L’occupation militaire, cette grande muette | La mer blanche

/loccupation-militaire-cette-grande-muet

  • OCCUPATION MILITAIRE ISRAELIENNE

    [Info-Palestine] - Rapport sur les violations israéliennes des droits humains
    http://www.info-palestine.eu/spip.php?article14118

    Dimanche 20 octobre

    Minuit trente, incursion dans Bethléhem avec un raid sur la maison de Ramez Abdullah al-Hreimi, 15 ans, qui est arrêté.

    1 h 30, dans Ras Karkar, au nord-ouest de Ramallah ;

    dans Beit Kahel, au nord-ouest d’Hébron avec un raid sur la maison d’Essam Suleiman Atawnah, 32 ans, qui est expulsé de sa maison et agressé. Les Israéliens le convoquent devant les Renseignements israéliens dans la colonie Gosh Etzion.

    Essam Suleiman Atawnah a déclaré au PCHR :

    « Vers 2 h, dimanche 20 octobre, mon épouse me réveille et me dit que quelqu’un est en train de cogner dans la porte. J’ouvre la vitre de la porte et je vois mon frère Ibrahim, 22 ans, et plusieurs soldats israéliens avec lui. Je m’adresse aux soldats et leur demande de faire venir leur officier. L’un d’eux me regarde et me dit qu’il est officier. J’ouvre la porte. Je suis en sous-vêtements, et je leur demande de me laisser m’habiller et apporter ma carte d’identité. Dans l’intervalle, mon épouse arrive et me donne mes vêtements. Deux soldats israéliens s’approchent et me tiennent les mains dans le dos, pendant qu’un troisième me tient par le cou. Ils me jettent dehors avec seulement mes sous-vêtements. Avant d’arriver à la grande porte, les soldats me poussent dans l’escalier qui descend dans la rue et me traînent au sol avec mon visage raclant la terre jusqu’à l’endroit où ils ont garé leurs véhicules de l’armée. Les soldats commencent à m’agresser à coups de pieds dans le dos et le côté droit, pendant qu’un soldat me frappe à coups de crosse fusil dans le dos. Leur attaque dure dix minutes et mon épouse crie. Ils me laissent ensuite et s’en vont vers la maison, dont mon frère Ibrahim a fermé la porte et il leur interdit d’entrer. J’entends l’officier d’ordonner aux soldats de s’éloigner. Un peu plus tard, l’officier revient vers moi et me traîne sur environ 3 mètres. Il me prend par les cheveux pour mieux me regarder la figure et il contrôle ma carte d’identité. Il me lance ma carte, avec laquelle il y avait des convocations, à la poitrine puis quitte le secteur. Mon frère et mon neveu m’emmènent dans notre voiture personnelle à l’hôpital d’Hébron, où je suis examiné et soigné. »

    2 h 10, incursion dans le camp de réfugiés de Deishé, au sud-ouest de Bethléhem, avec un raid sur la maison d’Ibrahim Mahmoud ‘Abad, 24 ans, qui est arrêté.

    “““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    http://merblanche.com/loccupation-militaire-cette-grande-muette

    Vous décrivez dans le livre plusieurs tactiques militaires qui permettent à l’armée de « contrôler » les Palestiniens. Pouvez-vous nous donner un exemple ?

    « Tous les jours, les soldats sont envoyés faire ce que l’on appelle dans l’armée « marquer notre présence ». En gros l’idée c’est de dire que si les Palestiniens ont le sentiment que l’armée est partout alors ils auront peur d’attaquer. Donc par exemple à Hébron, vous commencez votre patrouille de nuit dans la vieille ville, vous entrez dans une maison palestinienne… au hasard, vous êtes le sergent vous choisissez la maison. Vous réveillez la famille, les femmes d’un côté, les hommes de l’autre, vous fouillez la maison puis vous ressortez, vous frappez à des portes, lancez des grenades assourdissantes, vous faites du bruit et vous entrez dans une autre maison. Et voilà comment vous passez vos 8 heures de patrouille. Et c’est comme ça tous les jours, toute l’année, et ça ne s’est pas arrêté une seconde depuis le début de deuxième intifada en 2000. »

  • L’occupation militaire, cette grande muette
    La mer blanche - البحر الأبيض

    http://merblanche.com/loccupation-militaire-cette-grande-muette

    Le seul moyen de contrôler gens contre leur volonté c’est de leur faire peur. Et une fois qu’ils sont habitués à un certain niveau de peur, vous devez alors leur faire encore plus peur. Encore et encore. Et c’est un puits sans fin. Un puits que l’on creuse depuis déjà plus de 46 ans.