• La libération de neuf otages libanais en Syrie a donné lieu à un grand marchandage
    http://www.lemonde.fr/international/article/2013/10/21/la-liberation-de-neuf-otages-libanais-en-syrie-a-donne-lieu-a-un-grand-march

    Un an plus tard, en mai, les neuf otages sont toujours captifs et le Hezbollah a reconnu, fin avril, envoyer des combattants en Syrie. Mais la priorité des preneurs d’otages a changé : ils exigent la libération de 200 prisonnières des geôles du régime. Et comptent pour cela sur une médiation libanaise. A Beyrouth, les familles des otages s’impatientent ; elles manifestent devant des enseignes turques. A leurs yeux, Ankara est au minimum bienveillant envers les ravisseurs, si ce n’est complice : Azaz, disent-ils, est proche de la Turquie d’où affluent armes et combattants avec la bénédiction d’Ankara.

    De hauts responsables libanais font la navette vers Ankara. A chaque fois, ils rentrent avec de promesses, vite déçues. Courant septembre, la donne semble se compliquer : Azaz tombe sous la coupe de l’Etat islamique en Irak et au Levant, un groupe djihadiste qui se distingue par sa brutalité et sa haine des chiites. Quant aux deux pilotes turcs, ils sont détenus par un mystérieux groupuscule chiite, possible prête-nom, qui les déplace à huit reprises. C’est dans la plaine de la Bekaa qu’ils seront remis aux autorités libanaises, samedi. Une région où, d’ordinaire, le Hezbollah, qui y règne en maître, connaît les moindres secrets.

    • Dans Libé, Jean-Pierre Perrin (reprenant les lubies de l’Orient-Le Jour) admire le « savoir-faire » du Qatar qui aurait humilié le Hezbollah (lequel trouverait donc « difficile à avaler » la libération de pèlerin chiites libanais…) :
      http://www.liberation.fr/monde/2013/10/20/grand-jeu-autour-des-otages_941060

      C’est grâce à Doha que la transaction a pu aboutir. Le chef de la diplomatie qatarie, Khaled al-Attiya, n’a pas eu le triomphe modeste, samedi, lorsqu’il a insisté sur le fait que seule l’action de son pays avait permis ces libérations.

      […]

      Dans cette affaire, Doha, que l’on disait en retrait sur la scène syrienne depuis que les Saoudiens se sont imposés comme les grands parrains de la rébellion, a montré son savoir-faire.

      […]

      Pour le Hezbollah, totalement engagé aux côtés du régime syrien, le succès diplomatique du Qatar, qui soutient ouvertement la rébellion sunnite, est dur à avaler.