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  • Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne
    https://www.nouvelobs.com/societe/social/20180518.OBS6858/ces-aides-sociales-que-bercy-veut-reduire-selon-une-note-interne.html

    Dans une note interne, dont « le Monde » dévoile le contenu ce vendredi 18 mai, la direction du budget constate que les prestations sociales constituent « un poids croissant » des dépenses publiques en France (26% des dépenses de l’Etat en 2016), et appelle à « maîtriser la dynamique » – comprendre, revoir à la baisse le niveau de plusieurs aides sociales. Il ne s’agit que de « travaux techniques », qui ne se situent pas du tout au « niveau politique », souligne auprès du « Monde » l’entourage du ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin.

    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/05/18/les-pistes-explosives-de-bercy-pour-reduire-les-aides-sociales_53010

    Si le gouvernement ne sait pas comment s’y prendre pour réduire les dépenses publiques, il dispose d’une administration, prestigieuse mais crainte – voire honnie, parfois –, qui saura toujours lui souffler des idées : la direction du budget. Celle-ci a récemment formulé de « premières pistes d’économies » portant sur des dispositifs d’aide aux ménages, en général, et aux personnes démunies. Synthétisées dans un document qui s’intitule « Transformer les prestations sociales », que Le Monde s’est procuré, ces propositions seraient susceptibles – pour plusieurs d’entre elles – de provoquer un tollé si elles étaient mises en œuvre. Il ne s’agit que de « travaux techniques », qui ne se situent pas du tout au « niveau politique », fait-on valoir dans l’entourage du ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin. Mais l’inventivité des hauts fonctionnaires de Bercy pour alléger le montant de la facture peut cependant nourrir quelques inquiétudes.

    La direction du budget part du constat que les prestations sociales constituent « un poids croissant », représentant 26 % des dépenses publiques en 2016 (soit près de cinq points supplémentaires en une quinzaine d’années). « Plusieurs approches [sont] possibles pour maîtriser la dynamique », écrit-elle : ne plus indexer (totalement ou partiellement) la progression des aides à l’évolution des prix, « revoir les règles d’éligibilité », mieux prendre en compte le patrimoine des personnes dans le calcul de l’allocation, encourager le retour à l’emploi – par exemple en conditionnant l’octroi de certains minima sociaux « à des démarches actives de recherche » d’un poste, etc.

    Le document ne précise pas le montant d’économies induites par les diverses options esquissées, sauf dans un cas : le gel en 2019 des prestations, dites « légalement indexées » (allocations familiales, retraites…), « pourrait rapporter 3,5 milliards d’euros », sans que soient remises en cause les « revalorisations exceptionnelles » de certaines aides, décidées par le gouvernement d’Edouard Philippe (par exemple pour la prime d’activité). La direction du budget ne se place pas dans une optique strictement comptable : sa démarche vise également à améliorer le fonctionnement de dispositifs, dont elle rappelle les imperfections, à ses yeux.

    Allocation adultes handicapés (AAH)
    Des « disparités fortes » sont relevées entre départements dans l’octroi de cette aide. Il est, du coup, proposé de « maîtriser les flux d’entrée en [révisant] les critères d’attribution » et d’« uniformiser (…) les pratiques de prescription ». Les hauts fonctionnaires de Bercy suggèrent par ailleurs de « revoir plus périodiquement le stock » de bénéficiaires de l’AAH et d’« inciter effectivement à la reprise d’activité ».

    Allocation personnalisée pour l’autonomie (APA)
    Destinée aux personnes âgées qui ont de la peine à accomplir des gestes de la vie quotidienne, cette prestation est jugée « trop diluée et insuffisamment redistributive ». Il convient donc de la « recentrer (…) sur les publics prioritaires (…) pour garantir [sa] soutenabilité (…) dans un contexte de vieillissement démographique ». Les « plans d’aide » doivent également être modulés « en fonction du patrimoine » de la personne, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle, et non des seuls revenus. Les budgétaires de Bercy recommandent, par ailleurs, de se pencher sur « l’articulation de la prestation » avec les avantages fiscaux existants, par exemple l’abattement de 10 % sur les pensions dans le cadre de la déclaration d’impôt sur le revenu.

    Aides personnelles au logement (APL)
    Le dispositif comporte plusieurs limites, aux yeux de Bercy. Parmi elles, le fait que « les APL favorisent (…) les personnes inactives », à niveau égal de ressources. En outre, les « APL étudiants sont peu ciblées et ont trop peu d’effet redistributif », car le montant de la prestation « dépend très peu des ressources réelles (salaires et transferts intrafamiliaux) » des bénéficiaires. Dès lors, une réforme serait la bienvenue, en prévoyant le « non-cumul part fiscal et APL étudiants » – ce qui signifie que les intéressés devraient choisir : soit être rattachés au foyer fiscal de leurs parents, soit percevoir l’aide. Une idée maintes fois évoquée, mais jamais mise en œuvre, à ce stade, de crainte de provoquer des manifestations monstres d’étudiants. Le document formule d’autres pistes « à compter de 2020 », dont l’une est d’intégrer les minima sociaux et les prestations familiales dans la « base ressources » servant au calcul des APL.

    Bourses sur critères sociaux (BCS)
    Accordées aux étudiants « issus de foyers modestes », ces aides ont vu leur montant s’envoler (+ 60 % en dix ans), du fait du dynamisme de la démographie dans l’enseignement supérieur et d’un « rythme de revalorisation discrétionnaire, supérieur à l’inflation ». Le dispositif est « faiblement ciblé », pour la direction du budget, qui souligne que « le nombre de bénéficiaires (…) atteint désormais 27 % des étudiants ». Du coup, plusieurs solutions sont énoncées : « accroître le ciblage », par exemple en abaissant les plafonds de ressources ; geler les revalorisations des barèmes ou, « a minima, en limiter la progression » ; « renforcer le contrôle d’assiduité » – les jeunes qui ne vont pas en cours étant susceptibles de perdre l’aide.

    Des recommandations sont faites également au sujet du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (pour les chômeurs en fin de droits), le minimum-vieillesse, la prime d’activité et les prestations familiales. Le fait que la direction du budget phosphore sur le sujet n’est nullement une surprise. Dans un entretien accordé au Parisien, M. Darmanin avait déclaré, le 27 avril, que, parmi les sources d’économies, « il y a bien sûr le champ social, qui (…) doit être audité ». Le comité d’experts CAP22, chargé de remettre prochainement un rapport sur la réforme de l’Etat, explore cette thématique.

    Toute la question, désormais, est de savoir si les pistes développées par Bercy seront retenues ou non. Certaines d’entre elles ont peu de chance de prospérer, notamment celles consistant à étaler, voire à annuler les revalorisations exceptionnelles décidées en 2017 par le gouvernement d’Edouard Philippe. Dans l’entourage de M. Darmanin, on affirme que ce sont aux ministères concernés de faire des propositions pour rénover les dispositifs sociaux, tout en reconnaissant que celles-ci ont vocation à être confrontées à « l’expertise » de la direction du budget. Les arbitrages interviendront au cours de l’été, ajoute-t-on. Ils seront guettés avec une bonne dose d’appréhension dans l’opinion.

    #prestations_sociales #darmanin #minima_sociaux #rsa #ass #apl #apa

  • Laurent Wauquiez : « Etre de droite, ce n’est pas une maladie honteuse »

    L’homme le plus à droite des Républicains fait l’éloge d’Elizabeth Badinter

    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2017/07/14/laurent-wauquiez-macron-n-a-pas-d-ideologie-pas-de-boussole-pas-de-v

    La droite doit-elle se refonder idéologiquement ?

    Il y a deux chemins. Le premier est celui du consensus mou, d’une adhésion passive à l’action d’Emmanuel Macron sans assumer la lutte sur le terrain des valeurs. C’est la voie la plus facile, mais c’est la certitude d’une mort douce.

    La deuxième voie est plus exigeante : elle consiste à se réinterroger sur les valeurs de la droite. C’est celle qui s’inspire d’un certain nombre d’intellectuels : Alain Finkielkraut, Marcel Gauchet, Michel Houellebecq, Michèle Tribalat, Elisabeth Badinter…

  • Législatives 2017 : Meyer Habib, favori de Benyamin Nétanyahou et des rabbins israéliens

    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2017/06/16/meyer-habib-favori-de-benyamin-netanyahou-et-des-rabbins-israeliens_

    Benyamin Nétanyahou a un candidat favori au second tour des législatives françaises : Meyer Habib. C’est son ami de longue date, son intermédiaire privilégié auprès des dirigeants français. Le 25 mai, le premier ministre israélien a même enregistré une vidéo de soutien, tout sourire à ses côtés, diffusé sur le compte Twitter du candidat. Cela suffira-t-il ? Meyer Habib (UDI) joue gros dans la 8e circonscription des Français de l’étranger. Il a été devancé au premier tour par Florence Drory, la candidate adoubée par La République en marche (35,51 % des voix, contre 36,73 %).

    Dans cette circonscription très éclatée, regroupant huit pays dont l’Italie, la Grèce, la Turquie et Israël, le taux de participation est si bas (9,40 % le 5 juin, sur 121 399 inscrits) que chaque voix pèse lourd. Meyer Habib, lui, mise tout sur les Franco-Israéliens, qui lui ont accordé 71 % de leurs suffrages.

    Lire aussi : Législatives 2017 : la République en marche en tête chez les Français de l’étranger

    « Implantations »

    Lors d’un débat avec sa concurrente, jeudi 15 juin, sur la chaîne i24news, il s’est montré offensif, attaquant sa concurrente, souvent désarçonnée, sur son appartenance passée au PS. « Le Parti socialiste a une obsession, ce qu’on appelle les colonies. Ce que j’appelle les implantations », a-t-il dit. Meyer Habib a aussi cité à plusieurs reprises, parmi les soutiens à Florence Drory, le journaliste Charles Enderlin, ancien correspondant de France 2 à Jérusalem, qu’il voit comme un épouvantail pour la frange la plus radicale de la communauté binationale.

    Meyer Habib affirme s’être « battu comme un lion » contre le terrorisme à l’Assemblée et appelle la France à « s’inspirer des méthodes israéliennes ». Tout en espérant la réussite d’Emmanuel Macron, qu’il prétend très bien connaître, le député sortant revendique surtout ses liens avec M. Nétanyahou.

    Il ne recule devant rien pour décrédibiliser son adversaire, quitte à brandir la Torah. Dans un courriel du 12 juin adressé aux électeurs, il assure que Florence Drory « excite le reste de la circonscription » contre lui et l’accuse d’être « une candidate propalestinienne », « chantre d’une laïcité antireligieuse ». Un comble pour cette Franco-Israélienne, vétéran du PS, engagée auprès de François Mitterrand, de Jack Lang et de Ségolène Royal, mais aussi épouse d’un ancien ambassadeur israélien à Rome.

    Dans ce même courriel, Meyer Habib appelle les Franco-Israéliens à la mobilisation : « Pour la première fois, avec moi, vous avez un député qui vous ressemble : profondément attaché à la France, sioniste, partisan de l’intégrité d’Eretz Israël et fidèle aux valeurs de la Torah. » Les références religieuses dans une élection législative française ne dérangent nullement Meyer Habib. Il a même demandé le soutien du grand rabbin séfarade d’Israël, Rav Itshak Yossef, qui apparaît à ses côtés dans une vidéo en hébreu.

    Il a aussi appelé à la rescousse les rabbins francophones de Netanya, ville côtière où la communauté française est très présente. Ils ont réclamé un sursaut des électeurs, au nom de la défense des valeurs de la Torah et de l’intégrité d’Israël. L’un d’eux estime même que le vote pour Meyer Habib est un devoir kadoch, c’est-à-dire sacré.

    « Pas une démarche normale »

    « Je suis très surprise qu’il en appelle aux rabbins, dit Florence Drory. Ce n’est pas une démarche normale en France, pays laïque, dans une élection. En outre, il méprise les électeurs du reste de la circonscription. Il fait ainsi l’aveu qu’il n’a rien fait pour eux comme député, en ne se préoccupant que d’Israël. »

    Le député sortant a lancé sa campagne en accusant le Quai d’Orsay de « biais antisioniste ». Dans un courrier daté du 3 mai, il interpellait le ministère des affaires étrangères au sujet de l’envoi des brochures électorales aux Français vivant en Cisjordanie et à Jérusalem. Le député s’élevait contre la mention sur l’enveloppe des « territoires palestiniens » comme adresse. « Il est grand temps de changer de logiciel, écrivait Meyer Habib. C’est une erreur d’analyse de se focaliser sur les frontières, d’être aveuglé par la question des “territoires” ou de prétendues “colonies”. »

    Les « prétendues » colonies font l’objet d’un consensus international depuis cinquante ans : elles sont considérées comme des implantations illégales. « Ce n’est pas un conflit de territoire, c’est, hélas, un conflit de civilisation », a-t-il renchéri pendant le débat télévisé.

    Depuis son élection en 2013, Meyer Habib a pris l’habitude de relayer, en France, les éléments de langage traditionnels de la droite nationale religieuse israélienne. Le 17 janvier, dans l’Hémicycle, le député avait dénoncé la conférence internationale organisée par la France, quelques jours plus tôt, afin d’encourager une reprise des négociations israélo-palestiniennes. A cette occasion, il avait lancé : « Jamais un juif ne sera un colon à Jérusalem, jamais un juif ne sera un colon en Judée ! Jamais ! » La « Judée-Samarie » est l’appellation biblique de la Cisjordanie, qu’affectionne la droite messianique.

  • Carton rouge à Jean-Luc Mélenchon pour son « plan B »
    http://www.taurillon.org/carton-rouge-a-jean-luc-melenchon-pour-son-plan-b

    A l’occasion du sommet pour un Plan B en Europe, Jean-Luc Mélenchon dévoile une « #Union_européenne hostile à la démocratie et à la justice sociale », s’en tenant à la souveraineté nationale et à la sortie de l’euro. En réponse, Emmanuelle Cosse affirme une « Europe démocratique, écologique et solidaire » dans le journal Libération. Vision belliqueuse, la manœuvre de Jean-Luc Mélenchon est dangereuse et remet en question la démocratie européenne.

    #Opinions

    / #France, #Nationalismes, #Idéologies, Union européenne

    http://www.liberation.fr/planete/2016/02/02/europe-le-contresens-du-plan-b-de-melenchon_1430572
    http://melenchon.fr/2016/02/03/europe-les-illusions-demmanuelle-cosse
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2016/01/24/melenchon-cherche-son-plan-b_4852729_823448.html
    http://www.rtl.fr/actu/politique/jean-luc-melenchon-avec-l-allemagne-le-plan-b-c-est-ou-vous-cedez-ou-on-vous-tue

  • Vigipirate : 365M€/an, et « aucune efficacité »
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2015/09/07/vigipirate-la-presence-de-militaires-provoque-une-confusion-entre-gu

    Le dispositif Vigipirate, d’exceptionnel est devenu permanent bien que tous les professionnels de la sécurité soient d’accord : il n’est d’aucune efficacité contre le terrorisme. Il n’a permis aucune arrestation, n’a aucun effet dissuasif – tous les auteurs d’attentat sont nés alors qu’il s’appliquait déjà – et il coûte un million d’euros par jour, selon la propre estimation du ministre de la défense.

    Qui sont les bénéficiaires, en dehors des primes pour les militaires qui s’ennuient pendant des heures (je ne les leur reproche pas d’ailleurs, les pauvres, je les plains plutôt) ? N’y a t il pas tout un business de la sécurité privée, qui ici n’est pas mentionnée ? Au delà de l’aspect idéologique mentionnée par l’article, il serait intéressant de savoir qui sont les entrepreneurs qui bénéficient du business inutile de la sécurité partout dans le pays... quelles campagnes politiques financent-ils ?

  • Un grand moment de vérité politique : « Macron en phase avec la droite »
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2015/04/17/macron-en-phase-avec-la-droite_4617912_823448.html

    Après cette passe d’armes, plusieurs orateurs de la droite se succédaient pour saluer la sortie du ministre. « Nous venons de vivre avec vous un grand moment de vérité politique », louait Francis Delattre (UMP, Val-d’Oise). « Monsieur le ministre, vous nous avez tenu un discours revigorant, vivifiant et tonifiant », approuvait le président de la commission spéciale, Vincent Capo-Canellas (UDI, Seine-Saint-Denis).

    Une bonne partie du chemin était faite pour obtenir un vote massif du Sénat sur le dispositif proposé par le gouvernement. « Quand on investira 100, on pourra investir 140, résumait le ministre. Le suramortissement, ce n’est pas seulement une mesure de trésorerie, c’est une subvention à l’investissement. » « Il s’agit tout de même d’une niche fiscale de plus », protestait Thierry Foucaud (CRC, Seine-Maritime). Qu’importe. L’affaire était pliée. « C’est un moment important de notre débat. Vous ajoutez une pièce majeure à ce projet de loi. Les groupes de la majorité sénatoriale ont estimé, collectivement, qu’il fallait être à la hauteur de l’enjeu », concluait M. Capo-Canellas. Mission accomplie.

    • On peut d’ores et déjà parier (si l’AN suit le mouvement) :
      • un énorme effet d’aubaine
      • d’intenses efforts de créativité comptable pour faire entrer dans la liste admissible à peu près tout et n’importe quoi
      • et donc un large dépassement du coût budgétaire estimé.

      Décidément, je suis bien content que ce que je paye de TVA en plus depuis 2014 soit utilisé pour financer les pauvres entreprises !

  • « L’Algérie, c’est notre paradis », lance Ménard en débaptisant une rue de Béziers

    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2015/03/14/a-beziers-robert-menard-reecrit-l-histoire-de-l-algerie-francaise-en

    Bon... voilà voilà.

    Il n’y a plus à Béziers de « rue du 19 mars 1962 », date des accords d’Evian qui ont mis fin à la guerre d’Algérie. Dans l’après-midi du 14 mars, au cours d’une cérémonie officielle, le maire extrême-droite de la ville, Robert Ménard, a procédé au changement de nom, décision votée en janvier en conseil municipal. Un baptême houleux pour la désormais « rue Commandant Hélie-de-Saint-Marc », un officier mort en 2013, dont le nom reste associé à la torture en Algérie et au putsch des généraux en 1961. Condamné pour cet acte à dix ans de prison, le gradé avait été gracié en 1966 et réhabilité en 1978.

    #extrême-droite #béziers

  • Laïcité, Etat-nation, peuple... les mots biaisés de #Marine_Le_Pen
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2015/01/29/les-mots-biaises-de-marine-le-pen_4566374_823448.html

    Une #laïcité « sacrée »

    La laïcité est aux antipodes de l’idéologie du FN historique. Jean-Marie Le Pen a pour compagnons de route des catholiques intégristes. Il manifeste pour l’école libre en 1984 contre les «  laïcards  », invoque Dieu dans ses discours et cite Benoît XVI. Entre 1990 et 2005, il aborde la question une dizaine de fois, soit dans 2 % de ses interventions.

    Marine Le Pen s’est lancée dans une véritable croisade pour la laïcité, ce «  principe français sacré  » (Nanterre, le 16 janvier). Entre 2011 et 2013, elle en parle plus de trente fois, soit dans 25 % de ses allocutions. Si elle dit vouloir «  l’application de la loi [de 1905], toute la loi, rien que la loi  », elle défend une conception #maximaliste et #discriminante de la laïcité. La neutralité religieuse devrait s’appliquer à tout l’espace public (rues, entreprises, universités) et elle cible la religion musulmane (plus de 150 mentions contre douze pour les juifs et deux pour les catholiques), développant une logique de l’hyperbole anxiogène et de l’amalgame. «  La République laïque n’est plus qu’un souvenir évanoui par des années d’immigration massive, de soumission aux revendications des fondamentalistes  » (Lyon, le 2 décembre 2014). Une exagération martelée depuis les attentats de Mohamed Merah et contre Charlie Hebdo, toute croisade devant désigner des infidèles  : «  islamistes  », «  fondamentalistes musulmans  », «  racailles radicalisées  », et plus largement «  ces minorités visibles, communautarisées et organisées, à qui tout est dû et auxquelles on donne tout  ».

    Marine Le Pen a réussi une véritable OPA sémantique sur le concept de laïcité, qu’elle transfigure en une arme politiquement correcte contre les musulmans et les immigrés. C’est un procédé classique de «  rétorsion  »  : emprunter à l’adversaire ses propres mots, les retourner et l’en déposséder. Chez elle, la laïcité ne correspond plus au principe de séparation des Eglises et de l’Etat, garantissant à la fois la liberté religieuse et la neutralité républicaine, mais à un levier contre l’#islam et l’#immigration.

  • Hollande et les leçons de Mitterrand
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2013/11/15/hollande-et-les-lecons-de-mitterrand_3514378_823448.html

    « Le pouvoir socialiste n’a que deux ans d’âge. Et cependant il apparaît déjà bien voûté et courbatu. Prématurément vieilli par le poids du réel, comme si, sur l’avenant visage du changement, s’étaient déjà creusées les rides des rêves envolés (…). A cet égard, la droite s’est trompée lourdement : elle nous annonçait Robespierre, nous avons le Directoire (…). Au lieu de la radicalisation promise, l’avènement tranquille d’une sagesse désabusée ; point de fuite en avant, mais l’aspiration, presque mythifiée, à une gestion de bon père de famille, juste relevée d’une pincée de justice sociale. »

    Ces paroles sont celles de Jean-François en mai 1983 dans son livre Et si on essayait autre chose ?. Effectivement, on les dirait faites pour aujourd’hui

  • Pour le gouvernement, la France de 2025 sera sauvée grâce aux « nouvelles technologies » - LeMonde.fr
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2013/08/15/pour-le-gouvernement-la-france-de-2025-sera-sauvee-grace-aux-nouvell

    Quand le gouvernement français s’essaye à la #prospective, on est frappé par l’angélisme progressiste appuyé par les nouvelles technologies. Reste que, à défaut de scénarii moins naïfs, ’on aimerait au moins bien voir se mettre en place les plans d’actions permettant à ces nouvelles technologies de réaliser leurs promesses. Tags : internetactu internetactu2net fing #politiquespubliques (...)

  • La Cour des comptes critique la pesanteur de l’#administration
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2013/07/11/la-cour-des-comptes-fustige-la-pesanteur-de-l-administration_3445959

    Parfois, la chaîne de commandement est rompue, constate la Cour en citant – entre autres – le cas des fonctionnaires de la répression des fraudes, qui « ne sont plus en ligne hiérarchique » avec leur administration centrale. Les instructions, envoyées de Paris vers le terrain, sont beaucoup trop nombreuses : en 2012, chaque préfet « aurait reçu 80 000 pages de circulaires » ; le rapport en évoque une, de 27 pages, sur « les prescriptions relatives aux poulaillers »... Ce déluge d’injonctions ne permet pas de hiérarchiser les priorités, déplorent les magistrats de la rue Cambon.
    http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/L-organisation-territoriale-de-l-Etat

    #technocratie

  • UMP : dix ans de mauvais comptes

    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2013/07/08/ump-dix-ans-de-mauvais-comptes_3444162_823448.html

    La collecte de dons lancée par l’UMP auprès de ses sympathisants rencontre un succès certain : plus de 2 millions d’euros auraient été collectés durant le weekend pour renflouer les finances du parti, plombées par la décision du Conseil constitutionnel de rejeter les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, ce qui prive l’UMP de 11 millions d’euros de remboursement.

    Pourtant, le parti n’a pas attendu cette mésaventure pour souffrir de problèmes financiers. En réalité, depuis sa création, l’UMP est endettée, comme on peut le constater sur son bilan comptable annuel, que publie la Commission nationale des comptes de campagne et pour le financement de la vie politique (CNCCFP). Le dernier disponible est celui de 2011, mais ces chiffres permettent de se faire une idée de la situation financière du parti.

  • Cahuzac : l’inspecteur du fisc qui avait tiré la sonnette d’alarme blanchi

    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2013/06/02/cahuzac-l-inspecteur-du-fisc-qui-avait-tire-la-sonnette-d-alarme-bla

    Rémy Garnier, l’inspecteur du fisc du Lot-et-Garonne qui avait consulté le dossier fiscal de Jérôme Cahuzac et d’autres pour dénoncer ce qu’il estimait être des passe-droits, a été blanchi par la cour administrative d’appel de Bordeaux, qui a annulé un avertissement reçu en 2008, révèle Sud-Ouest.

    M. Garnier, aujourd’hui en retraite, avait opéré ces consultations informatiques alors qu’il était sans mission particulière dans un bureau à Agen. Elles concernaient ses supérieurs et M. Cahuzac, dont il avait eu vent du compte en Suisse. La cour estime que l’avertissement reçu du ministre du budget de l’époque, Eric Woerth, n’était pas valable.

    « En procédant de sa propre initiative, dans le cadre des fonctions de programmation du contrôle fiscal pour lesquelles il avait reçu l’habilitation, à la consultation de dossiers fiscaux de particuliers dans son ressort géographique afin de vérifier la pertinence d’informations dont il avait pu avoir connaissance, M. Garnier ne peut être regardé comme ayant commis un abus de fonction ».

  • En s’immolant, Djamel «a voulu faire passer un cri»

    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2013/06/01/en-s-immolant-djamel-a-voulu-faire-passer-un-cri_3422188_823448.html

    Sur l’ordinateur de Nicole, il n’y a pas une photo sur laquelle « Djam’ » ne soit pas en train de faire le clown. Bien avant d’émouvoir les Français en venant s’immoler devant une agence Pôle emploi à Nantes, le mercredi 13 février, Djamel Chaar était comédien en Algérie. Plus de trois mois après ce drame, Nicole Haoui, épouse Chaar, ne comprend toujours pas ce qui a pu conduire son mari à commettre un tel acte.

    « Il est parti sans me prévenir, ni me laisser de message. Je ne m’attendais pas à un tel geste de sa part, il était tellement gai », lâche-t-elle depuis son modeste F3 de la périphérie nantaise. Mais pour elle, cela ne fait aucun doute : « Il a voulu faire passer un message social, un cri, un ras-le-bol total. Si c’était un drame personnel comme l’a dit François Hollande, il n’aurait pas fait ça comme ça et dans un lieu public. »

  • Eva Joly boudée par la gauche à la commémoration d’AZF - LeMonde.fr
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2011/09/22/eva-joly-boudee-par-la-gauche-a-la-commemoration-d-azf_1575923_82344

    « Elle est contre l’industrie chimique, elle est bien sympa, elle veut qu’on bouffe comment ? » s’agace un cégétiste.

    Et ben, par exemple, en créant des emplois dans le développement des énergies renouvelables, de l’agriculture paysanne, etc... des jus de fruits :)

  • Qui détient la dette de la France ? - LeMonde.fr
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2011/08/10/a-qui-appartient-la-dette-de-la-france_1558009_823448.html#ens_id=15

    La dette française est détenue à plus de 65 % par des « non-résidents » français. Un chiffre en baisse : jusque fin 2010, il se situait plutôt autour de 70 %. Mais un chiffre qui n’a eu de cesse de grimper ces dernières années : en 1993, seuls 32 % de la dette française était détenus par des non-résidents.

    Le terme de « non-résidents » recoupe une série d’acteurs : fonds de pension, grandes banques, compagnies d’assurance, fonds souverains... Il est impossible de savoir précisément quel pays possède le plus : la loi interdit la divulgation de cette information, à part aux vendeurs eux-mêmes. Ce qui pose question : la provenance des possesseurs de dette revêt en effet un caractère de plus en plus crucial.

    Restent donc 40 % à 48 % de la dette française qui sont détenus hors de l’Europe, et donc sur des marchés internationaux. Cette part est la plus vulnérable aux aléas de la conjoncture et à l’affolement de la sphère financière.

    #finance

  • L’extrême droite appelle à manifester contre « l’islamisation » de la Lorraine - LeMonde.fr
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2011/09/07/l-extreme-droite-appelle-a-manifester-contre-l-islamisation-de-la-lo

    Une manifestation « anti-islam » de la Nouvelle Droite populaire (NDP) pourra se dérouler dimanche à 20 heures à Forbach, dans la Moselle, en dépit d’une interdiction réclamée par plusieurs organisations de gauche, a indiqué, mercredi 7 septembre, une source préfectorale à Metz. Prenant prétexte de la victoire d’une coalition européenne – à laquelle participait le duc de Lorraine – contre les Turcs le 11 septembre 1683 à Vienne, la NDP a appelé à manifester contre « l’islamisation de la Lorraine et de l’Europe », le jour du dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

    #extrême-droite