Olivier Le Cour Grandmaison : « 2007 a clairement marqué l’avènement d’une xénophobie d’état »

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  • Olivier Le Cour Grandmaison : « 2007 a clairement marqué l’avènement d’une xénophobie d’état »

    Son arrivée au pouvoir en 2007 a clairement marqué l’avènement d’une #xénophobie d’#État décomplexée. Pendant sa campagne déjà, les discours tenus et les représentations entretenues faisaient de l’étranger la source de nuisances multiples : troubles publics, menaces sur les biens et les personnes, danger pesant sur le pseudo concept d’identité nationale... Si l’on peut définir la xénophobie comme l’ensemble des discours, textes et pratiques qui font de l’étranger la cause de maux divers, force est donc de constater que nous sommes bien aujourd’hui confrontés à une xénophobie d’État.

    À l’inverse de situations antérieures, ces discours et représentations se sont traduits dans les faits par une politique publique assumée par les élites politiques, administratives et policières françaises. Elle se matérialisa, peu après l’élection de Sarkozy, par la mise en place de ce ministère au nom et aux fonctions abracadabrantes – le ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale. Un organe sans précédent dans l’histoire de la république et sans équivalent européen. Aucun gouvernement en Europe, même parmi les plus réactionnaires – je pense par exemple au gouvernement de Berlusconi, qui s’appuie pourtant sur une coalition au sein de laquelle se trouve la Ligue du Nord, une organisation ouvertement #raciste, islamophobe, sexiste et homophobe –, n’avait jusqu’alors osé adopter ce type de dispositif.

    - Article11
    http://www.article11.info/spip/Olivier-Le-Cour-Grandmaison-2007-a

  • Olivier Le Cour Grandmaison : « 2007 a clairement marqué l’avènement d’une xénophobie d’état » - Article11
    http://www.article11.info/spip/Olivier-Le-Cour-Grandmaison-2007-a

    Son arrivée au pouvoir en 2007 a clairement marqué l’avènement d’une xénophobie d’État décomplexée. Pendant sa campagne déjà, les discours tenus et les représentations entretenues faisaient de l’étranger la source de nuisances multiples : troubles publics, menaces sur les biens et les personnes, danger pesant sur le pseudo concept d’identité nationale... Si l’on peut définir la xénophobie comme l’ensemble des discours, textes et pratiques qui font de l’étranger la cause de maux divers, force est donc de constater que nous sommes bien aujourd’hui confrontés à une xénophobie d’État.

    À l’inverse de situations antérieures, ces discours et représentations se sont traduits dans les faits par une politique publique assumée par les élites politiques, administratives et policières françaises. Elle se matérialisa, peu après l’élection de #Sarkozy, par la mise en place de ce ministère au nom et aux fonctions abracadabrantes – le ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale. Un organe sans précédent dans l’histoire de la république et sans équivalent européen. Aucun gouvernement en Europe, même parmi les plus réactionnaires – je pense par exemple au gouvernement de Berlusconi, qui s’appuie pourtant sur une coalition au sein de laquelle se trouve la Ligue du Nord, une organisation ouvertement raciste, islamophobe, sexiste et homophobe –, n’avait jusqu’alors osé adopter ce type de dispositif.

    #racisme