• Ecotaxe : le ball-trap fiscal est ouvert - Le Nouvel Observateur
    <> http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20131029.OBS3153/ecotaxe-le-ball-trap-fiscal-est-ouvert.html

    Sans doute l’exécutif ne pouvait-il pas faire autrement. Trop diminué aujourd’hui et, depuis un an, bien en peine d’imprimer un peu de sens aux réformes comptables nécessaires qu’il entreprend. Reste que l’abandon de la Taxe Poids Lourd relève de l’hara-kiri d’Etat tant pour la majorité que pour l’opposition et les élites bercyennes. 

    Intérêt général en charpies

    Si cette mesure votée en 2009, adoptée déjà par six autres pays européens dont l’Allemagne en 2005 ne passe pas, et on ne voit pas bien comment elle serait remise à l’ordre du jour avant les élections municipales et européennes, pire encore régionales, cela signifie que l’intérêt général est désormais un tas de sciure. Que l’effort, ce n’est plus jamais pour sa pomme mais pour les autres. Et que chaque corporation ou chaque territoire est fondé à tirer à vue sur tout dispositif fiscal d’intérêt général qui pourrait le concerner.

    Le ball-trap est ouvert

    Le ball-trap est ouvert. Contre le bon sens. Car enfin, quelle était la finalité de cette taxe de trop ? Financer une partie de travaux de réfection des routes - 1% de la voirie - et des investissements sur les transports alternatifs par les 600.000 à 800.000 camions de 3,5 tonnes et plus mais aussi par les 200.000 à 300.000 poids lourds étrangers qui ne paient rien. Pas pour les camionnettes !

    Une réforme intelligente.....

    <>" Ecotaxe : la reculade de Ayrault est minable : le gouvernement doit se remettre au travail http://www.huffingtonpost.fr/jose-bove/ecotaxe-ayrault_b_4176377.html


    La taxation des transports a entrainé de vives réactions dans le Finistère et les Côtes d’Armor. Je ne suis pas surpris que les habitants de cette région soient à bout de nerfs, vu la catastrophe économique qui frappe cette région. Car les élus locaux de droite et de gauche, poussés par la FNSEA, y ont mis en place une filière agricole industrielle qui n’est plus attachée à un terroir. Du jour au lendemain, comme dans les aciéries, les abattoirs peuvent fermer. C’est ce qui arrive, et c’est la catastrophe.

    Plus de 750 000 porcs produits en Bretagne roulent plus de 2000 kilomètres dans des conditions déplorables pour être abattus dans des usines, installées dans le nord de l’Allemagne, et dont la construction a bénéficié de subventions européennes (comme, d’ailleurs, les abattoirs français qui ont su naguère empocher leur part quand il fallait).

    La Bretagne, est en passe de devenir une espèce de colonie productrice d’un minerai de viande, qui est transformé et valorisé ailleurs, un peu sur le modèle dramatique de la Côte d’ivoire qui fournit du cacao au monde, mais pas de chocolat !....

    <> Ecotaxe  : les socialistes à poil dans leur jardin breton
    http://www.marianne.net/Ecotaxe%E2%80%AF-les-socialistes-a-poil-dans-leur-jardin-breton_a233430.ht
    http://www.marianne.net/photo/art/default/975832-1156498.jpg?v=1383127511
    Pour les socialistes bretons, la pilule de la suppression de l’écotaxe est amère. En bons petits soldats du Hollandisme (c’est en Bretagne que le futur président de la République avait trouvé ses premiers soutiens, dont Jean-Yves Le Drian et Bernard Poignant), les élus s’étaient appliqués à soutenir l’imposition des poids lourds, instituée à l’origine par la droite sarkozyste (premier vote en 2008, à la suite du Grenelle de l’Environnement). Ils avaient pris soin de l’amender considérablement en mai 2013, après une concertation avec les organisations professionnelles (patronat, agriculteurs,, coopératives…) L’abattement breton de l’écotaxe est passé de 30% à 50%, le transport du lait totalement exempté, gratuité de l’axe Rennes-Châteaulin…

    Tout ça pour se retrouver totalement désavoués par la «  suspension  » du dispositif fiscal par Jean-Marc Ayrault. Avant la décision de mardi, deux options se présentaient aux grands élus socialistes bretons qui se sont opposés en coulisses : Jean-Jacques Urvoas, député socialiste du Finistère et Bernard Poignant, maire de Quimper, toujours dans le Finistère. Le premier était partisan d’un moratoire de l’eco-taxe. Il avait prévenu Matignon des risques de débordement lors de la manifestation prévue à Quimper le 2 novembre. L’attaque des pylônes de perception pourraient n’être qu’un avant-goût rural d’une guérilla urbaine à venir.

    Le second ne voulait pas d’un «  abandon  », et était soutenu par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll et son homologue aux Transports, Frédéric Cuvillier. Le député a finalement emporté le morceau, le gouvernement constatant son isolement sur le terrain  : le «  collectif des acteurs économiques bretons contre l’écotaxe  » regroupant les patrons, les agriculteurs, la grande distribution, les transporteurs a boycotté le 25 octobre les négociations avec l’Etat. Or ce sont les mêmes acteurs qui en 2011 avaient laissé passer l’écotaxe sans trop rien dire, et qui avaient négocié et approuvé des quatre mains les amendements apportés par la majorité de gauche en mai 2013  ! Les élus de droite, qui, dans leur immense majorité avaient pourtant voté la «  taxe Borloo  » sous Sarkozy leur avaient emboîté le pas, trop content de surfer sur un mouvement antifiscal.

    <> Ecotaxe : qui se cache derrière Ecomouv ?
    François Rebsamen veut une commission d’enquête sur la société Ecomouv, chargée de contrôler et collecter l’écotaxe. Il veut notamment savoir qui se cache derrière cette société franco-italienne. Eléments de réponse.
    http://www.lejdd.fr/Economie/Ecotaxe-qui-se-cache-derriere-Ecomouv-636351


    C’est la grande inconnue de la décision du gouvernement de reporter l’écotaxe : que faire du contrat passé avec la société Ecomouv ? Pour la première en France depuis les fermiers généraux, c’est en effet une société privée qui est chargée de collecter un impôt : le bénéfice pour l’Etat est estimé à plus d’un milliard d’euros par an, dont 250 millions à reverser, chaque année, à Ecomouv. Soit plus de 25% du produit total de l’impôt. Cher pour un impôt classique mais proche des coûts de gestion des radars automatiques, rappelle La Tribune.

    Une situation qui a provoqué l’indignation de plusieurs parlementaires, dont le socialiste François Rebsamen. Le sénateur-maire de Dijon a ainsi annoncé mercredi qu’il comptait demander la création d’une commission d’enquête sur ce sujet. "Je me demande s’il n’y a pas quelque chose derrière, comment ça s’est passé, comment le consortium s’est constitué et pourquoi cette société italienne", s’est-il interrogé sur BFMTV..."

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