• Déconstruire l’imaginaire extractiviste, entretien avec Maristella Svampa
    http://www.mouvements.info/Deconstruire-l-imaginaire.html

    Engagée dans le soutien d’une loi de protection des glaciers, Maristella Svampa revient sur son engagement qui vise à sortir d’un modèle de développement fondé sur l’extraction des ressources naturelles - un modèle que les Kirchner n’ont cessé de soutenir - via des multinationales, auxquelles les lois néolibérales des années 1990 accordent de nombreux avantages. Ce modèle commence à être remis en cause un peu partout en Amérique du Sud - en témoignent les débats autour de concepts comme le néo-extractivisme, le buen-vivir auquel le sommet de Cochabamba a donné une visibilité inédite. Source : Mouvements

  • M.M. : On a d’un côté des mecs qui nous disent « on doit pouvoir vous baiser gratuitement » et de l’autre des mecs qui disent « on doit pouvoir vous baiser en payant si on le veut ». Dans les deux cas, ce sont des hommes qui revendiquent un droit. Dans les deux cas, leur propos est centré sur la volonté des mecs, alors qu’à la base, ce dont il est question, c’est une large majorité de femmes en situation de précarité. Et ce sont des mecs qui discutent entre eux pour savoir s’il vaut mieux nous baiser gratuitement ou pas. Et nous, nous n’avons toujours pas notre mot à dire, nous subirons la décision des hommes.

    http://www.mouvements.info/Reconnaitre-que-nous-sommes-dans.html

  • Le racisme est toujours justifié et construit par la culture (la supériorité esthétique des pratiques culturelles), le biologique, l’appartenance à un groupe social ( la stigmatisation des pauvres issus de l’immigration)
    "Racisme et Culture" par Frantz Fanon
    http://www.dailymotion.com/video/xoib3i_frantz-fanon-racisme-et-culture_news


    extrait de la préface de « Oeuvres » de Frantz Fanon paru aux éditions de la Découverte
    http://www.mouvements.info/L-universalite-de-Frantz-Fanon.html

    Il n’y est question, faut-il préciser, que de la lutte et du futur qu’il faut ouvrir coûte que coûte. Cette #lutte a pour but de produire la vie, de renverser les #hiérarchies instituées par ceux qui se sont accoutumés à vaincre sans avoir raison, la « violence absolue » jouant, dans ce travail, une fonction désintoxicatrice et instituante. Cette lutte a une triple dimension. Elle vise d’abord à détruire ce qui détruit, ampute, démembre, aveugle et provoque peur et colère – le devenir-chose. Ensuite, elle a pour fonction d’accueillir la plainte et le cri de #l’homme_mutilé, de ceux et celles qui, destitués, ont été #condamnés à l’#abjection ; de #soigner et, éventuellement, de #guérir ceux et celles que le pouvoir a blessés, violés et torturés, ou simplement rendus fous. Elle a enfin pour but de faire jaillir un #sujet #humain inédit, capable d’habiter le monde et de le partager afin que les possibilités de #communication et de #réciprocité sans lesquelles ne sauraient exister ni la #dialectique de la reconnaissance ni le #langage humain soient restaurées.
    Ce gigantesque labeur, Fanon l’appelait la « sortie de la grande nuit », la « #libération », la « #renaissance », la « restitution », la « #substitution », le « #surgissement », l’« émergence », le « #désordre absolu », ou encore « marcher tout le temps, la nuit et le jour », « mettre sur pied un homme neuf », « trouver autre chose », forger un sujet humain nouveau sorti tout entier du « mortier du #sang et de la #colère », #libre du #fardeau de la #race et débarrassé des attributs de la #chose. Un sujet quasi-indéfinissable, toujours en reste parce que jamais fini, comme un écart qui résiste à la #loi, voire à toute limite.
    Quant au reste, et bien mieux que d’autres écrits de l’époque, les textes de Fanon dévoilent l’étendue des souffrances psychiques causées par le racisme et la présence vive de la folie dans le système colonial [3] . En effet, en situation coloniale, le travail du racisme vise, en premier lieu, à abolir toute séparation entre le moi intérieur et le regard extérieur. Il s’agit d’anesthésier les sens et de transformer le corps du colonisé en chose dont la raideur rappelle celle du cadavre. À l’anesthésie des sens s’ajoute la réduction de la vie elle-même à l’extrême dénuement du besoin. Les rapports de l’homme avec la #matière, avec le #monde, avec l’#histoire deviennent de simples « rapports avec la nourriture », affirmait Fanon. Pour un #colonisé, ajoutait-il, « vivre, ce n’est point incarner des valeurs, s’insérer dans le développement cohérent et fécond d’un monde ». #Vivre, c’est tout simplement « ne pas #mourir », c’est « maintenir la vie ». Et de conclure : « C’est que la seule perspective est cet estomac de plus en plus rétréci, de moins en moins exigeant certes, mais qu’il faut tout de même contenter. »
    Cette #annexion de l’homme par la force quasi-physiologique du besoin et la matière de l’estomac constitue le « temps d’avant la vie », la « grande nuit » de laquelle il faut sortir. On reconnaît le temps d’avant la vie au fait que, sous son emprise, il n’est pas question pour le colonisé de donner un sens à son existence et à son monde, « mais plutôt d’en donner un à sa mort ». Et c’est à éclairer les attendus de ce différend et à le trancher en faveur des « réserves de vie » que s’attela Fanon.

    Un bel hommage de #Jacques_Coursil (Clameurs) à #Frantz_Fanon tiré du livre "Peau Noire, Masques Blancs(collection Points)
    http://www.youtube.com/watch?v=8yaGS2uJvis

    Je suis nègre.

    Mais je n’ai pas le droit de me laisser ancrer.
    Non !
    je n’ai pas le droit de venir et de crier ma haine.
    – pas le droit,
    de souhaiter la cristallisation
    d’une culpabilité
    envers le passé de
    ma race -
    Dois-je me confiner
    à la répartition raciale de la culpabilité,
    Non, je n’ai pas le droit d’être un Noir.
    – je n’ai pas le droit d’être ceci ou cela…
    Le Nègre n’est pas, pas plus que le Blanc.
    Je demande qu’on me considère à partir de mon Désir.
    Je me reconnais un seul droit :
    celui d’exiger de l’autre
    un comportement
    humain.

    Le malheur et l’inhumanité du Blanc
    sont d’avoir tué l’humain
    quelque part.
    Le malheur du nègre
    est d’avoir été esclave.
    Mais je ne suis pas esclave
    de l’esclavage
    qui déshumanisa mes pères.

    Je suis homme
    et c’est tout le passé du monde
    que j’ai à reprendre.
    – la guerre du Péloponnèse
    est aussi mienne
    que la découverte de la boussole.
    Je ne suis pas seulement responsable
    de Saint-Domingue -
    La densité de l’Histoire
    ne détermine aucun de mes actes.
    Je suis mon propre fondement.

    Exister absolument.
    Je n’ai ni le droit ni le devoir
    d’exiger réparation
    pour mes ancêtres domestiqués.
    Pas le droit de me cantonner
    dans un monde de réparations rétroactives.
    Je ne suis pas prisonnier de l’Histoire
    Il y a ma vie prise
    au lasso de l’existence.
    Il y a ma liberté.Il n’y a pas de mission Nègre ;
    Pas de fardeau Blanc
    pas de monde blanc
    pas d’éthique blanche,
    pas d’intelligence blanche.
    Il y a de part et d’autre du monde
    des humains qui cherchent.

    Ô mon corps,
    fais de moi toujours
    un homme qui interroge !

    #Colonialisme #Décolonisation #Anticolonialisme #Racisme #Hiérarchisation #Ségrégation #Culture #Anthropologie #Politique #Déculturation #Musique #Jazz #Livres #Vidéo

  • À propos du respect des règles du jeu : le singulier succès d’#OccupyWallStreet - Mouvements
    http://www.mouvements.info/A-propos-du-respect-des-regles-du.html

    Annotations :

    Marisa Holmes, un autre organisatrice brillante de l’occupation initiale, avait découvert dans son travail de vidéaste documentaire, en faisant des interviews avec des autres campeurs au cours des deux premières nuits place Zucotti. Elle a entendu la même histoire encore et encore : « j’ai fait tout ce que j’étais censé faire. J’ai travaillé dur, j’ai étudié dur, je suis allé à l’université. Maintenant, je suis chômeur, sans perspective, (...)

    #luttes #-USA #Occupy_Wall-street #:David_Graeber #Capitalisme #Alternatives #Anarchisme #Obama

  • Le président français, l’âme africaine et le continent immobile - Mouvements

    http://www.mouvements.info/Le-president-francais-l-ame.html

    Le président français, l’âme africaine et le continent immobile

    Par Achille Mbembe

    FABRIQUE DES IDEES—Le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar révèle au ce qui jusqu’à présent relevait du non dit : l’armature intellectuelle de la politique africaine de la France date de la fin du XIXe siècle. 8 août 2007.

    En auraient-ils eu l’opportunité, la majorité des Africains francophones aurait sans doute voté contre Nicolas Sarkozy lors des dernières élections présidentielles françaises.

    Ce n’est pas que son concurrent d’alors, et encore moins le parti socialiste, aient quoi que ce soit de convaincant à dire au sujet de l’Afrique, ou que leurs pratiques passées témoignent de quelque volonté que ce soit de refonte radicale des relations entre la France et ses ex-colonies. Le nouveau président français aurait tout simplement payé cher son traitement de l’immigration lorsqu’il était le ministre de l’intérieur de Jacques Chirac, sa collusion supposée avec l’extrême droite raciste et son rôle dans le déclenchement des émeutes de 2005 dans les banlieues de France.

    #france #politique #discours-de-dakar #sarkozy

  • Le lac Tchad n’est pas la mer d’Aral - Mouvements

    http://www.mouvements.info/Le-lac-Tchad-n-est-pas-la-mer-d.html

    Le lac Tchad n’est pas la mer d’Aral

    Par Géraud Magrin
    ENQUETE. Symbole du réchauffement climatique, la baisse spectaculaire des eaux du Lac Tchad est en réalité naturelle. Retour sur un mythe de la lutte écologique, érigé pour le meilleur... ou pour le pire ? 7 novembre 2007.

    #cartographie #climat #lac-tchad #afrique

  • Quels droits pour un plein accès à la citoyenneté ? Entretien avec Robert Castel
    http://www.mouvements.info/Entretien-avec-Robert-Castel.html

    La controverse est portée à gauche : face à la dégradation des régulations du travail, la montée de la précarité, le revenu universel est-il une solution ? Le sociologue présente le « travail » comme le terrain des conquêtes sociales passées et à venir, mais aussi comme un élément central et nécessaire pour la réalisation de la dignité des individus. Sceptique face à la proposition de garantir l’autonomie des individus en déconnectant le revenu de l’emploi, Robert Castel propose une stratégie qu’il souhaite (...)

  • Devoir d’insolence : nique les bobos | Ragemag
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=403

    Un animateur de radio faisait récemment remarquer que les Français était le seul peuple à s’être donné un surnom péjoratif : franchouillard. On ne sait si le fait est vrai, il n’en reste pas moins que l’auto-dénigrement est un trait national de plus en plus accusé. Allez, dites-le, faites un effort, poussez, poussez : "J’ai hoooooonte de la France". Bravo. Bel étron. Il en est tant qui, se pliant au conformisme dominant, préfèrent avoir honte de leur pays qui n’en peut mais, plutôt que d’eux-mêmes. Ce qui serait plus pertinent. Voici un Belge qui n’a pas honte des Français ni de la France, et qui explique pourquoi, en termes posés et articulés. * Devoir d’insolence : nique les bobos Source : http://ragemag.fr/devoir-insolence-... Publié le 11 décembre 2012 | par Galaad Wilgos Le ronflant hebdomadaire de la rebellitude conforme et satisfaite, le dénommé Inrocks, vient de récemment publier une pétition en faveur de Saïd Bouamama et Saïdou de ZEP. Ces derniers ont été attaqués en justice par l’AGRIF, une association d’extrême-droite bornée par un horizon antiraciste assez loufoque qui consiste à attaquer uniquement le racisme anti-blanc ou la « christianophobie ». Ayant déjà perdu plus de cinq procès contre Charlie Hebdo, elle n’en démord néanmoins pas. En cause dans ce cas-ci, une chanson, au titre très fin au demeurant (Nique la France), et au délicat refrain qui suit : « Nique la France et son passé colonialiste, ses odeurs, ses relents et ses réflexes (...)

    #Service_compris

    • À faire du copier-coller rapidement, on se plante (sévère). Que PMO reprenne Ragemag, complaisant avec l’extrême droite de manière récurrente, c’est déjà franchement limite (mais tout le monde peut ne pas suivre ce qu’il s’y publie, ok), mais alors ce papier ? L’article de Basile Lemaire des Inrocks qui suscite l’ire du rédacteur n’en méritait certainement pas tant (je précise le lien vu qu’il ne figure même pas dans la page de PMO ! - il n’y est pas non plus, étrangement, sur l’article d’origine de Ragemag, alors qu’il renvoie à une quinzaine d’autres pages) :
      http://www.lesinrocks.com/2012/11/28/actualite/nique-la-france-un-rappeur-et-un-sociologue-poursuivis-par-une-associati

      Nique la France incarne une expression populaire, spontanée et politique. Qu’on le veuille ou non, elle existe et on l’entend tous les jours dans les quartiers, alors pourquoi ne pas en faire une chanson ?” Saïd Bouamama complète : “Nous voulions comprendre ce que les jeunes veulent dire à travers cette expression. Et ce qu’ils expriment, c’est le sentiment d’être méprisés et insultés. Derrière, (…) il y a une demande d’égalité.”

      La pétition :
      http://petition.lesinrocks.com/devoirdinsolence

      Cette pétition, ou taper sur Les Inrocks à travers une pseudo critique des médias, ou sur cette figure si pratique pour la droite du « bobo », c’est une nouvelle occasion pour Ragemag de dérouler son attaque de l’antiracisme et son patriotisme puant. Le meilleur moment c’est quand l’auteur renvoie le FN et les Inrocks dos à dos :

      Néanmoins, rappelons tout d’abord qu’il est hors de question de s’allier ne serait-ce que temporairement avec les raclures puantes des bidets inondés de l’extrême-droite. (…) Ils confondent patriotisme et nationalisme, on y reviendra. Cela étant dit, il est tout aussi impossible de rester stoïque devant cette catastrophe ambulante de magazine que l’on nomme Inrocks qui, loin de simplement défendre la liberté d’expression, poursuit un agenda idéologique.

      Allez, écoutons donc pour voir cette « chanson rythmée par la haine » (le premier intertitre sur la page de PMO) :
      http://www.dailymotion.com/video/xc08wd_zep-nique-la-france_music

      #antifrance ;)

    • « A force de la niquer, la France, on finira par l’aimer ».
      Le style pamphlétaire est réducteur. Opposer la France des beaufs à la France des bobos est vain. C’est le pouvoir qu’il faut niquer, et pas son pays.
      Ceci dit, le clip me fait rire. Va savoir pourquoi. Sûrement à cause de mon rapport conflictuel à toute autorité.

    • @sombre : « son pays » ? La chanson de ZEP est une critique du racisme d’État partagé (en 2010 au moment de sa sortie) par une large partie de la population (maintenant tout va bien).
      http://www.maxilyrics.com/z.e.p.-nique-la-france-lyrics-8742.html
      Pour aller plus loin, y’a un entretien intéressant sur LMSI :
      http://lmsi.net/Expression-populaire

      Entre les prises de son de manifestation pour la régularisation des sans-papiers, l’accordéon et la mandole, ZEP s’installe au cœur d’un héritage de luttes de classe anti-coloniales. De l’émouvant et rageant poème de Mahmoud Darwich – Inscris ! Je suis arabe – aux magnifiques Palestine, Nique la France et La gueule du patrimoine, ZEP nous fait danser tout en rappelant constamment la nécessité de se battre contre un monde en crise qui réactualise sans cesse les discours racistes et l’idéologie coloniale.

      Ou l’entretien publié en 2009 dans Mouvements qui revient sur le sifflement de la Marseillaise (qui a inspiré la chanson Nique la France) :
      http://www.mouvements.info/Les-bronzes-font-du-ch-ti.html

      Ce qui est sifflé, c’est donc ce que cet hymne véhicule. Alors moi, même si je ne suis pas spécialement porté sur tout ce qui est nation, frontière, hymne, je me demande : pourquoi ne pas changer d’hymne ? Pourquoi ne pas prendre un hymne moins équivoque, qui ne porte pas toute cette histoire de violences faites aux colonisés ? Par exemple, Mouss et Hakim ont chanté le Chant des Partisans, un chant majeur de l’histoire de France, le chant des résistants… Personne ne les a sifflés ! Au contraire, ils étaient applaudis par les jeunes des quartiers. Tu sens bien que cet hymne, la Marseillaise, colle bien à cette France réactionnaire, celle de la droite dure… Et c’est pour ça qu’elle est sifflée.

      Mais il serait plus intéressant de décortiquer l’article de Ragemag pour voir en quoi il pose fondamentalement problème, et quelle est l’idéologie (proche d’Égalité & Réconciliation ?) qui est en train de se diffuser dans la gauche radicale.

    • proche d’Égalité & Réconciliation ?

      J’en ai pas eu l’impression pour l’instant en ayant lu un certain nombre d’article du site.

      Les références : Jean-Claude Michéa en premier lieu, Orwell, Lasch, Weil, etc ensuite. Ceux qui se réclament du socialisme ouvrier (non scientifique).

      Une des introductions du magazine disait :

      La pensée de Jean-Claude Michéa, ainsi que celle de ses auteurs fétiches, George Orwell et Christopher Lasch, constituent le fondement intellectuel de notre magazine. Jean-Claude Michéa a accepté que Ragemag publie quelques extraits d’un texte inédit en France, écrit par lui en janvier 2012 pour présenter sa pensée au grand public espagnol, dans les colonnes du journal El Confidantial.

      http://ragemag.fr/liberalisme-et-decence-ordinaire

      On notera qu’Alain Soral a très rapidement essayé de récupérer la pensée de Michéa, comme il avait essayé de récupérer la pensée de Michel Clouscard (http://seenthis.net/messages/98315). Les deux s’en sont toujours très explicitement détaché.

      Comparer Michéa, proche de Coline Serrau, de Serge Latouche, du MAUSS, etc, à un penseur d’extrême-droite... hum. Un peu lol. Moi-même j’ai un certain nombre de critiques et de remarques ou incohérences à formuler sur ses livres, mais je ne vois pas le rapport avec l’extrême droite.

      Orwell lui-même a théorisé un certain nombre de choses sur le patriotisme populaire : c’était un immonde fasciste patriote puant ? Faut peut-être lire un peu plus en détail avant de faire de l’anti-fascisme de bas étage.

    • Non mais arrêtez quoi, vous avez de la merde dans les yeux et vous ne voyez alors que ce qui pue ?

      J’ai lu les trois articles et les quelques rares (en plus) commentaires qui sont en dessous, et je ne vois toujours pas le rapport. Qu’ils ne soient pas libertaires, ça se voit bien. Mais ils ont le droit d’être républicains, ou patriotes, ou je sais pas quoi, sans se faire traiter de facho-puant-d’extrême-droite.

      Tu vas sur n’importe quel journal de droite ou de gauche (libé, le monde, figaro, etc) et t’as des commentaires merdiques aussi. Mais là en plus dans les 3 liens cités ya... même pas de commentaires « fachos » (lol). Ya même Koma de la Scred Connexion qui intervient ! (un rappeur indépendant connu).

      Je ne connaissais même pas ce magazine avant que @ari fasse ses remarques, ce n’est que là que j’ai fouillé un peu la ligne éditoriale et son contenu. Et je vois toujours pas de preuve de complaisance « avec l’extrême droite ». De décomplaisance avec la gauche ça oui...

    • Bon on arrête de se chamailler, là ? On se croirait à l’UMP (sauf qu’eux, ils ont un dieu commun à adorer : le fric). Alors que nous, on ne voit que ce qui nous divise. C’est pas gagné, hein !
      Ceci dit, je suis comme @rastapopoulos, pas de quoi fouetter un curé (enfin on peut les fouetter même sans raison) dans tout ce que j’ai lu.

    • @thibnton : gauche anti mondialiste et populiste plutôt, non ?

      La droite respectable, c’est celle de Dupont-Aignan, mais elle est presque inexistante. Contrainte, par la mondialisation, à choisir entre le conservatisme et l’argent, la droite a très majoritairement choisi l’argent.

      ou aussi :

      Jean-Luc Mélenchon est dans cette ambiguïté, cette incapacité à se défaire de son habitus « de gauche » pour devenir véritablement socialiste. Sur l’Europe, sur l’euro, sur le peuple, sur les électeurs FN, sur toutes ces problématiques qui pourraient faire du Front de Gauche une véritable alternative socialiste, il bute sur des réflexes bourgeois, « de gauche ». Le gauchisme obtus a un véritable catéchisme, un credo, ils tombent en adoration devant la relique de leurs Saints : « L’Europe, c’est la paix ».

      Sinon, j’ai eu une impression de question toute faite dans ce passage (ou alors A. Scheuer a un grand talent de répartie) :

      Aimeriez-vous entrer au Siècle ?

      Oui, avec un lance-flamme, j’adore les petits-fours.

    • Si pas d’extrême-droite, Ragemag est réactionnaire. Pour moi, c’est déjà trop, dans un contexte où le retour de la réaction, contre révolutionnaire ou pas - il y a plusieurs tendances - fait son chemin, de partout, en se parant du masque de l’irrévérance, de l’ironie, de l’idiosyncrasie. Ils se disent muselés, mais ils sont partout.

    • Entre nous soit dit, c’est donner bien de l’importance à un phénomène qui ne préoccupe pas grand monde (sauf ragemacreac apparemment). Quant à la réaction ou autre contre-révolution (révolution ? mais laquelle ?), elles n’ont pas besoin de Ragemag pour prospérer.
      Ragemag me fait penser au magasine « Actuel » des années 80 : des sales gosses pourris-gâtés et insolents, irrévérencieux et provocateurs, sûrement. Réactionnaires, pas vraiment. Maintenant, si ceux qui les lisent ont une tendance pathologique au racisme, à l’antisémitisme, ou au nationalisme, ils auraient très bien pu faire leur miel d’autres lectures à tendances populistes, ce n’est pas ce qui manque sur le Net.

    • @sombre : on peut définir Ragemag comme une tentative « gramscienne » pour liquider, au sein de la gauche, l’héritage anti-autoritaire de mai 68. Leur sphère d’influence s’élargit peu à peu, comme le montre le fait qu’un certain nombre de cadres du Parti de Gauche les aient rejoints, alors même que la rhétorique de ce parti se « nationalise ». On peut juger ça inintéressant ou s’en préoccuper, chacun jugera.

    • @ari : Le PG surfe sur un vieux fond de souverainisme qui, somme toute, n’est que la partie émergée acceptable du nationalisme. Je ne suis pas surpris que les cadres de ce parti s’exprime sur Ragemag. Maintenant, la définition que tu donnes de Ragemag, je dois humblement avouer que je n’y avais même pas songé car je ne connais pas bien la pensée « gramscienne ».
      @rastapopoulos : J’étais un lecteur d’Actuel dans les années 80, j’avais à peine plus de 20 balais. Et, je suis d’accord avec toi, question investigation, chacun pourrait en prendre de la graine. Maintenant, dans le paysage médiatique « papier » de l’époque, ils ne touchaient que des intellos en rupture avec l’idéologie marxiste de leurs aînés. Et ce contre-pied assez systématique de leur part a pu contribuer à la diffusion des dogmes ultralibéraux, sous couvert d’un modernisme forcené. A leur corps défendant, ils ne furent pas les seuls.

    • Dans la bibliothèque publique de mon trou perdu, Actuel était quand même une fenêtre incroyable sur le monde. Il ne touchait pas que des intellectuels en rupture avec le marxisme. Mais des amateurs de musique, des curieux aussi, des ados comme moi ! Non exempt de critiques, je vous rejoins sur le côté libéral enfant gâté, bien sur, mais il reste un ovni regretté dans le paysage de la presse française. Regretté ne serait-ce que parce que parfait pour taper dessus, il a donné naissance à de bons journalistes, dont certains qui sont régulièrement seenthissés. Mais on s’éloigne un peu de Ragemag, quand même, parce que Actuel c’est aussi les grandes années du multiculti béa, de la soul makossa, de Manu Dibango, Fela et Salif Keita, d’une période ou on pensait encore à des possibles. Un subtil mélange de on-va-y-arriver et de gueule de bois en plomb. Quand antiraciste n’était pas un gros mot mais se dire faciste bien, avant Malik Oussekine et tout ça, les années tonton, beuark, Le Pen à 15%.

    • Le PG surfe sur un vieux fond de souverainisme qui, somme toute, n’est que la partie émergée acceptable du nationalisme.

      C’est d’ailleurs bien leur inscription dans ce cadre précurseur de la xénophobie et du racisme qui leur interdira éternellement de devenir quoi que ce soit d’autre qu’un alibi de la gauche toute aussi nationaliste, mais respectable.

  • Notre Dame Des Landes : de la ZAD à Occupy Vinci ! - Mouvements

    http://www.mouvements.info/Notre-Dame-Des-Landes-de-la-ZAD-a.html

    Par Maxime Combes et Nicolas Haeringer

    Notre Dame Des Landes : de la ZAD à Occupy Vinci !

    La manifestation nationale de réoccupation de la Zone à Défendre de Notre Dame Des Landes, le 17 novembre prochain, est l’occasion de marquer un tournant net et durable dans la mobilisation contre le projet d’aéroport. L’opposition au projet d’aéroport ne concerne pas les seuls riverains. Il est donc crucial de parvenir à construire un mouvement « translocal » d’opposition à l’aéroport. Dont le mot d’ordre pourrait être « Occupy Vinci ».

    Les initiatives de soutien aux occupant-e-s de la ZAD (Zone À Défendre) de Notre Dame Des Landes se multiplient ces derniers jours. Pour autant, la répression brutale qui s’est abattue sur les opposant-e-s au projet d’aéroport ne faiblit pas. Elle se transforme en occupation policière continue et harassante. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a montré aucun signe laissant entendre qu’il pourrait renoncer au projet.

    #transport #aéroport #espace-public #résistance #occupy

  • Les migrants Tunisiens disparus, entretien avec Alaa Talbi (Mouvements)
    http://www.mouvements.info/Les-migrants-Tunisiens-disparus.html

    Après le 14 janvier 2011, près de 40 000 Tunisiens ont tenté de rejoindre l’Europe. Plusieurs centaines d’entre eux ont péri en mer. Parmi ceux qui ont survécu à la traversée, ils sont un millier à avoir disparu. Entretien avec Alaa Talbi du Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux. (...) Source : Mouvements

  • Précarité et monde du travail associatif - Mouvements
    http://www.mouvements.info/Precarite-et-monde-du-travail.html

    Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif est le lieu idéal pour se réaliser, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir. Pourtant, loin de l’idéal, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs et le monde associatif est devenu le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’Etat la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes dont disposait auparavant le service public. Cet article vise à produire une vision désenchantée du monde du travail associatif transformé malgré lui en lieu d’expérimentation de la flexibilisation du travail.

  • « Y’en a marre : une lente sédimentation des frustrations », entretien avec Fadel Barro (Mouvements)
    http://www.mouvements.info/Y-en-a-marre-une-lente.html

    « La coupe est pleine : y’en a marre » : c’est l’un des slogans des « yenamarristes », ces journalistes et rappeurs sénégalais qui mobilisent contre « la corruption, l’injustice, et la mal-gouvernance ». Déjà entendu lors du Forum Social Mondial à Dakar, ce slogan s’est rapidement répandu. Sur leur pression et après quelques jours de vives tensions, le président Abdoulaye Wade avait abandonné son projet de modification de la constitution en juin dernier. À la faveur du contre-g20, Mouvements a rencontré l’un de leurs animateurs, Fadel Barro. (...) Source : Mouvements

  • À court de chewing gum | Mike Davis (Mouvements)
    http://www.mouvements.info/A-court-de-chewing-gum.html

    Qui aurait pu prévoir le mouvement Occupy Wall Street et sa propagation au sein de petites et grandes villes à la manière de fleurs sauvages ? John Carpenter. Le maître de la terreur des soirs de drague, dans They live (“Invasion Los Angeles”), un film qui décrivait l’ère Reagan comme une cataclysmique invasion alien. Source : Mouvements

  • Le combat pour la « démocratie réelle » au cœur de « Occupy Wall Street » | Michael Hardt et Toni Negri (Mouvements)
    http://www.mouvements.info/Le-combat-pour-la-democratie.html

    Le mouvement Occupy Wall Street, qui s’étend dans l’ensemble des États-Unis, ne porte pas que des revendications économiques. Il s’inscrit dans un cycle plus vaste, qui, de la place Tahrir à la Puerta del Sol, pose la question du dépassement du système politique représentatif. Les manifestations organisées sous l’étendard « Occupy Wall Street » ne trouvent pas un écho auprès de nombreuses personnes uniquement parce qu’elles donnent voix à un sentiment généralisé d’injustice économique, mais aussi, et peut-être surtout, parce qu’elles expriment des revendications et des aspirations politiques. En se propageant du Sud de Manhattan aux villes et communes de l’ensemble des États-Unis, les mobilisations ont mis en évidence la réalité et la profondeur de l’indignation contre l’avidité des entreprises et les inégalités économiques. (...) Source : Mouvements

    • Beaucoup de choses ont été dites sur la manière dont les médias sociaux comme Facebook et Twitter sont utilisés sur ces campements. Les dispositifs de type réseau ne créent bien sûr pas les mouvements, mais ils sont des outils adaptés, parce qu’ils correspondent en partie aux structures horizontales réticulaires et aux expérimentations démocratiques des mouvements eux-mêmes. Pour le dire autrement, Twitter n’est pas uniquement utile pour annoncer un événement mais également pour sonder les intentions d’une large assemblée sur une décision précise en temps réel.

      N’attendez donc pas de ces campements, qu’ils forment des leaders ou des représentants politiques. Aucun Martin Luther King, Jr. n’émergera des occupations de Wall Street et d’ailleurs. Pour le meilleur ou pour le pire – et nous sommes évidemment de deux qui le prennent comme un développement prometteur – ce cycle de mouvements s’exprimera à travers des structures participatives et horizontales, sans représentants. De telles expérimentations de petite-échelle dans l’organisation démocratique devront bien sûrs être bien plus développés, pour qu’ils puissent articuler des modèles efficaces d’alternative sociale. Ils sont cependant dès à présent des expressions fortes de l’aspiration à une « démocratie réelle ».

  • Urgence d’un changement civilisationnel face à la nouvelle ruée minière mondiale, entretien avec William Sacher - Mouvements
    http://www.mouvements.info/Nouvelle-ruee-miniere-contre.html

    Cette soif accrue pour les #minéraux se traduit par la généralisation d’un nouveau modèle d’extraction, bien loin de l’image d’Épinal du chercheur d’or et de son tamis : celui de la méga-exploitation minière. Ce type d’exploitation concerne les gisements où les minéraux « utiles » se trouvent en très faibles concentrations. Dans ce contexte, les mines souterraines continuent de représenter une alternative rentable dans certains cas, mais la tendance actuelle est le recours aux mines à ciel ouvert, plus rentables, et aux dimensions inouïes : des cratères de plusieurs km de diamètre et de plusieurs centaines de mètres de profondeur.

    Les techniques d’extraction se sont perfectionnées (avec, par exemple, le recours quasi-systématique au cyanure dans les mines d’or) et, même si, à l’image des sables bitumineux dans l’#industrie pétrolière, les besoins énergétiques et en #eau liés à ce type d’exploitation sont colossaux, les prix des minéraux en hausse constante permettent d’exploiter avec de telles méthodes. Les #déchets générés, souvent toxiques, s’en trouvent démultipliés au point d’atteindre des proportions inimaginables. Une seule mine, OK Tedi en Papouasie Nouvelle-Guinée, génère chaque jour 200 000 tonnes de déchets, soit plus de que toutes les villes du Japon, de l’Australie et du Canada réunies [10]. Pour les métaux courants moins d’1% de la roche est traitée, les 99% restant se convertissant en déchets. Dans le cas de l’or, le ratio frise l’absurde, puisqu’on exploite actuellement des gisements contenant moins de 0.5 grammes d’or par tonnes de roches traitées.

    Les risques sont énormes en termes de #pollution chronique et accidentelle des eaux et des sols, par drainage minier acide, métaux lourds, et autres substances toxiques, ou encore par le bruit et la poussière, et les conséquences généralement dramatiques tant pour les écosystèmes environnants qu’en terme de santé publique [11] Le gigantisme de ce modèle d’#exploitation pose un problème pour la science : celui de son incapacité à diagnostiquer et à prévoir avec précision tous ses effets en terme d’extension spatiale et temporelle, due à la complexité des systèmes naturels ainsi physiquement et chimiquement perturbés (les phénomènes à représenter sont multilinéaires et souvent chaotiques). Ceci pose un vrai problème en terme d’héritage laissé aux générations futures.

  • Nouvelle ruée minière contre changement civilisationnel : entretien avec William Sacher (Relevé sur le net)
    http://www.mouvements.info/Nouvelle-ruee-miniere-contre.html

    comment le Canada est devenu un véritable « paradis judiciaire et réglementaire » pour les entreprises minières. Il contribue ainsi à une « nouvelle ruée minière » visant à satisfaire les besoins croissants en matières premières de nos modèles de consommation, sans tenir compte des conséquences environnementales, sociales et démocratiques sur les populations directement impactées par l’extraction. Là où, au contraire, un « changement de paradigme civilisationnel » serait nécessaire. (...)