L’attentat devant l’ambassade d’Iran au Liban revendiqué par un groupe jihadiste

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  • Admire comment L’Orient-Le Jour commence son article sur l’attentat d’aujourd’hui : Attentat près de l’ambassade d’Iran à Beyrouth : au moins 23 tués. Régulièrement je me demande si L’Orient-Le Jour peut faire pire ; et à chaque fois… il peut.
    http://www.lorientlejour.com/article/842644/attentat-pres-de-lambassade-diran-a-beyrouth-au-moins-23-tues.html

    Un nouvel attentat a été perpétré, mardi matin peu après 9h30, dans la banlieue-sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Une double explosion a eu lieu dans le quartier à majorité chiite de Bir Hassan, devant l’ambassade d’Iran. Il s’agit du troisième attentat visant un bastion du Hezbollah, puissant parti armé combattant en Syrie auprès des troupes de Bachar el-Assad, et dont le principal parrain est Téhéran.

    • Le Parisien-avec-AFP reprend donc cette parfaite justification d’un attentant terroriste : « quartier résidentiel » et « bastion du Hezbollah chiite » sont des termes interchangeables.

      Liban : 22 morts dans un double attentat devant l’ambassade d’Iran à Beyrouth
      http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/liban-7-morts-dans-une-explosion-pres-de-l-ambassade-d-iran-a-beyrouth-19

      Il s’agit du troisième attentat visant un bastion du Hezbollah chiite, puissant parti libanais armé combattant en Syrie auprès des troupes de Bachar al-Assad, et dont le principal parrain est Téhéran.

    • Ah, le 14 Mars se fait désormais officiellement appeler :

      Au Liban, le chef de la coalition anti-Hezbollah, l’ex-Premier ministre sunnite Saad Hariri, a condamné l’attentat:

      Comment ça, le 14 Mars ne se fait plus appeler « la coalition pro-occidentale » ?

      Et, au passage : il me semble bien que Saad n’est pas du tout « au Liban », comme cette phrase semble le suggérer.

    • La RTS-avec-agences te décrit également le bastion résidentiel à majorité chiite du Hezbollah :
      http://www.rts.ch/info/monde/5388023-double-attentat-meurtrier-devant-l-ambassade-d-iran-a-beyrouth.html

      L’attentat s’est produit à Bir-Hassan, un quartier résidentiel du sud de Beyrouth à majorité chiite et bastion du Hezbollah.

      Sans surprise, le billet se termine par une belle justification d’un attentat terroriste :

      Soutien indéfectible du président syrien Bachar al-Assad, l’Iran a encouragé le Hezbollah libanais ainsi que des miliciens chiites irakiens à participer aux combats aux côtés du régime Assad. Cette aide, en plus de l’envoi d’experts militaires, a permis à l’armée régulière de remporter des victoires sur le terrain.

    • La justification de l’attentat arrive dès le second paragraphe de la dépêche de l’AFP :
      http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20131119.AFP2546/liban-23-morts-dans-un-double-attentat-contre-l-ambassade-d-ira

      Soutien indéfectible du président syrien Bachar al-Assad, l’Iran a dépêché des experts militaires et encouragé le Hezbollah libanais ainsi que des miliciens chiites irakiens à aider le régime dans sa guerre contre les rebelles, lui permettant de remporter des victoires sur le terrain.

    • Sur le service public, les justifications parfaitement dégueulasses de Bernard Guetta : Les deux raisons d’un attentat
      http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-les-deux-raisons-dun-attentat

      Sans l’appui de l’Iran, sans ses conseillers militaires, ses livraisons d’armes et son aide financière, Bachar al-Assad n’aurait pas pu tenir comme il le fait depuis vingt-huit mois. La Russie et sa diplomatie soutiennent ce régime sur la scène internationale. L’Iran, lui, le fait sur le terrain où il s’est directement engagé dans les combats en mobilisant les hommes du Hezbollah libanais, la puissante force politico-militaire chiite qui est son instrument tant au Liban qu’en Syrie et sur la frontière nord d’Israël.

      C’est principalement à l’Iran et au Hezbollah que l’insurrection syrienne se heurte aujourd’hui, alors qu’elle plie, recule et perd pied sur plusieurs fronts face à la contre-offensive que Bachar al-Assad a lancée afin d’arriver en position de force aux négociations qui pourraient s’ouvrir le mois prochain à Genève. Viser l’ambassade d’Iran à Beyrouth, c’était donc viser à la fois l’Iran et le Hezbollah et leur rendre coup pour coup.

      Revendiqué par un groupe proche d’al-Qaïda, cet attentat aura été un moment du conflit syrien mais il vient rappeler surtout où se situe désormais la principale ligne de fracture au Proche-Orient. Ce n’est plus le conflit israélo-palestinien qui déchire cette région. Ce n’est plus l’éclatement syrien en lui-même mais la tension croissante entre sunnisme et chiisme, les deux principales religions de l’islam. L’Iran, le Hezbollah et la majorité de la population irakienne sont chiites. Les alaouites, la minorité syrienne à laquelle appartient le clan Assad, constituent une branche du chiisme. L’Iran, le Hezbollah, le gouvernement irakien et les alaouites syriens forment un seul et même camp et, face à eux, il y a la majorité sunnite du monde arabe dont l’Arabie saoudite se veut chef de file.