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  • http://egalitariste.tumblr.com/post/165934366049/lhumour-pour-les-nuls

    Nous en venons donc au nerf de la guerre : mais de quoi rire alors ? Quels types d’humour sont possibles si on doit arrêter de taper sur les femmes, les pédés et les Noirs ? Comment les manier sans tomber dans les bras menteurs de la facilité ? La liste des différents types d’humour est longue : humour par l’absurde, l’auto-dérision, le comique de situation, la création de personnages humoristiques, les jeux de mots, l’humour noir (le vrai), la satire (ou cynisme), le méta humour (l’humour sur l’humour), le comique d’observation, l’humour de référence, l’anti-joke etc. Analysons-en quelques uns pour que vous ne tombiez pas en panne sèche de blague, des fois que vous décidiez (ça va, on peut rêver) d’arrêter d’être des humoristes qui encouragent l’exclusion sociale des minorités.

    Commençons par l’ humour par l’absurde . Ce type d’humour fonctionne sur la base du décalage entre les attentes et les habitudes du public et la logique qui sera présentée lors du sketch ou de la blague. En règle générale, c’est amené à l’aide de syllogismes, c’est à dire une logique qui, mal utilisée, peut amener à des paradoxes ; paradoxes cependant non démontables si on a habilement amené le public à accepter la logique du syllogisme au préalable. Plus exactement, on entraîne le spectateur vers un raisonnement illogique en lui faisant admettre des choses qui lui paraîtront logiques. En le piégeant ainsi, on crée le décalage, la gêne et donc le rire.
    Exemple d’humour absurde : Tout ce qui est rare est cher. Un cheval bon marché est rare. Donc un cheval bon marché est cher.

    Concernant l’ auto-dérision , c’est une forme d’humour qu’il est facile d’utiliser de travers. En effet, le principe de l’auto-dérision est de se moquer de soi-même. L’exercice peut sembler cool et démontrer que la personne le pratiquant est parfaitement décomplexée, mais il faut mesurer à quel moment on rigole réellement de soi (uniquement) et à quel moment on implique d’autres personnes dans la moquerie. Par exemple, il y a une différence entre dire « aha, j’ai encore embouti la voiture, je sais vraiment pas conduire ! » et « aha j’ai encore embouti la voiture, les femmes savent vraiment pas conduire ! » Dans le premier cas, je me moque de moi. Dans le deuxième je me moque des femmes : ce n’est plus de l’auto-dérision, mais bien de l’humour intolérant qui vise à discréditer les femmes et leurs capacités à utiliser une voiture et ce de manière parfaitement arbitraire et injuste. Le fait que je sois une femme ne justifie en rien cette blague : ce n’est pas parce que je suis maladroite au volant que toutes les femmes le sont. L’auto-dérision, la vraie, est celle qui permet au spectateur de rire sans se sentir jugé même s’il se retrouve dans le ridicule de celui qui fait la blague. On s’accorde sur le fait que c’est ridicule mais que ce n’est finalement pas bien grave. Ici, le rire permet de dédramatiser et de prendre du recul sur la culpabilité que beaucoup de gens vont avoir face à l’échec. Si je rigole en disant que tous ceux qui ont le même genre / couleur de peau / orientation sexuelle sont ridicules, je suis dans le jugement et dans la moquerie intolérante. Ce n’est donc plus de l’auto-dérision et j’empêche une partie de mes spectateurs de dédramatiser une situation anodine parce que je les catalogue dans un stéréotype qui ne leur conviendra peut-être pas.
    Exemple d’auto-dérision : Boulet et son blog BD dans lequel il se met souvent en scène, comme par exemple dans cette note.

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    Le comique de situation
    La création de personnages humoristiques
    Les jeux de mots
    L’humour noir
    La satire
    Le méta-humour
    Le comique d’observation
    L’humour de référence
    L’anti-joke

    #humour

  • http://egalitariste.tumblr.com/post/165934300479/cher-nice-guy

    L’amour de l’Autre comme une drogue
    Donc, le problème, avec notre société, c’est qu’elle se borne à nous faire croire que sans être aimé par les Autres, on ne peut pas être heureux, mais qu’en plus, l’amour des autres se mérite. Si tu veux être aimé il faudra que tu sois plus ceci, moins cela. Il ne faudra surtout pas que tu sois toi-même (et puis quoi encore ?) Tiens achète une voiture, une maison, des vêtements, fais des cadeaux coûteux, etc, etc. Notre monde consumériste veut que tu sois persuadé que tu n’es jamais assez bien pour tes pairs, car ainsi il peut te vendre des quantités de choses pour t’aider à parvenir à un idéal inatteignable. Le pire, c’est que ce n’est pas fait sciemment par les gens qui créent les médias et les publicités. Ils se contentent de reproduire un schéma qu’ils connaissent et qui fonctionne d’un point de vue commercial, sans même penser au fait que c’est un mensonge et au fait que ça engendre tant de souffrances.

    En attendant, c’est comme ça que les relations inter-dépendantes sont possibles : comme on n’est plus capables de s’aimer soi-même, on attend des autres de recevoir de l’amour -parce que tout être humain en a besoin-, comme un mort de faim attendrait qu’on le nourrisse parce qu’il n’a plus la force de le faire lui-même. Et finalement on se transforme en drogués en manque de cam : les autres sont nos dealers, et si le manque se fait trop sentir, la souffrance pousse à la haine et à la violence (qu’elle soit physique, mentale ou verbale). Tout comme un/e héroïnomane en manque de sa dose sera prêt/e/s à faire beaucoup de choses pour l’avoir, ceux qui manquent d’amour parce qu’incapables de le trouver en eux-mêmes vont essayer de trouver une raison, un coupable qui expliquera leur mal-être.

    Pour les hommes dont j’ai parlé plus haut, les Nice Guy, les coupables sont toutes trouvées : ce sont celles qui leur refusent leur « dose ». Couplé à une éducation sexiste qui prétend que les femmes seraient toutes pareilles, ça donne le fameux « toutes des salopes (sauf maman) ». En outre, depuis leur plus tendre enfance, on a appris aux hommes qu’action = récompense. Tu sauves la princesse, tu peux la baiser, tu payes le resto, tu peux la baiser etc etc. C’est ce que nous apprennent les médias. Il y aurait des « techniques » pour pécho, comme si toutes les femmes fonctionnaient de la même manière et qu’il suffisait d’avoir cette fameuse formule secrète et mystérieuse pour toutes se les faire. Finalement, les femmes sont vues comme des machines dans lesquelles on mettrait des jetons « Gentillesse » jusqu’à ce que du sexe finisse par tomber. Sauf que cette technique qui est vendue comme LA solution pour avoir des relations sexuelles ne marche pas toujours (et c’est même problématique si une femme couche avec vous juste parce qu’elle vous trouve gentil). Et des frustrations et incompréhensions se mettent en place.

    Pour reprendre la métaphore du drogué, c’est un peu comme si je disais à un héroïnomane qu’il aurait sa cam s’il me donnait de la thune et qu’une fois les billets en poche je me barrais sans rien lui filer. Le truc, c’est que contrairement à l’Héroïne, l’amour et le sexe ne sont pas des choses qui se donnent et s’échangent comme des objets ou des services sous contrat, si la personne n’a pas explicitement précisé qu’elle était là pour ça (auquel cas, vous avez en face de vous un/e Travailleur/se du Sexe et c’est un tout autre sujet). Que ce soit contre de l’argent ou contre de la gentillesse, une femme ne donnera pas de l’affection ou du sexe parce que (outre situation explicite ou les deux parties se sont mises d’accord) ces choses ne se troquent ni ne s’échangent pour peu qu’on prenne en compte le désir et le consentement de la personne. C’est quelque chose qu’on donne et qu’on reçoit de manière inconditionnelle. Mais pour ça, encore faut-il ne pas en avoir besoin. D’où l’importance d’être capable de s’aimer soi-même avec bienveillance et respect.

    #amour #PUA #nice_guy #féminisme

  • Contrôle des passeports, saison N
    Texte écrit par MARWAN MUHAMMAD, auteur et statisticien.

    http://egalitariste.tumblr.com/post/137446842792/contr%C3%B4le-des-passeports-saison-n

    Ce matin, je rentre en Pologne après une conférence hier soir à en France, via le vol AF1146.

    En arrivant à l’aéroport à Varsovie, au débarquement de l’appareil, je suis arrêté par des agents de la police des frontières (oui, j’ai encore gagné la loterie du contrôle “aléatoire”).

    Je donne mon passeport français et réponds aux questions des agents. Quand ils terminent leur interrogatoire, je range mon passeport français et sors mon pass diplomatique de l’OSCE.

    A mon tour de poser les questions. Extrait :

    Marwan : Pourquoi est-ce que vous me contrôlez ?

    Agent 1 : On contrôle tout le monde.

    Agent 2 : C’est aléatoire, vous n’êtes pas le seul.

    Marwan : Vous contrôlez trois personnes sur les plus de 120 qui étaient à bord, soit 2,5% des passagers, donc on est loin d’une approche “égalitaire” de la sécurité. Mais le nombre de personnes arrêtées m’intéresse moins que le type de personnes arrêtées. Pourquoi est-ce que vous m’avez choisi moi et pas la dame en bleu ou le monsieur portant un chapeau ?

    Agent 1 à agent 2 (en Polonais) : fais gaffe.

    Agent 2 : En fait c’est parce qu’on identifie les risques.

    Marwan : Voila. Donc expliquez moi, très précisément, dans mon comportement ou dans mon apparence, qu’est-ce qui représente, pour vous, un risque ?

    Agent 2 : Déjà vous venez de France. Ensuite, il y a des marqueurs de risque : votre peau, votre barbe et aussi vos yeux.

    Marwan : Mes yeux ?

    Agent 2 : Oui, votre regard.

    Marwan : Ok, donc je résume. Vous venez de me profiler racialement et sur la base de marqueurs culturels et/ou religieux. Or, en Pologne comme ailleurs eu Europe, la discrimination raciale est interdite. Donnez-moi vos matricules à tous les deux. Maintenant dernière question. Je vous suggère très fort de réfléchir aux prochains mots qui vont sortir de votre bouche. C’est une idée à vous ou bien ça vient de vos supérieurs ?

    Agent 1 et 2 : On a été formés comme ça. On nous a donné des listes de marqueurs à rechercher chez les personnes à contrôler. C’est pas nous qui choisissons…

    Marwan : Vous choisissez d’obéir à des mesures discriminatoires et racistes. D’autres vous ont précédé, hélas… mais ça ne vous excuse en rien.

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    Fin de l’échange, de manière très courtoise. J’ai relevé les deux matricules, pour pouvoir précisément référencer l’évènement, mais je ne demanderai pas de sanctions pour ces deux officiers qui n’ont fait qu’appliquer les ordres (sans que ça les éxonère de responsabilité pour autant).

    Par contre, j’ai demandé à mon bureau de saisir le ministère des affaires étrangères et le ministère de l’intérieur polonais pour faire toute la lumière sur la formation des agents en matière de profiling racial.

    Si je dois le faire méthodiquement dans tous les pays ou je voyage, aucun problème. J’ai TOUT mon temps.

    #discrimination #racisme #contrôle #frontière

  • Quelques ressources pour aider les personnes traumatisées :

    Comment prendre soin des personnes traumatisées par les attentats du 13 novembre 2015 ? Article de la Dre Muriel Salmona 16 novembre 2015
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2015/11/comment-prendre-soin-des-personnes.html

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    Traumatisme : conseils pratiques.

    Nous (ou certains de nos proches) avons peut-être été dans une situation traumatique récemment, voici quelques conseils :

    Le tremblement (général ou localisé) est une réaction normale et saine à la suite d’un événement traumatique ou lorsque l’événement nous revient en mémoire peu de temps après. Cela fait partie d’un processus de régulation du stress par le corps et nous aide à nous remettre.

    Repenser, re-sentir, et parler du trauma, même en boucle, est une bonne chose. C’est une manière qu’a notre système de digérer ce qui s’est passé. Parlons et mettons-nous à l’écoute, aussi longtemps qu’il le faut. (N’oublions pas de nous nourrir ou de nous divertir un peu aussi).

    Même si nous avons envie de nous isoler, entourons-nous de nos proches, de gens avec qui nous nous sentons en sécurité. Un des effets du traumatisme est de nous faire sentir impuissants et isolés, seuls au monde. Nous ne sommes ni seuls ni impuissants. Être entouré est un facteur de résilience démontré.

    Prendre deux jours de congés pour nous remettre (en restant entourés). Les personnes qui font cela se remettent beaucoup mieux que les autres, y compris en ce qui concerne certaines blessures physiques s’il y en a (même apparemment mineures).

    Aussi tentant que cela paraisse, évitons les substances addictives (automédication, alcool, cigarette, etc.). Beaucoup d’addictions naissent à la suite de traumatismes non résorbés.

    Consulter rapidement un spécialiste du trauma. Il existe des thérapies de courte durée dont l’efficacité est démontrée. La thérapie la plus simple, efficace et facile d’accès en France est l’EMDR. À Paris comme en province, vous pourrez probablement trouver un praticien près de chez vous. Un nombre respectable d’entre eux sont médecins psychiatres, donc potentiellement remboursés.

    L’annuaire des praticiens français se trouve à cette adresse : http://www.emdr-france.org/web/annuaire-test

    Le traumatisme non traité peut altérer non seulement notre vie mais aussi affecter tout notre entourage. Le traumatisme traité devient une mémoire comme les autres qui appartient au passé.

    Face au trauma, nous ne sommes ni seuls ni impuissants : nos proches sont avec nous, des soins existent, et des soignants compétents ont dédié leur vie professionnelle pour les mettre à disposition.

    Nous soigner, c’est vaincre ceux qui voudraient nous faire vivre dans la peur.

    http://egalitariste.tumblr.com/post/133199941309/traumatisme-conseils-pratiques
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    Self Help For Trauma
    http://www.selfhelpfortrauma.org

    #traumatisme #traumatologie #victimes

  • Top 6 des femmes scientifiques qui se sont fait faucher leur découverte (et leur prix Nobel)
    http://egalitariste.tumblr.com/post/114672992809/femmes-prix-nobel-sexisme

    A part Marie Curie, il faut bien reconnaître que nous connaissons fort peu de femmes scientifiques. Et figurez-vous que ça n’est pas parce que nous sommes de mauvaise volonté, mais parce que le corps scientifique a mis toute son énergie dans le fait de ne pas mettre en avant les femmes qui faisaient des découvertes de dingo, notamment en refourguant les prix Nobel qu’elles méritaient à des hommes.

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    ❞ Lise Meitner (1878-1968)
    Une des plus grandes scientifiques de son époque à qui l’on doit notamment la découverte de la fission nucléaire en 1938. Sauf que Lise était autrichienne, et qu’en plus d’être une femme, elle était juive. Du coup, son nom a été effacé de toutes les publications sur la fission nucléaire au profit de son collègue et ami de longue date, Otto Hahn. Bien que nommée trois fois, elle ne recevra jamais le prix Nobel, contrairement à ce brave Otto qui décrochera celui de Chimie en 1944.❞

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    ❞ Rosalind Franklin (1920-1958)
    Alors elle, elle ne s’est pas fait voler un mais bien deux prix Nobel ! D’abord ses travaux sur la structure de l’ADN (la fameuse forme de double hélice) sont piqués par Crick et Watson, qui recevront le prix Nobel de Médecine, ensuite ses travaux sur la structure des virus seront poursuivis par Aaron Klug qui recevra le Nobel de Chimie à sa place. Pour couronner le tout, elle mourra à seulement 37 ans d’un cancer de l’ovaire probablement dû à sa surexposition aux rayons radiations.❞

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    ❞ Jocelyn Bell Burnell (née en 1943)
    C’est alors qu’elle était encore étudiante à Cambridge en 1967 que Jocelyn Bell Burnell découvrit le premier pulsar. Mais, utilisant comme excuse le fait qu’elle n’était qu’une élève, le comité Nobel a décidé de récompenser son directeur de thèse, Antony Hewish, à sa place. Une injustice qui avait à l’époque, en 1974, fait un vrai scandale auprès de la communauté scientifique pour qui il ne faisait aucun doute que Jocelyn Bell Burnell n’avait pas été récompensé en raison de son genre.❞
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    ❞ Cecilia Payne (1900-1979)
    Née à Wendover en Angleterre, Cecilia devra s’exiler aux Etats-Unis pour avoir le droit de faire de la recherche. A Harvard, elle découvrira que les étoiles sont composées à 98% d’hydrogène et d’hélium, mais le professeur Henry Russell la dissuadera de publier le résultats de ses recherches, affirmant que le monde n’est pas prêt à accepter que la Terre et les étoiles n’ont pas la même composition. Et puis il publiera lui-même un article sur le sujet s’attribuant tout le mérite à la place de Cecilia. Une belle enflure.❞
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    ❞ Nettie Stevens (1861-1912)
    Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1933 pour ses découvertes sur le chromosome et l’hérédité, Thomas Hunt Morgan est considéré comme l’un des plus grands généticiens du XXe siècle. Très bien. Sauf que le Thomas a légérement oublié de préciser que c’était son employée au Bryn Mawr College, Nettie Stevens, qui avait découvert en 1905 que le sexe de l’enfant était déterminé par les chromosomes. C’est très moyen effectivement.❞
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    ❞ Esther Lederberg (1922-2006)
    C’est alors qu’elle travaillait encore avec son premier mari, Joshua Lederberg, qu’Esther Lederberg a fait des découvertes décisives sur l’accouplement des bactéries. Découvertes qui ont valu à son mari, Joshua, de décrocher seul le prix Nobel de Médecine en 1958, pendant qu’Esther la jouait discrète en coulisses.

    Question parité, y’a encore du taff chez les Nobel.
    Découvrez d’autres femmes de science via le projet de jeu de cartes “Femmes de Science”. Le jeu final sera offert sous licence Creative Commons.https://www.indiegogo.com/projects/femmes-de-science
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    Chien-Shiung Wu

    Born in Liu Ho, China, in 1912, Chien-Shiung Wu overturned a law of physics and participated in the development of the atom bomb.

    Wu was recruited to Columbia University in the 1940s as part of the Manhattan Project and conducted research on radiation detection and uranium enrichment. She stayed in the United States after the war and became known as one of the best experimental physicists of her time, said Nina Byers, a retired physics professor at the University of California, Los Angeles.

    In the mid-1950s, two theoretical physicists, Tsung-Dao Lee and Chen Ning Yang, approached Wu to help disprove the law of parity. The law holds that in quantum mechanics, two physical systems—like atoms—that were mirror images would behave in identical ways.

    Wu’s experiments using cobalt-60, a radioactive form of the cobalt metal, upended this law, which had been accepted for 30 years.

    This milestone in physics led to a 1957 Nobel Prize for Yang and Lee—but not for Wu, who was left out despite her critical role. “People found [the Nobel decision] outrageous,” said Byers.

    Pnina Abir-Am, a historian of science at Brandeis University, agreed, adding that ethnicity also played a role.

    Wu died of a stroke in 1997 in New York.
    http://news.nationalgeographic.com/news/2013/13/130519-women-scientists-overlooked-dna-history-science

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    il y a aussi Mileva Marić qui était la camarade d’études d’Albert Einstein, puis sa première épouse. Depuis les années 1990, il existe un débat concernant sa participation à la plupart des travaux scientifiques de son mari.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Mileva_Einstein

    #historicisation #femme #femmes #sciences

    • C’est le sujet de Rosa Montero dans son dernier livre, qui parle de Marie Curie
      http://editions-metailie.com/livre/lidee-ridicule-de-ne-plus-jamais-te-revoir

      Elle raconte que Marie Curie n’a reçu son prix Nobel de physique, en 1903, que parce que son mari a tapé un scandale en apprenant qu’il était le seul cité et parce qu’il a menacé de le refuser si elle n’y était pas associée (un type bien, ce Pierre Curie). Mais à la cérémonie il a été seul à faire un discours, et la somme attribuée est restée la même pour eux deux.

      Quand elle a reçu son prix Nobel de chimie, en 1911, alors qu’elle était veuve, on s’en est à peine aperçu en France parce qu’à ce moment elle était au centre d’un scandale pour avoir une liaison avec un homme marié (le physicien Paul Langevin) et il y avait carrément des attroupements devant chez elle pour lancer des pierres sur ses fenêtres. Le comité Nobel lui a écrit pour lui dire que s’ils avaient été au courant de cette affaire, ils ne lui auraient probablement pas décerné le prix (!!) et que si elle pouvait éviter de venir le chercher, ce serait mieux (!!!). Elle leur a fait une réponse parfaite ("Ce prix m’est attribué pour ma découverte du radium et du polonium. Je crois qu’il n’y a aucun lien entre mon travail scientifique et les faits de ma vie privée") et bien sûr, elle y est allée (et cette fois elle a fait le discours).

    • @monolecte
      au contraire il est grand temps d’œuvrer pour une réhabilitation des femmes, scientifiques ou peintres, musiciennes, des femmes en général, et de toutes conditions.
      C’est bien de s’arcbouter pour dénoncer qu’on en a marre d’être méprisées et effacées parce que femmes, c’est aussi une question politique plus large que j’estime depuis longtemps, d’être force de proposition et de maintenir ce cap.

  • L’égalitarisme, c’est pas ce que vous croyez - Comme une tasse de thé : le consentement c’est pas compliqué
    http://egalitariste.tumblr.com/post/113602978649/comme-une-tasse-de-the-le-consentement-cest-pas

    Apparemment, beaucoup de mecs, mais VRAIMENT BEAUCOUP, ne captent pas ce que “consentement” veut dire. En effet, il semble que les gars ont un vrai problème à comprendre qu’avant de coucher avec quelqu’un, et ce à chaque fois que ça se pose, il faut s’assurer que cette personne a également envie de coucher avec vous. Pourtant c’est vraiment pas très difficile comme concept. Vraiment.

    Si t’es encore en train de galérer à essayer de comprendre, imagine qu’au lieu de proposer du sexe, tu proposes une tasse de thé.

    Tu dis : “hey, tu veux une tasse de thé ?” et elle te répond ” A fond ! Oui !! Je kifferais grave une tasse de thé ! merci ! ” tu sais alors qu’elle veut une tasse de thé.

    Si tu dis “hey, tu veux une tasse de thé ?” et qu’elle répond « Euuuuuuh… » ou qu’elle dit “je ne suis pas vraiment sûre…”, tu peux aller faire une tasse de thé ou pas, mais tu es conscient qu’elle pourrait au final, ne pas la boire. Et si elle ne la boit pas – c’est ça l’important – tu ne lui feras pas boire de force. Tu ne peux pas la blâmer parce que tu as fais du thé pensant que, peut-être, elle en voudrait : tu acceptes juste le fait qu’elle ne va pas en boire. C’est pas parce que tu l’as fait que ça te donne le droit de la voir en boire.

    Si elle te dit “non merci” : ne fais pas de thé. Pas du tout. Non, non, ne lui fais pas de thé, ne lui en fais pas boire non plus, et ne râle pas parce qu’elle n’en veut pas. Elle n’en veut pas, c’est tout, ok ?

    Elle pourrait aussi dire “oui,merci, c’est gentil” et puis quand le thé arrive, en fait, elle n’en a plus envie du tout. Bien sûr, c’est super chiant vu que tu as fait l’effort surhumain de mettre un sachet de thé dans de l’eau chaude et même de mettre un peu de lait mais elle garde, malgré cela, la totale liberté de ne pas boire le thé. Elle voulait du thé, maintenant, elle n’en veut plus c’est tout. Parfois l’avis des gens change, même juste dans le petit temps qu’il faut pour que quelques décilitres d’eau bouillent. Et y’a pas de problème avec ça : tout le monde peut changer d’avis et ça ne te donne toujours pas le droit de la voir boire du thé, quand bien même tu as pris la peine de le préparer.

    Si elle est inconsciente, ne lui fais pas de thé. Inconscient les gens ne veulent pas thé et ne peuvent pas répondre à la question “Tu veux un thé ?”, justement parce qu’ils sont inconscients.

    Ok, peut-être était-elle consciente quand tu as demandé si elle voulait le thé, et elle a répondu oui,mais dans le temps qu’il a fallu pour que tu ailles faire bouillir l’eau, que tu y mettes un sachet et que tu ajoutes un peu de lait elle a perdu conscience. Là tu mets le thé de côté, tu l’installes confortablement en t’assurant que la meuf n’est pas en train de faire un coma ou autre et – chose importante – tu ne lui fais pas boire de thé. Elle avait dit oui, biensûr, AVANT, mais les gens inconscient ne veulent pas de thé. Je t’assure, les gens inconscients ne veulent pas de thé. Tu peux me faire confiance sur ce point.

    Si une meuf a dit oui à un thé, a commencé à le boire, et s’est évanouie, ou a reposé la tasse et ne boit plus dedans ou se retrouve complètement amorphe avant d’avoir fini la tasse, ne lui fais pas finir le thé en le faisant couler à sa place dans sa gorge. Reprend ton thé et assure-toi juste qu’elle va bien.

    Si une meuf a dit “oui”à un thé chez toi la semaine dernière, cela ne signifie pas qu’elle en voudra tout le temps. A priori, elle ne souhaite pas que tu viennes de manière inattendue chez elle pour lui faire du thé et la forcer à en boire avec l’argument « mais la semaine dernière tu en voulais ». De la même manière, les meufs n’aiment pas se réveiller avec du thé qui leur coule dans la gorge sous prétexte qu’ « on a déjà bu un thé ensemble hier soir »

    Cette analogie est stupide ?Vous savez bien, tous, que jamais vous ne forceriez une meuf à boire un thé sous aucun prétexte, y compris celui qu’elle en boit à chaque fois que vous vous voyez. Bien sûr vous ne verseriez pas de thé dans la gorge d’une meuf inconsciente parce qu’elle avait dit qu’elle en boirait bien un avant de perdre connaissance. Donc, si vous pouvez comprendre à quel point il est complètement ridicule d’obliger des gens à boire un thé quand ils n’en veulent pas, et que vous êtes totalement capable de comprendre quand les gens n’en veulent pas, pourquoi cela devient-il si difficile de comprendre la même chose quand il s’agit de sexe ?

    Sur ce, je vais me faire une tasse de thé.

    Source originale librement traduite : http://rockstardinosaurpirateprincess.com/2015/03/02/consent-not-actually-that-complicated
    Traduction par : https://www.facebook.com/notes/10152756583853589

    #culture_du_viol #féminisme #viol #thé

    • Très bien. Quand un photographe conclue un contrat avec une jeune femme pour qu’elle se fasse prendre en photo en buvant une tasse de thé ça s’appelle un mariage . D’ailleurs il a le droit de la prendre en photo en buvant une tasse de thé sans qu’elle puisse le lui refuser parce que pacta sunt servanda .

      Voici pourquoi je déteste les contrats dans les relations personnelles . On peut changer d’avis :-)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacta_sunt_servanda

    • @Klaus je ne sais pas pour l’Allemagne mais en France le viol conjugale est reconnu par la loi comme un crime avec circonstances aggravantes. Alors le mariage n’est pas un contrat qui autorise le viol des jeunes ou vieilles femmes ni des jeunes ou vieux hommes non plus.

    • @mad_meg Je sais, mais justement, il est absurde de vouloir interdire le viol dans le cadre d’une institution qui représente l’essence de tout ce qui s’oppose à la liberté sexuelle . La « modernisation » du mariage est un contre-sens : Si on interdit le viol dans le mariage, pourquoi on n’interdit pas simplement le mariage.

      Le mariage est pour nous qui ne somme pas des bourgeois qu’une carcasse juridique aux multiples inconvéniants dont le mauvais oeuil avec le lequel on nous regarde quand on choisit d’élever nos enfants hors d’un mariage et en toute liberté. Les bourgeois eux profitent du mariage par ses règles et normes définissant la gestion de leurs biens, l’héritage et l’exercice du pouvoir sur leurs enfants et conjoint/e/s .

      Le mariage se vend comme forme d’expression de l’amour mais il est un cheval de Troie qui impose des normes nocives aux jeunes familles. Ne mentionnons que la fidélité monogame et la responsabilité pour les enfants qu’on impose aux familles qui n’ont pas les moyens de l’assumer. Ce sont deux exemples pour les mensonges hypocrites qui induisent la violence dans les familles et conduisent ainsi à une situation qui favorise une culture du viol.

      Le #PACS français est une alternative au #mariage traditionnel contrairement au mariage homo allemand qui ne s’applique pas pour les couples hétéros et qui ressemble davantage à un mariage classique. Ici nous sommes obligés de nous marier avec toutes les conséquences négatives qu’entraîne cet atavisme ou à renoncer à plusieurs droits face à l’état.

      http://www.p-a-c-s.fr/Avantage-/-Inconveniant-du-Pacs

      Bon ça suffit pour aujourd’hui. Passons aux choses plus drôles ;-)

    • « On » n’interdit pas vraiment le viol, vu que seul 10% des viols font l’objet d’une plainte et que 2% de ces 10% finissent par une condamnation de la justice française. Je ne sais pas pour l’Allemagne mais ca m’étonnerais que ca soit mieux avec la prostitutions industriallisé, le faible taux de femmes actives et la pression sur les mères qu’on traite de « mères corbeaux » si elles ne se sacrifient pas totalement à l’élevage de progéniture. Le climat à l’air tout aussi sexiste que de ce coté du Rhin. Donc « On » ne condamne pas vraiment sérieusement le viol. C’est tout le problème de ce qu’on appel « la culture du viol » et de l’incapacité des gens à comprendre ce qu’est un viol hors du cas de l’inconnu la nuit dans un parking avec un couteau. C’est ce qui fait qu’on a besoin d’utiliser la métaphore du thé pour faire comprend un peu le malaise.

      Ensuite pour la métaphore du thé elle est très parlante par rapport au mariage. Imagine un contrat pour boire du thé. Monsieur et Madame s’engage à boire 3l de thé par jour, chaque jour, qu’illes aient soif ou pas et cela jusqu’à ce que la mort les séparent. C’est clairement toxique, le contrat dans la sexualité, on n’est bien d’accord. Sur le mariage je ne te contredirait pas, nous sommes aussi bien d’accord. Et je pense aussi par rapport au contrat, comme en ce moment il y a eu pas mal de discussions chez les féministes sur 50 shade of Gray et beaucoup de défense du BDSM à base de « non le BDSM c’est sympas trop choupinou chez les bisounours car il y a toujours un contrat et un safe world pour être sur ». Qui me laisse dubitative pour exactement les raisons que tu évoque sur le contrat.

      Par contre je suis un peu perdue avec ton histoire de photographe mais par rapport à une photo d’une personne qui boirait du thé, il est impossible d’être certaine que cette personne était consentante pour boire ce thé. On peu être face à une image de buvage de thé imposé par la force, la ruse ou la surprise. Du coup dans le doute je conseille de s’abstenir de regarder des photos de gens qui boives du thé sauf si on a fait les photos soi-même et qu’on est certaine que la photo a été prise avec le consentement de toutes personnes présentes sur le cliché.

    • J’apprends que la revue « Je ne veux plus être un violeur » (dont je n’ai pas réussi à mettre un lien valide) a été dépubliée d’Infokiosque.net car elle "posait problème à des participant-e-s du site".
      Je n’ai jamais entendu parlé de polémique sur cette brochure, en tout cas, pas à Lille.
      Voici un lien valide : https://remuernotremerde.poivron.org/?p=370

      Désolé @mad_meg de spammer tes commentaires, je vais juste au bout du truc.

    • @klaus je reviens sur cette partie de ce que tu as dit et sur laquelle je t’ai pas vraiment répondu clairement parceque je n’ai pas été assez attentive.

      @mad_meg Je sais, mais justement, il est absurde de vouloir interdire le viol dans le cadre d’une institution qui représente l’essence de tout ce qui s’oppose à la liberté sexuelle . La « modernisation » du mariage est un contre-sens : Si on interdit le viol dans le mariage, pourquoi on n’interdit pas simplement le mariage.

      En fait il n’est absurde d’interdire le viol dans aucun cadre. Je pense que le mariage n’est pas vraiment le problème ici et qu’interdire le mariage n’aurais aucune incidence sur le nombre de viols - ou très peu. Il faudrait peut être interdire aussi le couple, l’hétérosexualité, la famille, vu que les viols c’est d’abord les hommes et les garçons de famille qui les infligent aux filles et aux garçons avant leurs 15 ans si on regarde les statistiques.
      http://seenthis.net/messages/347048

      Le problème c’est le patriarcat, pas le mariage. Le mariage c’est le tout petit bout du problème.

      Le problème c’est la sexualité vu par le patriarcat qui est au seul service des hommes hétéros. La vision de la sexualité par les grecs et compagnie.
      – le pénétrant actif, masculin et positif
      – la pénétrée passive, féminine et négative.
      C’est la base de toute la culture occidentale et le mariage n’en est qu’une des nombreuses manifestations. Cette idée que se faire baiser est synonyme se faire arnaquer . Cette idée que le sexe c’est un avilissement pour la (ou le) pénétrée, une domination en soi et qu’il est interdit de questionner cette donnée sans se faire méchamment rabroué à base de « mal baisé ». C’est quant même étrange d’avoir envie de se faire arnaquer quant on y pense. Qui voudrait se faire arnaquer de son plein grès en pleine conscience ? Quant on pratique ce genre d’association sexe-avilissement dans ce monde ou « salope » n’est pas un compliment, il y a une certaine logique à pensé qu’aucune femme saine d’esprit serait partant pour se faire arnaquer-mettre-entuber-passer à la casserole-pilonner et autre merveilles de la langue française. Si le sexe en soi c’est dégradant, faut forcé un peu celles qui vont être salie. C’est une logique qui se défend.

      Je pense que l’un des textes indiqué par @sandburg est très éclairant. Je vais le copié ici.

      Le rapport Hite

      Après une première enquête qui a duré 4 ans durant lesquels Shere Hite a interrogé 3000 femmes de 14 à 78 ans (The Hite Report on Female Sexuality, 1976, traduction en français 1977), l’auteure propose une autre enquête auprès des hommes publiée en 1981 (The Hite Report on Men and Male Sexuality, 1981). Ce texte est la conclusion du chapitre « Viol, domination - soumission et pornographie ». Un Nouveau rapport Hite est paru en 2000, traduit apparemment en 2004 en français.

      Pourquoi les hommes violent-ils les femmes ? Puisqu’un homme peut toujours atteindre l’orgasme par la masturbation, quelle est la signification du viol ? Comme nous l’avons vu dans cette section, la plupart des hommes ne violent pas par « désir sexuel » mais poussés par des sentiments tels que la colère, le manque de confiance en soi et le désir d’affirmer la virilité, la domination de l’homme, et « remettre une femme à sa place ». Etre viril équivaut donc pour certains hommes à dominer une femme. Dominer une femme peut être un moyen pour l’homme de se donner un sentiment de réussite qu’il n’éprouve peut-être pas dans d’autres domaines. Comme dit un homme : « En général j’ai des fantasmes de viol dans les moments où je me sens "largué" - violer quelqu’un serait une façon symbolique de me faire reconnaître par les autres. »

      Le fantasme de viol typique exprimé par les hommes dans cette enquête est le suivant : « Dans mes fantasmes, il m’arrive de baiser (ou de déflorer) une femme qui au départ n’en a pas envie, se refuse ou a peur mais qui, au bout d’un moment, devient brûlante de passion et finit par avoir autant de plaisir que moi. » Beaucoup d’hommes estiment que les femmes n’ont pas le droit de les repousser. Les hommes passent pour être supérieurs aux femmes après tout ; et c’est la pire insulte imaginable que de se faire repousser par un inférieur. Ce sont les hommes qui sont censés faire le choix (« choisir une épouse », « prendre femme »).

      De plus, la société enseigne aux hommes que les femmes devraient les aimer, et que c’est un de leurs principaux devoirs : les femmes qui « n’aiment » pas les hommes sont de « mauvaises » femmes. Et donc, si les femmes ne sont pas disposées à avoir un rapport sexuel, les hommes ont le droit de les y contraindre... En d’autres termes, un homme, dans notre société, c’est avant tout quelqu’un qui fait l’amour à une femme ; c’est pourquoi une femme qui « se refuse » à un homme « lui refuse son droit d’être un homme ». Elle n’a pas le « droit » de faire ça, et donc il a le « droit » de la prendre de force.

      Définir la sexualité par le coït revient à définir la sexualité par le viol puisque traditionnellement l’épouse était obligée de faire l’amour à la demande de son mari et n’était pas autorisée à utiliser un moyen de contraception. Cela a effectivement privé la femme de tout pouvoir sur son propre corps. Cette situation existe encore aujourd’hui pour beaucoup de femmes, et l’idée que les hommes possèdent le corps des femmes et qu’ils y ont droit est encore très répandue parmi eux.

      Mais le viol n’a pas toujours existé - parce que le coït n’a pas toujours été considéré comme un acte symbolique et signifiant. Le mythe de « l’homme des cavernes » qui ramène « sa femme par les cheveux » n’est rien d’autre qu’un mythe. Le viol n’est pas la satisfaction d’un besoin physique ; le viol est culturel. Si nous vivions dans une société où les hommes n’avaient pas le sentiment qu’ils doivent dominer les femmes et si le coït n’était pas le symbole culturel de première importance qu’il est devenu, les hommes considéreraient-ils comme signifiant l’acte de prendre une femme de force ? Qu’est-ce qui fait l’attrait émotionnel de l’acte ? C’est sa signification, le fait qu’il symbolise l’acceptation et le statut de l’homme, pour beaucoup d’entre eux.

      Bien trop souvent, l’idéologie patriarcale de l’« homme » combinée à l’aliénation et à la solitude que cette pression peut parfois engendrer, et qui sont parfois suscitées par des sentiments de rejet ou d’échec (même légers, un accrochage au travail par exemple), font des hommes des prédateurs de femmes, des charognards de la tendresse, et les poussent à extorquer aux femmes le « oui » à leurs « besoins biologiques » (et donc « virils », « pas faibles »). En fait il y aurait matière dans cette enquête à émettre l’hypothèse qu’une grande partie de la vie sexuelle des hommes concerne cette demande d’amour, de tendresse et d’attention et de « soumission » de la femme plutôt qu’un désir « sexuel » ou qu’une vraie passion.

      En bref, plus un homme manque de confiance en lui, plus il est possible qu’il essaie de faire de l’acte sexuel un substitut au contact émotionnel ; et plus un homme pense que c’est la seule façon pour lui d’avoir des contacts personnels, émotionnels avec les autres, plus il est susceptible de se plaindre de ne pas avoir assez de rapports sexuels.

      Ces schémas mentaux peuvent en fin de compte amener certains hommes à penser qu’ils sont absolument dans leur droit en violant une femme. […]

      via https://infokiosques.net/lire.php?id_article=507

      #domination #hétérosexualité #rapport_Hite

    • @mad_meg

      En fait il n’est absurde d’interdire le viol dans aucun cadre.

      Si si, tu prends une institution qui par son passé et par sa forme actuelle dans beaucoup de contextes signifie violence, oppression, sexualité pervertie etc. et tu dis qu’il faut encore moins y commettre des actes de violence sexuelle qu’ailleurs, c’est évidemment absurde.

      Pourtant oûtre ces histoires de principe nous sommes sans doute d’accord que c’est un bonne chose qu’on soit intervenu juridiquement pour réduire les pires abus qui étaient protégés par les traditions patriarcales.

      Je connais pas mal de familles où le mariage constitue le cadre juridique qui sont très heureuses. Là n’est pas la question. Je crois simplement que le mariage n’est pas une institution qui contribuera au développement de nouvelles et meilleures formes de vie commune.

      Si on s’intéresse à la sexualité et son rôle dans le société il est toujours intéressant de lire Wilhelm Reich pour compléter les idées révolutionnaires de son collègue Frantz Fanon. Malheureusement je ne connais pas de source pour ses texte en fr sur la toile. Voici l’oeuvre qui parle le plus directement de ce sujet :
      L’Irruption de la morale sexuelle, Payot, 1999. Orig. allemand Der Einbruch der Sexualmoral, 1932

      Le texte allemand se trouve ici :
      https://archive.org/stream/EinbruchDerSexualmoral.ZurGeschichteDerSexuellenkonomie.2./Reich1935EinbruchDerSexualmoral2te_aufl_djvu.txt

    • Non ce que je veux dire c’est que pour moi faire baisser le nombre de viols c’est urgent et vital même au sein d’institutions que je réprouve.

      Par exemple imagine que je parle de viols et toi tu me répond sur l’armée. Toi tu me dirait, « l’armée c’est une institution qui par son passé et par sa forme actuelle dans beaucoup de contextes signifie violence, oppression, sexualité pervertie etc. et tu dis qu’il faut encore moins y commettre des actes de violence sexuelle qu’ailleurs, c’est évidemment absurde. »
      Et tu aurais raison par rapport à ce qu’est l’amrée mais je te répondrait
      –1- je n’ai jamais demandé à l’armée d’être meilleur qu’ailleurs. Je veux juste que les viols s’arrêtent partout.
      –2- Ok il y a des viols dans l’armée, mais c’est pas que dans l’armée qu’il y a des viols. Supprimer l’armée ne fera pas supprimer les viols.
      –3- Mon problème là tout de suite maintenant c’est le viol pas l’armée. Ca ne veux pas dire que je sois pro-militariste et que je ne souhaite pas d’autre part une abolition des armées.

      Bonne soirée

    • Donc, si vous pouvez comprendre à quel point il est complètement ridicule d’obliger des gens à boire un thé quand ils n’en veulent pas, et que vous êtes totalement capable de comprendre quand les gens n’en veulent pas, pourquoi cela devient-il si difficile de comprendre la même chose quand il s’agit de sexe ?

      Euh ... différence fondamentale entre plaisir d’offrir et plaisir de consommer, peut-être ?
      L’homme qui a fantasmé une relation sexuelle avec une femme est sous l’emprise de ses hormones ce qui lui fait confondre être humain et objet pour satisfaire ses pulsions, à moins que son éducation arrive à lui faire discerner la différence.

    • Je peux fantasmer une relation sexuelle avec un homme et ça me fait produire des hormones comme tout le monde, mais ce n’est pas pour cela que je vais me jeter sur son paquet comme une morte de faim... parce que tout dans la société et mon éducation l’interdit. Donc, le contrôle est une chose totalement normale et possible à acquérir.
      Non, si tant d’hommes sont si peu attentifs aux signaux de la personne qu’ils convoitent, c’est que la société dans son ensemble les a toujours confortés dans leur rôle de conquérants .
      #culture_du_viol

    • Non ca n’est pas un problème d’hormones sinon les violeurs sous le coup de pulsions et sauteraient sur les femmes en pleine rue à la face de tout le monde comme les font les babouins. Or les violeurs préméditent leurs crimes, parfois très longtemps à l’avance et n’ont absolument pas un comportement plustionnel. Il se trouve que j’ai experimenté plusieurs violeurs et je t’assure que rien n’etait pulsionnel chez eux. C’est un problème culturel, un problème d’éducation. C’est pour ca qu’on parle de culture du viol. LE viol ce n’est pas de la sexualité c’est de la domination. Va lire la partie du rapport Hite qui est fait à partir de la parole des voileurs. Les violeurs violent pour se sentir fort, puissant, pour se remonter le moral, pour punir une femme qui ne leur à pas obéit... rien d’hormonal là dedans
      Si c’était hormonal il n’y aurais jamais de viol dans l’armée vu que les gars sont sous bromure et les violeurs sous castrations chimique seraient inoffensif, ce qui n’est pas le cas.
      Le problème serait simple comme tout à reglé. Vu que une femme sur trois subira au moins une agression sexuelle au court de sa vie et la plus part du temps avent ses 15 ans. La solution serait facile, bromure dans les côtelettes de porcs laïques à la cantine pour tous les garçons et les hommes dès le collège et on n’en parle plus.
      Et puis quant tu dit que l’homme qui a fantasmé produit des hormones qui le mettent sous emprise, les femmes aussi peuvent alors fantasmer et ca leur produit des hormones et pourtant elles ne violent pas. Alors le problème c’est cette confusion femme-objet que font presque tous les hommes et que ne font pas les femmes. Pourquoi les hommes confondent femmes et objet ? a cause d’une hormone qui leur fait fantasmer ce qui leur fait une hormone qui leur fait violer .... c’est vraiment fumeux. On apprend aux garçons que les femmes sont des objets, on l’apprend aux filles aussi et un apprentissage c’est culturel pas hormonal.

    • L’armée est une société très fortement hiérarchisée : rien ne peut se passer en bas sans l’accord du haut. Si un chef d’armée explique à ses soldats que le viol et la rapine seront immédiatement et sévèrement sanctionnés, tu as de fortes probabilités que tu n’auras que des voies de faits exceptionnelles et qui auront tendance à ne pas se reproduire, par retrait des éléments insuffisamment disciplinés.
      Une armée qui martyrise une population civile est soit une armée indisciplinée (donc, plus vraiment une armée, mais plutôt une bande de brigands) soit il s’agit d’une stratégie de guerre sciemment encouragée pour démoraliser l’ennemi et terroriser la population.

      Il est frappant de constater dans l’histoire que le comportement d’une armée est fortement corrélé à la nature des projets que les dirigeants ont élaboré pour les territoires conquis.

      Pour moi, la culture du viol est un projet politique pur et dur, et il suffit d’entendre les témoignages des candidates aux départementales pour bien voir, exactement comme pour les développeuses, que ce ne sont pas les femmes qui n’ont pas d’appétences pour ces engagements et activités, mais bien les hommes qui verrouillent l’accès à ces places convoitées via une culture profondément misogyne.

    • Ca serait cool de pas partir en hors sujet sur l’armée, l’armée c’est un des bastions de la virilité, par le contrôle des armes et de la force qui fait partie des privilèges masculins. tu parle de respect de la hiérarchie, mais là c’est pour les viols de guerre et l’armée ce n’est pas que des viols de guerre, c’est aussi des viols dans le cadre de la prostitution, dans le cadre de la conjugalité, dans le cadre de la hiérarchie avec ce qu’on appel le « bizutage » et qui consiste souvent à violer les hommes pas assez virils de la garnison. Là j’en parlais par rapport au bromur qui etait une solution chimique pour cette croyance d’hormones mais nous sommes bien d’accord les viols c’est culturel et faire croire que c’est hormonal, pulsionel c’est un classique de la domination. C’est pas ma faute si je te viol ; j’ai des pulsions hormonales de la bite qu font que si je ne te fait pas du mal mes couilles vont explosé sur place...

    • @monolecte ^^en effet on s’est croisé.
      Tout de même je suis surprise. Je trouvait ce texte très claire mais j’ai l’impression que c’est pas si claire que ca du tout.
      Pour les pulsions masculines c’est aussi une légende fabriqué il y a pas si longtemps. Au moyen-age et a la renaissance c’etait les femmes qui étaient accusé d’avoir des pulsions sexuelles incontrôlable et une libido de malade qui ruinait la vie des hommes, ces chastes créatures porté vers l’esprit... Il y avait un article la dessus posté sur @seenthis je vais voire si je le retrouve.

    • Si un mec a un besoin irrésistible de faire du thé, il le fait et le boit sans l’imposer à qui que se soit. Et s’il a une envie irrésistible de soulager ses pulsions sexuelles, il peut aussi s’en arranger tout seul sans les imposer à qui que soit.

    • à moins que son éducation arrive à lui faire discerner la différence.

      Je ne disculpe aucunement les prédateurs qui subissent les influences de leurs hormones. Il y a aussi non seulement l’éducation ou la société qui légifère et punit mais aussi la culture, celle que j’entretiens et que je soigne par des lectures et des discussions. Et des valeurs transmises par la communauté dans laquelle j’ai grandi comme le respect dû à autrui et à soi-même.

    • Bon. La dernière phrase a une connotation moralisante. Pourtant il me semble qu’on ne peut faire l’économie de références à la notion de valeur quand on aborde des faits de société.

      Quant à prétendre que la culture du viol est un projet politique, alors lequel ? Hormis celui de maintenir la partition mâles/dominants/actifs et femelles/soumises/passives ?

      Je pencherais plutôt pour dire que c’est un non-projet en ce sens où le dominant se cramponne à ses privilèges. Et en tant que non-projet, cette culture du viol a plus d’un tour dans son sac pour se perpétrer sous couvert d’un « modernisme » de bon aloi : la (soit-disant) libération sexuelle des décennies 60/70, l’actuel débat sur la légalisation de la prostitution.

      Dans « libération sexuelle », je n’inclus pas le droit à l’avortement et à l’accès à la contraception, contraception qui d’ailleurs reste exclusivement à la charge des femmes. Quid des recherches médicales pour une contraception masculine ?
      Pour finir, ce qui me laisse un peu perplexe dans ce phénomène de « libération sexuelle », c’est que sa lecture en est , là aussi, faite le plus souvent à travers un seul prisme, celui du dominant.

  • Interdire la fessée, oui, mais pas que ! | A dire d’elles
    https://sandrine70.wordpress.com/2015/03/03/interdire-la-fessee-oui-mais-pas-que

    Je suis bien sûr pour l’interdiction beaucoup plus claire de tous les châtiments corporels envers les enfants. Et la condamnation de la France par le Conseil de l’Europe est en ce sens une évidence. Le respect de l’intégrité physique de l’enfant doit être un droit fondamental. Je pourrais argumenter sur la question pendant des heures, le problème, c’est que cela empêcherait d’aborder un sujet sous-jacent dont on ne parle pas : l’éducation bienveillante. Car oui, interdire les châtiments corporels c’est juste normal, mais il faut révolutionner l’éducation parentale pour la rendre bienveillante. Et là encore, on est très loin du compte.

    • Apprendre à eduquer ca me semble passer par ce genre de recommandations contre la violence physique et c’est pas suffisant mais c’est le debut d’un chemin vers une éducation bienveillante. Sandrine ne fait pas que parler de violence physique, elle parle aussi de la violence psychologique, de la dévalorisation des enfants et donne des conseils de choses constructives a dire aux enfants.

    • Un débat sur la fessée et si il faut ou pas légiférer ? stooopp C’est oublier bien rapidement que les enfants sont les seuls à ne pas être protégés par la loi, alors que la violence sur les animaux comme la violence conjugale sont interdits, et ce sans éducation à mieux, point barre.

    • D’où ma comparaison avec l’injonction de consommer plus de fruits et légumes sans passer par l’#éducation à la nutrition, au rapport à la nourriture, au partage des savoir-faire.

      Au final, les gens se retrouvent dans l’incapacité de choisir des légumes de saison, avec de bons apports nutritionnels et sans pesticides, ils ne savent pas les préparer et logiquement, ils les trouvent dégueulasses. Ils achètent des nectars de fruits (de l’eau, du sucre et du concentré de fruits) et se disent que ça fait la dose avec les frites et la garniture du hamburger.

      Dans une #société qui a éclaté les rapports entre #générations, cloisonné les âges, isolé les familles, la plupart des gens sont démunis dans le rapport à leurs enfants. Comme dans toute période anomique, on ne sait que transmettre à nos enfants, puisque les vieux #modèles sont morts. On improvise, on est seuls, on est démunis. Et en plus, nous avons l’#injonction d’être de bons parents sans avoir de mode d’emploi. Et menacés de #sanctions au moindre faux pas. La suspension des allocs pour les familles des enfants à problème est édifiante : #punition collective pour la faute d’un seul (injustice pour les autres enfants), #criminalisation des actes des enfants, coercition envers les plus pauvres et quand on parle de « mesures éducatives », il s’agit le plus souvent de disperser la famille, d’écraser la responsabilité des parents, de placer les enfants dans des structures dont les vertus éducatives de la plupart tiennent plus de l’armée que de la bienveillance.

      C’est tout le corps social qui suinte la #domination et la #violence contre les faibles et la seule réponse proposée, c’est encore plus de violence et de punition.

      Tout cela manque précisément de #bienveillance. Comment demander aux parents de cultiver leur bienveillance envers leurs enfants alors que toute la société est maltraitante envers eux ? Ils ne font que reproduire le modèle.

    • Dans les faits l’inceste pédocriminel n’est que très très peu puni alors je ne m’inquiète pas pour les parents tabasseurs de mômes. Si illes sont punis c’est après le decès de leur victime ou des handicapes à vie dans les meilleurs des cas.
      Le fait de dire que frapper (pas que les enfants) est interdit c’est quant même le début du commencement de l’éducation à l’éducation.

      L’info sur cette interdiction de fessés est sortie lundi, le même jour que l’étude sur les violences sexuelles qui indiquent que 1 femme sur 5 a été victime de violences sexuelles avant ses 15 ans mais cette info ne suscite que 5 ou 6 commentaires sur le site du monde sous un article copié collé du communiqué de presse de l’asso de Traumatologie qui a fait l’étude et on n’en parle plus. Tandis que plus de 200 personnes et 6 articles rien que sur le site du monde.fr ont voulu s’exprimer sur la nécessité ou pas des punitions physiques et des humiliations à destination des enfants. Quant on me cogne, j’apprends à me méfié du cogneur, que j’ai 2 ans ou 90 ne change rien.

      L’etat n’a pas non plus que la prison comme réponse à ce genre de problèmes. Mettre en taule une personne pour une gifle n’a effectivement aucun sens et c’est pas ce que l’Europe demande. Il peu y avoir des obligations de consultation de psy pour les parents anciennes victimes de violence. Il peu y avoir le contrôle judiciaire pour vérifié que les parents ne continuent pas à défoncer la gueule des gosses. Il peu y avoir un éloignement temporaire des enfants si ils sont en danger le temps d’éduquer les parents à la non violence... c’est comme pour la loi contre la violence machiste dans les couples en Espagne, il y a des obligations de soins pour les conjoints violents mais le début c’est une loi qui dit « on ne tape pas ». Sans cela l’état est impuissant puisque le tabassage de femmes et d’enfants ne serait pas un délit ni un crime aux yeux de la loi.

      aussi la loi ne peu pas faire dans le détail. Imaginons qu’on dise : « les gifles de 30 cm d’amplitude infligé à la vitesse de 300km/seconde sont acceptable mais passé ce seuil ca deviens un délit... » ca serait impraticable. Après si un enfant déclare être battu il y a un procès et on voie si c’etait vraiment de la maltraitance ou juste un égarement un jour de fatigue au cas par cas comme c’est la fonction de l’institution judiciaire en principe.

    • « Alors que 18% des décès d’enfants suédois étaient attribués à la maltraitance en 1970, ce taux est aujourd’hui de 0%. En comparaison en France, ce sont à l’heure actuelle pas moins de 2 enfants par jour qui décèdent des suites de maltraitance. ». Il me semble que légiférer est une urgence.
      Qui accepterait aujourd’hui la priorité du pédagogique sur le pénal concernant les violences faites aux femmes ? Dès que l’on touche à l’enfance et à l’éducation j’ai l’impression que nous entrons dans un domaine strictement privé ou le législateur n’a pas à entrer, l’enfant comme propriété exclusive.
      " lorsque la législation est floue et ambiguë, comme la législation française par exemple, qui condamne la maltraitance tout en tolérant les « corrections légères » comme la fessée ou les petites tapes, cela laisse place à l’interprétation de chacun quant à la limite entre simple « correction » et violence manifeste, rendant les débordements et dérives beaucoup plus probables.

      En outre, la loi suédoise ne prévoit pas de poursuites pénales pour les parents donnant des fessées. A la place, les adultes enfreignant la loi sont entendus en cour civile et orientés vers des conseillers et autres programmes d’aide, de formation et de soutien.
      L’adoption de la loi s’est accompagnée d’une campagne de sensibilisation et d’information : distribution aux familles de brochures fournissant des solutions de rechange à la punition corporelle, conseils imprimés sur les packs de lait, etc…

      Une loi positive donc, consistant à éduquer les parents plus qu’à les sanctionner. Et ce dans l’intérêt manifeste des enfants et des familles."

    • Je ne comprends toujours pas pourquoi il pourrait y avoir débat. Lorsque je vois un adulte baffer un enfant, j’interviens, et la réponse est systématiquement « je fais ce que je veux avec mon enfant ». Au moins, le rappel à la loi éviterait que les adultes se sentent autorisés à frapper, parce que c’est bien de cela dont il s’agit, pas de légumes ni de fruits. Au risque de se perdre dans des considérations éducatives qui sont liées mais qu’il ne faut pas confondre. Dans une société légaliste, avec laquelle on peut être en désaccord complet, quand la loi n’existe pas, il n’y a pas de délit. Il est donc implicitement autorisé voir encouragé en france de frapper les enfants.

  • L’égalitarisme, c’est pas ce que vous croyez - ALEA THERAPEUTIQUE - ALERTE PROCEDURE- DELAI AU 31 DECEMBRE 2014 - ANADAVI
    http://egalitariste.tumblr.com/post/105101846464/alea-therapeutique-alerte-procedure-delai-au-31

    ALEA THERAPEUTIQUE - ALERTE PROCEDURE- DELAI AU 31 DECEMBRE 2014 - ANADAVI

    LE GOUVERNEMENT SUPPRIME LE DROIT D’ETRE INDEMNISE EN CAS DE COMPLICATION GRAVE D’UN ACTE « NON THERAPEUTIQUE » LES FEMMES VICTIMES APRES UNE IVG SERONT LES PREMIÈRES TOUCHÉES La

    Mettons-nous en situation.
    Une personne pauvre avec un utérus tombe enceint.e. Pour des tas de raisons ille ne veut pas d’enfants. Peut-être principalement parce qu’ille n’a pas de quoi subvenir aux besoins d’un enfant. Ille demande une interruption de grossesse. Et ça se passe mal.

    Comment ça se passe s’ille ne peut pas payer les soins ? On le/la laisse crever ? Ille s’endette ?

    Et pour la circoncision ? Étrangement, c’est une loi qui emmerde bien les musulmans et les juifs, si je ne m’abuse. Les chrétiens sont pas trop touchés. Est-ce qu’on peut voir là un simple concours de circonstance ?

    Et pour les personnes qui font appel à la chirurgie esthétique ? Les premiers à trinquer seront les femmes (souhaitant avoir accès à cette beauté inatteignable qu’on attend d’elles sans quoi elles n’ont pas de valeur au regard de notre société actuelle) et les personnes trans souhaitant changer de sexe (ou les femmes trans souhaitant une mammoplastie).

    Encore une loi qui met encore plus en danger des personnes déjà vulnérables. Les pauvres, les musulmans et juifs, les femmes et les personnes trans.

    J’y vois là une punition dans le délire du “t’avais qu’à pas”. Plutôt que de s’interroger sur ce qui peut pousser les femmes à faire appel à la chirurgie esthétique, de respecter les pratiques religieuses non-chrétiennes, de respecter les changements physiques nécessaires pour les personnes trans ou de respecter purement et simplement le corps des personnes ayant un utérus (et donc leur droit à porter ou non un enfant s’illes le désirent), notre gouvernement choisit de sanctionner ce qui sort de la norme telle qu’il la définit, sous prétexte qu’il faut faire des économies parce que c’est la crise.

    Les premières victimes de cette “crise” sont toujours les plus démunis. Les fautifs ne payent pas. Jamais. C’est ça le pays des droits de l’humain ?

  • L’avortement à 23 semaines et les anti-choix
    http://egalitariste.tumblr.com/post/104755673469/apersnicketylemon-chickenslayer99-this-is

    [TW] Dessin explicatif d’un avortement à 5 mois et demi.

    « Late term abortions, as shown here, make up only 1.5% of all abortions. The above four reasons are the only reasons such procedures are performed. Almost every abortion performed after 20 weeks is done on a wanted pregnancy. So you know what that means? You’re calling people who miscarried murderers. You just implied people who had a miscarriage or would have died murderers. How dare you call yourself pro life for that. »(Permalink)

    #feminisme

  • Les Incubi face à l’asexualité
    http://egalitariste.tumblr.com/post/104669587199/japhers-things-i-think-about-at-night-incubi

    Incubi, pluriel d’Incubus, pendant mâle des succubes.

    Ça me fait remarquer que le choix de ces noms n’est pas innocent, incubus signifiant en latin « couché sur » http://fr.wiktionary.org/wiki/incube et succubus signifiant « couché sous » http://fr.wiktionary.org/wiki/succube

    Et après on dira que je vois de l’hétérosexisme partout.(Permalink)

  • Step 1: Complain that there’s no female gamers
    http://egalitariste.tumblr.com/post/89148818174/just-feminist-stuff-male-gamers-question

    Il m’est arrivé exactement ceci hier soir dans Wildstar.

    J’étais en capitale et j’ai publié mon annonce de recrutement pour ma guilde :

    « Si vous cherchez une guilde JcE (vu le serveur ça semble logique) sympa, noob friendly, avec des féministes, des végés, des antiracistes, des militant-es lgbt j’en passe et des meilleures, faites moi signe et rejoignez Les Méchantes Reines ! (Forum et Mumble dispo) »

    Immédiatement après s’en est suivie ce genre de remarques :

    Les méchantes reines ou, "les hommes déguisés en femmes"

    Tant mieux si elles font des guildes entre elles, ça fera monter le niveau des autres guildes

    Ta guilde elle est pas 100% féminine moi j’appelle ça de la publicité mensongère (sachant que même moi j’ignore la proportion de meuf et de mecs dans ma guilde…)

    Et devant mes (...)

    #feminisme #gaming

  • « Donner du plaisir à une femme, impossible, laissez tomber. C’est de la ‘pornographie’. »
    http://egalitariste.tumblr.com/post/81382283164/feministpicture-il-y-a-quelque-chose-de

    Ryan Gosling concernant la décision de la MPAA (association qui assure la classification des films aux États-Unis) de donner au film Blue Valentine l’évaluation NC-17 (interdit -17 ans, équivalent à un classement X) à cause d’une scène de sexe oral (cunnilingus).(Permalink)

    #feminisme #f #t