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  • « Guérir » l’homosexualité : des thérapies décriées, mais toujours pratiquées Pauline Rappaz/kkub - 24 Aout 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/9795937--guerir-l-homosexualite-des-therapies-decriees-mais-toujours-pratiquees.

    Thérapies « de conversion » ou « réparatrices », les traitements pour « guérir » de l’homosexualité remontent aux débuts de la médecine moderne. Ils continuent aujourd’hui d’être pratiqués, au grand dam du corps médical et des associations LGBTI.
    Début août, une affaire a fait grand bruit : un homéopathe français exerçant à Genève et à Lausanne propose de « guérir » l’homosexualité, même s’il se défend de toute homophobie.

    A la suite de cette affaire, le conseiller d’Etat genevois en charge de la Santé, Mauro Poggia, a demandé l’ouverture d’une enquête, et la Fondation suisse pour les médecines complémentaires a décidé de le suspendre.

    Or, tenter de soigner les personnes non-hétérosexuelles est une pratique plus répandue qu’on ne le pense. Ces traitements, appelés thérapies « de conversion » ou « réparatrices », consistent à ramener des personnes gays, lesbiennes, bi- ou trans-sexuelles « dans le droit chemin », c’est-à-dire les faire devenir hétérosexuelles.
    http://www.rts.ch/2018/08/23/18/44/9776253.image?w=900&h=506
    L’homosexualité comme maladie
    Ce type de traitements existe depuis le moment où l’on a considéré l’homosexualité comme une maladie, « aux débuts de la médecine moderne au XIXe siècle », explique Louis-Georges Tin, militant homosexuel français et directeur d’édition du « Dictionnaire de l’homophobie » (PUF, 2003).

    Le mot « homosexualité » est créé à cette époque, et désigne une maladie. « Or, les maladies, il s’agit de les guérir. De nombreux médecins très sérieux de l’époque ont essayé diverses techniques, pouvant aller jusqu’à la lobotomie », détaille l’auteur.

    Les choses ne changeront qu’en 1992, quand l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décide de retirer l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. A partir de là, considérer que l’homosexualité est une pathologie ne fait plus partie du discours officiel de la médecine.

    Spiritualité et pseudo-science
    Et pourtant, même si les méthodes évoluent, les « thérapies » pour la guérir se perpétuent. Florian Bardou, journaliste à Libération, a publié l’an dernier avec son collègue Pierre de Boissieu une enquête http://www.liberation.fr/france/2017/01/21/en-france-l-interdiction-des-therapies-de-conversion-n-est-pas-pour-tout- sur ces « thérapies de conversion ».

    Selon lui, ces pseudo-traitements sont proposés par deux catégories de personnes. « Ce sont souvent des groupes spirituels, liés à une grande religion ou à un mouvement sectaire. Ou alors des praticiens de santé - psychologues ou médecins - qui pensent encore aujourd’hui, à partir d’une pseudo-science, pouvoir ’guérir’ une personne dont l’orientation sexuelle n’est pas conforme à leurs désirs. »

    Des groupes spirituels comme ceux évoqués par Florian Bardou sont implantés en France. L’un d’eux, Torrents de Vie, possède une antenne à Neuchâtel.

    En menant son enquête, Florian Bardou a constaté que de nombreuses associations aux Etats-Unis et au Brésil mettent en garde contre ces thérapies. C’est moins le cas en Europe.

    En 2012 par exemple, l’Organisation panaméricaine de la santé a décrété que ces traitements ne reposent sur « aucune justification médicale » et qu’elles sont dangereuses pour la santé mentale de ceux qui les subissent. (lire encadré)

    Timides avancées législatives
    Les thérapies pour soigner l’homosexualité ne sont pas juste le fait de quelques personnes isolées qui les pratiquent, en France et ailleurs, estime Louis-Georges Tin, qui évoque un véritable « système ». Le but des militants est dès lors que les associations de médecins et les Eglises prennent position, en attendant que ces pratiques soient interdites par les Etats européens.

    Au mois de mars, le Parlement européen a adopté un texte qui appelle les Etats membres à interdire les « thérapies de conversion ». Ce texte n’est toutefois pas contraignant. Pour l’instant, en Europe, ces traitements ne sont interdits qu’à Malte, en vertu d’une loi entrée en vigueur début 2017, qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à un an de prison et 10’000 euros d’amende.

    Ce printemps, une députée de La République en Marche a déposé une proposition de loi pour que ces thérapies soient prohibées en France. L’Irlande et le Royaume-Uni ont également débattu de cette question, mais rien n’est inscrit dans la loi.

    « Pas nécessaire d’interdire » en Suisse
    Et en Suisse ? En 2016, la conseillère nationale Rosmarie Quadranti (PBD/LU) a déposé une interpellation. Dans sa réponse, le Conseil fédéral reconnaît que ces thérapies sont à la fois inefficaces et « sources de grande souffrance ». Il estime toutefois que le réseau de protection de la jeunesse est suffisamment développé, et qu’il n’est pas nécessaire d’interdire les « thérapies de conversion ». 

    A l’inverse, plusieurs pays extra-européens ont déjà légiféré sur la question, comme aux Etats-Unis où ces thérapies sont interdites dans plusieurs Etats, notamment en Californie et à New York.

    Au Brésil, une résolution de 1999 punit les traitements de « réorientation sexuelle ». Mais elle est remise en question depuis l’arrivée au pouvoir du président Michel Temer, proche des milieux évangélistes.

    Un « surcroît de violence » dans un contexte déjà homophobe
    « On a eu les témoignages de jeunes gens qui, culpabilisés par leurs parents, ont été conduits dans ces cabinets. Entrés dépressifs, ils sont sortis suicidaires », relate Louis-Georges Tin. « Il y a un risque pour la santé mentale de ces personnes, qui se trouvent déjà dans un contexte de violence homophobe, et que l’on expose à un surcroît de violence. C’est tout à fait grave », assène-t-il.

    Difficile de connaître l’ampleur de ces pseudo-thérapies, en l’absence de chiffres, mais les témoignages existent. Au Royaume-Uni, un rapport de 2017 montre que 7% des membres de la communauté LGBTI se sont vu proposer une « thérapie de conversion ».

    Générer l’aversion

    L’animateur radio britannique Peter Price a d’ailleurs décidé de témoigner publiquement. Il a raconté à la presse la « thérapie par aversion » qu’il a suivie dans une clinique privée. Le concept est d’exposer le patient à une stimulation sexuelle associée à une expérience désagréable.

    Peter Price a 18 ans quand il accepte de suivre ce traitement, pour « mettre fin aux angoisses de sa mère ». Installé dans une pièce sans fenêtre, il écoute un récit d’actes sexuels sur une cassette audio, et regarde des photos d’hommes en maillot de bain. Simultanément, on lui injecte des substances qui provoquent diarrhées et vomissements. La « thérapie » dure trois jours... Après cet épisode traumatique, Peter Price décide d’assumer qui il est, malgré les angoisses de sa mère.

    Thérapies #homosexualité #maladie #conversion #religion #spiritualité #pseudo-science #conversion #évangélistes #Malte #Suisse #France #Brésil #Royaume-Uni #aversion #orange_mécanique

  • Crise au sein du projet européen sur le cerveau coordonné par l’EPFL Lucia Sillig/oang - 21 Aout 2018 - RTS

    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/9789362-crise-au-sein-du-projet-europeen-sur-le-cerveau-coordonne-par-l-epfl.htm

    Le directeur exécutif du Human Brain Project, le vaste projet européen de recherche sur le cerveau, démissionne. La décision de Chris Ebell est liée à des divergences de point de vue avec l’EPFL.
    Le scientifique avait été nommé à la tête du Human Brain Project (HBP) en 2015, après une précédente crise de gouvernance au sein de ce projet visant à simuler le cerveau humain par ordinateur et doté d’un milliard d’euros sur dix ans. Sa démission a été annoncée via un communiqué de quelques lignes sur le site du HBP. https://www.humanbrainproject.eu/en/follow-hbp/news/information-concerning-the-human-brain-projects-coordination-offic

    Chris Ebell et l’EPFL disent se séparer d’un commun accord, à la suite d’un changement de leadership universitaire - vraisemblablement le changement de direction à la tête de l’EPFL - et compte tenu de divergences d’opinion sur la gouvernance et sur les orientations stratégiques du projet.

    L’intérim sera assuré par l’actuel vice-directeur Christian Fauteux. L’EPFL se refuse à tout commentaire supplémentaire.

    De précédentes turbulences
    Gigantesque projet de recherche scientifique, le Human Brain Project réunit une centaine d’universités, avec l’EPFL comme institution de coordination. Il a déjà vécu diverses turbulences avec notamment le déménagement d’une grosse partie du projet de Lausanne à Genève en 2014. Son installation sur le Campus Biotech avait fait grincer quelques dents.

    La même année, des centaines de scientifiques avaient signé une lettre ouverte pour dénoncer une structure trop compliquée, trop centralisée et pas assez transparente. Ils reprochaient aussi à la direction de trop se concentrer sur le volet informatique et de négliger les neurosciences.

    Après un processus de médiation, le comité directeur de trois personnes avait été dissous. Il avait été remplacé par un conseil de 22 personnes, dirigé par Chris Ebell.

    Intérêt scientifique incertain
    Sur le plan purement scientifique, il est encore difficile de dire aujourd’hui si HBP tient ses promesses. Les intérêts en jeu sont nombreux et les avis très tranchés. Une partie de la communauté scientifique estime que c’est un gros soufflé qui va finir par retomber, tandis que d’autres y croient dur comme fer.

    Pour l’instant, les chercheurs ont réussi à simuler une partie du cerveau d’un rat - un échantillon de 30’000 neurones. Or c’est un cerveau humain, avec ses 87 milliards de neurones, qu’ils ambitionnent de mettre en boîte d’ici à 2024. Le pari est immense.

    #Human_Brain_Project #cerveau #recherche #neurosciences #brain #transhumanisme #intelligence_artificielle

  • Les fumées des incendies géants en Californie traversent la Suisse
    Rens - 17 Aout 2018 - RTS

    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/9782014-les-fumees-des-incendies-geants-en-californie-traversent-la-suisse.html

    La série d’incendies qui a touché la Californie ces dernières semaines a un impact jusqu’en Suisse. Les fumées projetées par les feux aux Etats-Unis ont atteint l’Europe dès mercredi, dont le ciel suisse.

    Depuis le 27 juillet, le « Golden State » est frappé par le plus grand incendie jamais observé sur ses terres. Les feux, qui ne sont toujours pas entièrement maîtrisés, ont ravagé 128’000 hectares, soit une superficie proche de la ville de Los Angeles. Au moins huit personnes ont perdu la vie.

    Les fumées issues de ces incendies aux Etats-Unis sont projetées dans l’air et peuvent parcourir des milliers de kilomètres au gré des vents.

    En raison d’un courant d’ouest au-dessus de l’Atlantique, elles ont atteint plusieurs pays d’Europe en dix jours (voir ci-dessous). Parmi eux, on retrouve l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie ou encore la République tchèque. Et la Suisse n’est pas épargnée.


    Peu d’incidence sur la qualité de l’air suisse

    MétéoSuisse a observé ces fumées californiennes au-dessus de Payerne, dans le canton de Vaud, à une altitude située entre cinq et dix kilomètres.


    Ce graphique de MétéoSuisse montre la présence des fumées venues de Californie (entourées d’un trait rouge) au-dessus de Payerne, entre le mercredi 15 et le vendredi 17 août. [MétéoSuisse]

    Les particules ont également été mesurées à une altitude plus basse - entre trois et sept kilomètres - à la station de recherche du Jungfraujoch, dans les Alpes bernoises, note MétéoSuisse.

    Selon l’institut météorologique, ces fumées n’influencent que très peu la qualité de l’air en Suisse. En revanche, elles « illustrent bien le caractère mondial des problématiques climatiques », précise-t-il sur son blog.

    #Suisse #Californie #incendies #fumées #vents

  • Les successeurs aux néonicotinoïdes tout aussi nocifs pour les abeilles Silvio Dolzan/lan - 17 Aout 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/9781931-les-successeurs-aux-neonicotinoides-tout-aussi-nocifs-pour-les-abeilles.

    Alors que l’utilisation des pesticides tueurs d’#abeilles sera interdite en #Suisse dans les cultures en plein air à la fin de l’année, une nouvelle étude semble démontrer que les produits alternatifs ont les mêmes effets.
    La nocivité des #néonicotinoïdes sur les insectes pollinisateurs (particulièrement les abeilles et les bourdons) est désormais prouvée par un grand nombre d’études. La Suisse, à l’instar de l’Union européenne et d’autres pays du monde, a pris des mesures drastiques en décrétant l’interdiction de ces insecticides dès la fin de 2018.


    Leurs successeurs devraient être une classe différente d’insecticides basés sur une autre molécule, la #sulfoximine.

    L’Université Royal Holloway de Londres vient de tester ces nouveaux produits sur des ruches réelles. S’ils ont le même effet protecteur sur les plantes, ils ont aussi le même effet destructeur sur les pollinisateurs, selon leur étude publiée jeudi dans Nature.

    Cette étude montre effectivement que les colonies de bourdon soumises à des doses de sulfoxaflor (un des successeurs des néonicotinoïdes) souffrent de différents maux, explique Alexandre Aebi, maître d’enseignement et de recherche en agro-écologie et professeur titulaire à l’Institut de biologie de l’Université de Neuchâtel, dans l’émission CQFD de vendredi.

    Il relève également que seuls trois néonicotinoïdes sur la petite dizaine existante sont interdits. « Cette mesure est une bonne chose, mais il faut continuer à faire des recherches sur ces molécules ou sur des molécules similaires », indique le spécialiste. « On parle de pesticides, donc de molécules faites pour tuer des insectes », rappelle Alexandre Aebi, qui est aussi apiculteur.

    « Je ne pense pas qu’on puisse tuer des ravageurs d’une culture sans avoir le moindre dégât collatéral sur le reste de l’environnement », déclare encore le chercheur, pour qui il s’agit avant tout d’utiliser les pesticides « de manière raisonnée » plutôt que de s’en passer complètement.

    #Abeilles

  • L’asphalte suisse usagé est exporté massivement, une « aberration » Nicole Della Pietra/oang - 31 Juillet 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/9746954-l-asphalte-suisse-usage-est-exporte-massivement-une-aberration-.html

    La Suisse ne sait plus que faire de son asphalte usagé et en exporte des millions de tonnes chaque année à l’étranger, par camion. On pourrait pourtant éviter ce désastre écologique, selon l’enquête de la RTS.
    D’énormes quantités d’asphalte sont retirées chaque année des routes helvétiques au moment de leur réfection et les décharges débordent dans les cantons. Ces matériaux sont donc massivement exportés.
    C’est le cas particulièrement au Tessin, où les autorités interdisent désormais de stocker les matériaux provenant des routes cantonales et obligent les entreprises à s’en débarrasser hors des frontières. Une directive en ce sens a été publiée.

    Bellinzone finance les exportations
    La solution imaginée dans le canton passe par des entreprises qui font office de plateformes pour exporter ce vieil asphalte vers l’Italie voisine. Le service est rémunéré 40 francs la tonne, soit environ 1600 francs par camion.
    « On produit davantage que ce qui peut être recyclé », souligne le chef du service tessinois de la protection de l’air, des eaux et du sol Giovanni Bernasconi. « Si nous devons constater qu’avec le programme d’assainissement phonique des routes les dépôts ne diminuent pas, alors nous maintiendrons l’obligation d’éliminer les 100% des déchets à l’extérieur pour ne pas avoir de problème. » Mais il faudra que l’Italie accepte d’absorber et de recycler ce matériel tessinois pour la construction de son réseau routier ces prochaines années.

    Le perfectionnisme helvétique, encore et toujours
    Et si l’asphalte usagé n’est pas recyclé et réutilisé en Suisse - contrairement à la France ou à l’Allemagne, par exemple - c’est en raison du perfectionnisme helvétique. La situation est la même dans tous les cantons : la couche supérieure des revêtements doit impérativement être neuve à 100%. Et comme on remplace de moins en moins les couches inférieures - ce qui permettrait d’absorber du matériel recyclé - le cumul de déchets est exponentiel.
    Au Tessin, l’une des sept plateformes d’exportation - la Combit, qui est le plus gros consortium de la région - envoie chaque semaine 700 camions d’asphalte usé vers la Lombardie.

    Le recyclage est un modèle écologiquement « vertueux »
    Son directeur, Nerio Martignoni, n’hésite pas pourtant à parler d’aberration. « Dans le matériel que nous recyclons sont déjà compris le sable et le gravier, matières premières qu’il faudrait acheter, sans compter le bitume qui est un dérivé du pétrole et qu’il faut se procurer dans des raffineries, élaborer, puis faire arriver par citernes », fait-il remarquer. « Si on fait le calcul de l’impact environnemental, le recyclé est très, très, vertueux. Nous y croyons et nous avons investi beaucoup dans cette solution. »

    Dizaines de milliers de camions chaque année vers l’étranger
    Et pourtant, les exportations vont encore augmenter à l’avenir. Rien qu’au Tessin, près de 200 km de chaussées cantonales doivent être assainis ces cinq prochaines années.
    A l’échelon du réseau national, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) estime à 250 millions de tonnes la masse d’asphalte qui doit être en grande partie exportée chaque année - ce qui représente le chargement de 62’500 poids lourds.
    Mais contrairement au Tessin, ce matériel prélevé en Suisse alémanique et en partie en Suisse romande est envoyé jusqu’aux Pays-Bas pour y être brûlé, afin d’éliminer des substances toxiques qui le rendent inutilisable tel quel.

    Construire une usine d’incinération et de recyclage en Suisse
    Entre transport et combustion, ce système se transforme en désastre pour l’environnement, auquel on pourrait partiellement remédier. « Je pense que la construction d’une installation sur place, en Suisse, ferait certainement du sens, précisément là où les distances pour l’exportation de l’asphalte sont trop longues » reconnaît David Hiltbrunner, collaborateur à la Section Cycles matières premières de l’OFEV. Pour les régions concernées, la construction d’une telle usine d’incinération et de recyclage « serait indiquée », dit-il.
    Pour les cantons frontières, en revanche, « exporter reste sans doute la meilleure solution d’un point de vue économique et écologique », estime David Hiltbrunner.

    #Suisse #Exportation de la #pollution #asphalte #bagnole #camion #routes #recyclage

  • En Suisse aussi, la forte hausse des prescriptions d’opioïdes inquiète Pauline Turuban - 3 Juillet 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/9665325-en-suisse-aussi-la-forte-hausse-des-prescriptions-d-opioides-inquiete.ht

    - Les prescriptions d’antidouleurs opioïdes, des médicaments au fort potentiel addictif, ont explosé ces dernières années en Suisse. Des spécialistes appellent à la vigilance alors que la crise sanitaire fait rage aux Etats-Unis. _

    Aux Etats-Unis, l’addiction aux analgésiques opioïdes est au coeur d’une crise sanitaire aux conséquences dramatiques. Selon les centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), environ deux millions d’Américains sont aujourd’hui dépendants à ces substances, naturelles ou synthétiques, dont les effets sur l’organisme sont comparables à ceux de la morphine.

    En 2016, 42’000 personnes ont succombé à une overdose d’opioïdes et, parmi ces décès, 40% impliquaient des antidouleurs délivrés sur ordonnance.
    http://www.rts.ch/2018/07/03/20/22/9692764.image?w=900&h=506
    La Suisse, 7e consommateur d’opioïdes au monde
    Ces derniers mois, des scientifiques se sont inquiétés de savoir si une épidémie comparable était imaginable en Suisse. Bien qu’il n’existe pas de données centralisées et aussi détaillées que celles disponibles aux Etats-Unis, leurs travaux mettent en lumière une hausse drastique de l’usage de ce type de produits dans le pays.

    L’étude la plus récente, basée sur les données de l’International Narcotics Control Board (INCB) et publiée en juin dans la Revue médicale suisse (RMS), indique que la consommation d’opioïdes forts a été multipliée par 23 entre 1985 et 2015, passant de 18 à 421 mg/habitant/année.

    Selon ces chercheurs romands, la Suisse est le septième consommateur au monde, largement au-dessus de la moyenne européenne mais au milieu de celle de ses pays limitrophes, et nettement derrière l’Amérique du Nord.

    Consommation totale d’opioïdes en 2015 Le lien http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/9665325-en-suisse-aussi-la-forte-hausse-des-prescriptions-d-opioides-inquiete.ht

    Ventes en hausse de 80% en huit ans
    Les remboursements de ces médicaments -en particulier fentanyl, buprénorphine et oxycodone- par la seule caisse-maladie Helsana ont plus que doublé entre 2006 et 2013, passant de près de 65’000 à 137’000 cas, pointe une autre étude parue l’an passé dans BMC Health Services Research.

    Les ventes, elles, évoluent logiquement dans le même sens : de 36 millions en 2008, elles ont progressé de manière constante jusqu’à atteindre 66 millions d’unités vendues en 2016, soit une hausse de 80% en huit ans, selon des chiffres d’Interpharma parus dans Suchtmagazin.

    Pas de signe d’une hausse des addictions
    D’une manière générale, la prise de tous les antidouleurs forts, pas uniquement opioïdes, tend à augmenter. Mais selon Addiction Suisse, la part de la population qui en fait un usage quotidien et prolongé -qui pourrait dénoter une dépendance-, elle, n’augmente pas : après avoir atteint un pic en 2013 (2,5%), elle est redescendue à 1,8% en 2016, ce qui représente environ 122’000 personnes.

    Et à ce stade, rien n’indique que la progression de l’usage d’opioïdes ait eu pour corollaire une multiplication des cas d’addictions.

    Alors qu’aux Etats-Unis, le taux de décès liés à la drogue a bondi de 30% entre 2010 et 2015, il a baissé d’environ 10% sur la même période en Suisse. On comptait aux Etats-Unis 16,3 cas d’overdoses pour 100’000 habitants en 2015, contre 1,58 cas en Suisse, soit près de 10 fois moins.

    Etienne Maffli, chercheur à Addiction Suisse et auteur de l’étude parue dans Suchtmagazin, déplore toutefois le manque de recul de ces statistiques.

    « On n’a pas un thermomètre très direct : si les cas de décès venaient à augmenter, on ne le verrait que deux ou trois ans après, ce qui est déjà bien trop tard. Aux Etats-Unis, les signaux d’alarme n’ont pas fonctionné correctement », avertit le scientifique qui préconise l’établissement d’un système d’alerte précoce.

    Réglementation plus forte qu’en Amérique du Nord
    Reste que la délivrance d’opioïdes est bien plus réglementée en Suisse qu’en Amérique du Nord. Pour les médicaments les plus forts, une ordonnance spéciale est émise en trois exemplaires comprenant un numéro d’identification unique. Un exemplaire demeure chez le médecin, un auprès de la pharmacie et le troisième auprès de la caisse-maladie.

    S’ils reconnaissent que ce système de carnets à souche limite le risque d’abus, les spécialistes cités plus haut déplorent l’absence d’un registre centralisant les prescriptions et le manque de contrôles systématiques, qui permettraient de mieux lutter contre le « tourisme pharmaceutique ».

    Aujourd’hui, seules les personnes à risque faisant l’objet d’une dénonciation auprès du pharmacien cantonal sont limitées à un seul médecin et une seule pharmacie.

    « Le retour à l’’opiophobie’ serait contre-productif »
    La nette hausse du recours à ces substances, utilisées notamment pour traiter les douleurs liées aux cancers, est en partie liée au vieillissement de la population. Mais, pour Etienne Maffli, l’explication réside surtout dans une évolution de l’éthique médicale, qui remet davantage en question « la nécessité de souffrir, et s’interroge sur la manière dont on peut mieux soulager les patients ».

    Le propos n’est pas de diaboliser les opioïdes. « Le retour à une ’opiophobie’, contre laquelle nos aînés ont combattu, serait contre-productif », notent d’ailleurs les auteurs de l’étude publiée dans la Revue médicale suisse.

    Toute la difficulté est de savoir où se situe la limite entre une meilleure prise en charge de la douleur et une prescription trop libérale d’opioïdes qui pourrait constituer un risque. « On ne sait pas vraiment où se situe l’optimum », insiste Etienne Maffli. La vigilance est donc nécessaire pour, résume-t-il, ne pas « dépasser cet optimum » et risquer un dérapage à l’américaine.

    #opioides #fentanyl #pharma #drogues #big_pharma #opiacés #drogue #santé #santé_publique #addiction #opioïdes #overdose #Suisse

  • L’ostéoporose au coeur d’un scandale découvert à Lausanne RTS - Christophe Ungar - Juliette Galeazzi - 25 Janvier 2018
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/9271208-l-osteoporose-au-coeur-d-un-scandale-decouvert-a-lausanne.html

    Des médecins lausannois se sont battus pour faire reconnaître un effet secondaire grave du Prolia, un traitement contre l’ostéoporose, révèle mercredi une enquête de l’émission 36,9. Face à eux, le géant pharmaceutique Amgen.

    Tous les matins, Pierrette doit prendre de puissants antidouleurs pour tenir le coup. A 58 ans, sa colonne vertébrale est brisée. La faute au Prolia, un médicament qu’elle a commencé à prendre début 2011 pour lutter contre l’ostéoporose sévère dont elle souffrait, comme une femme sur deux après 50 ans.


    _ La vidéo est lisible depuis la France sur le site de la RTS _

    Les problèmes ont plus précisément commencé au moment où - sa masse osseuse s’étant amélioré - elle a arrêté le traitement. Sont alors apparues des douleurs de plus en plus handicapantes, jusqu’au diagnostic final : onze fractures de vertèbres.

    Un lien établi dès 2015
    « A partir de l’été 2015, on a commencé à suspecter un effet secondaire dramatique », se souvient Olivier Lamy, médecin-chef au Centre des maladies osseuses du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Aussi appelé effet rebond, ce type d’effet secondaire longtemps insoupçonné concernerait une centaine de personnes en Suisse.
    Dans l’émission 36,9 de la RTS mercredi, le spécialiste lausannois revient sur les différentes étapes qui l’ont mené à un bras de fer contre le géant américain Amgen pour faire reconnaître cet effet rebond.

    J’avais l’impression d’être au tribunal dans la peau d’un accusé. C’est apparemment leur stratégie
    Olivier Lamy, médecin-chef au CHUV

    Car, même s’il est du devoir des médecins de signaler de possibles effets secondaires d’un médicament, au nom de la pharmacovigilance, la firme a très mal pris cette démarche. Après avoir mis sur le marché en 2010 un médicament prometteur, l’entreprise semble avoir tout fait pour décourager l’équipe lausannoise d’en parler librement.

    Alerte entendue par Swissmedic
    La compagnie, dont le siège européen est situé à Zoug, a également refusé de répondre, même par écrit, aux questions de la RTS, se bornant à dire sa « grande surprise » d’apprendre l’existence de telles fractures à l’arrêt du traitement dont un des avantages est d’être injecté une seule fois tous les six mois.

    On est de nouveau face à une affaire qui rappelle celle du Mediator, ces affaires où on a essayé de dissimuler des problèmes et de mettre la poussière sous le tapis
    Thierry Buclin, responsable du service de pharmacovigilance au CHUV

    L’alerte lancée par Olivier Lamy et ses collègues a toutefois été entendue par Swissmedic, l’autorité suisse de surveillance des médicaments. En 2017, la notice du Prolia change enfin. Les dangers liés à l’arrêt du Prolia sont clairement indiqués et l’usage à titre préventif du médicament déconseillé, selon le professeur Lamy.
    « Le Prolia reste un médicament efficace ; ce qui est délicat, c’est l’arrêt du traitement », résume Olivier Lamy, qui souligne que celui-ci doit absolument être pris en charge par un spécialiste pour parer la survenue de fractures.
    Pour Pierrette, et la centaine de cas similaires recensés en Suisse, il est déjà trop tard.

    #santé #médicaments #femmes #ostéoporose #Prolia #Amgen #pharma #big_pharma #Suisse #Mediator #laboratoires_pharmaceutiques

    Le Prolia était déja évoqué par Grommeleur et Fil en 2013
    https://seenthis.net/messages/111492

  • D’anciens cadres de Facebook expriment leurs remords d’avoir contribué à son succès
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/12/12/d-anciens-cadres-de-facebook-expriment-leur-culpabilite-d-avoir-contribue-a-

    « Je peux contrôler ce que font mes enfants, et ils ne sont pas autorisés à utiliser cette merde ! » C’est un discours sévère qu’a tenu, en novembre, un ancien cadre de Facebook à l’encontre des réseaux sociaux en général, et de l’entreprise de Mark Zuckerberg en particulier. Lors d’une conférence à la Stanford Graduate School of Business, dont la vidéo a été repérée lundi 11 décembre par le site spécialisé The Verge, Chamath Palihapitiya, qui fut chez Facebook vice-président chargé de la croissance de l’audience, exprime ses regrets d’avoir participé au succès de l’entreprise.
    […]
    « Chamath ne travaille plus chez Facebook depuis plus de six ans. (...) Facebook était alors une entreprise très différente, et en grandissant, nous avons pris conscience que nos responsabilités s’étaient elles aussi étendues », explique Facebook. « Nous prenons notre rôle très au sérieux et nous travaillons dur pour nous améliorer », ajoute l’entreprise, qui souligne avoir collaboré avec des chercheurs « pour comprendre les effets de notre service sur le bien-être ».

    • Facebook ça devient de plus en plus hasbeen.

      Le nombre d’utilisateurs de Facebook parmi les jeunes a fortement reculé pour s’établir à 55% contre 69% l’année précédente. C’est le résultat du digiMonitor 2017 du groupe d’intérêts médias électroniques (IGEM).

      Snapchat continue de progresser, alors qu’Instagram semble avoir atteint son zénith.

      http://www.rts.ch/info/sciences-tech/9163564-les-jeunes-suisses-boudent-facebook-et-preferent-instagram-et-snapchat.h

    • @BCE C’est drôle, ces statistiques, quand je regarde les gens autour de moi, dans le métro, dans la rue, dans les autos, dans les restos, dans les ascenseurs, dans leur lit le soir, le matin, au bureau... J’ai de la misère à donner du crédit aux études de ce genre.
      Est-on moins nombreux à l’utiliser ? Est-on moins nombreux à répondre « Yes I do » ? Est-on moins nombreux à nous intéresser à un sondage sur l’utilisation de Facebook quand les chifres disent que le nombre de comptes frôle le nombre d’êtres sachant lire (une langue proposée par la plateforme) ?
      C’est compliqué ces chiffres - et je deviens parano-anti-relativiste. Qu’en pensez vous ?

    • @Najort
      Comme pas mal de gens autour de moi, (de toutes origines sociales) je n’ai pas de compte facebook. Il y en a qui en ont un.

      Pour rappel, facebook paye les médias officiels pour que l’on parle de lui.
      +

      Le réseau social Facebook est peuplé de plus en plus de morts. Selon une étude de Entrustet, trois personnes inscrites sur Facebook meurent chaque minute dans le monde. Certains estiment que ces vies virtuelles doivent perdurer, d’autres veulent fermer les comptes ou les transformer en mémorial. Oui, mais comment faire ?

      Une notification sur l’ordinateur d’Anne un matin la fait frissonner. C’est le jour anniversaire de son papa, Henry Jacobs. Or, il est décédé quelques mois auparavant. Elle envoie un message à Facebook et ne reçoit jamais de réponse en retour. Elle demande à tous ses amis de se retirer de ce compte désormais inactif. Anne aussi. Seuls ses trois petits fils sont encore sur ce compte. En 2011, lors du décès de Henri, Facebook n’avait pas encore prévu cette option. Depuis, il y a plusieurs possibilités, on peut contacter Facebook avec le certificat de décès et normalement Facebook réagit et ferme le compte si on le demande ou on le transforme en compte « in memoriam » sauf si le nom du compte est un pseudonyme alors on ne peut rien faire. Malheureusement Facebook ne répond pas toujours.

      Le réseau qui rend immortel
      Certains tentent d’effacer les traces virtuelles de leurs défunts, d’autres préfèrent continuer à leur rendre hommage. François a perdu son jeune frère dans des circonstances tragiques il y a deux ans. Depuis son profil Facebook continue de vivre sans lui. ’’On garde ce profil actif, c’est comme une pierre tombale virtuelle, cela permet simplement de garder contact. On n’est pas administrateur de son profil, on n’a pas fait la demande à la société en question.’’

      Tous ces profils inactifs, des algorithmes de Facebook vous demandent sans cesse de les alimenter. Histoire de les faire vivre alors que ces personnes ne sont plus là. Ne vous étonnez pas de recevoir des notifications de ces personnes décédées.

      https://www.rtbf.be/info/societe/onpdp/detail_facebook-nos-profils-apres-la-mort?id=9505356

  • "La capacité d’#espionnage des objets connectés est sous-estimée"

    La #sécurité_informatique est devenue un enjeu majeur, pour les gouvernements, les entreprises et chacun d’entre nous. Il y a trois semaines, un piratage chez Uber concernant 57 millions d’utilisateurs a été révélé.

    Cette semaine encore en Suisse, la Confédération a annoncé un nouveau vol de 70’000 noms d’utilisateurs et mots de passe.

    « On voit de plus en plus de #vols_de_données, y compris du côté des fournisseurs et pas forcément du côté de l’utilisateur final. Cela interpelle car nous sommes tous victimes de cette #criminalité_informatique », commente l’experte en cybersécurité Solange Ghernaouti, invitée du 19h30 dimanche.

    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/9160201--la-capacite-d-espionnage-des-objets-connectes-est-sous-estimee-.html
    #surveillance

  • Les paillettes, reines des Fêtes mais aussi championnes de la pollution RTS - Katja Schaer/kkub - 4 Décembre 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/9140208-les-paillettes-reines-des-fetes-mais-aussi-championnes-de-la-pollution-.

    Les paillettes, omniprésentes en cette période de fêtes de fin d’année, sont sous le feu des critiques d’une partie de la communauté scientifique, qui dénonce leur fort potentiel polluant.
    Elles scintillent et font partie intégrante des fêtes de fin d’année. Les paillettes sont présentes dans le maquillage, dans les décorations, sur les boules de Noël, sur les papiers cadeaux et mille autres objets revêtus d’un habillage festif.

    Pourtant, de nombreux scientifiques s’allient pour leur interdiction. Après usage, les petites particules scintillantes se retrouvent en effet dans l’environnement, et plus particulièrement dans les mers et les océans.


    Dans les fonds marins
    La plupart des paillettes étant des microparticules de plastique, elles s’accumulent dans les fonds marins et sont avalées par les poissons qui les confondent avec de la nourriture. Les appels de scientifiques - américains et néo-zélandais notamment - se multiplient, pour dénoncer qu’il s’agit de produits polluants dont l’usage n’est pas une nécessité.

    #paillettes #pollution #Fêtes #vêtements #pollution #microparticules #plastique #environnement #enfants

  • Votre voiture électrique ne vous mène pas aussi loin qu’elle le promet RTS - Malik Melihi/vtom - 31 Octobre 2017

    L’autonomie réelle des voitures électriques diffère largement des promesses faites par les constructeurs, révèle mardi l’émission ABE de la RTS, qui a testé trois véhicules disponibles en Suisse.

    La voiture du futur sera électrique, martèlent de nombreux experts. Les publicités des constructeurs vantent leur autonomie, de plus en plus proche des modèles à essence. Mais qu’en est-il sur la route ?
    L’émission ABE a testé trois véhicules électriques disponibles sur le marché suisse : la Nissan Leaf (38’595 francs), la Renault Zoé (29’400 francs) et l’Opel Ampera (41’900 francs).

    D’après son constructeur, la batterie de la Nissan Leaf permet de rouler 250 kilomètres. Le test n’en a mesuré que 144, soit 106 km de moins qu’annoncé.
    Pour la Zoé, Renault affiche 400 km d’autonomie. Sur la route, la batterie s’est vidée après 232 km. Enfin, l’Opel Ampera a tenu 304 km, bien loin des 520 km promis (lire ci-dessous la méthodologie du test).


    Autonomie des véhicules électriques, en kilomètres - Voir tableau sur le site
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/9044272-votre-voiture-electrique-ne-vous-mene-pas-aussi-loin-qu-elle-le-promet.h

    La consommation électrique sous-estimée
    Quant à la consommation électrique, les résultats du test montrent également un décalage entre les chiffres annoncés par les constructeurs et la réalité.

    Nissan indique que 15 kWh sont nécessaires pour effectuer 100 km avec la Leaf, alors que le TCS en a mesuré 21. Concernant la Zoé, la différence est encore plus importante, entre les 13,3 kWh annoncés par Renault et les 22,6 kWh sur la route. Même constat pour l’Ampera, qui nécessite 20,5 kWh pour 100 km selon le TCS, au lieu des 14,5 kWh promis par Opel.

    Consommation électrique pour 100 km, en kWh - Voir tableau sur le site
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/9044272-votre-voiture-electrique-ne-vous-mene-pas-aussi-loin-qu-elle-le-promet.h

    Test officiel inadapté
    Les constructeurs concernés ont tous expliqué mesurer l’autonomie des batteries selon une procédure officielle appelée NEDC (nouveau cycle de conduite européen). Ce standard européen en vigueur depuis les années 1970 prévoit des simulations dans des conditions idéales, souvent loin de la réalité sur la route.

    Nissan, Renault et Opel reconnaissent que le cycle NEDC ne donne pas des valeurs réelles. Il faudrait que les simulations tiennent compte de nombreux autres facteurs, comme la température extérieure, les conditions du terrain, le mode de conduite, l’utilisation du chauffage ou de la climatisation, etc.

    Une nouvelle procédure plus réaliste, appelée WLTP (worldwide harmonized light duty test procedure), est à l’étude en Europe. Mais, pour l’instant, les chiffres affichés sur les publicités restent déconnectés de la réalité.

    La jungle des bornes
    Les Suisses restent frileux à l’égard des voitures électriques. En 2017, seules 14’000 véhicules 100% électriques circulent dans le pays, soit 0,3% du total. Outre la question de l’autonomie, celle des bornes de recharge freine aussi les consommateurs. Leur nombre, en augmentation, est estimé à environ 12’000 en Suisse.

    Mais le temps de recharge varie selon le type de borne et les prix fluctuent. Certaines sont même gratuites, quand l’électricité est par exemple offerte par une commune ou une entreprise.

    A la maison, le kWh coûte environ 25 centimes. Un parcours d’une centaine de kilomètres revient ainsi à 5 francs pour une voiture qui consomme en moyenne 20 kWh au 100 km. Mais sur les bornes publiques, les prix sont fixés librement et peuvent grimper jusqu’à 60 centimes le kWh et plus.

    Comment l’autonomie des voitures a été mesurée
    Le test des Nissan Leaf, Renault Zoé et Opel Ampera a été réalisé avec le TCS, Bon à Savoir, Patti Chiari, Kassensturz et des partenaires européens Euroconsumers et UFC Que Choisir.

    Pour calculer l’autonomie réelle des batteries, les spécialistes du TCS ont d’abord lesté les véhicules afin de simuler le poids d’un passager avec deux enfants et 20 kg de bagages. Les batteries ont ensuite été vidées puis rechargées au maximum. Lors du test à Emmen, la météo était d’environ 10 degrés et la climatisation des voitures a été réglée sur 22 degrés dans l’habitacle.

    Les trois voitures ont roulé en convoi et effectué un circuit en ville de 8,4 km puis un circuit en campagne de 22 km, ainsi que 11 km d’autoroute avec des pointes à 120 km/h. Chaque circuit a été effectué trois fois, avec changement de conducteur et de l’ordre des voitures.

    #voiture_electrique #Nissan #Renault Zoé #’Opel #transport #automobile #énergie #électricité #mobilité #constructeurs_automobiles (fidèles à leur tradition) #tout_électrique

  • Les voitures électriques n’émettent au total que 25 à 50% moins de CO2 que les diesel (#) RTS - mre - 26 Octobre 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/reperages-web/9032510-les-voitures-electriques-emettent-au-total-50-moins-de-co2-que-les-diese

    Une étude a calculé les émissions totales de gaz à effet de serre d’une voiture électrique, de sa production - y compris la batterie - et de ses recharges. En moyenne, elles dégageraient 50% de CO2 de moins que les modèles diesel.

    Même lorsque les véhicules électriques sont alimentés par du courant provenant de sources particulièrement polluantes, ils émettent moins de gaz à effet de serre que des moteurs diesel, conclut une étude de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) https://www.transportenvironment.org/sites/te/files/publications/TE%20-%20draft%20report%20v04.pdf citée par le Guardian.

    Une voiture électrique rechargée sur le réseau polonais - dont la production repose massivement sur le charbon - émettra 25% moins de CO2 durant son cycle de vie qu’un modèle alimenté au gazole.
    85% de moins en Suède


    En Suède, pays à la production électrique dégageant beaucoup moins de CO2 dans l’atmosphère, les émissions de gaz à effet de serre seraient réduites de 85%.

    Selon le porte-parole de l’organisation Transport et Environnement (T&E), qui a commandé l’étude, « en moyenne les véhicule électriques dégageront la moitié de CO2 que les modèles diesel d’ici à 2030, en incluant les émissions dues à la production ».

    # Titre modifié aprés avoir lu le contenu de l’article

    #voiture #voiture_électrique #pollution #CO2 #VUB #MDR

  • Quand Outlook envoie une copie en clair en même temps qu’un mail crypté RTS - vkiss - 12 Octobre 2017

    Des chercheurs ont trouvé une faille dans le logiciel Microsoft Outlook qui provoque l’envoi des messages cryptés avec leur version non cryptée attachée, révèle mercredi The Register.
    Révélé par SEC Consult, le bug est activé lorsque les utilisateurs d’Outlook utilisent S/MIME pour chiffrer les messages et pour autant qu’ils les aient formatés en texte brut, précise mercredi The Register.

    Lorsqu’il est transmis, le logiciel signal que le texte a été remis sous forme cryptée et apparaît ainsi dans le dossier « envoyé ». Mais en pièce jointe de cette version cryptée se trouve une version totalement lisible en texte clair.
    . . . . . . .
    http://www.rts.ch/2017/10/12/12/26/8994053.image?w=900&h=506
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/reperages-web/8994024-quand-outlook-envoie-une-copie-en-clair-en-meme-temps-qu-un-mail-crypte.
    Dumb bug of the week : Outlook staples your encrypted emails to, er, plaintext copies when sending messages
    You’re formatting messages the wrong way
    Attention anyone using Microsoft Outlook to encrypt emails. Researchers at security outfit SEC Consult have found a bug in Redmond’s software that causes encrypted messages to be sent out with their unencrypted versions attached.
    You read that right : if you can intercept a network connection transferring an encrypted email, you can just read off the unencrypted copy stapled to it, if the programming blunder is triggered.
    . . . . . .
    https://www.theregister.co.uk/2017/10/11/outlook_smime_bug

    #vie_privée #surveillance #bigbrother #dechet #poubelle #microsoft Une #faille bien à propos #cryptage #MDR #S/MIME

  • La production d’antibiotiques jugée catastrophique pour l’environnement RTS - jvia - 29 Aout 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/8874994-la-production-d-antibiotiques-jugee-catastrophique-pour-l-environnement.

    Une association de médecins exige que la Confédération conditionne au respect de standards environnementaux les autorisations de vente des antibiotiques, pour la plupart produits dans des pays asiatiques.

    La demande émane de l’Association des médecins en faveur de l’environnement, basée à Bâle. Celle-ci juge « catastrophiques » les conditions de production d’antibiotiques vendus sur le marché suisse, mais essentiellement fabriqués en Inde et en Chine, relate l’émission CQFD de la RTS.

    Il y a trois mois, la chaîne de télévision allemande ARD a réalisé un reportage dans la ville indienne d’Hyderabad, considérée comme l’"usine mondiale des antibiotiques". Par des analyses, ils ont constaté que les usines déversaient leurs eaux usées dans l’environnement, sans les nettoyer.

    La biorésistance, une menace mondiale
    « Ces eaux contiennent des antibiotiques, qui font que les bactéries dans l’eau deviennent super résistantes », explique Martin Forter, directeur de l’Association des médecins en faveur de l’environnement, qui pointe le risque que des voyageurs importent ces super bactéries.

    Or, les infections provoquées par des bactéries résistantes aux antibiotiques sont considérées comme une « menace majeure pour l’humanité » par l’Organisation mondiale de la santé. Quelque 700’000 personnes en meurent par année actuellement et les prévisions évoquent 10 millions de morts annuels dès 2050.
    Conditions de production peu contrôlées

    La Confédération a défini une stratégie antibiorésistance suisse, mais presque aucune mesure concrète ne concerne les conditions de production, déplore Martin Forter.

    Son association exige donc que les entreprises qui produisent pour le marché suisse apportent les preuves à Swissmedic qu’aucune substance active n’est rejetée dans l’environnement, notamment dans l’eau ou sous forme de déchets solides. « Et s’il n’est pas possible de prouver que la production est propre, alors on retire l’autorisation », conclut Martin Forter.

    #antibiotiques #santé #mondialisation #pollution

  • Un hôtel suisse demandait à ses clients juifs de se doucher avant la piscine - La Libre
    http://www.lalibre.be/actu/international/un-hotel-suisse-demandait-a-ses-clients-juifs-de-se-doucher-avant-la-piscine

    La directrice de l’établissement, citée par le journal de langue allemande ’Blick’, a indiqué que les affiches avaient depuis été retirées, mais se défend de toute arrière-pensée antisémite.

    « Actuellement, nous avons de très nombreux clients juifs et je remarque que certains ne prennent pas de douche avant d’aller nager », a-t-elle confié. « Etant donné que d’autres clients m’ont demandé de faire quelque chose, j’ai écrit un peu naïvement cette affiche », a-t-elle reconnu. « J’aurais mieux fait d’adresser cette demande à tous les clients de l’hôtel. »

    Ben oui, andouille antisémite !
    #antisémitisme

  • Des machines électroniques de vote manipulables en quelques minutes RTS - mre - 30 Juillet 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/reperages-web/8808982-des-machines-electroniques-de-vote-manipulables-en-quelques-minutes.html

    La plus importante rencontre mondiale annuelle de hackers qui se tient actuellement à Las Vegas s’est attaquée aux machines électroniques de vote américaines. Les ordinateurs n’ont pas tenu longtemps face aux pirates.

    L’édition 2017 de la convention Def Con s’est intéressée ce week-end à la fiabilité de machines de votes électronique, dont certaines sont utilisées dans les isoloirs aux Etats-Unis.

    Une problématique grandissante au vue des soupçons d’ingérences lors des derniers processus électoraux américains.

    Une trentaine d’équipements et de registres électroniques de scrutins ont été passés au crible par les hackers. Et le résultat n’est pas rassurant.

    Nombreuses attaques, dont via wifi
    Selon The Register, en moins de 90 minutes, les premières failles sont apparues, montrant des systèmes vulnérables.

    Tournant parfois encore sous Windows XP, dont le support n’est plus géré par Microsoft depuis avril 2014, des machines - et donc des votes - ont pu être manipulés à plusieurs reprises. Certains systèmes ont même été pénétrés à distance via wifi.

    Même si certaines des ces intrusions auraient pu être détectées, la facilité avec laquelle des failles ont été découvertes devrait tirer la sonnette d’alarme, conclut The Register.

    Une machine de vote a même été forcée à diffuser de la musique

    The WinVote is now the newest music playing device in the village! #DEFCON #votingvillage pic.twitter.com/litn3YhaOX
    — DEFCON VotingVillage (@VotingVillageDC) 29 juillet 2017

    #élections #vote_électronique #machines_à_voter #USA #Démocratie #fraude

  • Ces médecins qui voient leurs patients moins de deux heures par jour RTS - tmun avec ta - 27 Juillet 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/8803667-ces-medecins-qui-voient-leurs-patients-moins-de-deux-heures-par-jour.htm

    Les médecins du CHUV et de l’Hôpital de Baden passent moins de deux heures par jour au chevet de leurs patients, selon deux études réalisées dans ces hôpitaux. Une grande partie de leur temps est consacrée à l’administratif.

    A Baden, un médecin assistant passe 90 minutes par jour avec ses patients, selon une étude rapportée mardi par SRF http://www.srf.ch/news/schweiz/kaum-zeit-mit-patienten-dafuer-viel-papierkram . Le reste de son temps est consacré aux tâches administratives, à l’étude des dossiers ou aux demandes à ses confrères.

    Quant au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), les jeunes médecins y passent en moyenne 115 minutes au chevet des malades. Et consacrent trois fois plus de temps au dossier informatisé du patient, selon une précédente étude http://annals.org/aim/article/2599281/allocation-internal-medicine-resident-time-swiss-hospital-time-motion-study réalisée à Lausanne au sein du service de médecine interne.

    Un quart d’heure avec chaque patient
    En moyenne, un médecin à Lausanne passe 15 minutes par jour avec chaque patient. Des résultats qui n’ont pas beaucoup évolué depuis les années 1960, selon Nathalie Wenger, cheffe de clinique au CHUV et co-auteure de l’article.

    « Il y avait alors moins de données, mais il leur fallait plus se déplacer », expliquait-elle ce printemps. « (Et effectuer) toutes sortes de petites tâches que l’informatisation a permis de supprimer. »
    Interrogé dans le 19h30 de la RTS jeudi sur l’introduction du dossier médical informatisé, le directeur adjoint du CHUV Oliver Peters a souligné qu’il permettait d’économiser « beaucoup de tâches administratives complètement inutiles ». « Le désavantage, c’est qu’il faut apprendre à bien l’utiliser », note Oliver Peters.

    Près de 700 heures consignées dans une application
    Pour réaliser cette étude, le CHUV a formé des étudiants en médecine pour suivre les médecins assistants et consigner leurs activités sur une application conçue pour l’occasion. Au total, 697 heures de travail ont été enregistrées entre mai et juillet 2015.

    Une méthode reprise par l’Hôpital cantonal de Baden, qui a consigné les activités de 21 médecins assistants, également au sein de son service de médecine interne. Les résultats de l’étude permettront d’améliorer les processus de travail au sein de l’hôpital, a déclaré à SRF Simon Frey, à la tête de l’étude à Baden.

    Le CHUV a de son côté déjà procédé à des changements, en introduisant notamment des assistants de médecin pour les tâches purement administratives, indiquait-il en mai dernier.

    #Suisse #Hôpital #Internes #paperasse #administratif #tableau_excel #Gaspillage de moyens #Santé #ordinateurs #productivité #néo_libéralisme

  • La pénurie de vaccins atteint des proportions inédites en Suisse RTS - Natalie Bougeard - 26 Juillet 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/8801309-la-penurie-de-vaccins-atteint-des-proportions-inedites-en-suisse.html

    Les vaccins de routine sont en rupture de stock depuis plusieurs mois en Suisse. Médecins, pharmaciens et patients s’adaptent avec les moyens du bord et se retrouvent à devoir faire des choix.

    Diphtérie, tétanos, poliomyélite ou coqueluche. Au total, seize vaccins sont actuellement en rupture de stock en Suisse, selon le dernier bulletin de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE). Et pour certains, cela dure depuis plusieurs mois.

    Ces dernières années, les pénuries sont devenues récurrentes et l’inquiétude se fait sentir au sein du corps médical.

    « Nous avons des pénuries chaque année », explique à la RTS Blaise Genton, chef du centre de vaccination de la Policlinique médicale universitaire (PMU) de Lausanne. « Mais celle de cette année est plus importante, car elle touche les vaccinations de routine du plan national. Elle concerne notamment les petits enfants et les femmes enceintes. »

    Des stratégies d’adaptation mises en place
    Procéder à des achats à l’étranger, faire davantage de stocks, anticiper les pénuries et choisir les patients prioritaires : diverses stratégies d’adaptation existent. Mais face à une situation qui n’évolue pas, l’incompréhension domine.
    « Nous avons parfois l’impression d’être relégués à un statut de pays du tiers-monde », confie dépité Cyril Stucki, responsable du secteur achat-distribution aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG).

    Parmi les raisons évoquées pour expliquer la pénurie : une demande de vaccins en hausse et un marché constitué d’un petit nombre de producteurs. Contacté par la RTS, GlaxoSmithKline (GSK), l’un des principaux fournisseurs de vaccins en Suisse, cite également le nombre croissant de tests de qualité qui doivent être effectués.
    Le groupe espère combler le manque dans les années à venir, sans pouvoir donner de prévisions plus exactes.

    Vers une centrale d’achats fédérale ?
    Autre élément d’explication, les cabinets médicaux et les hôpitaux suisses gèrent eux-mêmes leurs commandes et stocks de vaccins. Contrairement à d’autres pays européens, la Confédération n’a pas mis en place de centrale d’achats au niveau national.

    La mesure permettrait notamment d’amender les groupes pharmaceutiques qui s’avèrent incapables de livrer les doses promises. Une solution qui intéresse l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

    Depuis les pénuries de 2015, la Confédération a toutefois pris deux mesures : la publication de toute pénurie de vaccins qui durera probablement plus de 14 jours et l’obligation pour les producteurs de soumettre les vaccins nécessaires au plan de vaccination suisse à un stockage. Une obligation qui n’a pas encore pu être respectée pour les vaccins en rupture de stock, explique GSK.

    #Suisse #vaccins #Enfants #femmes_enceintes #diphtérie #tétanos #poliomyélite #coqueluche #GSK #hôpitaux #Laboratoires_Pharmaceutiques

  • La Suisse plus approvisionnée en pénicilline, l’ancêtre des antibiotiques RTS - Yves-Alain Cornu/kkub -26 Juin 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/8732729-la-suisse-plus-approvisionnee-en-penicilline-l-ancetre-des-antibiotiques

    La Suisse n’est plus approvisionnée en pénicilline, l’ancêtre des antibiotiques. Au micro de l’émission On en parle de la RTS, un médecin spécialiste en maladies infectieuses du CHUV tire la sonnette d’alarme.

    Alors que les annonces de pénuries de médicaments ne cessent d’augmenter depuis dix ans, la Suisse n’est pas approvisionnée en pénicilline, utilisé pour le traitement de la syphilis, a appris la RTS lundi.

    Berceau de l’industrie pharmaceutique, notre pays serait-il trop petit pour être un marché intéressant ? Matthias Cavassini, médecin spécialiste en maladies infectieuses au CHUV, dénonce un système favorisant la recherche de bénéfices au détriment de la santé publique.

    Calcul coût-bénéfice
    « Pour la pénicilline G, utilisée pour le traitement de la syphilis, la Suisse se fournit en France, en Allemagne, en Autriche. Peu de firmes pharmaceutiques sont intéressées à la produire, et en Suisse personne ne la fabrique. On doit la quémander », déplore le spécialiste.

    Le calcul coût-bénéfice - pour un vieil antibiotique ne pouvant pas être vendu cher - est déterminant dans la situation du marché : « Aucune pharma n’est intéressée, malgré les demandes répétées de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) », explique-t-il.
    Matthias Cavassini se dit frappé également de voir que les mêmes alertes existent en Chine, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud.

    #mondialisation #laboratoires_pharmaceutiques #médicaments #antibiotiques #pénicilline #Suisse #pénuries #syphilis

  • L’installation de bloqueurs de publicité en ligne explose RTS - Martina Chyba/k 1 Juin 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/8669399-l-installation-de-bloqueurs-de-publicite-en-ligne-explose.html

    Intrusive, agressive, envahissante, polluante, ciblée et ralentissant la navigation, les internautes en ont ras-le-bol de la publicité sur internet. Ils se précipitent en masse sur les bloqueurs de publicité ou « ad blocks ».

    Après les étiquettes « Publicité non merci » sur les boîtes aux lettres, la bagarre contre le démarchage téléphonique et le zapping devant la pub télévisée, le consommateur tente aujourd’hui de lutter contre la publicité en ligne jugée trop envahissante.
    Cette dernière pèse actuellement près de 200 milliards de dollars, Google (38%) et Facebook (17%) se taillant la part du lion. En pleine croissance, elle devrait même dépasser la publicité télévisée au niveau mondial en 2017.

    « La publicité sur internet pose deux problèmes : elle vous espionne pour créer des publicités ciblées et ralentit la navigation », explique Yannick Dürst, CEO de l’agence genevoise Atipik. C’est le prix à payer pour surfer gratuitement, car la plupart des sites se financent uniquement grâce à la pub.

    Augmentation de 30% en 2016
    Pour se prémunir, de nombreux internautes font désormais appel à des bloqueurs de publicité, appelés en anglais « ad blocks ». En 2016, l’installation de ces bloqueurs a augmenté de 30% dans le monde. « Il s’agit de logiciels qui repèrent les publicités, les scannent et les effacent », explique Yannick Dürst.

    Une guerre est déclarée entre les annonceurs qui essaient de contourner ces logiciels et les « ad blocks », toujours plus performants. Certains sites jouent même la carte du bloqueur bloqué et interdisent l’accès aux internautes qui en ont installé un. . . . . . . .

    Voir / Ecouter la vidéo de RTS (que je ne sais intégrer sur Seen this) _

    #ad_blocks #publicité #caca