• Des forces de l’ordre très bleu marine
    http://lahorde.samizdat.net/2014/11/06/des-forces-de-lordre-tres-bleu-marine

    Le site du magazine Regards revient sur les récentes violences policières, dont la mort de Rémi Fraisse, pour rappeler que le corps répressif de l’État est souvent largement représenté dans l’électorat d’extrême droite. Extraits. L’emprise de l’extrême droite au sein de la police et de l’armée n’est pas une donnée totalement nouvelle. Il existe sans doute un [&hellip

    http://www.cevipof.com/rtefiles/File/AtlasEl3/noteROUBAN2.pdf
    http://www.ifop.com/media/pressdocument/758-1-document_file.pdf

  • Ifop - Ifop Focus n°99 - Pourquoi la Bretagne s’enflamme
    http://www.ifop.com/index.php?option=com_publication&type=publication&id=654

    Au regard de la plupart des indicateurs, la Bretagne apparaît comme une région dynamique et plutôt mieux portante que bien d’autres territoires.
    (…)
    Pour autant, c’est la Bretagne qui est actuellement le théâtre d’une puissante protestation populaire avec le mouvement des bonnets rouges. Comment expliquer ce paradoxe et quels sont les ressorts de cette colère bretonne ?

    Dans ce contexte, la lutte contre l’écotaxe a servi de catalyseur, au sens chimique du terme - ce qui provoque ou augmente la vitesse de déclenchement d’une réaction - et a constitué un objectif fédérateur très utile à tous points de vue. Ce mot d’ordre a en effet permis de surfer sur le « ras-bol fiscal » actuellement très répandu dans cette région, comme ailleurs en France, mais aussi sur le réflexe anti-jacobin, toujours assez facilement ré-activable en Bretagne. De surcroît, avec ses portiques déployés sur les axes routiers, l’écotaxe a pu être comparée à une nouvelle gabelle perçue par des fermiers généraux des temps modernes (les références historiques étant une nouvelle fois mobilisées pour entretenir la « jacquerie bretonne ») qui frapperait l’économie locale et notamment son coeur, l’agroalimentaire, secteur très dépendant des transports. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le mouvement des bonnets rouges et les destructions de portiques se sont jusqu’à présent concentrés en Basse-Bretagne (Finistère et parties occidentales du Morbihan et des Côtes-d’Armor), zone la plus touchée par la crise de l’agroalimentaire, quand l’Ille-et-Vilaine restait plus calme alors même que ce département était lui aussi victime de licenciements massifs mais dans d’autres secteurs : PSA et Alcatel à Rennes, Carl Zeiss vision à Fougères etc... La suspension de l’écotaxe annoncée par le Premier ministre va sans doute permettre de faire baisser la température sociale de quelques degrés mais ne sera pas suffisante, de notre point de vue, pour éteindre la colère et l’angoisse bretonnes dont les racines sont très profondes. Les prochaines échéances électorales renseigneront d’ailleurs sur la traduction politique de ce mouvement des bonnets rouges. Un récent sondage Ifop pour Valeurs Actuelles indiquait à ce propos que 35 % des Bretons se disaient « très proches » ou « assez proches » des idées de Marine Le Pen, soit exactement la même proportion qu’au niveau national (34 %), alors que cette région avait, jusqu’à présent, toujours nettement moins voté pour le FN que la moyenne.

    Le pdf : http://www.ifop.com/media/pressdocument/654-1-document_file.pdf