Sarkozy a-t-il eu un compte en Suisse ? Les auteurs de « French corruption » s’expliquent

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  • Affaire Bettencourt : non-lieu pour Nicolas Sarkozy

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/10/07/affaire-bettencourt-non-lieu-pour-nicolas-sarkozy_3491099_3224.html

    LES JUGES ONT SUIVI LE CODE PÉNAL À LA LETTRE

    La charge, indiquait ainsi la cour d’appel, « inclut l’existence d’éléments de preuve suffisants permettant d’envisager la culpabilité de quelqu’un, et donc son renvoi ». Or, comme Le Monde l’avait déjà indiqué le 11 avril, les éléments de preuves apparaissaient trop ténus pour envisager le renvoi d’un ancien président de la République devant un tribunal, en l’accusant d’avoir profité d’une vieille dame. Une relaxe aurait fait très mauvais effet, donné l’image d’une justice coupée en deux, voire politisée. Les juges ont donc suivi le code pénal à la lettre, n’en déplaise à leurs contempteurs, souvent situés dans le camp Sarkozy.

    #ben_merde_alors

    • Les plus gros poissons ne sont jamais pris dans les mailles des filets...

      D’autant que, six jours après cet acte de poursuite, les juges dressaient un procès-verbal assassin, récapitulant l’enchaînement des faits qu’ils étaient parvenus à mettre au jour, et notamment la troublante concordance entre les remises de fonds et les rendez-vous entre les différents protagonistes. Nicolas Sarkozy apparaît en effet dans ce procès-verbal d’analyse, daté du 27 mars, comme le véritable cerveau d’un système bien huilé, ayant permis de ponctionner les liquidités de la milliardaire Liliane Bettencourt, avant la présidentielle de 2007.

    • Woerth reste poursuivi, Sarkozy n’est pas « innocenté » dans la mesure où il était présumé innocent, c’est juste qu’il n’est pas poursuivi, faute de charges pouvant corroborer les indices.
      Reste à savoir si le procès établit que les commanditaires du délit sont Woerth et De Maistre ou bien un tierce personne absente des débats.
      On attend un travail méticuleux des journalistes pour savoir si dans ce genre d’affaires de type mafieuse (extorsion de fonds sur personne vulnérable) un commanditaire présumé n’est jamais inquiété, ou bien si ça dépend du « poids » du client et de son armée d’avocats...

      Le fait que, il y a quelques jours, la chambre d’instruction de la cour d’appel ait validé l’instruction et que quelques jours après, Sarko obtienne son non-lieu de la part des juges qu’il avait malmenés avec ses avocats, ça ressemble quand même à un arrangement pour que les juges capitulent sans perdre la face..

      De là à dire qu’intimider des magistrats est une stratégie gagnante..
      Nous aussi on a notre Berlusconi, mais encore en action...

    • Et sinon, des interprétations que je partage pleinement :

      http://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/affaire-bettencourt/affaire-bettencourt-pourquoi-sarkozy-n-est-pas-renvoye-devant-la-justic

      Une mise en examen comme un « coup de sang »
      En mars, au moment de mettre l’ancien président en examen, les juges bordelais ne pouvaient ignorer cette absence de charges suffisantes pour un renvoi. Pourquoi ont-ils décidé de le mettre en examen pour prononcer un non-lieu sept mois plus tard ? Selon un avocat, interrogé par Libération, « cette mise en examen était un coup de sang. Elle ne reposait pas sur des faits nouveaux. Mais Gentil n’a pas supporté, entre autres choses, l’attitude de Thierry Herzog », l’avocat de Nicolas Sarkozy.

      Thierry Herzog, comme les soutiens de l’ancien président, n’ont en effet pas ménagé le juge tout au long de la procédure. L’avocat s’est même moqué ouvertement de lui, assurant, au moment du placement de son client sous statut de témoin assisté, que le juge avait confondu Liliane Bettencourt et Ingrid Betancourt dans l’agenda de l’ancien président. Excédé, Jean-Michel Gentil aurait alors décidé de répliquer, avec la mise en examen.

      Un accord pour sauver le dossier, attaqué par la défense
      Une autre thèse circule dans les couloirs du palais de justice de Bordeaux, selon L’Express. Les juges auraient consenti à exfiltrer Nicolas Sarkozy de la procédure contre la validation d’une instruction attaquée par la défense. Les avocats de la défense reprochaient notamment au juge Gentil d’avoir nommé une proche, Sophie Gromb, pour diriger le collège de cinq médecins chargé de mener l’expertise médicale sur Liliane Bettencourt.

      De fait, les magistrats de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux ont validé le 24 septembre l’ensemble de la procédure et rejeté la demande de récusation des juges, déposée par certains mis en examen. Et le parquet a décidé, mardi 8 octobre, de ne pas faire appel du renvoi de dix autres mis en examen devant le tribunal correctionnel.

      Selon cette théorie, le juge Gentil aurait donc troqué le non-lieu de Nicolas Sarkozy contre le procès d’Eric Woerth, Patrice de Maistre et consorts. Le camp Sarkozy ferait d’ailleurs mieux de ne pas crier victoire trop vite. Avec Eric Woerth, sur lequel pèsent des charges plus solides, la question de l’abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt pour financer la campagne de l’ancien président en 2007 reste posée.