Hannah Arendt – une femme dans l’histoire

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    Hannah #Arendt est un #film qui se prête particulièrement bien aux interprétations convenues, et, en même temps, qui leur résiste. L’intrigue a pour objet tout à la fois un événement juridique – le procès Eichmann (en Israël en 1961) -, un événement médiatique – la polémique autour des articles d’Arendt (publiés aux Etats-Unis en 1962) – et un tournant historiographique – dans la perception des exécuteurs et de la résistance juive entre 1933 et 1945 (à travers le monde durant les années 1960-70). La plupart des articles publiés dans la presse généraliste et dans les revues spécialisées ont suivi ce triple axe (juridique, médiatique, historiographique). Il y a là trois sujets sur lesquels beaucoup d’encre a déjà coulé ; des sujets “vendeurs”, propice à créer une polémique (c’est-à-dire à faire vendre du papier et à créer de l’attention).

    http://culturevisuelle.org/cinemadoc/2013/10/08/hannah-arendt-une-femme-dans-lhistoire

  • Hannah Arendt – une femme dans l’histoire | Cinémadoc
    http://culturevisuelle.org/cinemadoc/2013/10/08/hannah-arendt-une-femme-dans-lhistoire

    Une révolutionnaire, une soeur, une philosophe, trois #femmes, qui partagent d’autres points communs dans la manière dont leur histoire est mise en scène. Leur premier point commun est de refuser un monde globalement dominé par les hommes. Le deuxième réside dans une forme d’adéquation entre leur mode de pensée et leurs actions. Elles refusent les conventions. Elles ont, chacune à leur manière, créée des tensions politiques, qui vont les amener à être des figures à la fois marginales, décriées et reconnues (parfois jusqu’à l’idolâtrie). Troisièmement, elles sont présentées par la réalisatrice comme des figures unilatéralement positives. Leurs contradicteurs ne sont jamais mis en valeur. Quatrièmement, elles sont représentées comme étant des êtres de chair. En plus de leurs actions politiques ou spirituelles, elles sont représentées comme ayant des désirs et comme étant capables de les exprimer. Cinquièmement – et c’est peut-être le point le plus important pour von Trotta -, il s’agit de femmes qui prennent la parole. Hildegarde de Bingen dicte ces visions. Rosa Luxembourg déclame ces discours. Hannah Arendt publie ces pensées. Dans les trois films, des séquences clefs sont consacrées à ces prises de paroles. A chaque fois, ces prises de positions ont des conséquences dans l’espace public. Hildegarde de Bingen fonde l’abbaye de Rupertsberg (1147). Elle défit pour cela la hiérarchie masculine du couvent de Disibodenberg. Rosa Luxembourg participe à la révolte spartakiste de Berlin (1919). Elle a préalablement dû s’imposer au sein de la direction du parti qui est presque exclusivement composée d’homme. Hannah Arendt créé une polémique (1962). Elle lance un défit aussi bien aux philosophes, qu’aux hommes politiques et aux critiques new-yorkais.

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