• Ne l’appelons pas #vin naturel mais vin transparent
    http://blogs.rue89.com/no-wine-is-innocent/2013/11/07/ne-lappelons-pas-vin-naturel-mais-vin-transparent-231585

    Avec le vin naturel, nous avons d’abord affaire à un vin transparent. Loin de la permissive #œnologie moderne qui, sous prétexte de prévenir ou corriger les « défauts » de son produit, dispose d’un impressionnant arsenal chimique et technique (notamment une cinquantaine d’additifs). Et ce sans qu’il y ait aucune obligation de mentionner leur éventuel usage sur l’étiquette du vin ainsi conçu – aucune transparence.

    Pour rappel, la seule mention obligatoire sur l’étiquette d’une bouteille de vin, quant à sa composition, c’est « contient des sulfites » : une obligation ironique quand on sait que tout vin en contient naturellement. Cette mention aussi isolée qu’inutile souligne plutôt le manque de transparence existant par ailleurs.

    Et c’est bien cette absence de transparence qui, en creux, est dénoncée à travers l’expression « vin naturel ». On comprend aussi pourquoi ses détracteurs se contentent d’agiter le yoyo polémique autour du mot « naturel », plutôt que d’aborder la question de fond que soulèvent ces vins : celle de la transparence alimentaire.

    Comment pourrait-on en effet vanter un terroir, une tradition, faire valoir tout ce bon folklore terrien, marketing et vendeur ; et parallèlement indiquer sur l’étiquette du vin en question qu’on y a ajouté cinq ou dix produits chimiques pas franchement ragoûtants ? Sans parler des résidus de #pesticides.

    Cette complète opacité du vin moderne sert les intérêts du marché. Mais elle trompe le consommateur.

    #bad_market