Hervé Le Meur ou la faillite de l’écologie à prétention radicale - Non Fides

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  • PMO ne sais plus quoi faire... ils relaient des textes réactionnaire homophobes, lesbophobe et hétéronormatif sous prétexte qu’il effectuerai aussi une critique de la technique... Notamment ceux qui entendent permettre une reproduction artificielle, sous entendu contrôlé...

    Comme ils savent qu’il y a un problème, mais n’arrivent pas clairement à la définir, ils se contentent d’une introduction aux allures sarcastiques, mais qui n’effectue pas de critique, et renvoie les lecteurs a allé voir a leur « gauche » ce qu’il trouve sur le même sujet (Politis fairait une éloge du transhumanisme).

    Pourtant dans son livre l’Eugénisme libéral, habermas avait déjà vu le problème du contrôle parental des enfants a venir par une sélection qui éviterai telle ou telle maladie... mais ce dernier ne s’élevait pas contre l’avortement, ni contre la reproduction artificielle, ou le droit d’être parent, mais bien contre l’unique vue d’un contrôle orienté de la reproduction...

    Historiquement, la critique de la technique ne rentrait pas dans nos distinction aujourd’hui classique de droite et de gauche.
    Cependant il clair, que la droite s’est assez vite mis a une critique de la technique pour défendre... l’obscurantisme (à travers la religion), ou l’idéologie de la pureté (mère nature, contre la chimie). Ce dernier registre idôlatre d’une idée de la nature, tient malheureusement encore lieu de motivation a beaucoup de critique d’OGM qui les voie comme contre-nature (oui, car ils fauchent nue voyez vous ! et ils n’utilise jamais leur pouce préhenseur. D’ailleurs, ils ne parlent pas, et n’écrive jamais sur le papier... enfin il ne danse pas. Car tout ceci est bien reconnue comme technique du corps par Marcel Mauss)... il serait pourtant possible d’éviter ses paradoxes en ayant une critique politique sur le brevetage contre la liberté de partage, la marchandise contre le libre accès, et le clonage versus la diversité...
    L’enjeu est profond, et est souvent sortie sur la question de l’avortement qui est parfois vu comme un point de ralliement entre extrême droite et extrême gauche à travers le refus de voir l’enfant comme un objet. Cependant c’est une erreur qui ignore la différence entre l’adoration pour la vie, pure en elle même, qui pousse la droite à être contre l’avortement, et l’appréciation des vivants, d’une vie qui s’affirme (et non coule indéfiniment) et s’épuise dans une forme....

    L’article horrible que relais PMO :
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=427
    Le texte est très réactionnaire. Il commence par une hiérarchisation autoritaire des luttes (critique de l’intérêt pour le mariage gay, qui passe devant la critique des ogm).
    Présuppose que les parents vont mentir a leur enfants car il déclarerai forcément qu’ils ont un papa (alors que c’est pas le cas)... on espère pour eux, qui ne crois pas en Dieu (alors qu’il n’existe pas) et qu’il ne fêterons jamais Noël...
    Ensuite il s’élève parce que le fait d’être mère, ne serait plus lié à l’accouchement ! Leur DIeu ! Que les mères qui ne peuvent pas enfanter et qui ont du adopté leur jettent des papiers d’adoption !

    Ensuite, le texte oppose une étude particulière, en la mettant au même niveau, que tout un ensemble de nombreuses études qui disent le contraire...

    Et tout ceci n’est que le début de l’article...

    P.S : j’ai largement modifié le texte que j’avais mis originellement, qui était plus le résultat d’une réaction vive et émotionelle, que d’un peu de recul. Merci a @bluemoon pour m’y avoir poussé dans les commentaires.

    #pmo #avortement #homophobie

    • Je pense plutôt que c’est le résultat d’une lassitude par rapport aux mouvements de gauche à ne pas avoir de point de vue sur la technologie et aux modifications sociales qu’elle provoque. Pour PMO, le responsable c’est mai 68 (comme chez Ragemag d’ailleurs). Pour pas que toute cette mouvance antitech se retrouve de plus en plus réac, il faut que la discussion sur ces questions (la technique, pas l’homophobie) prenne de l’ampleur. Ne pas laisser les gens filer à l’extrême droite. Ça me motive à écrire mon petit papier sur la cybernétique, tiens.

    • Ouais mais faudrait pas laisser filer les gens à l’extrême droite, y compris ceux déjà proches de PMO (par exemple). Faudrait de la discussion avec ces groupes directement. Je ne sais pas si des rencontres physiques, pour en discuter, permettrait un dialogue, mais peut-être...

      Faudrait que je tente de recontacter un pote de là-bas à qui j’ai pas parlé depuis un certain temps...

    • Je viens de lire ce texte. il n’y est nulle part question d’avortement, ni de position anti-avortement. Ou je suis mal réveillé (ça arrive), ou il y a un ... bug dans votre analyse.

    • C’est ce que je voulais dire @rastapopoulos :-) On peut en discuter aux rencontres médias libres si t’es intéressé (fin août à la NDDL) auxquelles participeront des gens de la mouvance critique des technologies. Ca pourrait être bien d’y présenter une nouvelle fois Spip d’ailleurs.

    • @bluemoon Ce n’est pas écrit en clair, mais c’est largement suggérer tout au long de l’article. Le Nouveau Féminisme Européen, fait de même : il se contente de dire que ceux qui fait une femme, c’est qu’elle est mère...
      Si j’ai cependant bien axé ma critique sur la problématique de l’avortement et la distinction vie/vivant, c’est parceque c’est un débat qui revient systématiquement entre l’extrême gauche et l’extrême droite à travers les points de vue écologique le plus souvent.
      Je reconnais aussi que j’ai posté un peu vite mon message, tellement ça m’a remué intérieurement. Je vais le réaménagé.

      @ari j’entend ce que tu dis, mais un ras le bol, n’impliquai pas de relayer une propagande homophobe, patriarcale, hétéronormé etc...

    • Merci pour votre réponse. Je continue de m’interroger cependant. Pensez-vous que les gens dont vous parlez (l’auteur du texte et ceux qui l’ont mis en ligne) sont contre les « techniques du corps » décrites par Mauss ? Par ailleurs, pensez-vous que les OGM sont naturels ? Qu’entendez-vous par « distinction vie/vivant » ? Finalement, je perçois dans votre analyse un refus du naturel que j’aimerais que vous développiez, pour mieux comprendre ce que vous voulez dire. Ces questions, me semble-t-il, méritent des arguments précis et développés. Si vous avez du temps, bien sûr.

    • Ça veut dire quoi « être naturel » ? Je ne pense pas qu’on puisse se mesurer sur ces questions là pour contrer les OGM, car ça ne veut pas dire grand chose, mis à part pour les religieux (et encore, même eux c’est souvent incohérent). Croiser des plantes à la main pour obtenir de nouvelles espèces, les paysans font ça depuis des siècles, ça marche, et ce n’est absolument pas « naturel » (pour autant que ça veuille dire quelque chose). Et ça ne pose pas de problème à grand monde. Le seul truc qui serait naturel, serait de cueillir ce qui pousse sans que l’on ait rien touché... Donc ce n’est pas sur ce terrain que l’on doit argumenter contre les OGM.

    • En effet, et d’après ce que je lis sur Pièces et main d’oeuvre, ce genre d’argument n’est pas du tout dans leur répertoire. C’est pourquoi j’ai du mal à comprendre cette querelle. Ceci dit, mes questions s’adressaient à l’auteur du premier billet de cette discussion. Merci à vous.

    • @bluemoon

      Pensez-vous que les gens dont vous parlez (l’auteur du texte et ceux qui l’ont mis en ligne) sont contre les « techniques du corps » décrites par Mauss ?

      Non. Je pense que leur définition de la technique y est étrangère. Pour moi ça montre plutôt un biais de ce qui est pensée comme technique. Dans « Terreur et possession », § Thèses pour le temps présent , PMO définit la technique comme la capacité à transformer le monde, il la voit comme la possibilité de modifier qq.chose d’extérieur a soi, et non de se modifier soi, ou d’être soi-même une technique (temporairement, comme un danseur, un acteur etc.)
      Par ailleurs la suite du texte continue avec un sophisme ou l’activité industrielle, au lieu d’être critiqué ou étudié dans sa réalité historique contingente, est ramené à une question de vocabulaire " Le mot industria désigne en latin une « activité secrète ». Tout ceci est donc un peu rapide.

      Par ailleurs, pensez-vous que les OGM sont naturels ?

      La je comprend pas la question. Pour y répondre, il faudrait que vous me définissiez ce que vous entendez par « naturel ».

      Qu’entendez-vous par « distinction vie/vivant » ?

      Que la vie et le vivant sont deux choses distincte. J’ai proposé une définition en disant que le vivant c’est de la vie qui s’affirme et s’épuise à travers une forme. C’est une proposition déjà osé, elle sous entend qu’il existe qq.chose comme « la vie », or a priori, je vois des vivants, jamais « la vie ».

    • En effet, on pourrait dire que l’industrie n’est pas étudiée dans sa « réalité historique » par PMO si on s’arrêtait à la page 12 du livre. Or, il y a ensuite 320 pages d’étude concrète du capitalisme à l’ère technologique.
      Par ailleurs, les représentants de thèses comme « la vie n’existe pas » sont d’horribles réductionnistes, ne considérant que des processus physico-chimiques à partir desquels on peut faire tout et n’importe quoi. Ce qu’ils font, d’ailleurs.

    • Les pages qui suivent pour moi sont des analyses sur le sécuritaire, et sur certaines industries en particulier.
      Il y a des questions simples qui serait intéressante d’aborder, par exemple, peut-on autogérer une « industrie » dans un système sans argent et sans hiérarchie, ou es ce que l’on considère que l’industrie est un mal en soit.
      Ça dépendra entre autre, de ce que l’on entend par industrie évidemment. C’est une question importante. Es ce que l’on qualifie une industrie par des productions standardisé qui évince la personnalité de ceux qui produisent ? etc.
      Souvent, ces questions sont mise de côtés, et je crains que beaucoup de personnes nous prennent pour des technophobes. Pour moi non plus ce n’est pas tranché, je ne sais pas exactement ce que l’on apelle « une industrie », mais il est certains que je ne suis pas contre toute technique.
      Par contre j’adhère à l’idée de combattre le réductionnisme ou plutôt ce que Canguilhem critiquais avec sa proposition d’un vitalisme rationnel. La réduction de tout ce qui existe a des automatisme et des mécanismes, alors que ces derniers existent, que comme une par du reste.

      Sinon, je trouve amusant le pseudo bug_out ;)

      P.S : sur l’idée que la vie n’existe pas, mais sans accepter pour autant de faire n’importe quoi (il me semble) avec les vivants, c’est un peu la conclusion de Thierry Hoquet dans le livre sur « la vie ». Mais bon, l’ayant déjà eu comme prof, je pense qu’il est capable de penser cela, puis de penser autre chose.

      Par analyse historique de l’industrialisation je pense a deux choses, d’une part l’interv. de François Jarrige au colloque sur l’industrialisation. Comme j’ai un doute sur qui tu es, je ne sais pas si tu étais la, quand il a prononcer. Malheureusement je n’ai pas de trace écrite communicable de son intervention.
      Sinon, j’ai noté dans mes travaux personnels, sur l’histoire du travail (sans rapport avec Jarrige) :

      Je vous épargnerai le travail comme tripalium. Ce qui est important surtout pour moi, c’est de pointer historiquement le « Travail » est apparu après celui de labeur (dérivé du laboureur, qui fait son champs, et qui concernait la large parti paysanne de la population française, par distinction avec le clergé ou disons ceux qui ont le savoir, et les « politiciens ». Les autres aristocrates ou bourgeois, je ne vous en parle pas non plus). Il me semble donc qu’historiquement, on a sorti les gens du labeur pour les mettre au travail de force. C’est aussi le passage au salariat.
      On sort de la vie de paysan qui consistait a « vivre au pays », c’est à dire « vivre la », c’est à dire entretenir le paysage, la terre, les relations etc... On produisait ce dont on avait besoin, et on se faisait taxer derrière (comme d’hab). Il y avait une activité vivrière qui pouvait être communautaire et qui était surtout NON SALARIÉE. Ce n’est qu’ensuite qu’est arrivée le salariat (et par confusion la réduction du paysan ou producteur spécialisé de l’alimentaire en tant qu’agriculteur), par un ensemble de lois interdisant les usages communs des sols par exemple ou de forêts. La destruction de la possibilité de cette vie commune à FORCER au salariat, a un détour de production, ou l’on ne produit pas pour un « nous » dont « soi » fait partie, mais pour une production qui peut nous être complètement étrangère afin d’obtenir un salaire qui permettra d’acheter ce dont on a vraiment besoin. C’est le « détour de production ». Le détournement de l’organisation de nos affections et de nos énergies au profit de ceux qui ont le monopole de la monnaie ou qui s’occupe de sa gestion ou production.
      L’usine est née comme une prison, organisation spatiale fermée, dans laquelle on peut contrôler la personne chargé de produire, afin qu’elle n’est pas des visites inopportunes de ces amis (ce qui arrivait) et qu’elle se concentre sur l’unique tache qu’on lui à donner a accomplir (Voir l’art. Voir l’article « la domestication industrielle » de Os Cangaceiros.). Aujourd’hui le rapport de force est tellement du côté du Capital, qu’il n’a plus besoin réellement d’usine, et accepte le télétravail ou travail a domicile.
      C’est pourquoi je pense, et cela contrairement a Marx, que dans le cadre de la lutte qu’on accomplie les luddites (1811-1812), ils avaient raison d’avoir détruit leur machines, car l’objectif ne pouvais décemment pas être la simple réappropriation des « outils de productions » (mais peut-on parler encore d’outil de production, quand il s’agit surtout d’outils de destruction d’un mode de vie communautaire choisis ?)... surtout quand on ne maîtrise pas la valeur qu’aura cette production, dans une société ou c’est le capitalisme, ou la bourse qui décidera de cette valeur a notre place.

      J’ai aussi noté ceci, qui ne doit pas t’être étrangé :

      S’il est vrai qu’aujourd’hui industrie raisonne avec pollution de masse, il n’en a pas toujours été le cas, si l’on veux bien considérer un début d’industrialisation avec vers le milieu du XII ième siècle, les multiples usage du moulin. On trouve des moulins de toute sorte : à huile, moutarde, aiguiser, tourner, tan, pastel, chanvre, scier, fer. Ce dernier permettait d’améliorer la productivité de la forge à la main (Pierre Thuiller, La grande implosion, éd. Fayard, 1995. Ch. IV Homo Technicus, p. 240.). La fabrication d’un moulin de la sorte demandait des matériaux que l’on pouvait en grande partie trouver sur place et qu’il était probablement possible de reconstituer sans d’énorme difficulté. Le moulin à fer est toutefois un cas limite, car l’activité de forge à toujours constitué un problème qui à défaut comme par le passé d’être spirituel, est écologique. La pollution des rivières qu’engendre cette production tout comme une part des productions textile est un problème.

      Enfin pour être complet, il faudrait répondre, ou plutôt affiner la critique avec les textes que « André Dréan » (un pseudo évidemment) à écrit au sujet de la l’industrie.

    • Deux articles d’indymedia Grenoble discutant du sujet du premier message :
      http://grenoble.indymedia.org/2013-08-21-PMA-homoparentalite-filiation-A
      http://grenoble.indymedia.org/2013-09-21-Frigide-Barjot-chez-PMO

      Dans les commentaire du premier article, il y a justement un lien vers un d’André Dréan critiquant celui de Le Meur (et de PMO car il parle de Yannick Blanc directement).
      http://www.non-fides.fr/?Herve-Le-Meur-ou-la-faillite-de-l

      Le tout signalé par mon camarade @bigjo (n’existe pas mais je finirai par le convaincre) qui est dans le coin là-bas (de PMO). Et qui me dit que ça cancane pas mal au bistrot sur les orientations de PMO.

    • Bon... La il est 4h14 du matin, je reviens d’un bal aux couleurs de la Gascogne... je suis crevé, et j’ai vu qu’il y a aussi plein d’autres articles, post que j’ai de retard, et j’ai un bouquin a finir de lire aussi depuis un moment... Je vais essayer de m’organiser un peu là. Merci pour le suivi du sujet. C’est vrai que je ne suis plus trop Indymedia parce que je le trouve moins pratique que seenthis :)

    • Aparrament, une photo prise à Grenoble, entre casto et le campus.


      Pour celui qui l’a prise, ce serait du a la secte PMO indymedia...
      Franchement j’en sais rien, mais ce qui est sur c’est que je partage pas du tout un slogan comme « a bas la science », et que je crains qu’il soit possible que des gens malheureusement y adhère vraiment à cause de certaines discussions.

    • En suivant les liens de son dernier billet (http://seenthis.net/messages/185035), je découvre un super article de @aude_v dans #Reporterre sur la #PMA, l’#homosexualité et la #nature, qui pourrait répondre en partie à certains des trucs, non écrits, mais relayés par @pmo, alors que ça a été publié en janvier 2013, plusieurs mois avant.

      En tout cas, super article sur la #critique_techno mise en rapport avec les débats de société, avec le contexte #social et #les-gens.

      PMA et critique de la #technique : au nom de quelle nature ?
      http://www.reporterre.net/spip.php?article3740