« Les Foudroyés » de Paul Harding, le Pulitzer surprise | Rue89
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C’est exactement le genre d’effet que j’essaye de produire. Ce sont mes moments préférés de lecteur : quand on réalise que ce qu’on vient de lire est vrai, qu’on l’a déjà vécu mais que l’on pensait que c’était impossible à précipiter dans le langage. C’est un moment de reconnaissance. C’est fondamentalement humain.
Pour arriver à écrire de cette manière, il faut arriver à se tenir dans un état double, où l’on produit du discours sans affirmer quoi que ce soit, à décrire tout en laissant un questionnement en suspens. C’est expérientiel. Et c’est très difficile à produire : on offre une expérience sans dire au lecteur quoi en penser.