Les Indigènes de la République

http://indigenes-republique.fr

  • Pour une approche matérialiste de la question raciale. Une réponse aux Indigènes de la République
    http://www.vacarme.org/article2778.html

    Les Indigènes de la République ont contribué à rendre visible un racisme de gauche, appuyé sur le racisme intégral consubstantiel à la société française, mais seraient-ils prisonniers de ces enjeux ? Une analyse systématique des champs de force qui s’exercent sur les plus précarisés permet de sortir de l’ornière : une critique conséquente de l’invisibilisation des questions raciales et de genre, échappant au grand jeu identitaire de l’extrême droite, ancrée dans la critique de l’économie politique. Source : Vacarme

    • Quand il s’agit de donner son ressenti sur ce qui a motivé les attentats de janvier 2015, Houria Bouteldja explique que les indigènes mâles auraient été rendu « fous » par le déni de leur virilité par les Blancs. Selon elle pourtant, « les habitants des quartiers ne souhaitent pas politiser leur sexualité ». De même, dans son intervention au colloque « Penser l’émancipation », elle nous donnait une description essentialisée des questions de virilité des garçons arabo-musulmans, congratulant au passage Soral de leur offrir un programme de restauration de leur virilité mise à mal par le colonialisme et le racisme. Pour parler des marcheurs des années 1980, elle nous montrait des corps de mâles indigènes hypersexualisés, « adonnant les premiers coups de butoir à la République blanche et immaculée » (comme si elle n’était pas représentée par des hommes). Elle notait au passage que ces garçons arabes manquaient de jugement éclairé. Puis, elle dessinait la silhouette de Dieudonné, brandissant sa quenelle, mais « mal doté intellectuellement car ne possédant pas le bon logiciel ». Enfin, pour justifier ce geste antisémite, elle mobilisait ses affects en tant que femme, en déclamant son amour pour Dieudonné : « Je l’aime parce qu’il a fait une chose importante en termes de dignité, de fierté indigène, de fierté noire : il a refusé d’être un nègre domestique. Même s’il n’a pas le bon logiciel politique dans la tête, il a une attitude de résistance. Et j’ajoute, que bien avant la nature de ses alliés, ce que voient les indigènes, c’est ça. Un homme debout. »

      D’une part, cette représentation du « garçon arabe » n’est pas...

      #racisme #gauche #P.I.R #essentialisme #identitaires #subalternesmaispasseulement

    • nous avons souhaité exercer notre droit de réponse de manière claire et argumentée. La rédaction de Vacarme a décidé de verrouiller le débat en refusant de publier ce texte.

      « Sexistes, antisémites, homophobes : bienvenue chez les Indigènes », tel aurait pu être, traduit dans l’humour de caserne des ultras du PSG, le titre de l’écrit savant du tonitruant trio de Vacarme.

      Ces allégations, sont-elles étayées de preuves ? Je prouverai qu’il n’en est rien et que ce papier vise à contenter les convaincus ou à désinformer les lecteurs distraits. Sans surprise, la première étape s’est déjà produite ; épargnons-nous donc la seconde.

      L’intersectionnalité, nom savant de l’étude de l’articulation, est un concept que l’on doit aux féministes africaines-américaines. Or il arrive de plus en plus fréquemment que cette théorie d’abord antiraciste soit aujourd’hui retournée contre les femmes indigènes qui en sont les héritières légitimes. Dans la France d’aujourd’hui, le chantage à l’intersectionnalité est devenu un instrument de police idéologique qui permet de disqualifier ceux qui ne prêtent pas allégeance à l’agenda politique dominant. Les accusations d’homophobie ou d’antisémitisme, sont les armes de ce combat-là. Force est de reconnaître, aussi désolant que soit ce constat, qu’une part significative du discours intersectionnel français est formellement semblable à l’universalisme républicain (bien que leurs contenus diffèrent). Il cherche à consacrer la supériorité morale de celles et ceux qui le prônent, en les confortant dans l’illusion d’une légitimité sans borne. Articuler à tous propos la classe, la sexualité, le genre et la race, c’est s’assurer d’avoir son mot à dire sur tout, et d’être rarement contredit. Jack of all trades, master of none, le prêcheur intersectionnel répondra « classe » ou « genre » quand on lui parlera race, et vice versa, installant son petit universalisme par accumulation de points de vue, où son avis seul sera pleinement légitime. Les Indigènes désarticulent ce devenir funeste d’une théorie émancipatrice, qui ne bénéficie alors qu’à ses propagandistes professionnels.

      Contrairement à ce qu’asserte le trio, le PIR ne « subsume » pas « toutes les questions sous celle de la race ». Écrire cela, c’est encore sous-entendre que ce serait affaire de choix. Le PIR constate que la race est fondatrice de la modernité comme de l’accumulation capitaliste, et il en tient compte.

  • #QuiADitQuoi : Indigènes ou Soraliens? | Poisson Rouge
    http://www.poisson-rouge.info/2015/06/10/quiaditquoi-indigenes-ou-soraliens

    A ma gauche, les Indigènes de la République (dont nous parlions ici) et à ma droite, les Soraliens (dont nous parlions ici), souvent renvoyés dos à dos pour leurs discours virulents et quelque peu essentialistes. Au milieu, vous, les poissonnautes, qui devez déterminer à qui appartiennent les citations. L’occasion de vérifier si oui ou non, Soraliens et Indigènes usent des mêmes arguments. Un conseil : tout est dans le détail. A vous de jouer !

    NB : ce ne sont que des citations, qui ne peuvent refléter l’intégralité de la pensée de leurs auteurs.

    • #blanchisserie

      Je dis et redis que la blancheur n’est pas une qualité mais un rapport social d’oppression. Les valeurs, les normes, les pratiques que j’appelle blanches ne sont pas blanches en soi. Elles ne le sont qu’en tant qu’elles participent du processus d’infériorisation raciale

      http://www.contretemps.eu/interviews/10-ans-parti-indig%C3%A8nes-r%C3%A9publique-pir%C2%A0-entretien-sadri-kh

      il est quand même bon de rappeler le mobile de ces raccourcis. La mise en évidence du privilège blanc et de la colonialité de la pensée et des pratiques qui structurent le champ politique français va de l’extrême-droite jusqu’à la gauche paternaliste, même définie comme « radicale ». Dès lors, cette dernière perd le monopole des luttes pour l’émancipation. Pire encore : ses idéaux émancipateurs et les lectures politiques qui les sous-tendent se trouvent profondément remis en cause.

      Il est donc de bonne guerre que cette gauche assimilée par nous avec l’extrême-droite à la domination blanche, veuille nous associer avec l’extrême-droite, comme si – sous couvert d’universalisme (national-républicanisme, lutte des classes, etc.) – elle n’était pas elle-même impliquée dans les dérives identitaires qu’elle dénonce

      http://indigenes-republique.fr/quelques-observations-sur-un-reportage-de-politis-a-propos-de-l

    • Ah tiens ! Une belle démonstration du soi-disant « philosémitisme » de l’état, nouvelle « religion civile » selon le PIIR (Parti des Indigents Intellectuels de la République) :

      Grève et mobilisation du LP Tony Garnier - SUD Education Ain Rhône Loire
      http://www.sud-arl.org/Greve-et-mobilisation-du-LP-Tony.html

      Les enseignantEs du LP Tony Garnier mènent une lutte (nombreux jours de grève) pour dénoncer le harcèlement raciste et antisémite à l’égard d’une collègue et l’absence de soutien de l’administration locale et académique.

    • Abdelmalek Sayad parle de « ruse sociale » engendrée par l’exclusion du politique du « non national » : « L’immigré (…) est non seulement un allogène mais, plus que cela, un « non national » qui, à ce titre, ne peut qu’être exclu du politique. Politique et politesse, et sans doute la politesse plus que la politique, exigent pareille neutralité, qu’on appelle aussi « obligation de réserve » : la forme de politesse à laquelle est tenu l’étranger et à laquelle il se croit tenu- et, à la limite, il n’est tenu à cette politesse que parce qu’il se croit tenu à l’observer- constitue une de ces ruses sociales (ou ruses du social) par lesquelles sont imposés des impératifs politiques et est obtenue la soumission à ces impératifs »

    • http://seenthis.net/messages/295416

      "Lettre ouverte de Rudolf Bkouche au premier ministre : « Votre déclaration "philosémite" n’est qu’une forme sournoise d’antisémitisme »
      dimanche 21 septembre 2014

      Monsieur le Premier Ministre.
      Vous avez déclaré devant une assemblée de notables juifs :

      "Se dire antisioniste ou nier le droit à l’existence de l’Etat d’Israël en voulant éviter l’accusation d’antisémitisme n’est pas possible".

      Je me permets de vous dire qu’une telle déclaration "philosémite" n’est qu’une forme sournoise d’antisémitisme. Que dites-vous à ces notables, si ce n’est ce qu’ils veulent entendre, savoir que l’antisionisme est une forme d’antisémitisme et que vous le combattez. Peut-être même le croyez-vous ce qui montre votre peu de connaissance de la question.

      Je comprends que cette confusion vous rassure, en soutenant le sionisme et l’Etat d’Israël vous pensez défendre une grande cause, la lutte contre l’antisémitisme, oubliant combien votre antiracisme est sélectif. Vous pratiquez à l’égard des étrangers, en particulier des Sans-Papiers, la même politique que vos prédécesseurs pratiquaient à l’égard des Juifs, vos déclarations sur les Rroms valent bien les déclarations de certains de vos prédécesseurs sur les Juifs. Mais comme tout bon Européen qui veut se libérer d’un passé désagréable, vous préférez aujourd’hui manifester un amour des Juifs pour mieux assouvir votre détestation d’autres populations. Votre philosémitisme, pour peu qu’on gratte pour voir ce qu’il cache, est peu reluisant. Mais il est vrai que le philo-truc n’est qu’une forme qu’anti-truc, et cela l’homme politique que vous êtes a appris à le manier. Comme je l’ai dit, je ne mets pas en doute votre sincérité, je dis seulement que si cette sincérité est réelle, elle a un goût amer.

      Vous avez déclaré devant cette même assemblée que votre gouvernement se devait de lutter contre "les candidats au djihad". En un sens vous avez raison mais votre déclaration est biaisée parce que, pensant au djihad musulman, vous oubliez un autre djihad, le djihad juif, juif au sens sioniste du terme. Je suis d’accord avec vous lorsque vous voulez empêcher de jeunes français de rejoindre les massacreurs de l’Etat Islamique qui sèment la terreur aujourd’hui en Syrie et en Irak et peut-être ailleurs demain. Que leurs motivations soient religieuses ne les justifie en rien et vous avez raison de tenter de les empêcher de rejoindre une armée de tueurs. Mais pourquoi ne faites-vous pas la même chose contre ces jeunes qui, au nom du sionisme qu’ils confondent comme vous, avec le judaïsme, vont aider l’armée israélienne dans son œuvre meurtrière contre les Palestiniens. On entend même parler, à propos de ces jeunes français de soldats franco-israéliens, terme qui n’a aucun sens car il n’existe pas d’armée franco-israélienne, il existe tout au plus des Français qui se sont engagés dans l’armée israélienne et à ce titre sont des soldats israéliens. On n’a pas entendu parler de sanctions contre ces djihadistes juifs, comme on pourrait les appeler par une mauvaise métaphore mais qui à l’avantage de dire de quoi il s’agit. Et on sait que le gouvernement israélien envoie, via son Ambassade, des recruteurs pour enrôler ces jeunes djihadistes juifs, et ces recruteurs vont même prêcher dans les synagogues. Que dirait-on d’un recruteur qui viendrait dans les mosquées prêcher le djihad ?"

    • Toujours aucun rapport !

      Mais au fait si on suit cette « logique » (le philosémitisme est responsable de l’antisémitisme) alors l’islamophilie (celle du PIR par exemple) est responsable de l’islamophobie, non ?

    • Tu deviens brouillon.
      WP : L’islamophilie est un néologisme employé par certains politiciens, sociologues et journalistes pour décrire un engouement pour les valeurs de l’islam, généralement associé à une admiration de la civilisation islamique.
      Je dois te faire part d’un secret. Pour les valeurs de l’islam Houria Bouteldja n’est pas islamophile, elle est musulmane. Ne le répète pas s’il te plais.

  • La revue du #PIR est née
    http://indigenes-republique.fr/la-revue-du-pir-est-nee

    A propos du PIR, on peut lire un entretien tout à fait léger dans le dernier numéro de @vacarme (par @pguilli, @caroiza et S. Wahnich), avec l’une de ses porte-paroles, Houria Bouteldja :

    Revendiquer un monde décolonial
    http://www.vacarme.org/article2738.html

    Le Parti des indigènes de la République, a adopté depuis longtemps un objectif de dénonciation de la racisation opérée en France. Il clive la gauche antiraciste. Notre sentiment est qu’il convient d’éclaircir la connaissance de cette formation à un moment où ses positions politiques heurtent notre logique aussi bien tactique que stratégique face à la montée des périls : puissance de l’extrême droite, de l’intégrisme identitaire et religieux, de l’antisémitisme et de l’islamophobie. Il nous semble dans ce contexte d’autant plus important d’être capable de nous parler, ne serait-ce que pour que chacun sache à qui il parle et mesurer les profonds désaccords qui nous séparent, certains irréconciliables, d’autres non.

    #décolonisation #seenthis-paywall (done)

  • Contre la censure à l’université Paris 1 - AURDIP
    http://www.aurdip.fr/contre-la-censure-a-l-universite.html

    Le 26 mars prochain, Génération Palestine Paris organise une réunion publique dans le cadre de la « Israeli Apartheid Week » : semaine d’action internationale dans les universités. C’est dans ce cadre que s’inscrit la conférence-débat, qui a pour but de dénoncer la politique coloniale, expansionniste et d’apartheid mise en place par l’État d’Israël, en faisant intervenir des acteurs de renom sur le sujet.
    Les intervenants à cette conférence-débat sont : Farid Esack, président de la campagne BDS Afrique du Sud (Boycott Désinvestissement Sanctions contre Israël) et ancien commissaire à l’égalité des sexes nommé par Mandela en tournée exceptionnelle en France (ceci est sa première date), Bilal Afandi, militant palestinien titulaire d’un master en travail social de passage en France et Ivar Ekeland, président de l’Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine et universitaire de renom.

    Alors qu’une demande a été soumise à l’administration pour l’attribution d’un amphithéâtre au centre Pierre Mendès France, rattaché à l’Université Paris 1, l’université nous a informé de l’interdiction de cette conférence le 24 mars soit deux jours avant l’événement dans l’objectif de nous prendre au dépourvu, d’empêcher toute possibilité d’y organiser notre réunion publique et de minimiser notre capacité de réaction. (...)

  • 8 mai 2015 : le #PIR fête ses 10 ans avec… #Angela_Davis

    C’était il y a 10 ans.

    Le 8 mai 2005, 4 mois après la publication de notre appel « Nous sommes les indigènes de la République », 3 mois après la loi du 23 février 2005 consacrant une lecture positive et institutionnelle de « l’œuvre française dans ses colonies » et 5 mois avant la révolte des quartiers qui embrasera la France pendant plus de 15 jours, s’élançait notre première Marche des Indigènes de la République.

    C’était donc un 8 mai. Jour de deuil pour nous, indigènes de France, qui pleurons la mort de nos ancêtres massacrés par l’armée française le 8 mai 1945, à Sétif, Guelma et Kherrata, en Algérie (45 000 morts). Jour de fête pour la République française qui commémore sa libération de 1945.
    ...

    http://indigenes-republique.fr/8-mai-2015-le-pir-fete-ses-10-ans-avec-angela-davis-2

  • +Entretien avec Ivan Segré
    La philosophie française et les « Juifs »+
    Basile Dewez et Ivan Segré
    http://labyrinthe.revues.org/4092

    L’apparition d’un courant intellectuel français qui, au nom de la « défense d’Israël » et de la « lutte contre l’antisémitisme », a développé un argumentaire réactionnaire, contre les Maghrébins ou les Noirs d’identité musulmane, plus largement contre les jeunes des quartiers populaires, et contre les progressistes, est un phénomène notoire. L’originalité de mon analyse, c’est de montrer que, à y bien regarder, ce courant intellectuel français n’est absolument pas le symptôme d’un « repli communautaire juif », comme on a pu le penser, mais plutôt l’avant-garde d’une réaction idéologique dont le mot d’ordre véritable est la défense de l’Occident, et non la défense des Juifs ou d’Israël.

    Des intellectuels comme Shmuel Trigano, Alexandre Adler, Alain Finkielkraut, Emmanuel Brenner (alias Georges Bensoussan) ou encore Pierre-André Taguieff, bien loin de s’inscrire dans une pensée sioniste ou de se soucier de la « lutte contre l’antisémitisme », renouent en fait avec le mot d’ordre réactionnaire et xénophobe de la « défense de l’Occident ». Car, comme je l’indiquais plus haut, la défense de l’État d’Israël ne comptera bientôt pour rien dans cette affaire, l’essentiel étant de produire une argumentation qui désigne le « musulman » et le « gauchiste » comme des ennemis de la démocratie occidentale. Pour exemple, je cite dans mon livre un texte d’Alexandre Adler qui, dans l’Odyssée américaine (Grasset, 2004), nous fait part de ses visions prophétiques sur l’avenir de l’État d’Israël, et conclut : « L’une des frontières de l’Amérique se situera bientôt sur le Jourdain, mais ce sera une frontière électronique, cybernétique, balistique, laissant aux gardes-frontières juifs et druzes le soin de faire la police au sol, face à un État palestinien qui, étroitement relié aux forces nationalistes et sunnites les plus résolues, fera toujours partie du problème et non de la solution, au Moyen-Orient. » Il me semble que les visions prophétiques d’Alexandre Adler font clairement apparaître qu’en guise de défense d’Israël, ces intellectuels défendent une conception du judaïsme qui n’a d’autre consistance que celle-ci : des « gardes frontières juifs et druzes » chargés de faire « la police au sol » sur la frontière américaine du Jourdain.

    « La réaction philosémite ». Entretien avec Ivan Segré
    http://indigenes-republique.fr/la-reaction-philosemite-entretien-avec-ivan-segre

    #racisme #antisémitisme #philosophie #histoire #anti_philosophie #Marx #juifs #Ivan_Segré

  • Voyage autour de la « souche »

    "Employée dès le XIXe siècle pour désigner les Français installés en Algérie, par opposition aux « autochtones », l’expression « Français de souche » a été institutionnalisée en 1958. On distinguait alors les « Français de souche européenne » des « Français de souche nord-africaine ». Elle connut ensuite un certains succès dans les années 80 dans les milieux d’extrême droite. Une polémique est née en 1991 lorsque la démographe Michèle Tribalat a elle-même employé « Français de souche » dans une étude, pour désigner les personnes « nées en France de deux parents nés en France »..."

    Critique de la raison souchienne
    http://bougnoulosophe.blogspot.be/2008/07/critique-de-la-raison-souchienne.html

    La défaite de la pensée souchienne
    http://indigenes-republique.fr/la-defaite-de-la-pensee-souchienne

    Généalogie d’un concept manipulé par l’extrême droite
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/les-mots-demons/2014/08/21/francais-de-souche-genealogie-dune-notion-manipulee-par-lextr

    Le Français de souche n’existe pas
    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/didier_raoult/le-francais-de-souche-n-existe-pas-23-08-2012-1498404_445.php

  • Essai d’identification de l’islamo-gauchisme
    http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo/200215/essai-didentification-de-lislamo-gauchisme
    #bordélisation
    Je serais intéressée par des commentaires de ce truc.

    Que des organisations de gauche dire « radicale » tiennent tribune aux côtés des Indigènes de la République est déjà en soi un problème, mais on était habitué, on reste dans l’entre-soi gauchiste. Même si c’est déjà lamentable pour le NPA d‘avoir des activités communes avec les dingos racialistes du PIR, pour qui le monde ne se divise pas avant tout entre exploiteurs et exploités, mais entre « blancs » et « non-blancs » (d’où la récurrence dans leurs textes d’expression telles que « la gauche blanche » et autres concepts du même tonneau). On est aujourd’hui dans une situation politique très pénible où la conscience de classe est déjà à un niveau historiquement bas et où s’épanouissent tous les communautarisme qui corrodent les identités de classe, alors on n’a vraiment pas besoin que des gauchistes viennent souffler sur les braises de la division à l’intérieur de la classe ouvrière. Il y a déjà le FN pour faire très efficacement ce sale boulot, ce n’est pas la peine d’en rajouter, merci le PIR.

    • Avant de commenter cette ineptie il vaudrait mieux s’intéresser à la personne de Yann Kindo et ses précédents écrits.
      Sur le livre noir de la psychiatrie http://www.recalcitrance.com/kindo.htm

      Le moratoire sur les ogm http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/ogm-indignez-vous-plantez-des-ogm-yann-kindo-sympathisant-lo-52838.

      Contributeur du blog "Imposteurs" http://imposteurs.over-blog.com
      Un blog sur mediapart http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo

      Une définition précédente « islamo-gauchiste » [= des gauchistes qui regardent avec un intérêt particulièrement bienveillant l’Islam, parce que religion des « dominés » sous nos latitudes http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo/010413/la-haine-marxiste-de-la-religion-episode-i-marx-et-engels

      Sur Onfray "L’ouvrage est paru dans une collection dirigée par Michel Onfray, qui en signe aussi la préface. Un mot tout d’abord à propos du bonhomme, dont je ne suis pas grand fan - trop mondain et versatile à mon goût -, mais qui a quand même de grands mérites dans le contexte de ce qu’est la France, et notamment sa gauche politique"
      et Dolto http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo/291013/dolto-une-mise-au-point-final

      La "haine" marxiste de la religion. Episode I : Marx et Engels. http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo/010413/la-haine-marxiste-de-la-religion-episode-i-marx-et-engels

    • Ouais, ça va bien dans le sens de ce que ce bousin m’a inspiré à priori. Mais ça me défonce de voir comme ce genre d’écrit devient populaire chez des gens très radicalisés, mais qui, à moment donné, n’étaient pas englués dans la guerre de chapelles.

      Tout cela m’a l’air bien confus, mélangeant habilement des critiques recevables à des attaques bien dégueulasses.
      Souvent, je me retrouve face à ce genre de texte sans plus savoir d’où ça part et où ça va, ce qui me place également dans une position instable où je passe du doute légitime de la pensée à la confusion totale.

      En gros, quand je me sens perdue, je me dis que je peux manquer de références pour tout comprendre, mais qu’aussi bien, c’est une manœuvre délibérée de l’auteur pour semer de la confusion chez les lecteurs et ça, je pense que c’est toujours un procédé suspect.
      D’où mes appels à commentaires, en me disant que d’autres seront mieux armés que moi pour détecter le loup.

      Et comme d’hab’, sur @seenthis, ça se vérifie souvent !

    • Ce type de mots composés est régulièrement forgé pour disqualifier des chiens enragés que l’on s’apprête à abattre. Les staliniens inventèrent « hitkléro-trotskistes » pour qualifier des opposants (trotskistes... ou pas et fort rarement hitlériens) persécutés et éliminés (autant que faire se pouvait) durant les années 30.
      Plus récemment, avec l’aide quelques conseillers, l’état français a crée les anarcho-autonomes, ou repris islamo-fascistes.

    • Le Parti des Indigènes de la République (PIR) affiche des principes anticolonialistes et antiracistes en se positionnant de manière radicale contre la république qu’il accuse d’entretenir les comportements colonialistes et racistes.
      « Le PIR est un parti politique qui agit pour défaire le caractère impérial, colonial et racial de l’Etat français ainsi que tous les mécanismes qui contribuent au sein de la société à reproduire les hiérarchies raciales. »
      « La République est un système politique, idéologique et social basé sur les inégalités raciales au sein de l’Hexagone, à l’encontre de l’immigration coloniale et de ses enfants et plus spécifiquement des Noirs, des Arabes et des musulmans. »
      Cette position politique est totalement légitime si l’on quitte des yeux la constitution française et la déclaration des droits de l’homme pour une analyse des comportements - des prises de positions et de décisions - des investissements de nos politiciens, tous confondus et depuis les « indépendances » jusqu’à aujourd’hui.
      http://indigenes-republique.fr/le-p-i-r/nos-principes

    • Les identitaires de gauche ont en commun avec la droite et l’extrême-droite ce paradigme qui confère aux réalités que Marx avait désignées comme des constructions historiques le statut de caractéristiques intrinsèques, de véritables #essences des individus. Pour des raisons à chaque fois différentes qu’il faudra analyser, ils prennent pour argent comptant ce dont Marx a expliqué la valeur très relative. Afin d’ancrer cette analyse dans le réel le plus directement accessible, la première approche du paradigme portera sur les discours d’identitaires de gauche hexagonaux et contemporains, la « #Gauche_populaire » et les « Indigènes de la République », deux mouvements nés à Paris dans la deuxième moitié des années 2000 et réunissant des chercheurs et des militants issus de partis de gauche. Ces deux groupes sont à la fois très peu nombreux et particulièrement visibles médiatiquement. S’exprimant essentiellement à travers des livres et des tribunes dans la presse, ils ont développé deux discours en apparence très différents, mais qui, nous allons le montrer, fonctionnent en miroir dans le cadre du #paradigme_identitaire.

      http://seenthis.net/messages/332638

      #PIR

    • Marx n’a pas fait une analyse historique de la colonisation et de l’esclavage. Catherine Coquery Vidrovitch l’a fait dans
      « Enjeux politiques de l’histoire coloniale »
      http://agone.org/passepresent/enjeuxpolitiquesdelhistoirecoloniale/index.html
      Elle dit...

      Notre patrimoine historique « national » doit-il inclure l’histoire de la colonisation et de l’esclavage colonial ? La réponse positive, de bon sens, ne fait pas l’unanimité : soit parce que parler sans tabou du domaine colonial serait « faire repentance », soit parce que l’ignorance ou la négligence entretenues depuis plusieurs générations font qu’il ne vient même pas à l’esprit de beaucoup de nos concitoyens que notre culture nationale héritée n’est pas seulement hexagonale. La culture française (que d’aucuns veulent appeler « identité nationale ») résulte de tous les héritages mêlés dans un passé complexe et cosmopolite où le fait colonial a joué et continue par ricochet de jouer un rôle important.

    • @gillesm, pour Marx, oui c’est vrai, pas d’analyse historique détaillée, mais sa position n’est ni ignorante, ni indifférente.
      Abhd el kader, Marx et Engels, The New American Cyclopaedia, 1858
      https://www.marxists.org/francais/marx/works/1858/01/km18580000.htm

      De la première occupation de l’Algérie par les Français jusqu’à nos jours, ce pays malheureux a été l’arène de violence, de rapines et de carnages incessants. Chaque ville, grande ou petite, a été conquise en détail et au prix d’un immense sacrifice de vies humaines. Les tribus arabes et kabyles, pour qui l’indépendance est chose précieuse, et la haine de la domination étrangère un principe plus cher que la vie elle-même, ont été écrasées par les terribles razzias qui brûlèrent et détruisirent demeures et propriétés, abattirent les récoltes, massacrèrent les malheureux ou les soumirent à toutes les horreurs de la brutalité et de la concupiscence.

      Les Français, contre tous les préceptes d’humanité, de civilisation et de chrétienté persistent dans ce système de guerre barbare. Comme circonstances atténuantes, ils allèguent que les Kabyles sont féroces, s’adonnent au meurtre, torturent leurs prisonniers, et qu’avec des sauvages l’indulgence est une erreur. On peut toutefois mettre en doute la politique d’un gouvernement civilisé qui a recours à la loi du talion.

      Ce qui ne revient pas à faire des conflits contemporains opposants des non citoyens (ce qui est aussi une définition du prolétariat),sans ou avec papiers, y compris français, au capitalisme mûr, une question « indigène ». Sauf à considérer que l’origine (la catégorisation comme indigène) et non l’histoire puisse servir de variable explicative primordiale.
      Il se trouve que les immigrés et leurs descendants ont été et sont des protagonistes de luttes sociales ici, et pas seulement des objets de l’administration ou du racisme.

      Grève à Penaroya Lyon, pour le salaire, la santé, la sécurité, le logement, l’égalité, 1972 :

    • Il y a longtemps que cet auteur s’est distingué par ses engagements technolâtres et scientistes. Typiquement, sur la question de la critique des biotechnologies, Y.K. a recours à une forme de confusionnisme qui consiste à utiliser quelques critiques faciles à l’encontre d’une poignées de personnes qui s’y prêtent remarquablement pour discréditer l’idée même de critique des biotechnologies ou du scientisme.
      De fait, il réduit toutes les positions critiques des biotech aux plus superficielles et maladroites qu’il ne manque pas de trouver complaisamment relayées médiatiquement - et emporte avec elle la critique sociale qui peut soutenir les plus conséquentes et radicales.

      Il en va de même avec son discours « marxiste » - comme de celui de « germinal pinalie ». Ce genre de pinailleurs de l’exégèse marxologique s’avère curieusement infoutu de critiquer les rapports de force et leurs manifestations présentes. (La manière dont Kindoo prétend en finir avec Pierre Tévanian en prétendant réduire sa critique de la propagande laïcarde à une mauvaise traduction choisie de Marx est un brillant exercice de jésuitisme)
      Leur lecture en termes de simple « paradigme identitaire » des positions critiques décoloniales indique clairement leur volonté de ne pas comprendre , et de rendre incompréhensibles ces critiques
      Ils s’en tiennent à celles des apparences qui peuvent le plus opportunément servir leur discours. Ce sont à proprement parler des philistins : ils tirent prétexte d’apparences soigneusement mises en scène pour renvoyer les inférieurs au discrédit qui leur est dû au sein des rapports de domination présents

      Germinal Pinalie et Yann Kindo participent sous un langage marxien d’un banal backlash : ce qui les distingue, c’est l’habillage marxien de leur haine et leur mépris envers les luttes autonomes des racisés, ou envers les critiques du scientisme.
      L’habillage d’érudition et la prétention à la rigueur intellectuelle sont chez de tels auteurs un leurre, qui sert à établir une démarcation entre celleux qui pensent bien en se référent aux bons textes (ou aux bonnes traductions), et les autres.

      De ce point de vue, leur « critique marxienne » se ramène bien trop souvent une plate explication des désaccords et des disputes par l’ignorance ou la bêtise des autres : les indigènes, ou celleux qui prennent au sérieux leurs arguments (à les lire, si germinal ou yann ne veulent pas comprendre ce que les indigènes et celleux qui les soutiennent disent , c’est bien parce que ces derniers sont bêtes) et non par l’identification des intérêts matériels en jeu - tu parles d’une « pensée matérialiste » ! De fait, les seuls intérêts matériels qu’identifient nos Pinalie-Kindoo chez celleux qu’ils dézinguent s’avèrent au mieux révoltants de mesquinerie.

      Je tiens pour ma part que de tels auteurs sont sur des positions identitaires blanches, et que seule une telle position de dominant peut mener quelqu’un à se prétendre se prétendre, avant même toute réflexion critique, affranchi des « questions d’identités ».
      Qu’au contraire, partir de la réalité implique de reconnaître que l’universalisme et le scientisme désincarné dont de tels auteurs se drapent sont une posture et une imposture visant à dissimuler et conforter des rapports sociaux de domination dont ils sont les privilégiés.

      J’ajouterai que de telles postures se retrouvent aussi bien plus à gauche - chez un Lawrence Jarach, par exemple, ou au sein de la revue "Temps Critiques - postures dont la superficialité théorique opportune lorsqu’il s’agit de taire d’où parlent ses auteurs, et de nier leurs privilèges, se trouve dissimulée soit sous une façade de vocabulaire radical affranchi (Jarach), soit sous un monceau d’indigent verbiage « critique » (T.C.), sert aussi à l’occasion de cache-sexe idéologique au naturalisme affligeant des PMO et Cie.

      On retrouve le même propos radicalement intéressé et la même confortable hostilité aux « identités » chez les post-situs (tout de même quelque peu fossilisés) de « lieux communs ».

      Ces lignes sont bien trop lapidaires et succinctes, mais je n’ai pas envie de perdre plus de temps que je n’ai déjà dû en consacrer à pareils philistins.

  • Et on s’étonne que certains aient les idées un peu confuses ? (Ceci est vraiment grave.)

    Quatre jeunes Azuréens « anti-Charlie » invités à visiter le camp d’Auschwitz
    http://www.nicematin.com/nice/quatre-jeunes-azureens-anti-charlie-invites-a-visiter-le-camp-dauschwitz.

    C’est la dernière initiative du conseil général des Alpes-Maritimes à l’adresse des scolaires ayant perturbé la minute de silence au lendemain des attentats de début janvier ou manifesté de la solidarité envers les tueurs des journalistes de Charlie Hebdo.

    Signalés pour de telles attitudes, quatre jeunes Azuréens, une fille et trois garçons, viennent de participer au voyage de la mémoire organisé le 10 février par le département. Installés en dernière minute dans l’avion affrété pour la Pologne, ils ont visité en compagnie d’autres collégiens le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. « Ils nous ont été proposés par l’Éducation nationale », précise Eric Ciotti, président du conseil général et la commission d’enquête parlementaire sur les filières djihadistes.

    via @le_bougnoulosophe

    • Si tu fais pas ta minute de silence avec Netanyahu, c’est documentaire d’horreur obligatoire.

      Cela me parait un peu moins grave cependant que la signature et le renouvellement du contrat entre le Ministère de l’Éducation nationale et la LICRA.

      La LICRA est une organisation dont le communautarisme mène au racisme et au soutien sans frein à Israël comme état juif et colonial.

      La nouvelle convention engage la LICRA dans les mesures de responsabilisation des élèves, dont la ministre a annoncé le développement, afin de mieux les éduquer à la gravité des comportements xénophobes. Elle implique également la LICRA dans la « formation des formateurs » ainsi que dans la formation initiale et continue des enseignants et des équipes pédagogiques.

      http://www.education.gouv.fr/cid85862/le-ministere-de-l-education-nationale-renouvelle-son-partenariat-avec

      Pour moi ce contrat est la négation absolue du principe même de laïcité.

    • L’Empire face à ses indigènes

      Mes élèves du 93 sont les héritiers d’une expérience coloniale, d’un mélange déchaîné de violences, de racisme et d’humiliations. Aujourd’hui, l’islamophobie d’État, les discriminations raciales, les violences policières qui structurent toujours la société française, leur fait vivre et ressentir clairment la persistance d’un continuum colonial.

      ...

      Soyons clairs : ces élèves sont des résistants. Ils se sont durcis et repliés pour ne pas se laisser définir et emporter par les discours dominants dont ils se méfient à juste titre. C’est leur manière de préserver leur dignité de non-blancs musulmans dans cette République qui leur intime un modèle d’intégration, comme une injonction de reniement de leur identité et de leurs valeurs. Certaines sont obligées de retirer leur voile à l’entrée de l’école, d’autres doivent supporter de voir certains camarades juifs s’enrôler sans aucune restriction dans l’armée coloniale sioniste et clairement anti-arabe, pendant qu’ils suivent l’horreur de la colonisation et le massacre des leurs à la télévision, sans aucun espace réel et concret de résistance.

      http://indigenes-republique.fr/affaire-charlie-hebdo-la-resistance-des-eleves-indigenes

  • Charlie Hebdo : du sacré des « Damnés de la terre » et de sa profanation

    De ma vie d’indigène, je n’ai jamais entendu quelqu’un insulter notre prophète. De ma vie, je le jure. Ce n’est ni un interdit, ni un tabou. Cette pensée ne nous traverse pas l’esprit. Cette pensée n’existe pas, tout simplement. C’est un rapport au sacré qui agrège le consentement de plus d’un milliard d’âmes parmi lesquels des athées, des agnostiques, des « libres penseurs ». Pourtant, la Oumma est traversée de mille contradictions et nos clivages sont innombrables. Mais historiquement, nous ne connaissions pas cette séparation radicale entre les églises et l’État, comme nous ne connaissions pas ce type de distinction entre le profane et le sacré, la sphère publique et la sphère privée, la foi et la raison[1]. Il aura fallu l’avènement de la modernité capitaliste, occidentale et son narcissisme outrancier et arrogant pour universaliser des processus historiques – la laïcité, les lumières, le cartésianisme – géographiquement et historiquement situés en Europe de l’ouest. C’est une spécificité qui s’est auto-déclarée universelle par la force des armes et des baïonnettes. Quant aux autres spécificités, qui ne sont pas assez dignes pour entrer dans l’histoire, soit elles abdiquent, soit elles sont barbares. Mais il semblerait qu’avec la figure tutélaire du prophète, la colonialité version française soit tombé sur un os.

    [...]

    Même notre humour, nous le retournons contre nous-mêmes. Ne dit-on pas : « les Arabes ont inventé le zéro et sont restés dedans ? » Lorsque d’abord on nous tue socialement – « vous êtes des racailles à passer au karcher » – et qu’ensuite on nous achève symboliquement – les caricatures du prophète – croyez-moi, il faut craindre le pire. Oui, j’ai eu peur. Ainsi, des « djihadistes » ont répondu : nos vies ne valent rien mais désormais les vôtres non plus. Vous nous éradiquez, nous vous éradiquons ». C’est la malédiction des « racailles ». Passons.

    http://indigenes-republique.fr/charlie-hebdo-du-sacre-des-damnes-de-la-terre-et-de-sa-profanat

    #universalisme #Charlie-Hebdo #critique_décoloniale #Houria_Bouteldja #PIR

  • Malek Boutih : « Restaurer un ordre politique et social strict »
    http://www.leparisien.fr/politique/malek-boutih-restaurer-un-ordre-politique-et-social-strict-13-01-2015-444

    Je participais hier soir avec Manuel Valls à un séminaire avec les députés PS. Je suis militant depuis trente ans. C’est la première fois que j’assiste à une réunion d’une telle vérité où il n’y a plus de courants, plus de postures. Tout a été dit, y compris des choses que jamais un socialiste n’aurait pu dire : le non-respect de la minute de silence dans les écoles de certains quartiers, des ghettos devenus un problème très grave, la libération de la parole raciste... Personne n’a cherché à cacher ou atténuer la réalité. Cet exercice de vérité doit devenir national. Avec les musulmans, les juifs, les chrétiens. Et, au-delà, Marine Le Pen, l’UMP, etc. L’ouverture de la parole, c’est le début de la reconnaissance de nos problèmes.

    Est-ce un débat qui protégera davantage les Français face à une menace terroriste ?
    Il faut aussi se préparer à un long combat contre les islamo-nazis qui n’ont pas d’autre objectif que de nous détruire. Amedy Coulibaly est le premier jihadiste qui n’est pas parti se former à l’étranger. Il y a urgence à éviter que les jihadistes utilisent les ghettos comme armée de réserve à travers la décomposition qui s’y est instaurée.

    Comment ?
    Je propose que certains quartiers et certaines villes soient placés sous la tutelle de l’Etat chargé de restaurer un ordre politique et social strict. Concrètement, ça veut dire : fini les enfants qui traînent dans la rue, fini l’absentéisme scolaire, et une lutte implacable contre des voyous qui veulent prendre en main ces territoires. A Grigny, ce sont eux qui contrôlent les entrées et sorties d’immeubles. Deuxième proposition, la répartition des populations : si les musulmans vivent entre eux, alors les intégristes les retourneront. S’il y a eu peu d’habitants des quartiers dans les manifs, c’est qu’ils sont pris en otages par les extrémistes. Je n’accepte pas que des salafistes aient droit à des HLM d’où ils mènent la conquête de territoires en interdisant la vente de porc ou le non-respect du ramadan.

    #attentats #réaction #ps #oppression

    • On aurait aussi tort de dénoncer l’islamophobie de Julliard et de Marianne

      « Inversez les deux voyelles, et dans voile, vous trouverez viol. En dissimulant ostensiblement le sexe au regard, fût-ce sous la forme symbolique de la chevelure, vous le désignez à l’attention ; en enfermant le corps féminin, vous le condamnez à subir l’effraction. (…) Toutes les coquettes le savent bien aussi, qui font de la comédie de la dissimulation la forme la plus raffinée de l’exhibitionnisme. »
      Jacques Julliard,
      Le Nouvel Observateur, 16/09/2003

      « Ce que la France doit à ses hôtes immigrés, ce sont les bienfaits de la culture française. »
      Jacques Julliard,
      Le Nouvel Observateur,16/09/2003

      http://indigenes-republique.fr/anthologie-dislamophobie

      A partir de 10.32"
      http://www.dailymotion.com/video/x2cx31_ripostes-emeutes-en-banlieue-1-3_people&start=635

    • Le communautarisme de l’auto-proclamée élite médiatico-politique me gonfle. Et il ne peut qu’alimenter le sentiment d’être isolés et incompris de tous ceux que cette élite nie : les Roms, les arabes, les migrants, les exclus pour raisons économiques.

      Quand les gens de cette classe au pouvoir manifesteront publiquement contre les massacres d’arabes, on en reparlera ...

    • Puissamment vomitif, l’édito de Marianne. On reconnaît bien le style de Julliard.

      L’arrogance communautariste des dominants est en roue libre.

      Il serait bon que quelques-uns parviennent encore à percevoir ce qu’il y a de proprement stupéfiant pour ne pas dire d’inédit à voir des éditocrates chanter les louanges d’une manifestation qui pour eux relève d’une inespérée communion dominicale.

      La presse et le pouvoir n’ont commencé de se sentir « Charlie » que lorsque la question de la liberté d’expression et des valeurs républicaines a été brandie par celui-ci face non à un seul Islam intégriste mais bien face à tous les musulmans, dans un contexte d’histoire coloniale et d’instrumentation religieuse par le pouvoir qui n’est toujours pas critiquée en France.

      Julliard écrit benoîtement combien il souhaite que cela dure et soit renforcé.

      Liberté d’expression mon luc !

      #communautarisme_blanc
      #valets_du_pouvoir
      #en_roue_libre
      #Julliard
      #Marianne
      #émétique

    • Effarant. Ceux qui militent en faveur de droits collectifs accusent ceux qui y sont opposés d’être communautaires. Il faudrait commencer par lire les bons auteurs, tels Charles Taylor pour éviter ce type de confusion et d’inversion.
      ce que d’aucuns juge « vomitif » n’est purement et simplement que de l’humanisme. Mais bien entendu, dans leur juste condamnation du colonialisme, certains n’hésitent pas à jeter le bébé des lumières avec l’eau sale du bain

    • Ce qui est vomitif entre autres choses c’est d’écrire sur le défaite du communautarisme et de mettre en avant deux passage grassement noircis sur L’affirmation d’un communautarisme musulman risque d’entraîner des réflexes racistes et sur Pourquoi les jeunes musulmans des banlieues n’étaient pas là ? .
      C’est d’une hypocrisie rarement atteignable pour le commun des mortels.

    • Pour ceux qui comptent les morts je signale que parmi les personnes décédées il y en avait d’ascendance arabe. C’est monstrueux ça de dire « tant qu’on ne manifestera pas pour des arabes je ne manifesterai pas ». On bascule effectivement là dans une forme de racisme.
      Oui, effectivement. Je pense que la société française a un modèle unitaire qui rejette le communautairisme. Aussi l’affirmation d’un communautarisme musulman, ou tout autre communautairisme provoquerait un rejet de type raciste.

    • Je ne suis absolument pas de culture arabe ou musulmane. Mais la structure de pensée raciste des grands médias et des politiques (PS, UMP, FN), m’agresse en tant que personne qui est intimement persuadée que le pourcentage de salopards est exactement le même dans toute culture-ethnie-religion.

      Combien faut-il de victimes judéo-chrétiennes blanches dans le monde ou en France pour que l’AFP fasse une dépêche ? Combien en faut-il de bronzés ou de noirs pour une dépêche ? Et ça ce n’est pas du communautarisme ou même du racisme ?

      Quand on laisse manifester publiquement les soutiens français d’Israël, qui soutiennent donc Netanyahu et les crimes de masse israéliens, mais qu’on interdit les manifestations contre ces crimes de masse israéliens, c’est pas du communautarisme et même du racisme exacerbé ?

      Pour mettre les faits en perspectives regardons les statistiques sur les pourcentages d’actes terroristes de différentes catégories :

      http://www.thedailybeast.com/articles/2015/01/14/are-all-terrorists-muslims-it-s-not-even-close.html

      Et pour sortir de la définition piégeuse du « terrorisme », qui réfère en droit à la définition bien peu universelle de « ordre publique », regardons simplement les statistiques des homicides. Parce que ça remet le sens des proportions :

      http://www.inhesj.fr/sites/default/files/reperes_25.pdf

    • En fait, je pense qu’un pareil texte ne mérite qu’une chose : c’est d’être cité in extenso.

      En dehors d’un désaccord quant à votre post, je n’ai rien contre vous, Sylvain Manyach. Mais ce qu’ose écrire Julliard est édifiant.

      (les majuscules sont de Marianne)

      Il faut rester « Charlie » !
      Vendredi 16 Janvier 2015 à 5:00
      Jacques Julliard

      Ce dimanche, nous sommes allés de la République à la Nation. Ces noms n’étaient pas seulement des toponymes. Ils redevenaient un programme. Tel est le message qu’il nous faudra garder à l’esprit : le grand vaincu de cette journée historique ne fut pas seulement le terrorisme, ce fut aussi le communautarisme.

      Les Français sont un grand peuple. Nous l’avions oublié. Ils l’avaient oublié. Et puis, tout à coup, l’espace d’un week-end, cette formidable explosion de patriotisme, la Marseillaise et les drapeaux tricolores, depuis longtemps confinés aux terrains de sport, les cris de « vive la France » qui éclatent d’un peu partout. La République et ses valeurs, que d’aucuns avaient décrétées ringardes, revendiquées avec force, avec conviction. Oubliées les fausses pudeurs du cosmopolitisme. Et les signes politiques, tous les signes politiques, gentiment priés d’aller se faire voir ailleurs.

      Gentiment. Dans les manifs politiques, syndicales ou culturelles, il est de bon ton d’afficher une virilité bourrue. Dimanche, c’était autre chose : les gens, imaginez-vous cela, étaient polis. Ils se respectaient. Ils se considéraient. Quand ils se heurtaient malgré eux, ils s’excusaient ; ils faisaient place aux voitures d’enfants, aux vieilles personnes. Un million de personnes ont défilé dans l’ordre, sans slogans imbéciles, sans une bousculade, sans un incident, sans casseurs de fin de parcours. J’ai vu non loin de moi, une vieille dame en astrakan, svelte et droite, défiler auprès d’un « jeune » habillé en rappeur, pantalon bouffant taille basse. C’était le métro à 18 heures. On avait, pour un jour, aboli les classes sociales, sans Marx, sans les sociologues, sans la révolution. A moins qu’il y ait là l’amorce d’une révolution. Ou mieux encore, tenez : le souvenir de la Révolution, qui n’a pas besoin de millésime et qui se contente d’une majuscule.

      Nous allions de la République à la Nation. Ces noms n’étaient pas seulement des toponymes. Ils redevenaient un programme. Ce programme, cet idéal s’appelaient unité. Et même, unité ou barbarie.

      LE GRAND VAINCU DE DIMANCHE FUT AUSSI LE COMMUNAUTARISMELe voilà, le message. Celui que tous les politiques, tous les intellectuels, tous les travailleurs sociaux devront désormais se bien mettre dans la tête, sous peine de rater la signification historique d’une manifestation sans précédent dans l’histoire contemporaine : le grand vaincu de dimanche ne fut pas seulement le terrorisme, ce fut aussi le communautarisme. Le communautarisme est cette doctrine absolument étrangère à l’esprit français, à l’esprit de la Bastille, à l’esprit de la Révolution qui prétend que les individus appartiennent d’abord à des communautés originelles à base ethnique ou religieuse, et que la nation n’est rien d’autre que la fédération de ces communautés. L’exemple type est le Liban où les communautés religieuses, maronites, chiites, sunnites, druzes sont reconnues comme telles par les institutions politiques. Le résultat, on le connaît : dans ce beau, ce cher pays du Cèdre, tout débat politique tourne à la guerre de religion.

      De tout cela, nous ne voulons pas. Le peuple de France a dit dimanche qu’il n’en voulait pas. Il est attaché à une France laïque, qui ne fait pas acception de personnes, qui ne reconnaît que des individus, et non des communautés, conformément au mot célèbre du Comte Stanislas de Clermont-Tonnerre sous la Révolution : « Il faut tout refuser aux juifs comme nation ; il faut tout leur accorder comme individus ; il faut qu’ils soient citoyens ».

      C’est, contre tous ces communautarismes dévoyés, qui ne conçoivent au fond la vie politique que sous la forme de la guerre de tous contre tous, ce que nous appelons intégration. A la différence de l’assimilation, qui prétend réduire le nouvel arrivant à tous les usages de l’ancien habitant, l’intégration concerne tout le monde : elle est un effort pour dégager des manières de vivre ensemble, communes à tous, et acceptables par chacun.

      Il faut que cela soit bien compris par chacun, à commencer par les intellectuels dont j’ai le regret de dire qu’ils ne sont pas actuellement les membres les plus intelligents de la communauté nationale : c’est l’intégration, c’est-à-dire l’acceptation de règles communes, de mœurs communes qui permet aux différences individuelles de s’exprimer sans remettre en cause la seule communauté acceptable, c’est-à-dire la communauté nationale. La laïcité n’est pas seulement la paix ; qu’on se le dise, elle est aussi et peut-être d’abord la liberté. Liberté des consciences, liberté des opinions.

      C’est ici que nous rencontrons l’islam. Pourquoi l’islam ? Parce qu’elle est en France la dernière venue des grandes religions nationales. Le protestantisme et le judaïsme, qui furent discriminés et souvent persécutés sous l’Ancien Régime, ont compris d’emblée que le statut d’indifférenciation que leur offrait la Révolution était pour eux un progrès et même un idéal.

      Avec le catholicisme, le débat fut beaucoup plus rude et tourna même à l’affrontement. Religion privilégiée, véritable religion d’Etat sous l’Ancien Régime, il lui fallut un siècle et demi pour accepter la laïcité. Pas plus que l’islam d’aujourd’hui, l’Eglise d’hier n’acceptait la séparation de l’Eglise et de l’Etat avec toutes ses conséquences. Après un long affrontement, l’Etat finit par faire admettre par les catholiques les règles qui président à la paix dans la cité.

      L’AFFIRMATION D’UN COMMUNAUTARISME MUSULMAN RISQUE D’ENTRAÎNER DES RÉFLEXES RACISTESNous en sommes là. Beaucoup de Français musulmans, dans leur for intérieur, acceptent ces règles du vivre-ensemble que nous appelons la laïcité. La plupart des autorités religieuses de l’islam pensent de même. Il y a pourtant, de la part des plus intégristes et des plus prosélytes, une tentative tenace pour obtenir des statuts particuliers, au chapitre de l’alimentation et du vêtement, ces deux matières dont toutes les religions se servent pour imposer leur particularisme. La bataille est en cours, et si l’on adhère aux considérations développées plus haut, on conclura qu’il ne faut pas céder. Notre vivre-ensemble en dépend. Beaucoup, parmi les intellectuels culturalistes, sont au contraire partisans de la composition. Ils craignent que toute stigmatisation du prosélytisme musulman entraîne des réactions racistes. Cela part d’un bon naturel, mais manque sa cible. C’est au contraire l’affirmation d’un communautarisme musulman qui risque d’entraîner dans le reste de la population des réflexes racistes.

      Mais il y a plus grave. Il y a désormais le djihadisme et le terrorisme. On a eu raison de marteler depuis une semaine : pas d’amalgame ! Identifier l’ensemble des musulmans au terrorisme serait à la fois une faute et un crime. Il faut saluer le sang-froid et la maturité de ce peuple de France qui est sorti dans les rues pour crier à la fois son horreur du terrorisme et son calme refus de toute forme de culpabilisation collective.

      Pour autant, n’y a-t-il « rien à voir » entre l’islam et le djihadisme ? Oui, à la façon dont il n’y avait jadis « rien à voir » entre le christianisme et les croisades…

      POURQUOI LES JEUNES MUSULMANS DES BANLIEUES N’ÉTAIENT PAS LÀ ? Laissons donc de côté les doctrines. Je me garderai bien de prétendre les juger. Mais, dans la pratique, il y a des interprétations pacifiques et des interprétations belliqueuses du Coran. En France même, ces interprétations se combattent, comme du reste dans le monde entier. Ce conflit des interprétations s’est traduit dimanche par une participation assez modeste des musulmans. De petits groupes courageux se sont manifestés. Ce ne fut pas un grand raz-de-marée pour condamner le terrorisme. Les jeunes musulmans des banlieues, dans leur ensemble, n’étaient pas là. Pourquoi ? Par peur, sans doute. Non de la vindicte des autres manifestants, mais plus probablement des représailles à encourir lors du retour dans les quartiers et les banlieues. Dans les écoles, la minute de silence en l’honneur des journalistes de Charlie Hebdo, ces martyrs de la liberté, s’est heurtée à de nombreuses résistances. La ministre de l’Education nationale nous en fera-t-elle le bilan ? Il faudrait bien se décider un jour à voir les choses en face, au lieu de regarder ailleurs.

      En ce sens, une grande occasion de fraternisation a été manquée. La manifestation monstre de dimanche aurait pu être l’occasion d’un grand tournant historique, comme le fut le 14 juillet 1790 la fête de la Fédération, quand toutes les composantes de la nation française convergèrent au Champ-de-Mars pour proclamer la France une et indivisible.

      C’est dire le travail qui reste à accomplir. La tentation terroriste ne sera vaincue qu’avec la collaboration active des musulmans de France et leur adhésion ouverte et massive aux valeurs de la République. Il n’y a pas d’autre chemin. A ceux qui prétendraient, comme on le fait tous les jours de façon paresseuse, qu’une telle adhésion suppose d’abord l’égalité économique, sociale, mais aussi culturelle avec le reste de la population, je réponds qu’à ce compte, jamais intégration entre deux populations d’origine et de conditions différentes ne se serait réalisée.

      Reste que dimanche, un grand événement a eu lieu. Il me semble que le peuple de France, de Paris et de toutes les régions, a voulu malgré son silence, et plus encore grâce à son silence, dire trois choses.

      >>> D’abord sa solidarité avec nos compatriotes juifs, une nouvelle fois victimes du fanatisme islamique. Que cette manifestation soit un coup d’arrêt à cette double montée de l’antisémitisme, dans le vieux fond réactionnaire de la droite française et dans les banlieues immigrées. L’année dernière, près de 7 000 de nos compatriotes ont choisi de quitter la France. Faisons tout pour arrêter ce mouvement, inspiré par la peur et le découragement. Je le demande, que serait la France sans ses juifs ?

      >>> Ensuite, son attachement indéfectible, inconditionnel à la liberté de pensée et d’écrire. Alors que les événements tragiques que l’on sait se déroulaient, de vrais sycophantes, déguisés en critiques littéraires, ne craignaient pas de dénoncer de façon répétitive quasi hystérique « l’islamophobie » de Michel Houellebecq au risque de le désigner aux balles des tueurs. Comme hier on dénonçait, pour les mêmes raisons, « l’irresponsabilité » de Charlie Hebdo. La liberté est indivisible ; il faut la défendre jusque dans ses excès. Il ne suffit pas « d’être Charlie » un beau jour d’émotion nationale et de manifestation patriotique. C’est tous les jours qu’il faut être Charlie, c’est tous les jours qu’il faut rester Charlie !

      >>> Enfin, la réaffirmation de l’identité populaire. Qu’on me permette ici un mot personnel. J’ai publié récemment, avec Jean-Claude Michéa, un échange de lettres entre lui et moi, à propos des rapports de la gauche et du peuple. Et nombre de nos lecteurs, jugeant nos réponses insuffisantes, nous ont demandé : « Qu’est-ce donc, à la fin, que ce peuple dont vous parlez ? » Question légitime, question nécessaire. Et réponse difficile ! A tous ceux-là, et à tant d’autres qui se posent des questions semblables, je dis : regardez ces manifestations. Regardez ces foules dans les rues ne répondant à aucun autre appel qu’à celui de leur conscience et de leurs convictions. Regardez ces foules de Paris, de Lyon, de Toulouse, de Bordeaux, de la plus petite de nos bourgades. Vous cherchez le peuple de France ? Eh bien ! Le voilà !

    • Stéphane si vous voyez le racisme partout, il n’est nulle part. Votre réaction me fait penser à ceux qui accusait les manifestants solidaires des gazaouis de manifester par antisémitisme. S’ils ne bougeaient pas le petit doigt pour les arabes syriens ou irakiens morts c’est bien qu’ils devaient être racistes et que seule la haine des juifs les motivaient...

    • @sylvain, nulle part, rien n’est moins sûr...

      « Il faut défendre la société », Michel Foucault

      La thématique raciste va, à ce moment-là, non plus apparaître comme instrument de lutte d’un groupe social contre un autre, mais elle va servir à la stratégie globale des conservatismes sociaux. Apparaît à ce moment-là – ce qui est un paradoxe par rapport aux fins mêmes et à la forme première de ce discours dont je vous parlais – un #racisme-d’État : un racisme qu’une société va exercer sur elle-même, sur ses propres éléments, sur ses propres produits ; un racisme interne, celui de la purification permanente, qui sera l’une des dimensions fondamentales de la #normalisation_sociale.

      http://monoskop.org/images/9/99/Foucault_Michel_Il_faut_defendre_la_societe.pdf

      #Biopolitique

      #livre_en_ligne

    • La première des manipulation est de sortir "le politique" des événements de la semaine dernière, l’islamisme est un islam politique. Le fait politique disparu ne reste plus que la question du religieux et effectivement Julliard peut appuyer facilement sur le communautarisme musulman, que pourrait on invoquer d’autre après une telle simplification ?
      Je ne ressors pas les liens qui courent depuis une semaine mais la communauté musulmane n’existe pas, il n’y a pas d’unité musulmane, etc, etc...
      Le texte est émaillé du phantasme néocons, l’arrêt de la guerre des classes sans Marx, sans les sociologues.Le discrédit de la violence révolutionnaire...

      "Le voilà, le message. Celui que tous les politiques, tous les intellectuels, tous les travailleurs sociaux devront désormais se bien mettre dans la tête".
      Je vois assez rapidement les limites à l’unité, sus aux travailleurs sociaux.

      C’est Julliard qui assimile Mélenchon à « la chienlit des dégénérés fascistes ».et avait avait déjà comparé les rassemblements du Front de gauche à des rassemblements nazis. Voilà pour les politiques qui devront se bien mettre dans la tête.

      L’unité nationale de Julliard c’est le patriot act à la française et 4 ans de prison pour apologie du terrorisme.

    • Ne confondons pas tout. Sur Mélenchon, ce ne sont pas cet article ci. On peut être en accord avec un auteur sur tel point, et en désaccord sur tels autres. Il faut se débarrasser de la pensée binaire. Un Patriot Act ce n’est absolument pas ce que prône Julliard ici. On peut lui reprocher ce qu’il écrit, mais certainement pas ce qu’il n’écrit pas

    • @sylvain, excuse mon insistance stp mais Julliard a pas besoin de proner un #Patriot_act à la française, tout simplement car il en existe déjà une version ici. Le PS l’a fait et le met en oeuvre.
      Voir l’avis d’Amnesty international sur la multiplication des poursuites pour « apologie de terrorisme »
      http://seenthis.net/messages/332132
      Ou l’analyse d’Agamben sur l’obsession #sécuritaire
      http://seenthis.net/messages/331555

    • à unagi, je pense que toutes les religions ont une importante dimension politique. Elles édictent toutes des normes sociales. Les religions ont sans doute, si on regarde l’histoire humaine, été les premières structures politiques des groupes humains.

    • @stephane_m J’aurai du etre plus précis.
      WP https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27islamisme

      « Les frères musulmans sont une confrérie politico-religieuse fondée en Égypte en 1929 par El Banna. Ils prônent une nécessaire rupture avec la société contemporaine. S’ils ne réfutent pas le progrès moderne scientifique et technique, les frères musulmans luttent contre l’impérialisme occidental. Ils veulent construire un État éloigné du modèle communiste, et du modèle capitaliste. L’accent est mis sur l’action sociale et politique, le respect de la loi islamique restant sur un second plan. Il réclament une réorganisation totale de la société à partir d’un État vraiment islamique et refusent le strict respect de la charia tant que cet État islamique n’aura pas été mis en place. L’objectif final est la justice sociale, atteinte par une prise en charge par l’État de la collecte de l’impôt islamique et sa redistribution. Initialement, la confrérie est bâtie sur le modèle d’une confrérie religieuse avec un guide et un devoir d’obéissance à ce guide. Dans un deuxième temps, elle se transforme en mouvement politique, qui crée certaines organisations syndicales, de femmes, d’étudiants contrôlés par ce mouvement. L’occident est à la fois le modèle et l’ennemi. Le mouvement est doublé d’une organisation secrète de sabotage, de terrorisme, dans un contexte d’occupation. »
      Voilà le sens que je donne à politique pour l’islamisme.

      Comme tu m’as fais faire des recherches...

      Religion et politique – Max Weber et Emile Durkheim
      Hartmann Tyrell :
      http://trivium.revues.org/4430

      « la sociologie (et surtout la sociologie religieuse) d’Emile Durkheim, les rapports entre religion et politique apparaissent sous un jour totalement différent ; les deux sphères se touchent de près et se recouvrent même l’une l’autre, unies sous le concept de société »

      Goguel François. Religion et politique en France. In : Revue française de science politique, 16e année, n°6, 1966. pp. 1174-1180.

      doi : 10.3406/rfsp.1966.392984
      url : /web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1966_num_16_6_392984

    • Loi d’exception : loi qui n’est pas une loi comme les autres, parce qu’elle est d’exception et que l’exception, ben... c’est l’exception. Merci pour la tautologie. Les lois anti-terroristes, je crois qu’il y a des gens qui ont témoigné de leur caractère... exceptionnel. Mais #cépapareil, les « de Tarnac », ils l’avaient bien cherché. Et pi de quoi vous vous plaignez, ils sont dehors maintenant, et libres nan ? Donc CQFD, y-a pas de loi d’exception. Pouet.

    • L’#État_d'urgence, pour en rester à l’exception définie comme telle , a été appliqué durant les émeutes de novembre 2005
      http://fr.wikipedia.org/wiki/État_d'urgence_en_France

      Mais bien des lois sont de fait exceptionnelles « association... » "entreprise terroriste individuelle", etc, sans compter la jurisprudence, dont Deleuze soulignait qu’elle était plus « riche » que « la loi ». Mieux vaut, il me semble, s’intéresser aux #relations_de_pouvoir effectives qu’à la #souveraineté déclarée. Ainsi, pour ce ne citer que cet #exemple, le policier qui a tiré à balles réelles sur des émeutiers en 2007 a-t-il été condamné à du sursis des années après tandis que l’un des blessés avait lui fait 9 mois de préventive
      http://seenthis.net/messages/332006

    • @sylvain. Au moins ton dernier post a le mérite de la clarté, tu es sur une position idéologique. Ce qui n’a rien de répréhensible mais autant que ce soit un postulat de départ sans besoin de le camoufler.
      Aujourd’hui l’expression « loi scélérate » désigne l’ensemble des lois qui présentent l’une des caractéristiques suivantes : recours à des procédures expéditives, répression disproportionnée par rapport aux actes commis, sanctions lourdes uniquement conçues pour dissuader un individu de commettre un acte proscrit. WP
      Comment appeler un acte de fermeture de site, par exemple, sans procédure judiciaire, sans examen contradictoire, sans protection de la liberté d’expression en face ?
      N’est ce pas un no man’s land ?
      http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/01/13/patriot-act-a-la-francaise-il-est-important-de-garder-la-tete-froide_4555146

      Loppsi sur la Quadrature du Net : https://www.laquadrature.net/fr/search/apachesolr_search/loppsi

      La justice court-circuitée (PDF) - Human Rights Watch
      http://www.hrw.org/sites/default/files/reports/france0708fr_1.pdf

      Intervention de William Bourdon - Avocat
      Verbatim colloque Lois antiterroristes 25 ans d’exception - Tarnac, un révélateur du nouvel ordre sécuritaire.
      Lundi 18 Octobre 2010 à l’Assemblée Nationale

      http://fragmentsduvisible.org/site2/demain/articles/afficher.php?article_id=125

      Hicheur : “j’étais le pigeon providentiel” http://owni.fr/2012/07/02/adlene-hicheur-jetais-le-pigeon-providentiel

    • On peut bien entendu critiquer la législation existante dont une partie est d’ailleurs parfaite ment inefficace. Mais nous sommes encore dans un état de droit qui permet de contester les décisions de l’autorité étatique qui nous affecté.
      Ces échanges sont ttes instructifs. On est passé d’un article sur la nécessité de réaffirmer les principes d’unité et de laïcité de la République à la dénonciation du soi-disant communautarisme des élites politiques et médiatiques, au racisme de ces derniers et enfin à l’Etat policier avec ses lois d’exception qui nous rapprochent de Vichy. Comme si ces maux là avaient un quelconque rapport avec les attentats qu’on a vécu. Et à par ça c’est moi qui ai une approche « idéologique »

  • Youssef Boussoumah refoulé de Tunisie : une honte ! | Les Indigènes de la République
    Publié le 21 décembre 2014 par Le PIR
    http://indigenes-republique.fr/youssef-boussoumah-refoule-de-tunisie-une-honte

    Youssef Boussoumah, militant historique de la cause palestinienne et membre dirigeant du PIR, a été interdit de territoire à l’aéroport de Tunis-Carthage par la police des frontières à son arrivée samedi 20 décembre 2014, placé en zone de transit, puis refoulé à Paris dimanche 21 à 18h. C’est un scandale qui relève d’une atteinte grave à la liberté de circulation. La seule explication fournie est qu’il serait fiché depuis 1987 (il y a donc près de 30 ans !), auprès du Ministère de l’Intérieur tunisien. (...)

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    LA FTCR DÉNONCE LA SCANDALEUSE EXPULSION PAR LA POLICE TUNISIENNE DE NOTRE AMI ET CAMARADE YOUSSEF BOUSSOUMAH
    Lundi, 22 Décembre 2014
    http://citoyensdesdeuxrives.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=4015:la-ftcr-denon

    LA POLICE TUNISIENNE UTILISE ENCORE LES FICHIERS DE BEN ALI

    La FTCR dénonce avec une extrême vigueur l’expulsion de Youssef Boussoumah, militant historique de la cause palestinienne et membre dirigeant du Parti des Indigènes de la République du territoire tunisien.

    Arrivé samedi 20 décembre 2014 à l’aéroport de Tunis-Carthage, il a été arrêté par la police des frontières, placé en zone de transit, puis expulsé vers Paris dimanche 21 à 18h.

    Il s’agit d’une véritable atteinte à un droit fondamental celui de la liberté de circulation. La police utilise encore les fichiers du régime du dictateur Ben Ali.

    Notre camarade Youssef Boussoumah n’a jamais mis les pieds en Tunisie ! De sa vie militante, il n’a commis aucun délit et n’a jamais été inculpé ni en France, ni en Tunisie ni ailleurs.

    #Tunisie

  • les mésaventures de l’antiracisme blanc

    http://indigenes-republique.fr/exhibit-b-les-mesaventures-de-lantiracisme-blanc

    Ce texte n’a pas pour but de prendre position sur l’installation Exhibit B, que je n’ai pas vue, et qui me semble avoir suscité suffisamment d’analyses. Ce que je me propose d’examiner, ce sont les discours de justification d’intellectuels qui se sont emparés de l’affaire, en prenant le parti de l’artiste Brett Bailey. L’angle de défense est toujours le même : Exhibit B est une œuvre antiraciste qui a été mal comprise. Je vais essayer de montrer que cette ligne n’est pas satisfaisante, car cet antiracisme-là n’est pas convaincant. L’affaire Exhibit B est le révélateur des impasses d’un antiracisme professé par certains intellectuels, pour lesquels il est une façon de se réconcilier à bon compte avec les versants les plus violents de l’histoire de l’Occident, sans se donner la peine de prendre les victimes du racisme au sérieux, c’est-à-dire de les tenir pour des acteurs de l’histoire. La question qui se pose, dès lors, est celle du statut de tels discours antiracistes. Qui touchent-t-ils ? Quels peuvent en être les effets ?

    #antiracisme
    #Privilège_blanc
    #Brett_Bailey
    #Exhibit_B
    #indigènes_de_la_république

  • Le Savoir ou la politique par d’autres moyens, entretien avec Wael Hallaq (1ère partie) | Publié le 2 juillet 2014 par Wael Hallaq
    http://indigenes-republique.fr/le-savoir-ou-la-politique-par-dautres-moyens

    Wael B. Hallaq est un intellectuel palestinien né à Nazareth en 1955 et professeur à l’université de Columbia (New-York). Spécialiste du droit islamique, il a consacré de nombreux ouvrages à sa formation, à la loi et à la définition de l’état islamique, en proposant une lecture critique de la modernité occidentale et de ses avatars. Nous vous présentons ici sa pensée personnelle, qui dessine un cadre de réflexion et des perspectives que nous devons pouvoir enrichir par nos débats et critiques. Le texte qui suit est une traduction, réalisée avec l’autorisation de l’auteur, de la première partie d’un entretien en anglais réalisé par Hasan Azad pour la revue Jadaliyya جدليّة. Les notes sont des rajouts du traducteur.

    Un entretien avec Wael Hallâq, par Hasan Azad



    Les musulmans et le sentier de la servitude intellectuelle, un entretien avec Wael Hallâq (2ème partie)
    Publié le 3 octobre 2014 par Wael Hallâq
    http://indigenes-republique.fr/les-musulmans-et-le-sentier-de-la-servitude-intellectuelle-un-e

  • Un curieux « appel des musulmans de France » contre l’EIL mais pas contre la nouvelle expédition militaire occidendale | Les Indigènes de la République
    http://indigenes-republique.fr/un-curieux-appel-des-musulmans-de-france-contre-leil-mais-pas-c

    ❝Un certain nombre d’organisations musulmanes – et pas des moindres – ont cru bon de signer un appel[1] afin de condamner l’Etat islamique (EIL), en Irak, et d’inviter la « communauté internationale » à l’action.

    Cet appel prétend parler au nom des musulmans de France, dont il se félicite de la réaction « spontanée », « responsable » et « unanime ». Or, cette unanimité n’existe que dans l’imagination de ces mêmes signataires qui, sur la base d’une « spontanéité » douteuse, s’improvisent porte-parole des musulmans de France. Effectivement, au moment où un touriste français vient d’être exécuté de manière effroyable – ce qui fait de lui une victime de la nouvelle expédition militaire française en Irak – cet appel ne fait qu’exprimer une collusion inadmissible avec le pouvoir politique français et une irresponsabilité atterrante vis à vis des musulmans de ce pays.

    Pour commencer, il fait complètement l’impasse sur les conditions politiques qui ont permis l’émergence de l’EIL, en Irak, suite aux interventions impérialistes, notamment aux deux guerres du Golfe, et à la déstabilisation systématique de cette région du monde, dont les processus internes sont invariablement instrumentalisés par les intérêts géostratégiques des puissances occidentales. Si l’EIL est effectivement un monstre – cela ne fait aucun doute pour nous – il est d’abord le monstre de l’Otan – pas celui de l’Islam ! – qui a inauguré un cycle de violences sans fin dans la région. Mais dans l’appel, rien sur la destruction de l’Irak, et au contraire un silence coupable et impardonnable ! Rien sur les responsabilités et les intérêts de l’Otan, de l’administration étatsunienne et de la France ! Obama et Hollande peuvent tranquillement partir en guerre, continuer à propager l’horreur et à disséminer l’injustice, avec la gentille bénédiction de ces prédicateurs de « paix » et de « justice ».

    En même temps qu’ils prétendent dépasser la grille de lecture du « choc de civilisations », les signataires valident aussitôt ses postulats idéologiques et politiques. D’une part, ils présentent le conflit irakien comme un conflit interconfessionnel, auquel il faudrait substituer le dialogue entre musulmans, chrétiens et « tous les citoyens épris de paix et de justice », alors que le conflit est avant tout politique et que le sort des chrétiens d’Irak ne préoccupe les puissances occidentales que par un vil opportunisme, puisqu’il sert d’alibi à leurs expéditions impérialistes dans la région, d’autre part, ils donnent un chèque en blanc à la « guerre contre le terrorisme » qui sert de rhétorique au processus de recolonisation du monde sous l’hégémonie des États-Unis – largement repris par le gouvernement socialiste, en France – et qui accompagne la perverse doctrine du « choc de civilisations ». Et sous prétexte de combattre l’amalgame entre Islam et terrorisme, ils ne font qu’alimenter cette fausse équation, extensible à souhait, qui se refermera sur nous tous. Même le très prudent Rue89 se moque de cette injonction faite aux musulmans de se désolidariser de l’État islamique ![2] En effet, demande-t-on aux chrétiens de s’excuser de toutes les exactions criminelles des gouvernements occidentaux ?
    L’empressement des signataires à se démarquer de l’EIL, dans les termes que le maître blanc a fixé, aura pour seul effet d’accroître l’islamophobie et le racisme en France, comme à chaque fois qu’on s’aligne sur ses positions et qu’on se soumet à ses injonctions. A ce jeu-là, on ne fait qu’encourager la stigmatisation et propager la thèse de l’« ennemi intérieur », chère au pouvoir blanc avec son lot de discriminations, de contrôles sociaux et de répressions qui s’abattent arbitrairement sur les musulmans et anticipent aussi toute résistance sociale.

    De fait, l’engagement que les zélés signataires sollicitent de ladite « communauté internationale » – à savoir enquêter sur l’origine des moyens de l’EIL est encore plus grotesque, puisque ceux-là mêmes auxquels on réclame naïvement (ou faussement naïvement, ce qui est pire) d’enquêter pourraient très bien être ceux-là même qui ont contribué à l’émergence de ce nouvel épouvantail. Voilà que les subalternes demandent à leurs supérieurs – à l’Otan donc ! – de « bien faire » son travail, comme si celui-ci avait besoin de leur chaleureuse invitation pour se mettre à l’œuvre … et d’enquêter sur eux-mêmes !

    Au passage, quelle belle affaire que de déplacer l’attention mondiale vers ce nouvel ennemi, quelques semaines seulement après l’effroyable tuerie de Gaza, pendant qu’Israël poursuit sans répit son offensive colonialiste et mortifère en Palestine. Dès lors, on peut s’étonner que nos chers signataires, plutôt que de demander des comptes au gouvernement français pour ces 8 000 soldats bi-nationaux franco-israéliens partis assassiner les Palestiniens au sein de l’armée sioniste, préfèrent s’attarder sur les « jeunes musulmans de France » qui partent combattre aux côtés de l‘EIL ou d’autres filières. Savent-ils seulement que ces « djihadistes » français sont le produit même de la fracture raciale, une de ses plus tristes et dramatiques conséquences ? On peut aussi s’étonner du fait que les signataires, répondant ainsi aux attentes pressantes du gouvernement français et autres Onfray, BHL et Bruckner, ne se soient pas fait entendre avec autant de force et d’unanimité sur les affaires qui indignent les musulmans de France : lois et agressions islamophobes, mères exclues des sorties scolaires, crimes policiers, mosquées sous surveillance, interdictions de manifester pour Gaza…

    [...]

  • Conférence exceptionnelle de Zouhair Lahna : 51 jours à #Gaza
    Samedi 20 septembre à l’Iremmo, 5 rue basse des carmes (Paris, 5ème), 14h


    http://indigenes-republique.fr/conference-exceptionnelle-de-zouhair-lahna-51-jours-a-gaza

    Zouhair Lahna, chirurgien, a passé 51 jours à Gaza lors des raids israéliens. 51 jours, c’est aussi la durée de cette agression entre frappes aériennes, assassinats politiques, liquidation de combattants et de crimes de guerre. Il a été malgré lui un témoin privilégié de ces « dégâts collatéraux » faits de civils, enfants et femmes. Mais aussi acteur avec les équipes de sauvetage pour réparer et soigner aux urgences de l’hôpital Shifa de Gaza ou celui de Nacer à Khan Younes.

    Il sera accompagné de Youssef Boussoumah (PIR) qui proposera un bilan général des mobilisations pro palestiniennes de cet été et avec qui nous tenterons d’envisager l’avenir de la solidarité avec la Palestine.

    Zouhair Lahna est chirurgien obstétricien marocain et acteur associatif. Ancien chef de clinique des Universités de Paris VII et membre de Médecins Sans Frontières, il a participé à plusieurs opérations humanitaires à travers le monde, dont la dernière à Gaza.
    Youssef Boussoumah est membre du PIR et fondateur des CCIPPP (Campagnes Civiles Internationales pour la Protection du Peuple Palestinien)

    La conférence aura lieu samedi 20 septembre à l’Iremmo, 5 rue basse des carmes, 14h.

    PAF : 2€

  • #Iftar Décolonial, #Bruxelles-Brussels
    L’iftar de l’ambassade de Bolivie, l’anti iftar de l’ambassade des États-Unis!

    Événement ! L’ambassade de #Bolivie à Bruxelles organise un iftar en l’honneur de la #Palestine, vendredi 25 juillet 2014 à Bruxelles (voir lettre d’invitation). Les Panthères de Bruxelles et le PIR y sont cordialement invités. Nous recevons cette invitation avec beaucoup d’honneur et sommes particulièrement touchés par le geste de l’ambassadeur bolivien envers le peuple palestinien martyr et résistant. Un iftar qui va nous changer des ruptures de jeûne avec l’ambassade des États-Unis et la mairie (socialiste) de Paris où se bousculent, hélas, nombre de musulmans.

    Seront présents, les ambassadeurs de l’#Équateur et du #Nicaragua.

    Vive le peuple palestinien, vive le peuple bolivien !

    http://indigenes-republique.fr/liftar-de-lambassade-de-bolivie-lanti-iftar-de-lambassade-des-e

    Le PIR

  • Le Betar, milice extrémiste, a-t-il décidé d’un sujet du JT de TF1 ?
    http://www.al-kanz.org/2014/07/14/betar-tf1

    (...) Ivres de leur succès, les extrémistes juifs ont décidé de pousser plus loin la désinformation qui court depuis hier. Premiers importateurs du conflit israélo-palestinien en France, ils comptent bien mener une guerre médiatique sur le territoire français. C’est ainsi que le Betar, autre milice violente, affirme sur Twitter avoir pris contact avec la chaîne de télévision TF1 afin que leur propagande puisse être diffusée à grande échelle à une heure de grande écoute.

    Ces extrémistes se sentent tellement à l’aise qu’ils affirment publiquement avoir eu l’assurance d’un journaliste, Patrick Ninine, que le sujet sera diffusé ce soir dans le journal télévisé de 20H sur TF1.(...)

    #betar #ldj

    • Pas mal la contre attaque proposée:

      Si vous voulez essayer, n’hésitez pas à contacter, avec courtoisie, la rédaction : 01 41 41 12 34. Les énervés sont priés de ne pas prendre leur téléphone. Nous sommes entre bonnes gens, merci d’éviter tout propos excessif.

      Vous pouvez aussi appeler le bureau de Nonce Paolini, PDG de TF1 : 01 41 41 22 50.
      Contentons-nous de demander si l’information est vérifiée, comment est-ce possible qu’un groupe extrémiste puisse décider du contenu du journal télévisé de la première chaîne du pays ?

      Celles et ceux qui préfèrent le mail peuvent prendre contact avec Catherine Nayl, directrice de l’information : cnayl@tf1.fr et sur Twitter : @CNayl

      #infoguerre #propagande #influence #freepalestine

    • Mise au point concernant les provocations de la milice sioniste LDJ lors de la manifestation de soutien à la résistance palestinienne
      Publié le 14 juillet 2014 par Youssef Boussoumah, membre du PIR
      http://indigenes-republique.fr/mise-au-point-concernant-les-provocations-de-la-milice-sioniste

      Mise au point concernant les provocations des voyous fascistoïdes de la milice sioniste LDJ, place de la Bastille à l’arrivée de la manifestation pour la Palestine le 13 juillet 2014 et de l’incident que celles-ci ont provoqué.

    • Information sur ce qu’il s’est réellement passé le 13 juillet à la manifestation pour Gaza
      15 July 2014
      http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/07/15/4283

      Dimanche 13 juillet :

      Alors que le trajet de la manifestation de soutien aux Gazaouis a depuis longtemps été défini, le Collectif Haverim (collectif dont le but est de promouvoir Israël et le sionisme en France) lance un appel au « rassemblement de soutien à Israël » le 13 juillet (jour de notre manifestation) à 17h30 (heure prévue de notre arrivée à la Bastille) à la synagogue Don Isaac Abravanel, 84-86 rue de la Roquette (très proche de la place de la Bastille).

      Information qui sera ensuite largement diffusée sur les réseaux sociaux par la LDJ et le Betar.(...)