• La « #quenelle », un coup de mou pour nos luttes | quartierslibres
    http://quartierslibres.wordpress.com/2013/10/23/la-quenelle-un-coup-de-mou-pour-nos-luttes

    C’est une posture de défi qui n’en est pas réellement une puisque ce geste n’est jamais effectué en face ou en présence de la personne visée. Ce signe dit de manière insultante qu’on a eu le dessus de manière sournoise, en profitant d’une situation. C’est le bras d’honneur du couard, puisque non assumé.

    On peut très bien imaginer la BAC faire ce signe à des jeunes durant un contrôle musclé.
    Ou encore les mêmes jeunes le faire à la BAC s’ils échappent au contrôle.
    Il est difficile d’imaginer la BAC et les jeunes faire le geste ensemble lors du contrôle musclé : il n’y a que deux côtés à une barricade. Il ne peut y avoir d’unité entre opprimés et oppresseurs même s’ils s’insultent de la même manière.
    La volonté de Dieudonné est pourtant de faire croire qu’en partageant une attitude, celle du dominant, on peut avoir une communauté de destin. En gros, il suffirait de faire un geste pour créer une complicité au lieu de lutter, tout en sauvant la face : tous unis dans la lâcheté.
    Si le geste n’engage à rien, le répéter en revanche revient à adhérer à l’idée que seule l’attitude compte, qu’il n’y a pas d’engagement et que dans les rapports de force il ne faut pas lutter mais être fourbe. Seconde chose, mais non des moindres, la « quenelle » consiste à faire croire que la finalité de la lutte est d’assurer sa #domination sur l’autre. C’est une pensée compatible avec le #libéralisme ambiant : tous contre tous, seuls les plus vicieux gagnent. C’est le symbole d’une adaptation à l’injustice.
    Pas de changement social possible, on capitule face à l’inégalité ambiante en estimant qu’il suffit de "glisser des quenelles" à certaines personnes.
    Ce n’est pas un signe révolutionnaire contrairement à ce qu’affirme Dieudonné, ni même un geste « potache », car ce symbole a également une dimension sexuelle, puisqu’il consiste à imiter l’introduction d’un bras dans l’anus d’une tierce personne, à dire de manière détournée qu’on l’a "baisée".

    La notion qui assimile la pénétration à la domination est un cliché #misogyne et #homophobe que partagent #Dieudonné, Alain #Soral et Eric Zemmour. En gros le dominant domine sexuellement le dominé en le/la pénétrant. Vu sous cet angle, la personne qui se « soumet » est une créature inférieure par nature. C’est du reste ce qu’Alain Soral et Eric Zemmour racontent dans leurs ouvrages ouvertement sexistes.

    #plo

    • On l’oublie trop souvent :

      Pour l’extrême droite et la partie la plus agressive de la classe dominante, l’important n’est pas d’être véritablement une alternative pour le peuple mais de se donner l’apparence de « rebelles ». Mais une fois au pouvoir, les dominés et les pauvres prennent de plein fouet la répression.

      Merci pour le lien, j’y ai répondu ici http://seenthis.net/messages/212358

  • L’inversion des rôles dans le discours dominant | quartierslibres
    http://quartierslibres.wordpress.com/2013/10/28/linversion-des-roles-dans-le-discours-dominant

    Il faut rappeler une chose : les véritables forces productives ce sont les personnes qui travaillent. Les gens qui comptent et engrangent les bénéfices ne produisent pas, et sont tributaires du sang et de la sueur des autres.
    L’inversion des positions dans le discours à pour fonction de justifier sa domination : Le riche est gentil de nous donner des miettes, que l’étranger vient nous voler avec la complicité des syndicalistes.

    Face à ces discours, il faut s’en tenir aux faits.

    Le statut idéal du travailleur pour les classes dominantes est celui de travailleur sans papier : car le bénéfice est total.

    Ils payent des impôts et n’ont aucun droits sociaux, l’employeur ne verse pas de cotisations sociales.

    Il faut rappeler que l’écrasante majorité des travailleurs et travailleuses sans-papiers est entrée légalement sur le territoire.

    Ce statut de travailleur sans-papiers ou migrant n’est pas propre à la France.
    Il existe partout ailleurs, la France ne prenant qu’une petite partie de la misère du monde en échange d’une grosse part de profits.
    Le statut de travailleur sans-papier existe en Chine où les importantes migrations internes sont réglementées, le travailleur migrant peut devenir très facilement »sans papiers » et donc corvéable à merci. Idem aux États-Unis où ils sont un des piliers de l’économie.

    La logique du profit maximum veut imposer un statut sans droit à tous les travailleurs, comme c’était le cas au XIXème siècle, ouvrier exploité en métropole et, pire, dans les colonies.

    Le discours popularisé par le FN et repris par des idéologues, comme Eric Zemmour, consiste à affirmer qu’une fermeture mythique des frontières doublée de la chasse aux sans papiers rendraient possible une remontée des salaires. Ce leurre économique fait abstraction des autres techniques utilisées pour faire baisser le salaire (délocalisation, aménagement des horaires, statut précaire, abaissement de l’âge légal de travail…).
    Le but de cette stratégie est de diviser les travailleurs en accentuant la compétition entre dominés.
    Il a pour second objectif de faire passer les militant.e.s pour des exploiteurs.

    #exploitation #oligarchie #immigration #dépolitisation #sans-papiers #extrême-droite

  • La « quenelle , un coup de mou pour nos luttes
    http://quartierslibres.wordpress.com/2013/10/23/la-quenelle-un-coup-de-mou-pour-nos-luttes

    Faire le geste de la quenelle n’engage à rien : ni promesse ni action. Elle fait croire à celles et ceux qui la font, qu’elle est subversive en soi et qu’elle prouve l’existence d’une unité entre les soi-disant « anti-système ». Il n’y a de concret que la répétition du geste de scène d’un artiste qui a joué sciemment la carte d’une carrière indépendante et l’engagement politique au sein de l’extrême droite. Pour l’extrême droite et la partie la plus agressive de la classe dominante, l’important n’est pas (...)