• « La triste droitisation du PS »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/10/24/triste-droitisation-du-ps_3501774_3232.html

    Pour la gauche gouvernementale, le « réalisme » s’avère irréaliste : le ralliement au sens commun de droite attise « l’insécurité culturelle » sans apaiser l’insécurité économique. La cote de François Hollande dans les sondages baisse à mesure que progresse celle de Manuel Valls. De même, la « démagogie » sarkozyenne s’était révélée impopulaire : les « grands débats » sur l’identité nationale ou l’islam n’ont pas évité la défaite de 2012. Bref, « réalisme » de gauche et « démagogie » de droite ne paient pas.

    (...)

    ... François Hollande préfère s’exprimer sur le cas Leonarda, au risque de l’absurdité d’un jugement de Salomon, plutôt que de devoir justifier son choix d’une politique conforme aux attentes des marchés. Sans doute aura-t-il réussi, tel Mitterrand, à affaiblir sa gauche ; mais en se livrant aux seules pressions de la droite, il paiera son habile victoire au prix fort. Pour l’Histoire, il pourrait bien rester le président « de gauche », entre guillemets, qui a permis en France l’avènement de l’extrême droite – sans guillemets.