Ces leçons du modèle anglais qu’on ne veut pas voir

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  • Blog gaulliste libre : Ces leçons du modèle anglais qu’on ne veut pas voir
    http://www.gaullistelibre.com/2013/11/ces-lecons-du-modele-anglais-quon-ne.html

    Comme le rappelle Le Monde, « l’élément le plus déterminant semble être la réactivité de la politique monétaire. La Banque d’Angleterre a acheté à tour de bras des obligations du Trésor, ce que la BCE n’a pas le droit de faire en vertu de ses statuts. L’encours de dette publique dans le bilan de la banque centrale britannique est passé de 3% à 20% du PIB depuis 2009. Cette politique a permis à l’économie britannique de se financer à bas coût ». Et de fait, la banque d’Angleterre a racheté la bagatelle de 375 milliards de livres d’obligations du Trésor, plus de 400 milliards d’euros !

    Soit dit en passant, cela correspond très précisément à ce que nous avions recommandé lors de l’élection présidentielle de 2012, et qui avait été accueilli avec fraîcheur par beaucoup. Pourtant, ce programme de rachat de la dette publique par la banque centrale est un élément central de la reprise britannique. Il a permis de protéger le pays de la pression du marché. En effet, tout le monde semble oublier que le déficit affiché par la Grande-Bretagne est de plus de 7% du PIB cette année, plus que l’Espagne ou la Grèce… Mais à partir du moment où un pays garde le contrôle de sa monnaie, il n’y a pas de menace de défaut. Du coup, Londres emprunte à seulement 2,7% sur 10 ans.

    Contrairement aux pays de la zone euro qui ont mis en place des politiques d’austérité sévères sans pouvoir compenser par la politique monétaire, Londres a pu équilibrer sa politique budgétaire très restrictive. En rachetant des centaines de milliards d’obligations d’Etat, la Banque d’Angleterre a maintenu des taux faibles extirpant l’Etat de la pression des marchés, et facilitant le financement de l’économie (quand Rome et Madrid souffrent de taux trop élevés). Mieux, cela a également fait baisser la livre de 20%, donnant une bouffée d’oxygène aux entreprises exportatrices, rendues plus compétitives....

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