Who’s Afraid of Peer Review ?

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  • Quelques canulars mémorables, pour la science - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/articles/2015-06-02/Quelques-canulars-memorables-pour-la-science-id7770

    L’objectif déclaré de Bohannon : s’attaquer à la « pseudo-science » constituée par certaines études sur les régimes alimentaires, et à ses canaux de diffusion. Le journaliste-biologiste n’en est pas à son coup d’essai en matière de vraies-fausses études. En octobre 2013, il avait révélé comment il était parvenu à faire accepter la publication d’un faux article sur une méthode de lutte contre le cancer à 157 journaux (sur 304 sollicités).

    Rédigés en mauvais anglais, truffés d’erreurs et signés de pseudonymes générés automatiquement, les articles portaient sur une molécule présente dans le lichen, censée inhiber la croissance de cellules tumorales. John Bohannon ne les a pas soumis à n’importe quelles revues : il a ciblé les journaux scientifiques en libre-accès (en ligne). Ces derniers, nés en réponse au monopole des grands éditeurs scientifiques, sont l’objet d’un débat : côté pile, ils permettent à des lecteurs qui ne sauraient s’offrir les coûteux abonnement aux grandes revues (parfois plus de 4000 euros par an) d’avoir accès à des travaux de recherche, mais côté face, le système attire son lot d’entrepreneurs peu scrupuleux, qui font payer d’importantes sommes d’argent à de jeunes chercheurs en mal de publications, sans assurer de relecture par un comité de pairs. C’est sur ce second aspect que le canular de Bohannon a mis le doigt de façon spectaculaire.

    En plus d’un article (un vrai, cette fois), Bohannon a exposé son forfait dans une savoureuse carte interactive :

    liste des journaux selon l’outcome :
    http://www.sciencemag.org/content/342/6154/60/suppl/DC1
    papier :
    http://www.sciencemag.org/content/342/6154/60.full

  • Who’s Afraid of Peer Review ? — John Bohannon (Science)
    http://www.sciencemag.org/content/342/6154/60.full

    est-ce facile de publier dans des journaux scientifiques ? Un chercheur fabrique des articles faux (de façon flagrante), les envoie à 400 journaux, et regarde qui accepte de les publier (moyennant finances).

    Journals published by Elsevier, Wolters Kluwer, and Sage all accepted my bogus paper. (...) The Elsevier journal that accepted the paper, Drug Invention Today, is not actually owned by Elsevier, says Tom Reller, vice president for Elsevier global corporate relations: “We publish it for someone else.”

    #publication #open_access #recherche #spam #flagrant_délit

    • OPEN ACCESS : DU RÊVE AU CAUCHEMAR

      http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/10/open-access-du-rêve-au-cauchemar-.html

      Or, les revues en accès libre ont aussi fait l’objet d’une prédation capitaliste. Des sociétés privées ont fondé en quelques années des milliers de revues. La liste du DOAJ (annuaire des revues en open access) affiche déjà plus de 9.900 revues ; dont 1000 enregistrées en 2012. Elles ont constitué des comités éditoriaux et recruté des « reviewers » en inondant de spam des milliers de chercheurs à travers le monde. Ces revues n’ont en réalité, malgré les proclamations, aucune qualité scientifique, et peuvent publier absolument n’importe quoi : de la science non seulement médiocre, mais pathologique, mensongère, voire des purs canulars comme vient de le prouver Science. Elles singent les revues scientifiques classiques - et souvent leurs noms avec des American et des European cachant des adresses en Turquie ou au Pakistan, le plus gros paquet de revues testées se trouvant en Inde, suivi... des Etats-Unis où le profit final est souvent retrouvé - avec comité éditorial, relecteurs et la qualité scientifique en bandoulière. Or, 45% des revues de cette liste du DOAJ auxquelles le papier bidon a été envoyé l’ont accepté.

    • Open access publishing hoax: what Science magazine got wrong | Higher Education Network | Guardian Professional
      http://www.theguardian.com/higher-education-network/blog/2013/oct/04/science-hoax-peer-review-open-access

      In Norway, where I work, there is a national committee charged with sorting out bad journals – open access and traditional alike. And, yes, because of author payment, that committee sees a proliferation of illegitimate open access journals. But, again, that is because of author payment, not because the results of research are being made freely available.