• Les leçons des jacqueries fiscales des agriculteurs d’Ile de France | Chez Jean Matouk | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/matouk/2013/11/23/les-lecons-des-jacqueries-fiscales-des-agriculteurs-dile-de-france-2317

    A leur tour, les agriculteurs d’Ile de France se sont joints jeudi au concert des « jacqueries » fiscales.


    Le revenu moyen de ces agriculteurs a été en 2012 de 97 800€. Comme le signale le Figaro lui-même, le revenu moyen a été de 73 000€ en Picardie et 67 100€ en Champagne-Ardennes.

    Ces régions sont des régions de grandes cultures, céréales et oléagineux. Les hausses de 20% du prix des céréales ( 58% des agriculteurs d’Ile de France sont des céréaliers) et de 15-20% des prix des oléagineux, expliquent ces revenus. D’ailleurs, dans la France entière les revenus des céréaliers ont été de 72 000€.

    A l’inverse les revenus des éleveurs et des viticulteurs ont diminué. Les premiers en raison :

    de la hausse du prix des céréales et oléagineux pour l’alimentation animale,
    des prix d’achat trop bas des grandes surfaces, pour les filières bovines,
    d’une concurrence allemande salariale insupportable pour la filière porcine,
    des intempéries pour les viticulteurs.
    Dans ces conditions, la participation des agriculteurs d’Ile de France à la fronde fiscale plurielle, a, comme d’autres, un relent politicien évident.

    #économie
    #jacqueries-fiscales
    #agriculteurs

    #Ile-de-France

  • Les bonnets rouges sont devenus noirs ou blancs | Chez Jean Matouk | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/matouk/2013/11/12/les-bonnets-rouges-sont-devenus-noirs-ou-blancs-231644

    Autant j’ai compris la révolte bretonne des bonnets rouges initiaux contre l’écotaxe, appliquée à une économie agro-alimentaire bretonne connaissant de grosses difficultés, autant les suites de ce mouvement m’écœurent et me révoltent.

    Elles m’écœurent d’autant plus que ce 11 novembre, des « bonnets » soi-disant rouges, se sont associés aux derniers adversaires du « mariage pour tous », pour huer le Président de la République, durant les cérémonies commémoratives de la guerre de 14, sur les Champs-Elysées et à Oyonax.

    La revendication compréhensible contre l’écotaxe des agriculteurs et membres des entreprises agro-alimentaires s’est transformée, avec substitution de participants, en résurgence d’un poujadisme antifiscal, qui n’a plus aucun rapport réel avec leur activité, doublée d’un anarchisme destructeur de plus de 40 radars de contrôle de vitesse, ce qui va coûter environ 1,32 millions d’euros à ajouter aux 3,75 millions pour les dégradations ou destruction de portiques d’écotaxe.

    Quel est le rapport entre des radars qui sanctionnent les excès de vitesse et l’écotaxe ?

    Ces destructions nuisent beaucoup au mouvement initial. Plusieurs interlocuteurs, autour de moi, font un amalgame évidemment injustifié, rejettent maintenant globalement le mouvement des bonnets rouges.

    Et certains soulignent, exagérément aussi, qu’après avoir pollué nombre de sites maritimes avec les algues vertes issues d’un excès de fertilisants et d’engrais, les bretons voudraient maintenant qu’on les laisse émettre tout le gaz carbonique qu’ils jugent utile à leurs transports.

    La Bretagne doit bénéficier de la solidarité nationale pour sortir de la situation actuelle. Mais les dirigeants politiques et économiques bretons devraient immédiatement peser de tous leurs poids pour mettre un terme aux agissements des anarchistes casseurs, et des mouvement politiques d’extrême-droite qui s’efforcent de récupérer le mouvement à d’autres fins.

    Bonnets rouges d’accord, mais pas noirs ni blancs… même si ce sont les deux couleurs du drapeau breton !

    #écotaxe
    #économie
    #social

  • Pourquoi l’agroalimentaire est en crise en Bretagne | Chez Jean Matouk | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/matouk/2013/11/04/pourquoi-lagroalimentaire-est-en-crise-en-bretagne-231553

    On compte 14,5 millions de têtes en France, dont 8 millions en Bretagne. Il faut y consacrer 45 à 50 minutes de temps de travail par an par porc élevé. Cette productivité est beaucoup plus faible que celles du Danemark (12 millions de porcs), et des Pays Bas (11 millions), qui sont à 35-40 minutes par animal. Elle est équivalente à celle de l’Allemagne (26,5 millions de porcs) .

    Si l’on mesure la productivités par le nombre de truies détenues (que les exploitations soient purement naisseuses, ou naisseuses-engraisseuses), on voit aussi que la France avec 85% d’exploitations de plus de cent truies, est plus performante que l’Allemagne (77%), mais beaucoup moins que Danemark et Pays-Bas avec (97%-99%)

    La France et la Bretagne ont, par ailleurs, des performances de croissance et des productivité par aliment (tant de kilos de viande par kilo d’aliment) égales à celle de ces deux pays.

    #Bretagne
    #écotaxe
    #porc
    #crise
    #agroalimentaire