• http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2013/10/27/idee-recue-1-le-niveau-baisse.html

    1947, on tirait déjà la sonnette d’alarme, le baccalauréat est dévalué, trop de monde le réussit (3 % de la population, donc) : « Tout serait simple si le bachot remplissait encore sa fonction. Mais, submergé sous le nombre des candidats qui s’est accru prodigieusement, le baccalauréat a vu son niveau baisser d’une façon constante, au point qu’il ne suffit pas actuellement à qualifier pour l’enseignement supérieur. »

    1911, le monde de l’entreprise via le Comité des Forges, ancêtre du MEDEF, constate la baisse du niveau général des recrues : « Les ingénieurs sont devenus incapables d’utiliser leurs connaissances techniques et de présenter leurs idées dans des rapports clairs et bien rédigés. »

    1909 : « Conçu pour une élite, l’enseignement secondaire est donc inadapté à cette masse qui nous vient précisément de milieux sociaux, de familles dans lesquelles on n’a jamais possédé ou jamais ouvert un livre, en dehors de quelques ouvrages d’actualité. (…) Les élèves ne sont plus capables d’écrire, faute de n’avoir plus fait assez de latin, et ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent. »

    1835 : « D’où vient qu’une partie des élèves qui ont achevé leurs études, bien loin d’être habiles dans leur langue maternelle, ne peuvent même pas en écrire correctement l’orthographe ? " (in Coup d’œil sur l’état actuel de l’enseignement en France).

    Socrate (470-399 av. JC) : "Notre jeunesse [...] est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui [...] ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans la pièce, ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais."

    Hésiode (720 av. JC) : "Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible."

    Datant de 1000 avant JC environ, ce texte retrouvé sur une poterie d’argile dans les ruines de Babylone :"Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture."

    Un prêtre égyptien, vers 2000 av. JC : "Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être très loin."

  • Idée reçue (1) : « le niveau baisse » (L’instit’humeurs)
    http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2013/10/27/idee-recue-1-le-niveau-baisse.html

    Entendons-nous bien : le niveau baisse, ma p’tite dame, c’est un fait et personne ne va tenter de prouver le contraire. Mais de quel niveau parle-t-on ? De quelle baisse parle-t-on ?
    […]
    OUI, le niveau des écoliers français est en baisse depuis une quinzaine d’année. Toutes les études le montrent, et sur le terrain on peut le sentir également.
    NON, le niveau n’a pas baissé si l’on compare aux générations plus éloignées, si on remonte à plusieurs décennies.
    […]
    « […] Dans les années 30, par exemple, il suffisait qu’un élève sache déchiffrer à haute voix un texte simple et répondre à quelques questions de vocabulaire pour être jugé bon lecteur à la fin du primaire. Aujourd’hui, un élève n’est reconnu lecteur à l’entrée en sixième que s’il peut répondre par écrit à des questions montrant qu’il a compris le sens d’un texte après l’avoir lu silencieusement ».

    #éducation #évaluation #PIAAC #OCDE #niveau_scolaire

    • J’aime beaucoup le petit jeu des citations :

      (1) « Tout serait simple si le bachot remplissait encore sa fonction. Mais, submergé sous le nombre des candidats qui s’est accru prodigieusement, le baccalauréat a vu son niveau baisser d’une façon constante, au point qu’il ne suffit pas actuellement à qualifier pour l’enseignement supérieur. »

      (2) « Les ingénieurs sont devenus incapables d’utiliser leurs connaissances techniques et de présenter leurs idées dans des rapports clairs et bien rédigés. »

      (3) « Conçu pour une élite, l’enseignement secondaire est donc inadapté à cette masse qui nous vient précisément de milieux sociaux, de familles dans lesquelles on n’a jamais possédé ou jamais ouvert un livre, en dehors de quelques ouvrages d’actualité. (…) Les élèves ne sont plus capables d’écrire […] et ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent. »

      (4) « D’où vient qu’une partie des élèves qui ont achevé leurs études, bien loin d’être habiles dans leur langue maternelle, ne peuvent même pas en écrire correctement l’orthographe ? "

  • Combien d’heures travaille-t-on vraiment chaque semaine en classe ? (L’instit’humeurs)
    http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2013/10/19/combien-dheures-travaille-t-on-vraiment-chaque-semaine-en-classe.h

    Actuellement, on a 24 heures de classe hebdomadaires et les programmes de l’école élémentaire sont conçus pour 26 heures d’enseignement par semaine, puisque fondés sur une semaine avec samedi matin travaillé – alors qu’ils datent de 2008, l’année même où on supprimait le samedi matin, cherchez l’erreur. Mais il n’y a pas que ça. Messieurs du CNP, ça ne sert à rien de prévoir 24 heures d’enseignement. On ne les a pas, ces 24 heures. Et des fois que vous ne compreniez pas qu’une journée de classe, ce n’est pas que du temps d’enseignement, voici la preuve, chiffrée.

    #éducation #école #horaires