), du civisme des un·es et des autres (variable !). Normalement, avec l’état de notre vie sociale, on saurait faire ça bien, mettre un masque sans se faire trop de mal. Mais on a l’air de préférer les grands maux et les grands remèdes.

    • Pour les déplacements, étant donné que le virus se propage par sauts à partir de foyers infectieux (et donc probablement grâce aux super spreaders), l’idée logique est d’isoler les zones infectées, pour limiter la propagation.

      C’est un truc qui s’observe depuis la peste et qui se confirme une fois de plus.

      Actuellement, les foyers se déplacent vers les lieux de villégiatures des urbains… alors que nous n’avons pas le quart de la moitié des infrastructures nécessaires pour gérer ne serait-ce que quelques foyers infectieux.

      Loin de l’épicentre, avec juste des gens contaminés en ville, on était déjà au taquet, il y a deux mois.

      Si ça flambe chez nous, on va juste crever comme des merdes, sans grand cinéma de TGV sanitaires (ils passent bien trop loin de chez nous).

    • Il y a aussi une constante chez le Français type en villégiature  : «  j’ai payé pour être ici, personne ne me connait, alors rien à foutre des autres, je vous pisse à la raie  !  ».

      Les gus jettent leur merde par la portière («  rien à foutre, c’est pas chez nous  !  »)  : quand j’habitais le long de la route pour les Landes, juillet-aout, c’était la saison des gorets. Une fois, j’ai reçu une serviette hygiénique usagée à mes pieds dans le jardin… je suis certaine que jamais la nana n’aurait fait ça chez elle.

      Étant gosse, je suis allée une fois en voyage organisé en Espagne avec mes grand-parents  : la honte de ma vie  ! Les vieux se comportaient comme des esclavagistes.

      Plus tard, en Allemagne, au Deutche Museum de Münich, j’ai su 5 min à l’avance qu’on allait croiser un autre groupe de Français. Quand on les a croisés, j’ai fait semblant d’être Allemande… gorets.

      En Russie, même combat… mais en 1999, les Russes étaient encore neufs en tourisme, donc, du coup, ils jetaient les malotrus très sec. Et un vieux guide du Kremlin m’a confié qu’en fait, les pires chez eux, c’étaient les Allemands… mais on sentait bien le gros passif.

      Il y a 3 jours, dans le petit supermarché de blédards, deux mecs de 25 ans, dont un la gueule ouverte en train de se foutre de la gueule des ploucs. Le type n’arrêtait pas. Un mode gros connard colonialiste, alors que c’est juste un gus que doit faire ses 3 heures de RER par jour pour aller tafer parce qu’il n’a pas encore assez écrasé de gens pour ne plus habiter qu’à 45 min de métro…

      Bref, faut pas trop me chatouiller avec les bienfaits touristiques…

    • Vacances, j’oublie tout ! (Purée, quels exemples de grosses merdes en translation.)

      N’empêche... la stratégie de réduction des risques, c’est d’aménager la vie des gens plutôt que de leur demander d’arrêter de la vivre. Parce demander aux gens d’arrêter de vivre, c’est s’assurer des réponses très variées dont le déni (je veux pas arrêter de vivre donc je vais prétendre que tout va bien), la rebellitude, tous refus antisociaux. Et pour les gens qui arrêtent de vivre, d’autres problèmes encore (dans mes listes précédentes j’oubliais les patient·es atteint·es de maladies chroniques et qui n’ont pas vu le médecin pendant trois mois).

      Je ne sais pas dans quelle mesure cette pandémie ressemble à celle de Sida mais il y a plein de textes intéressants sur ça et notamment le besoin de partir des besoins des gens pour les aménager au mieux et faire les arbitrages les mieux pensés, en l’état des savoirs sur les risques, en pesant la contrainte et le bénéfice. Comme la contrainte du masque, c’est rien du tout pour le bénéfice que c’est, comme y’a de la marge sur son adoption inconditionnelle en tous lieux publics confinés, mon arbitrage entre le port du masque et le confinement, il est vite fait.

      Clairement, quelle que soit l’échelle, « Restez chez vous » c’est le refus de la réduction de risques, le confinement en version on va faire ça douze mois, celles et ceux qui ne seront pas mort·es avant auront un suicide gratos. Autour de moi j’ai déjà deux copines avec une dépression Covid, j’ai moi-même senti le vent du boulet. Je ne veux pas vivre comme ça alors je me bats pour faire respecter la réduction des risques au moins autour de moi... quitte à avoir l’air hystérique au boulot et sachant que les non-masqué·es dans les transports, je suis incapable de leur parler, j’ai trop envie de leur exploser leur sale gueule de cloportes proto-humains. Et une copine qui essaye me dit que ça ne change rien, la balle est donc dans le camp des connards qui nous ont mis des prunes à 135 pour des serviettes hygiéniques et deux paquets de biscuits.

    • Ireland could randomly test tourists from high-risk countries for Covid-19 | World news | The Guardian
      https://www.theguardian.com/world/2020/jul/14/ireland-could-randomly-test-tourists-from-high-risk-countries
      https://i.guim.co.uk/img/media/283ebfb4a1b6991633474a75f2955764557fcc3b/29_86_3279_1967/master/3279.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

      Ireland may start random testing visitors for Covid-19 if they come from countries where the disease is deemed not under control.

      Le tourisme, un droit humain ? Random tests au lieu de test everyone ou close the fucking borders ?

    • Le « rien a foutre, c’est pas chez nous », pas sûr que ce soit vraiment ça soit leur modo. Car quand tu vois les défauts de précaution routière de certains même à 100m de chez eux... Si y’a bien un endroit où il ne faut pas faire de vagues, ce serait dans son voisinage car « je sais où tu habites », mais malgré tout ils écrasent le champignon à 1 rue de chez eux...
      Ils diront - « qu’ils assument »...
      – Oui c’est ce qu’on verra...

  • Éloignement physique : Comment ralentir la propagation de la COVID-19 - Canada.ca
    https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-affections/distanciation-sociale.html

    Dans la mesure du possible :

    Faites-vous livrer de la nourriture ou faites vos achats en ligne
    Pratiquez vos activités physiques à la maison ou à l’extérieur
    Travaillez de la maison

    Conseils à la petite bourgeoisie : faites trimer les livreurs et restez chez vous grâce au télétravail. (Je ne comprends pas le conseil à faire des activités physiques à la maison ou à l’extérieur... puisque les lieux collectifs sont fermés et qu’il y a beaucoup plus à dire sur quelles activités physiques. Bah.)

    Je suis en train de chercher des ressources sur le réduction des risques dans la vie quotidienne. Le mieux que j’aie trouvé, c’est ça.

    http://www.inrs.fr/risques/covid19-prevention-entreprise/ce-qu-il-faut-retenir.html

  • Rayonnements optiques. Éclairage à LED - Risques - INRS
    http://www.inrs.fr/risques/rayonnements-optiques/eclairage-led.html

    Les LED émettent une lumière enrichie en bleu qui correspond à l’émission d’une proportion plus importante de rayonnements à des longueurs d’ondes courtes (de 350 à 500 nanomètres environ). Chez l’homme, la lumière bleue a des effets physiologiques qui, à des niveaux de luminance élevés, peuvent entraîner des atteintes de la rétine. L’exposition à la lumière bleue pourrait être un des facteurs à l’origine de certaines pathologies telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

    La norme NF62471 définit quatre groupes de dangerosité pour les sources de rayonnements optiques liés à la durée d’exposition maximale admissible de l’œil à la lumière :

    GR0 - groupe de risque 0 : pas de risque quel que soit le temps d’observation de la source
    GR1 - groupe de risque 1 (risque faible) : temps d’exposition maximal de 10 000 s (3 h)
    GR2 - groupe de risque 2 (risque modéré) : temps d’exposition maximal de 100 s
    GR3 - groupe de risque 3 (risque élevé) : temps d’exposition maximal de 0,25 s

    Obligatoire à la vente, le marquage CE des lampes et luminaires impose d’afficher leur classement en termes de risques photobiologiques s’il dépasse GR1.

    Pour les dispositifs d’éclairage général des locaux appartenant aux groupes GR0 et GR1, il n’y a pas, a priori, de risque pour les yeux en conditions d’utilisation normale : pas de vision directe des lampes ou des LED, grâce notamment à l’utilisation de luminaires équipés de diffuseurs ou de grilles de défilement.

  • #amiante : intérimaires et sous-traitants « oubliés » par le droit
    http://multinationales.org/Amiante-interimaires-et-sous-traitants-oublies-par-le-droit

    Des dizaines de milliers de salariés ont travaillé en contact avec l’amiante, avant qu’elle ne soit interdite en 1997. La fibre tueuse pourrait causer 100 000 morts dans les trois prochaines décennies. Qu’ils aient travaillé sur des chantiers navals ou dans le BTP, ouvriers, artisans ou techniciens qui étaient en contact avec l’amiante peuvent bénéficier d’une préretraite. Problème : les intérimaires ont toutes les difficultés pour faire valoir ce droit. Et les salariés de sous-traitants en sont exclus, (...)

    #Enquêtes

    / #France, #Santé_et_sécurité_au_travail, amiante, #cancers_professionnels, #droits_des_travailleurs, santé et sécurité au (...)

    #santé_et_sécurité_au_travail
    "https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006758086&cidTexte=JORFTE"
    "https://www.ccomptes.fr/content/download/64959/1553741/version/2/file/2_7_indemnisation_victimes_amiante_tome_II.pdf"
    "https://www.cdc.retraites.fr/portail/IMG/pdf/rapport_annuel_2014_fcaata.pdf"
    "http://www.inrs.fr/dms/inrs/PDF/liste-allocamiante-fabrication.pdf"
    "https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT00002566453"
    "https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT00003165218"

  • le glyphosate est l’herbicide le plus utilisé dans le monde, c’est un des composants du fameux round-up de la multinationale agrochimique américaine Monsanto.

    Il a été jugé dangereux pour la santé par le Centre International de Recherche sur le Cancer rattaché à l’OMS. Quant à l’autorité Européenne de Sécurité des Aliments, elle a donné une réponse contraire le 12 novembre 2015. Sur les 73 experts de l’EFSA qui ont participé à l’étude seuls 14 ont accepté de décliner leur identité...

    Le glyhposate de nouveau autorisé par l’Europe, par Amélie Perrier - France-Culture
    >>> http://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-8h/le-glyphosate-de-nouveau-autorise-par-l-europe

    Le Parlement européen demande une réautorisation limitée du glyphosate, par Stéphane Foucart - Le Monde
    >>> http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/04/13/le-parlement-europeen-demande-une-reautorisation-limitee-du-glyphosate_49014

    L’éco du matin, par Catherine Boullay - France-Inter
    >>> http://www.franceinter.fr/emission-leco-du-matin-le-glyphosate-est-il-cancerigene.

    Glyphosate, des raisons de s’inquiéter - Les Amis de la Terre
    >>> http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/glyphosate_briefingmedia-2.pdf
    Greenpeace : articles sur le glyphosate
    >>> http://www.greenpeace.org/switzerland/fr/modeles/recherche/?all=glyphosate

    #glyphosate #herbicide #Round-up #pollution #cancer #Centre_International_de_Recherche_sur_le_Cancer #EFSA #Autorité_Européenne_de_Sécurité_des_Aliments
    #Monsanto #Lobbys #Experts #conflits-d'intérêts

  • #Accidents_du_travail
    1 277 morts par an, 74 393 handicapés
    Combien de lignes dans les journaux ? Combien de minutes à la télé ?
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article771

    En 2013, le travail a tué 1 277 personnes de tous les âges (541 par un accident sur les lieux du travail, 430 par une maladie professionnelle – donc contractée au travail – 306 par un accident de trajet – donc en se rendant au travail ou en revenant de celui-ci).

    74 393 autres personnes s’en sont tirées avec une «  incapacité permanente  » c’est-à-dire un handicap (39 078 après un accident sur les lieux de travail, 27 450 à la suite d’une maladie professionnelle, 7 865 après un accident de trajet) (1).

    Combien de lignes avez-vous lu dans votre quotidien, votre hebdomadaire ? Combien de minutes à la radio, à la télé ?

    Les médias organisent le black-out autour de ces homicides. L’insécurité, même mortelle, au travail ça ne les intéresse pas (contrairement à l’insécurité de droit commun, qui fait environ moitié moins de victime - 682 homicides en tout et pour tout en 2013 (2) - mais qui les passionne).

    Les principales victimes des accidents sont les ouvriers : 48 arrêts de travail par million d’heures travaillées (contre 3 arrêts de travail chez les cadres et chefs d’entreprises, toujours pour un million d’heures), et parmi eux, comme cela est spécifié dans « Les apprentis de plus en plus maltraités  » ( http://seenthis.net/messages/410384 ), les jeunes - dont les apprentis (3 fois plus que les adultes). Quelques exemples : Julien, 18 ans, apprenti agricole tué après avoir été happé par une herse rotative à Saint-Philippe-d’Aiguille (Gironde) ; Jordan, 17 ans, apprenti paysagiste, mort écrasé par son tracteur (qu’il n’avait pas, théoriquement, le droit de conduire, puisqu’il était mineur) à Buicourt, un apprenti de 19 ans mort écrasé sous le poids d’une machine dont il assurait la maintenance dans une scierie de Sainte-Florence,…Vous en aviez déjà entendu parler, vous ?

    (1) - Chiffres 2013 de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS)
    http://www.inrs.fr/actualites/statistiques-ATMP-2013.html

    (2) - Soit 412 homicides en zone police plus 270 en zone gendarmerie.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Homicide

    (3) - Etude 2007 de la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques).

    @anarchosyndicalisme ! n°146

  • Les apprentis, de plus en plus maltraités
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article770#outil_sommaire_0

    Manuel Valls a fait sa rentrée. Il a promis un nouveau cadeau au patronat. Depuis le début, le gouvernement Hollande est en effet aux ordres des chefs d’entreprise. Il multiplie les mesures en leur faveur. Il diminue sans cesse les droits des travailleurs. Il se prépare maintenant à attaquer les plus faibles : les apprentis. Le statut d’apprenti a été plusieurs fois « retouché »par le passé. Le gouvernement actuel lui réserve une monstrueuse dégradation.

    La mesure essentielle de cette «  réforme  » de l’apprentissage, qui s’insère dans une grande campagne publicitaire de recrutement, laisse sans voix.

    Il s’agit, ni plus ni moins, d’augmenter le temps de travail des jeunes, de les exploiter encore plus  !

    Ce que Hollande, Valls, Macron, Gattaz et compagnie préparent, c’est la fin des 35 heures pour les apprentis.

    Cette attaque frontale contre les apprentis est monstrueuse pour deux raisons.

    LES APPRENTIS, SUREXPOSÉS AUX ACCIDENTS

    La première, c’est que les jeunes travailleurs sont déjà surexposés aux accidents du travail. Augmenter leur temps de travail, c’est multiplier les risques d’accident. Or, les chiffres prouvent que les jeunes (et donc les apprentis) ont déjà trois fois plus d’accident du travail que les adultes ! C’est l’INSEE (1) qui le démontre. En effet un rapport de cet institut (2) indique que les travailleurs de moins de 20 ans courent trois fois plus de risques d’avoir des accidents que ceux de 50 à 59 ans, ce qui est énorme. Pour ceux de 20 à 29 ans c’est deux fois plus, ce qui reste très élevé (3).

    La raison est simple : la connaissance des risques et encore plus la manière de les éviter (pour ainsi dire, les bons «  réflexes », les seuls qui vaillent) ne s’acquièrent qu’avec le temps.

    Donc, logiquement, pour compenser ce risque accru, les jeunes devraient avoir une durée de travail inférieure à celle de leurs aînés. En tout cas, c’est ce qu’un raisonnement rationnel nous permettrait de conclure. C’est l’inverse que le gouvernement prépare.

    Après ça, Hollande peut toujours claironner que la jeunesse est sa première priorité !

    LES APPRENTIS, UNE POPULATION FRAGILISÉE

    La deuxième grande raison c’est que, si la condition salariale ne fait que se dégrader depuis plusieurs années pour tout le monde, les jeunes (et singulièrement les apprentis) présentent une plus grande vulnérabilité face à l’exploitation du fait de relations sociales moins soutenantes (ils n’ont pas de bons «  carnet d’adresses » en cas de problème) et d’une absence d’organisation collective (4).

    A cela s’ajoute qu’augmenter le temps de travail, c’est bien sûr diminuer le temps de loisir (essentiel pour des jeunes de 16, 17 ou 18 ans) mais aussi entraver la partie « études » de leur formation : être fatigué entraîne obligatoirement moins de disponibilité pour les enseignements théoriques qui sont généralement la pierre d’achoppement pour eux.

    Pourquoi le gouvernement s’attaque-t-il aux apprentis qui vivent déjà une situation précaire (payes dérisoires, statut misérable, apprentissage non suivi d’insertion professionnelle…) ?

    C’est simple : il sait qu’ils n’ont pas les moyens de s’organiser pour se défendre eux-mêmes ; il sait tout autant que peu d’adultes élèveront la voix pour protéger cette partie la plus fragile de la jeunesse. Cette régression sociale, honteuse sur le plan éthique, est donc sans risque pour lui. Elle lui permet de faire, sur le dos de la jeunesse, un cadeau supplémentaire aux patrons-bousiers (des plus-values supplémentaire par apprenti tomberont dans leurs poches chaque semaine - déjà que l’apprenti est totalement « gratuit » pour le patron dans certains cas...) et surtout de progresser dans sa stratégie d’anéantissement par grignotage des 35 heures.

    Commencer par les catégories les plus fragiles et les moins organisées de la population, est en effet une tactique qui permet de mettre en œuvre une régression sociale facilement et sans faire de bruit.

    On voit quel est l’objectif final  : tout le monde sait que ça ferait très, très plaisir aux patrons, si les 35 heures étaient supprimées partout et que l’on repassait aux 40 heures (voire plus) sans (ou avec si peu) d’augmentation des salaires… C’est cet objectif nuisible que nos dirigeants, complices des patrons préparent. Comme le dit Emmanuel Macron, qui se voit déjà en grand fossoyeur des 35 heures :

    « La gauche a pu croire, il y a longtemps, que la France pourrait aller mieux en travaillant moins. Tout cela est désormais derrière nous  ».

    Macron ne dit pas tout : le pire, c’est que des travailleurs, des ouvriers ont pu croire en « la gauche », mais ça aussi, ça commence à être loin derrière nous.

    (1) - Institut national de la statistique et des études économiques

    (2) - http://www.anact.fr/web/actualite/essentiel?p_thingIdToShow=33953605

    (3) - Chiffres de l’année 2013 établis par l’INRS http://www.inrs.fr/actualites/statistiques-ATMP-2013.html

    (4) - Voir les travaux de Roland Gauthy , chercheur à l’Institut syndical européen pour la recherche, la formation et la santé-sécurité (ETUI-REHS).

    @anarchosyndicalisme ! n°146

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