Faudrait savoir : c’est un sur trois ou un sur cinq ? Le décalage s’explique par des sources différentes. L’affiche et le clip ne reposent pas sur les mêmes études. Déjà, en matière de rigueur, on a vu mieux. Ensuite, il suffit de s’approcher un peu de l’affiche pour lire :
« Campagne d’information réalisée par les laboratoires Menarini. »
Intéressant. Les laboratoires Menarini fabriquent Priligy, un médicament qui, justement, est censé agir comme un « traitement de l’éjaculation précoce ». OK, on répondra que la campagne ne propose jamais le médicament en question. Mais elle fait plus insidieux en faisant de ce trouble sexuel un problème de santé publique.
Les labos Menarini sont dans une vaste offensive. En octobre dernier, un sondage a été diffusé en Belgique. On y apprenait que l’éjaculation précoce concernerait 35% (oui, ça change tout le temps) des hommes belges. Oh tiens ! Ce sondage avait été « sponsorisé » par Menarini.
Or, comme le disait un urologue belge interviewé par la RTBF à ce moment-là :
« Le chiffre qui a été annoncé est trop élevé par rapport à la réalité clinique et médicale de la situation. On estime que 3% des hommes souffrent réellement d’une éjaculation précoce nécessitant un traitement médicamenteux. »