UIMM : un témoin raconte les secrets du syndicalisme

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  • #UIMM : un témoin raconte les secrets du #syndicalisme | La Plume d’Aliocha
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    Le témoin rappelle l’épisode de la disparition en juin 68 de deux CRS dans un conflit syndical. On dit que si leurs corps n’ont pas été retrouvés, c’est qu’ils ont fini dans l’acide. Ambiance. Et puis les syndicats se sont assagis, mais l’histoire a laissé une empreinte durable. L’esprit syndical a été imprimé par la loi Waldeck-Rousseau. C’est un esprit de liberté qui se défie des pouvoirs publics : jusqu’en 2008, les syndicats par exemple n’avaient pas l’obligation de tenir une comptabilité. Dans notre affaire, cette information est capitale car elle relativise les sorties en cash et l’absence de justificatifs comptables. La défiance est évidemment accentuée du côté des syndicats de salariés. Nés anarchistes, ils sont pauvres presque par nature. Notamment parce que, contrairement à d’autres pays, les syndicats en France s’occupent de tous les salariés, affiliés ou pas. C’est ce qui explique notre faible taux de syndicalisation et, par conséquent, le modeste montant des cotisations qui ne participeraient qu’à hauteur de 20 à 30 % à leur financement. Le reste est constitué d’aides publiques et privées. Depuis 2008, les syndicats dont le budget est supérieur à 230 000 euros doivent publier leurs comptes. Ils le font. Mais leur organisation est telle que personne ne peut estimer ce que représente réellement la CGT par exemple car ces sont des empilements d’entités qui ne « consolident » pas au niveau de la « holding », autrement dit de la confédération.

    Un juge assesseur : si je vous dis « fluidification du dialogue social » cela vous inspire quoi ? Le juge fait allusion à une explication de Denis Gautier-Sauvagnac, l’ancien président de l’UIMM qui avait justifié la destination des fonds en liquide par la nécessité de fluidifier le dialogue social. La formule a marqué les esprits. La salle sourit. Le témoin aussi.

    – Cela renvoie à l’histoire syndicale, répond-il, si l’on ne veut pas que le dialogue social se résolve par l’Etat ou dans la rue, il faut en effet le fluidifier.